La place de la voiture en ville

La place de la voiture en ville: Un psychiatre s’inspire des démunis qui marchent.

Chers amis,

Je vous fais parvenir mes propositions pour un débat sur « la place de la voiture en ville » en partant de la position conceptuelle suivante: Je propose de nous intéresser aux plus démunis et de nous identifier à eux. Dans la mesure où ils passent une grande partie de leur temps à marcher nous devrions nous inspirer de leurs réactions…

1) Transports gratuits pour les chômeurs et les bénéficiaires des minimums sociaux
2) transports gratuits pour les demandeurs d’asile, les bénéficiaires de la CMU et de l’ AME (Aide Médicale d’ Etat)
3) Annulation ou réduction des grands prix automobiles et des courses grand tourisme qui concernent une minorité de pratiquants dans le monde mais entretiennent un véritable culte de la vitesse et de la technologie.
Je pense notamment à l’ anachronique et scandaleux Paris Dakar et au rallyes des Gazelles auquel participe notre dénudée Miss France
4) Développer plutôt en Afrique l’esprit de compétition autour du vélo (Tour cycliste du Burkina Faso, sans dopage mais avec gris-gris autorisés)ou de la course à pied en encourageant le sport de masse sans sacraliser le sport de haut niveau par l’usage disproportionné de l’argent et du nationalisme.
5) Développer dès l’école primaire une culture de l’usage des transports en commun et du vélo et de la marche à pied en invitant à l’école des auteurs comme David Le Breton eu Franck Michel .
6) Faire comprendre aux jeunes que l’on peut être irrésistible auprès des filles en vélo (à 100 Euros) plutôt qu’en solex, en mob ou en scooter (à 1500 Euros)
7) donner l’exemple non pas auprès des filles (avec son vélo) mais auprès des jeunes
8) Développer les communications avec les campagnes et préserver le réseau SNCF
9) Réduire la vitesse sur autoroutes à 60 Km à l’ heure
10) Méditer le dicton « Dieu a donné la montre aux Suisses et le temps aux Africains »
11) Développer la présence de chanteurs de rue dans les transports en commun pour réduire l’usage du walkman (qui isole) et la lecture (autoérotique des journaux gratuits qui rend autiste)

Lire aussi :  Carmageddon

Dr Georges Yoram Federmann
Citoyen Psychiatre du Centre Ville
Strasbourg

Un commentaire sur “La place de la voiture en ville

  1. Yôm

    Quel plaisir de lire un psychiatre (et je veux dire un homme tout simplement) lorsque son analyse sort un peu de la norme.
    Leur regard me semble si souvent altéré par la sémiologie psychiatrique qu’un mode de vie anticonformiste (vie sans voiture…) soit hâtivement qualifié d’ « état limite ».
    Bien que vivre selon ses choix (ou ceux qui s’imposent et n’en sont donc pas), sans voiture, sans télé, sans trop consommer, isole et risque d’engendrer souffrance et pourquoi pas « maladie mentale »…
    Qu’un tel mode de vie devienne la norme et ne souffrirons alors plus que tous ceux qui cherchent encore le bonheur par la consommation, marginalisés, emprisonnés dans leurs rutilantes cages en métal.
    Mais nous vélocipèdes, ne disposons pas des instruments normatifs puissants qui façonnent le monde actuel.
    Face à la publicité, face à la télévision et finalement face à la quasi totalité des médias, nous arguons nos expériences intellectuelles et sensorielles, incarnant ainsi le concept de « vie sans voiture ».
    Nous n’avons pas le « temps de cerveaux disponibles » mais la force du réel.
    Vivre sobrement, c’est aussi vivre moins différemment des personnes les plus démunies. C’est partager l’espace plutôt que le cisailler.
    Se déplacer lentement, c’est rencontrer plutôt que dominer.
    Et la solitude ne sera peut-être un jour plus subie…

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