Volumes d’énergie consommée par tête

L’espace urbain doit définitivement rester aux piétons ou autrement dit aux êtres humains, sans méchantes boites mécaniques autour…

Ceci dit, on ne changera uniquement que quand on sera réellement au pied du mur. 3000 morts causées par la canicule et la qualité de l’air, ça n’est malheureusement pas suffisant pour déclencher une prise de conscience… Le Monde du 22 juin 2005 parle des réserves de pétroles… 68 ans de rabb’ (85 millions de barils par jours et 2113 milliards recensés exploitables), ça va aller vite, cependant, il y a de quoi s’inquiéter (s’étouffer peut-être ??) quand on saute à l’article suivant de M. Mestrallet, illustre PdG de Suez qui prône comme seule et unique solution le nucléaire… Les paradoxes sont nombreux, la LOGAN, qui dépasse allègrement les 11 litres/100km en cycle urbain et dont les journaux vantent le rapport qualité prix, les avions géants et enfin les révisions de rapports de M. Bush sur les émissions…

Au final, la vraie question réside non pas dans la nature des énergies à utiliser mais plutôt dans les volumes d’énergie consommée par tête

Un gars disait « l’humanité est sauvée par une foule d’esprits lents, ils freinent ». Pas si sûr, je dirais plutôt l’humanité est asphyxiée par une foule d’esprits qui ont perdu conscience que leur corps reste la première des sources d’énergie qui s’offre à l’être humain!

Pourquoi tous ces efforts de prévention, d’incitation à l’activité physique, etc. ne sont-ils jamais mis en lien avec le transport? Quand je pose la question pourquoi ne vas-tu pas au travail en vélo? On me répond trop souvent qu’on arrive trempé ou transpirant… N’est-ce pas une occasion formidable de modifier également nos relations dans le travail?

Quand je pense que le vélo a été interdit par décret à Paris dans les années 50, « place aux voitures et à la modernité » dit le journaliste à la voix chevrottante dans la TSF de pépé… je suis atterrée… Pour se consoler, on peut dire que les usines ont fuit les centre-villes (cf. Nanterre dans les années 1950), c’est une bonne chose mais pour laisser place à toujours plus de voitures… Qui gagne à ce jeu-là? Sûrement pas les habitants…

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amarillo cadillacs
Champ de Cadillacs, Amarillo (Texas)

Des idées et des techniques simples, il en existe plein. Pourquoi les remontées mécaniques n’existent-elles qu’au ski? C’est pourtant une technologie de base mais super efficace… A nous de l’adapter. Pourquoi à Benalmadena en Andalousie (donc en Europe…) les chevaux font office de taxis?

Allez faire un petit tour dans les villes du tiers-monde, pourquoi tant d’énergie animale (et humaine, est-elle devenue trop dégradante pour notre niveau d’évolution?) alors que chez nous, une calèche ne sert que de promène couillons?

Au final, la vraie question réside non pas dans la nature des énergies à utiliser mais plutôt dans les volumes d’énergie consommée par tête…

Bref, je suis déçue de la ville qui m’entoure mais comment faire pour la changer?

Une personnes éclairée sur ce blog disait que les décisions restent politiques, bien sûr, mais que leur proposez-vous? Faites-vous des études, produisez-vous quelque trace permettant de faire prendre conscience tant aux élus qu’aux autres que parfois les solutions sont là, juste devant nous (ou chez nos voisins)? Les projets fous, les dessins, les maquettes tout ce qu’on peut faire, on se doit de le faire et de le faire connaître… (cf. les dessins centraux dans Courrier International, je trouve que ça ouvre bien l’esprit… et appelle les imaginaires à repenser la ville…)

J’aimerais bien, si c’est possible prendre part à vos réflexions…

Vanessa