L’impact environnemental des 4×4

Nous avons calculé l’impact environnemental de 50 véhicules utilitaires sport VUS* (SUV en anglais), appelés également 4×4.

Ainsi pour le premier 4×4 de la liste, l’ACURA MDX (modèle 2003), l’utilisation (c-à-d pour 20000 km/an, 55% en ville et 45% sur la route) de ce véhicule…

  • rejette 6478 kg de gaz à effet de serre (GES) par année;
  • ce qui correspond à 3 fois le poids du véhicule en GES (NbXpds) ;
  • ce véhicule génère une empreinte écologique de 1,6 ha (Emp.ha) ***;
  • ce qui correspond à 3,1 fois l’utilisation faite par l’usager d’un véhicule écoénergétique (ÉnerG)****
  • ou à 37 fois celle d’un passager d’autobus (Pa.BUS)
  • ou à 131 fois celle d’un cycliste (Cycliste)
  • ou à 112% de l’empreinte écologique (voir note ***) produite par un Asiatique ou un Africain pour toutes ses activités (Asie/Afr.).

Source: http://pac.cam.org/VUS.htm


  • Véhicule utilitaire robuste, généralement muni d’un habitacle spacieux, d’une boîte de vitesses manuelle, de quatre roues motrices, et pouvant circuler tant sur route que hors route (Source: Grand dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française).

** En 2000, le Québec a rejeté dans l’atmosphère 88,3 millions de tonnes de gaz à effet de serre, contribuant ainsi à 12,5 % des émissions canadiennes et à environ 0,3 % des émissions mondiales. Cela représente 12,0 tonnes par Québécois, soit près de la moitié du taux canadien évalué pour la même année à 23,6 tonnes par habitant. La performance du Québec se rapproche de celle de la Communauté européenne qui est de 10,7 tonnes par habitant. Au total, les transports sont responsables de 38 % des rejets atmosphériques de GES avec 33,6 millions de tonnes équivalent CO2. Suit l’industrie avec 28,7 millions de tonnes (32,5 %), le secteur résidentiel, commercial et institutionnel avec 11,9 millions de tonnes (13,5 %), l’agriculture avec 8,4 millions de tonnes (9,5 %), les déchets avec 5,2 millions de tonnes (5,8 %) et la production d’électricité et de vapeur avec 0,4 millions de tonnes (0,4 %). (Source: Environnement Québec).

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***Le calcul est inspiré d’une méthode présentée (p.151) dans le livre de Mathis Wackernagel et William Rees, Notre empreinte écologique. « Le concept d’empreinte écologique propose une méthode de calcul inédite des conséquences du « développement » non durable actuel. L’empreinte écologique est exprimée en superficie de sol productif nécessaire pour produire les ressources et absorber les déchets correspondants, dans diverses catégories de consommation : l’alimentation, le logement, le transport, les biens de consommation et les services. L’état des ressources permet de calculer le plafond de l’empreinte écologique par habitant de la planète : un maximum de 1,9 hectare (ha) par individu. Or la consommation des ressources naturelles est en moyenne de 2,3 ha par habitant, soit 0,4 ha de plus que ce qui est disponible. L’empreinte écologique d’un Africain ou d’un Asiatique n’est que de 1,4 ha en moyenne, tandis que celle d’un Européen de l’Ouest atteint 5 ha, et celle d’un Nord Américain, 9,6 ha. » (Le Monde diplomatique, décembre 2002, page 16).

****Comparaison faite avec la moyenne des deux véhicules écoénergétiques ayant reçu le prix ÉnerGuide 2003 de l’Office de l’efficacité énergétique du Canada.