Actions contre le Paris-Dakar

Le Paris-Dakar répandant la civilisation dans les pays sous-développés  (Cabu)

Actions contre le Paris-Dakar

Depuis des années, le Dakar traverse à toute berzingue les villes et villages d’Afrique, une véritable caravane publicitaire qui véhicule avec elle la vision du monde des pays riches : compétition, individualisme et pollution. Du 30 décembre 2005 au 13 janvier 2006, de nombreuses actions contre le Paris-Dakar auront lieu en France afin d’en finir une bonne fois pour toutes avec cet évènement inutile et irresponsable.

Qu’il parte de Lisbonne – comme cette année -, de Clermont-Ferrand ou de Paris, le Dakar reste une compétition organisée par des sponsors français qui cache un brin de nostalgie du temps des colonies. Dans ce paysage où les habitants sont ravalés au rang de décor exotique pour individus en manque de sensations, plusieurs voix, notamment africaines, s’élèvent contre cette compétition d’un autre âge. Cette mentalité de colon apparaît clairement dans la façon dont les médias parlent des décès dus au Dakar. Ainsi, lorsqu’un pilote se tue en course, le journal L’Equipe – qui appartient aux organisateurs de l’épreuve – y consacre trois pages. Lorsque quelques jours plus tard, une fillette est écrasée par un véhicule du Dakar, seules quelques lignes lui sont dédiées, sans qu’on sache même son nom. Spectacle dangereux donc, – 23 morts (officiels) en 25 ans – cette course nous est connue avant tout par les médias, et surtout par la télévision. Les actualités sportives relatent les « exploits » de ces « aventuriers ». D’ailleurs, les organisateurs l’ont placé au début du mois de janvier car, le football faisant relâche, il fallait combler le vide laissé par cette période creuse des calendriers sportifs et combler un manque à gagner.

L’idéologie sportive poursuit alors son oeuvre en nous disant que ces pilotes sont des héros, qu’il faudrait chaque jour se comporter comme eux, notamment au travail. Etre des vainqueurs, des fonceurs, accepter la hiérarchie établie par la loi du plus fort, ne pas tendre la main au voisin mais plutôt l’écraser…

Au plein milieu de nos villes, les propriétaires de 4X4 font vrombir leur bolide comme si la jungle urbaine nécessitait le même équipement que les sables du désert se fichant tant des risques encourus par les piétons, que de la pollution et de l’appauvrissement des ressources énergétiques.

Lire aussi :  Le VTT est-il écologique ?

Ne nous y trompons pas, le Dakar est une immense caravane publicitaire dont le but est de vendre toujours plus de véhicules pour un semblant « d’aventure citadine ». Par exemple, la marque Lada Niva avait augmenté de 67% ses ventes suite au rallye de 1983.

Il y a peu, l’enduro du Touquet a été arrêté pour protéger les dunes du littoral français. Les terres africaines ne semblent pas en valoir autant. En prenant pour terrain de sport des pays étrangers, les occidentaux agissent comme des néocolonisateurs.

MOBILISONS-NOUS : ARRÊTONS LE PARIS-DAKAR !

ACTION
dans la nuit du 30 au 31 décembre 2005
LA NUIT DES DÉGONFLÉ-E-S
Si vous trouvez qu’il est gonflé d’avoir un 4×4 à Paris, Agissez !
http://degonfle.blogg.org

ACTION
place du Châtelet, à 14h00 samedi 7 janvier 2006
VÉLORUTION
Pour la première vélorution de l’année 2006, nous proposons à tous une grande aventure pleine d’inconnu, de rencontres et de découvertes : abandonner sa moto, son camion, sa voiture.
www.velorution.org

DÉBAT
au Cicp 21ter rue voltaire 75011 Paris | m° rue des boulets à 20h00
mercredi 11 janvier 2006
LE PARIS-DAKAR, HISTOIRE D’UNE AVENTURE INHUMAINE
Didier Pagès, qui suit le Paris-Dakar depuis ses débuts, viendra nous expliquer le rôle que joue cette course tant en termes financiers qu’idéologiques.

ACTION
à la fontaine St Michel à 16h30 vendredi 13 janvier 2006
ARRETONS LE PARIS-DAKAR
Deux jours avant la fin de l’édition 2006, il est temps de réclamer que cette fin soit définitive…

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CAJO (Collectif Anti Jeux Olympiques) c/o RAP 53 rue Jean Moulin 94300