Les Lyonnais sont tombés amoureux de Vélo’V

Les Lyonnais sont tombés amoureux de Vélo’V

Plus de 15 000 abonnés au réseau qui propose des bicyclettes en ville pour 1 euro.

Il ne leur a pas fallu trois mois. Un vrai coup de foudre. Ce réseau de 90 stations permet d’emprunter un vélo n’importe où dans la ville et de le reposer ailleurs. Il a été inauguré le 19 mai et compte déjà plus de 15 000 abonnés. L’engouement se vérifie dans les rues, où l’on croise en permanence ces engins reconnaissables à leur cadre épais, leur garde-boue rouge et leur panier sur le guidon. Jusqu’à 6 500 de ces vélos sont utilisés certains jours, pour se rendre au travail, à un rendez-vous, au restaurant, au cinéma, au marché… La société Decaux, qui gère le service, a demandé à ses employés chargés du réassort de travailler jusqu’à minuit, afin qu’il y ait toujours des vélos disponibles dans chacune des stations.

Simplicité. «Nous sommes passés très vite du phénomène de curiosité à un vrai mode de déplacement urbain et pendulaire», se réjouit Gilles Vesco, vice-président (UDF) du Grand Lyon (1), délégué aux nouvelles utilisations de l’espace public. Selon lui, «le Vélo’V accompagne un changement culturel que l’on pourrait appeler l’individualisme collectif. Chacun choisit de façon autonome sa destination, ses horaires et sa trajectoire, mais utilise un moyen de transport de la collectivité, et respectueux de celle-ci». Le succès du Vélo’V tient à la grande simplicité et à son coût réduit (2). Seul hic pour l’instant : l’approvisionnement des stations peine à suivre et il arrive trop souvent que certaines d’entre elles soient ou vides ou entièrement remplies, ce qui empêche alors d’y déposer l’engin. Pourtant, dès que ces seuils approchent, un signal retentit au central, qui doit envoyer la navette. Mais celle-ci étant dépassée, Decaux vient d’engager un ingénieur chargé d’analyser les mouvements des stations et d’ajuster à terme leur taille.