Les dégâts de la voiture à la campagne

Tandis que la voiture en ville commence à être honnie par certains, la perception à la campagne est tout autre. Quoi de plus innocent qu’une voiture campagnarde. L’image commence bien sûr avec la petite 2cv pleine de boue parcourant les chemins de terre, symbole du retour à la nature, on en a les presque les larmes aux yeux…

Loin des images poétiques, la voiture et le transport routier en général ont une responsabilité énorme au niveau de la destruction de nos paysages, au niveau de l’effet de serre, de la pollution, de la mortalité des humains mais aussi des animaux écrasés, de la consommation d’espace, au niveau de l’inégalité planétaire, de la consommation d’énergie. Je ne rentrerai pas dans les détails. Il y a de nombreux articles sur le sujet, mais il semble que les problèmes des transports sont maintenant au premier plan des problèmes écologique. Ce sont les problèmes qui augmentent sans cesse et pour lequel les solutions sont les plus ardues. Alors attachons-nous au cas campagnard : la voiture de la campagne est-elle moins responsable ?

Les voitures campagnardes parcourent plus de km en moyenne que les voitures urbaines. D’un coté elles sont moins sujettes aux embouteillages qui n’est pas une allure ayant le meilleur rendement énergétique, d’un autre coté elles sont souvent plus puissantes, vont plus vite, en effectuant parfois des dénivelés plus importants. Et bien souvent les voitures de la campagnes visitent la ville et polluent même les urbains (bien fait, sera-t-on tenté de dire !). Si les voitures de la campagne affectent peu les utilisateurs eux-même, en regard de l’usage intensif qui en est fait, elles amènent une bonne pollution aux autres. Pour ce qui est de l’effet de serre elles ont clairement un impacts des plus importants. Les voitures campagnardes demandent beaucoup plus d’espace de route et chemins de terre, surtout quand l’habitat est isolé. Elles contribuent donc à une plus grande part de la destruction des paysages. En relation à la distance parcourue, l’hécatombe se déroule à la campagne. Les voitures des campagnes sont très dangereuses car contrairement à la ville où le danger est visible on est souvent trompé par un faux sentiment de sécurité en se promenant sur les bords d’une route calme à la campagne. Aux niveau des animaux écrasés, l’impact est beaucoup plus important à la campagne, et pourrait en fait surpasser le nombre d’animaux tués par les chasseurs. Pour ce qui est de la contribution à l’inégalité planétaire, les campagnards occidentaux ayant un taux de motorisation des plus élevés, contribuent à ce niveau à une plus grande inégalité planétaire. Les campagnards occidentaux peuvent donc faire des efforts à ce niveau. La perception à ce sujet est bien souvent inverse : on veut dans une fuite en avant démocratiser par le haut. Jean Viard nous explique ainsi que « si on démocratise pas la mobilité, c’est une nouvelle carte des inégalités qui se dessine », mais comment sera le monde quand tous les gens de la planète feront 30 km par jour?

Lire aussi :  Gaz de schiste, l'Académie des Sciences fossilisée dans la Roche Mère (2)

Au niveau de la perte des services, le faible peuplement de la campagne est beaucoup plus sensible à une destruction de sa clientèle qui iront par exemple plutôt acheter au supermarché, qu’en ville où il restera toujours quelques services, étant donnée la densité. C’est ainsi que de nombreux petit villages n’ont plus aucuns services ou commerces suite à l’arrivée de la voiture.

On pourra aussi citer la destruction des chemins de terre par les passages incessants de voiture en créant des nuages de poussière, des jets de flaque d’eau et de la boue. Ceci rend la vie bien plus difficile aux piétons et cyclistes et crée de l’érosion. On pourra aussi ajouter la destruction des surfaces perméables par l’asphalte et la pollution des plantes cultivée ou sauvages aux alentours de la route. La dissémination du bio-diesel risque de répandre la monoculture de tournesol ou de colza qui ne sera certainement pas biologique.

Malgré une perception opposée, chaque voiture campagnarde semble créer des problèmes plus importants que chaque voiture en ville. Les problèmes des transports routier augmentent d’autant plus avec cette propension des gens à habiter dans des endroits de plus en plus isolés.

La voiture à la campagne nous fait perdre un lien important avec notre environnement immédiat qui nous fait alors fermer les territoires avec des murs et des barbelés. Vivre sans voiture à la campagne a par contre le potentiel de nous reconnecter avec notre environnement immédiat, développant par exemple une connaissance des plantes ou une découverte des vieux cheminements piétonniers.

François Schneider

Article paru dans le numéro de Silence ! « Campagnes sans voitures » (décembre 2004)

Source : http://cyclane.decroissance.info/article.php3?id_article=22

10 commentaires sur “Les dégâts de la voiture à la campagne

  1. LOOW

    c’est comment dire? ………… nul? ……………… oui nul est le mot approprié a ce texte!!

  2. CarFree

    L’auteur fait l’effort de développer son argumentation, vous seriez bien avisé d’en faire autant, sinon c’est votre commentaire qui risque d’apparaître comme… nul.

  3. Philippe Schwoerer

    Les plus gros dégâts de la voiture en milieu rural, outre la pollution et associé, ce sont la disparition des transports en commun et la raréfaction des commerces, plus par un manque de discipline que par effet pervers directs. Il paraît que ça commence à changer.

    En campagne même, le parc automobile des ruraux n’a pas tant défiguré que ça le paysage, l’infrastructure routière
    (CV et RD) s’appuyant la plupart du temps sur des chemins existants dont le goudronnage profite aussi aux cyclistes.

    En revanche, nombre d’autoroutes ou voies rapides défigurent effectivement le paysage campagnard, pour joindre de grandes villes. Les ruraux subissent ici plus qu’autre chose.

    On ne peut pas dire que le parc automobile des ruraux est plus puissants qu’en ville. Ou alors on oublie les beaux 4×4 et monospaces parisiens. Ensuite, il y a des disparités très importantes selon les départements. Ainsi, dans la campagne marnaise qui vit du Champagne, c’est exact que les grosses berlines et les beaux 4×4 sont très présents. En revanche, dans la campagne creusoise ou meusienne, on compte plus de petits voitures car justement, il faut aller travailler avec au quotidien en faisant parfois plus de 50 km par jour. Les salaires sont moins élevés souvent dans le rural qu’en grandes villes.

    Si les véhicules des ruraux polluent la ville lors de leur visite, que dire des départements limitrophes de la RP et de la Bretagne par exemple qui sont littéralement envahis des véhicules des citadins aux premiers rayons de soleil ou au premier pont de 4 jours ? Là, il me semble qu’on se trompe un peu de combat. La voiture individuel est un fléau, mais ne justifie en revanche pas de monter citadins contre ruraux. Les uns polluent certainement les autres tout autant.

    Car s’il est bien des zones géographiques où se passer de l’automobile est parfois bien difficile, c’est justement le milieu rural.

    Pour les animaux tués en voiture par les automobilistes ruraux :
    – a qui attribuer la mort par écrasement du gibier affollé par les chasseurs ?
    – comment comptabilise-t-on les animaux qui deviennent nuisibles par leur prolifération et dont la préfecture autorise la mise à mort ?

    Il y a certainement tout autant de campagnards que de citadins qui font des efforts, parfois limités par les exigences de la vie professionnelle. En ce qui me concerne, il y a plus d’un an, c’était 2 voitures essence au quotidien pour mon épouse et moi, cette année, c’est une seule et électrique (seule solution qui m’a paru possible actuellement pour limiter l’impact) pour faire 50 km par jour. D’autres utilisent de plus en plus le vélo.

    Que proposez-vous d’immédiatement exploitables pour une famille rurale dont l’homme travaille à 25 km de la maison, son épouse à 15 km dans une autre direction ? Comment s’assurer la possibilité d’aller chez le médecin en cas d’urgence, de faire les courses, emmener les enfants à l’école lorsqu’il n’y a pas de transport ?

    La plupart des solutions évoquées et rapidement réalisables pour se passer de la bagnole concernent la ville. En campagne ????

    Bien sûr, il ne faut pas encourager une dispersion des populations sur le territoire. Mais n’oublions pas qu’en l’absence d’âmes, les contrées se meurent aussi faute d’entretien ; et les chemins de terre peuvent vite devenir une jungle où vous ne pourrez plus vous aventurer comme promeneur. N’oublions pas qu’on ne fera pas vivre de force une fille de paysan dans un logement de 15 M2 avec vue sur les rails de la gare du Nord. N’oublions pas que le monde rural n’est pas uniquement peuplé de retraités qui n’ont que ça à faire d’explorer la flore locale.

    Le problème est bien plus complexe que le laisse supposer votre texte, même si le problème est entier : comment se passer d’un moyen de transport archaïque et polluant dont les constructeurs nous vantent sans cesse les vertus écologiques ?

  4. CarFree

    Philippe, je pense que vous appliquez de vieux schémas à une réalité actuelle beaucoup plus complexe. La dichotomie urbain/rural n’a quasiment plus lieu d’être: elle caractérisait autrefois deux modes de vie réellement distincts, la vie en ville et la vie à la campagne. Aujourd’hui, qui vit encore uniquement à la campagne, c’est-à-dire sans jamais aller en ville et sans jamais aller plus loin qu’une dizaine de km autour de sa maison? Peut-être les quelques dizaines de milliers d’agriculteurs qui subsistent encore… La réalité actuelle, c’est que la plupart des « ruraux » sont en fait des gens aux modes de vie « urbains » (déplacements domicile-travail en ville, courses aux hypermarchés, etc.). Ce sont en fait des urbains qui vivent à la campagne, en général pour fuir les désagréments de la ville (pollution entre autres), désagréments qu’ils sont les premiers à provoquer du fait d’un mode de vie entièrement dépendant de l’automobile…

  5. Philippe Schwoerer

    Il est clair que le problème est complexe. Dans ma réponse, je suis allé effectivement au plus simple car l’article de départ est un peu présenté sur le mode la campagne vient polluer les villes alors que dans la réalité, c’est dans les 2 sens.

    Depuis quelques années, il y a ce qu’on appelle les rurbains, dont je fais partie. La plupart ont fuit effectivement la ville principalement à cause des nuisances de l’automobile. On peut aussi fuir les problèmes de transports en commun (grèves, surcharge des réseaux, agressions…), surtout en RP.

    Ce retour vers les campagnes, c’est effectivement bien l’automobile qui l’a permis. Pour faire machine arrière aujourd’hui, ça va être très dur. Toujours est-il qu’il faudrait que chacun se discipline déjà pour ne pas multiplier les trajets. Ce ne serait cependant pas suffisant, on le sait bien hélas !

    Certaines villes ont un lot de villages qui servent de ‘dortoirs’. Mais, lorsque plusieurs villes sont distantes de 15 à 30 km, il est courant que l’homme travaille dans l’une et la femme dans une autre. En l’absence de transports en commun utilisables, c’est souvent un village qui accueillera le couple (difficile ici de faire beaucoup mieux sur fond de chômage galopant).

    Il existe aussi tout une population qui quitte quasiment tous les week-end la grande ville pour aller à la campagne. Doit-on parler de campagnards qui vivent à la ville ? Une maison de famille à la campagne, des parents qu’on retrouve une fois bouclée la semaine de travaille, un idéal de vie qu’on perpétue (jardinage, pêche, chasse…). Ce flux migratoire ne se fait qu’une fois la semaine, mais souvent pour des distances au moins équivalentes aux déplacements hebdomadaires de travail des rurbains.

    En RP, il y a aussi ces flux migratoires importants aux premières jonquilles et aux premiers brins de muguet.

    Peut-être que le système de péage à l’entrée, mais aussi à la sortie des villes, aménerait un progrès en la matière. Très certainement faut-il aussi, comme vous le disiez me répondant dans autre post, chasser la spéculation immobilière dans les villes qui oblige actuellement beaucoup de personnes à migrer vers des cieux où les salaires permettent enfin d’accéder à la propriété ou tout simplement de payer un loyer raisonnable.

    Ce qu’on peut aussi observer, c’est que certains villages proches quittent parfois leur statut de ‘dortoirs’ éloignés pour faire corps avec la ville qu’ils désservent et devenir une banlieue bénéficiant de transports en commun plus efficaces.

  6. CarFree

    certaines études montrent que l’idée d’aller loin de la ville pour bénéficier d’un loyer ou du prix de maisons moins élevés est une idée reçue… car si les coûts sont certes moins élevés que dans le centre des villes, il faut aussi tenir compte du coût des transports. Dans les faits, il est très facile de calculer son budget logement (loyer ou mensualités de prêt+ taxes) mais très difficile d’estimer le coût d’une ou deux automobiles (achat, entretien, carburant, taxes, assurances, contrôle technique, réparations, péages, etc.). Résultat, certains ménages vont très loin de la ville pour pouvoir acheter un logement et cela leur coûte en fait plus cher que s’ils avaient acheté proche de la ville (en tenant compte des frais énormes de l’automobile). De mémoire, l’Ademe a chiffré le coût global d’une petite cylindrée à un peu plus de 5000 euros par an… Faites le calcul!
    pour le reste, je ne suis pas d’accord, les citadins qui vont à la campagne de temps en temps sont infiniment moins nombreux que les périurbains qui viennent tous les jours en ville pour travailler (en nombre de personnes et en km parcourus). Posséder une maison secondaire est un luxe que peu de gens peuvent se permettre. Même aller à la campagne de temps en temps pour une ballade, qui le fait systématiquement tous les week-ends?
    Alors que la périurbanisation a explosé depuis les années 70, et que des millions de gens font tous les jours 30, 50km ou même beaucoup plus, juste pour venir travailler en ville. Il s’agit d’un mouvement massif dont la solution est loin d’être simple. Le péage urbain, peut-être, malgré son inéquité sociale, mais c’est surtout du côté du contrôle de l’urbanisation que l’action doit s’opérer… Il faut savoir comment ça se passe sur le terrain: dans de nombreuses petites communes rurales, le maire, souvent un agriculteur ou un notable qui possède des terres, veut « son » lotissement, en transformant le Plan Local d’Urbanisme de sa commune, il fait passer des terrains agricoles ou forestieres en terres urbanisables… Quand on y regarde de plus près, on se rend compte que les terres en question lui appartiennent à lui ou à des proches…. C’est tout bénef: les prix des terrains s’envolent, et ça fait venir des habitants qui payent des taxes…. Le problème fondamental (au-delà des magouilles généralisées), c’est que ce sont la plupart du temps des lotissements construits n’importe comment: parfois loin du bourg initial de la commune, sans commerces de proximité et avec très peu d’équipements… résultat: dépendance massive à la bagnole.

  7. Philippe Schwoerer

    Celui qui met 5.000 euros dans une petite cylindrée, c’est à dire 10.000 euros par an (puisque 2 véhicules pour un couple) est effectivement quelqu’un qui a les moyens et peut vivre en ville sans problème. La vérité est souvent tout autre, et nombre de rurbains au budget serré appliquent la tactique de la débrouille. Avec une voiture achetée entre 1.000 et 2.000 euros, qui véhiculera tout un petit monde pendant facilement 5 ans, entretenue par le propriétaire lui-même ou une connaissance, avec des pièces d’occasion en bon état, on s’en sort facilement pour moins de 2.000 euros tout compris (même le carburant) avec un kilométrage annuel d’environ 10.000 km, aussi bien avec un petit modèle qu’un modèle plus confortable. Et c’est bien pour cela qu’on trouve tant de personnes prêtent à venir à la campagne. Malgré tout, ça fait tout de même 350 euros environ par mois qui pourraient sûrement être aussi bien employés dans un loyer ou un remboursement d’emprunt immobilier.

    Je n’ai pas de chiffres et ne saurais dégager le vrai, du faux, mais rien qu’à constater les bouchons de sortie de RP dès vendredi 16h00, les plaques en RP sur les routes de Bretagne, Touraine, Normandie… on s’aperçoit qu’il y a une véritable migration vers la province pour se retrouver en famille. Car beaucoup de parisiens de la semaine sont des provinciaux qui ne pensent qu’au week-end pour se retrouver chez les leurs. Ils sont très nombreux, ça c’est certain. On ne peut minimiser ce phénomène.

    Le maire agriculteur : ça fait un peu cliché. Il y en a et il y en aura encore longtemps, certes, mais c’est de moins en moins vrai. On trouve de plus en plus souvent des cadres bancaires ou des chefs d’entreprise (non agricoles).

    Je suis bien entendu d’accord sur le contrôle de l’urbanisation qui doit se faire de façon plus logique et loin des centres d’intérêt particulier. Malgré tout, dans un premier temps, un système plus adapté ne pourrait que limiter et/ou interdire de nouvelles installations. Ce ne serait pas suffisant. Il faudrait faire venir tout un tas de rurbains en ville. Et c’est là que le problème va se poser. Déjà parce que ça va prendre sans doute plus de 10 ans avant d’avoir de sérieux résultats et à condition que les pouvoirs publics appuient de tout leur poids. Dans un autre post, vous me disiez que dans 10 ans, ce serait trop tard. Ensuite, je n’imagine pas une seconde que les propriétaires de maison à la campagne vont volontairement l’abandonner pour rejoindre la ville. La maison sera revendue sans doute à quelqu’un d’autre et on repartira pour un tour.

    Personnellement, le mal me semble bien trop profond pour qu’une solution s’appuyant uniquement sur un nouveau mode d’urbanisme à court ou moyen terme porte des fruits suffisamment prometteurs pour nous mettre à l’abri des problèmes environnementaux qui s’amoncellent. Mais si je me trompe, tant mieux pour nous, et tant mieux pour nos enfants.

  8. Philippe Schwoerer

    En zone rurale où il n’est pas nécessaire de louer un garage, je confirme qu’un véhicule qui fait 10.000 km par an peut ne revenir qu’à moins de 2.000 euros. Je pense qu’ici, certains pourront témoigner que c’est possible en assurant une bonne partie de l’entretien soi-même. C’est bien ce qui maintient tant de personnes au budget serré dans les campagnes.

    Vous prenez une bonne occasion pas difficile à entretenir (Peugeot 405, Citroën ZX, Mazda 323…) d’environ 15 ans d’âge. Vous en trouvez en bon état à 1.000 euros que vous pouvez garder 4 ou 5 ans en la menant tranquillement. Vous la revendre certainement entre la moitié et la somme que vous aurez déboursée. Amortissement de l’achat entre 0 à 100 euros par an. Un bon conducteur avec du bonus trouvera au tiers une assurance à 150 euros l’année. Pour un kilométrage de 10.000 km par an, l’entretien minimum se résume à une vidange avec changement des filtres, soit 50 euros. Pour un tel kilométrage, en diesel ou au GPL, il en coûtera à peine 700 euros par an. Le contrôle technique se passe tous les 2 ans et suppose une enveloppe d’environ 30 euros par an. On arrive à environ 1.000 euros à l’année.

    Selon ce que j’affirme, il reste 1.000 euros encore pour les pannes, le changement des pneus, des plaquettes de frein, de la batterie… qui sont loin de revenir tous les ans. Mille euros, c’est largement suffisant pour un véhicule bien mené qui ne serait pas un mauvais numéro.

    Si la malchance s’en mêle (accident, gros problèmes à répétition…), ce schéma explose bien sûr.

    Il est clair qu’en matière de pollution, on est vite ici dans une mauvaise configuration, avec des moteurs qui ne sont pas ‘dépollués’ si on peut dire,

    Il est clair aussi que quelqu’un qui peut mettre 10.000 euros par an dans 2 voitures a sans aucun doute les moyens et pourrait tout aussi bien se passer d’au moins une (si ce n’est des 2) voiture et s’acquitter d’un loyer plus élevé. Ca signifie déjà que ce foyer utilise des véhicules récents qui imposent une assurance plus chère car tous risques, des révisions faites en garage pour conserver la garantie, des lavages plus fréquents aussi sans doute avec produits à lustrer et pour le cuir si besoin, un système d’alarme peut-être…

    S’il était si ruineux pour tous de vivre en campagne avec 2 véhicules, sûr qu’on y trouverait beaucoup moins de monde. Mais la réalité est là, aujourd’hui, quelqu’un qui bricole s’en sort très bien avec de vieilles bagnoles.

  9. Jean-Marc

    Philippe,

    Le gouvernement, dans les frais réels [qui ne prennent en compte QUE les frais des kilomètrages supplémentaires effectués, sans tenir compte des frais fixes (frais de garage, d achat/d amortissement, …)] a fait le calcul pour nous.

    Tu as le résultat dans ta fiche d’impôts sur le revenu…
    et il est SUPÉRIEUR à 0.3 €/km pour une petite citadine de plus de 5 ans.

    EN ajoutant les frais fixes et des frais non fixes non pris en compte par l’IR; comme les frais d achats/d amortissement, d assurance.., de péage [autoroute + parkings en ville (vu que tu parles de gens à la campagne… ils n’ont pas leur parking en ville payé dans leur loyer)], d’entretien, de PV ;
    on dépasse alégrement, pour une citadine d occase partiellement auto-entretenue, les 50 cts au km.

    Et ceci, sans tenir des surcoûts cachés liés à l auto
    c.f.
    – achat en supermarchés, où, sur le long terme on dépense plus; – voiture que l on balade, pour l amener au CT, au garage, à la pompe, à la casse auto,… ; au lieu que ce soit nous qui soyons baladé par la voiture;
    – achats d accessoires auto plus coûteux que leurs équivallents (différence, par ex, entre le prix d’un siège vélo enfant et d’un siège auto enfant, ou entre un autoradio et un mp3);
    – loyer plus élevé, du fait de l’achat d’une pièce supplémentaire destinée à loger la voiture la nuit/en hiver (même à la campagne, peu de gens laissent leurs voitures toute l année dehors)
    – …


    [En gérant ses dépenses (auto-réparation, achat d occase du véhicule puis des pièces de réparation)],
    « on s’en sort facilement pour moins de 2.000 euros tout compris (même le carburant) avec un kilométrage annuel […suspens…]

    d’environ 10.000 km, aussi bien avec un petit modèle qu’un modèle plus confortable. »

    Dire que tu avais TOUT juste… avec tes 2 000€
    sauf qu’il fallait finir par 3500 à 4 000 km pour être dans le vrai….

    «  je confirme qu’un véhicule qui fait 10.000 km par an peut ne revenir qu’à moins de 2.000 euros. »

    Tu confirmes ce que tu affirmes plus haut…
    pourrais tu nous le certifier maintenant ? ou nous le garantir ?
    (par contre, nous le prouver de façon argumentée, avec des chiffres officiels… ce sera plus dur…)

    Sauf que l ademe, la direction générale de impôts, et même l automobile club (ce célèbre repère de barbus écolo-anti voiture), en ne prenant chacun en compte qu’une fraction des dépenses, affirment tous l’inverse…

    [l automobile club et l ademe tiennent compte des frais fixes, contrairement à la DGI,
    mais l AC et l ademe ne prennent quasi pas en compte les frais cachés, ou seulement de façon très partielle (ainsi, pour l ademe, prise en compte du loyer du garage, mais pas de prise en compte des kilomètres fait pour la voiture, ou de la surconsommation, de la surdépense due aux supermarchés)]

Les commentaires sont clos.