Le mythe de « l’indispensable automobile »

Beaucoup de gens, parfois très critiques par rapport à l’automobile et à ses nuisances, pensent malgré tout qu’elle reste indispensable dans de nombreux cas, et en particulier pour faire ses courses au supermarché ou à l’épicerie du coin. L’argument semble imparable: « tu comprends, comment je fais pour ramener mes courses chez moi sans ma voiture? ». En gros (je traduis), le vélo c’est sympa, mais cela ne permet pas de faire les sacro-saintes courses du samedi à l’hyper, situé bien évidemment en périphérie.

Et pourtant, faire ses courses journalières ou hebdomadaires en vélo, c’est possible! Moyennant un peu de bricolage (première activité de loisir des Français!), il est tout à fait possible d’adapter son vélo pour pouvoir porter de lourdes charges.

Voici tout d’abord un exemple de vélo tout simple (70€) transformé en « vélo de facteur », et qui permet de porter des charges déjà relativement lourdes, permettant d’assurer un ravitaillement complet 2 ou 3 fois par semaine. (remarquez la double béquille à l’avant pour assurer la stabilité de l’engin en charge)

La méthode pour adapter le vélo se trouve sur le blog cyclurbain.

Si on a une grande famille et si on est vraiment bricoleur, voici carrément le cartbike, qui n’est rien d’autre qu’un croisement entre le vélo et le caddie! Cette idée me plait assez car il s’agit d’une récupération du caddie, le symbole de la société de consommation, au profit du vélo.

Sur internet, il est possible de trouver les explications détaillées de montage d’un tel engin. (malheureusement en anglais, mais c’est quand même relativement simple).

Lire aussi :  Comment décourager les enfants de faire du vélo

Ces solutions pour faire ses courses sans voiture sont-elles complétement utopiques? A mon humble avis, non! Si la deuxième solution paraît quelque peu folklorique (j’aimerais bien voir la tête des automobilistes croisant un cartbike…), elle n’en est pas moins tout à fait réalisable. Quant à la première solution, elle me paraît tout à fait adaptée au mode de vie urbain.

Pourquoi des engins de ce type ne sont-ils pas en vente dans le commerce? Oups! c’est vrai, j’oubliais, prendre sa voiture pour aller faire les courses, c’est quand même BEAUCOUP moins fatiguant…!

Source: vélogistique, le livre !

8 commentaires sur “Le mythe de « l’indispensable automobile »

  1. Ally

    Faut aussi dire aux obsédés de la voiture pour aller faire les courses qu’ils sont pas obligés de faire leurs courses qu’une fois par semaine voir par mois ! Si on en fait un peu tous les jours, y a beaucoup moins à porter donc à pied, en velo ou en transport en commun c’est largement faisable:-) Ca fait 4ans qu’j’habite à Montpellier avec ma soeur et ma mere, on a pas de voitures, et on a jamais eu de probleme pour les courses:-)

  2. Louis

    Adapter son vélo pour pouvoir porter de lourdes charges.

    Une autre solution toute simple (mais plus coûteuse) est d’utiliser une remorque pour enfants pour faire l’épicerie ou pour d’autres courses: certaines remorques peuvent transporter jusqu’à 100 kg!

    J’ai souvent fait l’épicerie avec mes deux enfants confortablement assis dans la remorque et de 2 à 4 sacs dans la pochette arrière.

    Une fois les courses finies, la remorque se désinstalle facilement pour faire du vélo récréatif.

    Pour le vol? Je barre la remorque et le vélo à l’aide d’un simple cadenas et d’un câble métallique.

    Lorsque nos enfants seront grands, nous conserverons la remorque…pour l’épicerie.

  3. anonyme

    J’aimerai laisser mon avis sur ce sujet.

    Je pense qu’il est effectivement possible de vivre sans voiture dans les villes où les TEC sont suffisamment développés.
    Personnellement je vais tous les jours travailler à vélo. je fait 5 km à chaque trajet.

    Mais je ne vois pas ma femme faire de même… 12 km de route de montagne pour rejoindre le village où elle travaille. Le trajet en voiture prend 12 min, en vélo, à part être un coureur cycliste dopé, il est impossible de faire le trajet en moins de 45 min…

    Et puis l’hiver, sous la neige ??

    De plus, le co-voiturage est impossible puisque ses horaires ne correspondent à rien d’habituel.

    Par contre, habitant en centre-ville nous faisons nous courses à pied le plus souvent possible. Même l’hyper du coin est à moins d’1 km.

    Donc je pense qu’avant de vouloir taper sur tous les gens qui ont une voiture, et qui vont faire les courses avec, je pense qu’il faut commencer par essayer de leur faire comprendre qu’il n’ont pas besoinde déplacer systématiquement une tonne de métal pour acheter une baguette ou un litre de lait.

    Mais pour les gens qui vivent dans des villages où il n’y a pas de commerces de proximité, il n’ont pas d’autres choix que d’avoir un véhicule pour faire leur courses… surtout si ils ont 20 km a faire pour trouver le magasin le plus proche.
    Sachant que ces gens vont justement limiter leur déplacement vers les magasins car c’est loin et donc faire les courses une fois par mois ou tout les 15 jours…

    donc je pense que l’on peut vivire sans voitures lorsque les conditions idéales sont regroupées:

    – habiter en ville ou proche périphérie.
    – TEC développé ou commerce proches.

    pour les autres, une voiture dont on rationnalise les déplacements et à mon sens plus bénéfique que celui qui utilise sa voiture pour aller faire du vélo le week-end…et oui il y en a partout des comme ça qui prennent leur voiture pour aller rejoindre leur potes cycliste pour aller faire un tour en vélo… alors qu’il pourrait aller directement au rendez-vous en vélo.

  4. lechatz

    ANONYME à raison,suivant le lieu,ville ou campagne,les moyens de
    transports ne sont pas les mêmes.
    Dans les grandes agglomérations ou les transports en commun sont bien développés cela pose peu de problèmes,mais dans beaucoup de
    nos campagnes,vouées à la désertification,ou tout à presque disparu:
    commerces de proximités,transports en commun.
    En ville l’automobile n’est pas indispensable,dans le monde rurale
    c’est une nécessité,si non vous êtes vraiment coupé de tout

  5. Pim

    @lechatz : c’est une facon de voir les choses.. Ce qui me semble indispensable en milieu rural, c’est de (re)voir des petits commerces et services de proximité, et des gens qui soient capables et volontaires pour faire 1km à pied + des transports plus fréquents, donc plus de subventions pour cela. Il suffit de prendre un peu plus sur les péages urbains et les parkings par exemple, et de réduire la construction d’autoroutes ou rocades pour investir dans les transports, meme les bus en campagne, le retour aux gares « non rentables » ! Il s’agit à mon sens d’une mission de service public, pas de faire du fric sur ces transports ….

  6. URB

    Malheureusement pour tout ça, les transports publics deviennent de plus en plus comme une entreprise privée.

    Elle est là pour faire des bénéfices ou du moins être rentable.

    Bien sur on peux simplement dire : « on augmente les impôts pour payer les transports », mais il n’y a pas que ça à payer avec les impôts.

    Faire payer plus cher les TEC n’est pas non plus une solution, car si ils sont aussi/plus cher que le transport individuel, pourquoi prendre le transport avec le plus de contrainte ?

    Ensuite pour le fait d’avoir de nouveau des petits commerces, cela va plus dans le sens de la vocation que dans le choix professionnel.
    Déjà que les médecins désertent, alors les petits commerçants.

    Qui est près à ouvrir une épicerie, boulangerie, etc… dans un petit village ?

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