Stop au Paris – Dakar

Avec mon 4×4, en pays conquis … (Cabu)

Stop au Paris – Dakar

Vélorution contre le « Dakar », manifestation à Paris le 7 janvier

Fidèle au rituel, cette année encore le « Dakar » lance ses hordes de tout-terrains à l’assaut des derniers espaces vierges d’Afrique. Pendant toute sa durée, Vélorution dénonce cette mascarade qui pollue l’air et les esprits. Vélorution invite chacun à de vrais défis : abandonner sa voiture ou sa moto, faire du vélo, de la marche, trouver le goût pour la convivialité.

En janvier, dans toute la France, et à Lisbonne, des vélorutionnaires protesteront contre le « Dakar » (ex Paris-Dakar, maintenant Lisbonne-Dakar).

À Paris, départ le 7 Janvier à 14h place du Châtelet, organisation de courses de lenteur et autres jeux devant l’église Saint Sulpice à 15h.

Une vision passéiste de l’aventure

L’ « aventure » du Dakar cette année, c’est 750 véhicules à moteur roulant à toute vitesse pendant 9 000 kilomètres, des milliers de litres de carburant brûlés en pure perte, des centaines de kilomètres de piste défoncées. Participant dans toute sa violence à l’idéologie de la puissance, ce rallye présente une vision passéiste de l’aventure, célébrant la domination de l’Homme sur la nature. Pourtant, le vrai défi de l’Homme du XXIième siècle est d’abord de trouver une certaine harmonie entre son mode de vie moderne et le maintien d’un environnement vivable.

Exalter les comportements dangereux

La vitesse automobile et la conduite « sportive » sont des facteurs majeurs de dangerosité automobile. Magnifiant la performance de conduite et l’infaillibilité mécanique, les « sports » automobiles contribuent à l’insécurité routière et à la demande de véhicules inutilement rapides, dangereux et polluants. Chez lui, le téléspectateur est noyé sous un flux d’images de vitesse, moteur en sur-régime et autres « dérapages contrôlés ». Comment imaginer que, dans la rue, le citoyen entende les appels à la « modération automobile » !

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Pollué – payeur

Transformant les paysages africains en simples décors de publicité, le Dakar participe doublement à leur destruction. Par le massacre sur son passage d’éco-systèmes très fragiles, et par l’invitation produire des gaz à effet de serre, dont les pays africains sont les premières victimes, dans une logique obscène du pollué – payeur. Les organisateurs décrètent volontiers le rôle positif de cette tartufferie en versant une maigre obole aux régions traversées. Alors que beaucoup d’africains se battent quotidiennement pour simplement assurer leur survie et celle de leurs proches, le spectacle des participants du Dakar jouant à se faire peur dans les dunes est simplement abject et inacceptable.

Vélorution demande aux sponsors publics de refuser d’associer leur nom à cette plaisanterie de mauvais goût. Vélorution réclame l’abandon du Dakar et de tous les « sports » automobiles.

Contact : presse@velorution.org

« Les cyclistes veulent recycler les terres empoisonnées par la voiture, en commençant par reconquérir pacifiquement la rue, petit à petit. Un partage juste et sans danger de l’espace public pour tous les usagers passe par la réduction de la vitesse de la voiture et des motos en ville, première étape dans le processus de leur éradication… » (Nicolas Carnoz, président honoraire de la Vélorution)

« Entre des hommes libres, des rapports sociaux productifs vont à l’allure d’une bicyclette, et pas plus vite. » (Ivan Illich)

Source: http://www.velorution.org/articles/151.html