Toxicité des particules émises par le diesel

De nombreuses études toxicologiques sont en cours sur les particules diesel mais une nouvelle orientation est prise depuis le milieu des années 1990 avec de nouvelles conclusions sur les effets inflammatoires des particules et notamment leur impact sur l’asthme.

La complexité des émissions des moteurs diesel entraîne une diversité d’effets biologiques, essentiellement au niveau de l’arbre respiratoire. Leur rôle potentialisateur de réactions allergiques respiratoires (rhinites, asthme) suspecté chez l’homme est maintenant de mieux en mieux appréhendé expérimentalement.

Des travaux sont encore nécessaires pour la compréhension des mécanismes intervenant dans les réactions inflammatoires mais surtout allergiques induites par ce type de pollution.

Outre ces nouvelles orientations prises par les travaux sur les émissions diesel, leurs effets cancérigènes font toujours l’objet de quelques études épidémiologiques dont les résultats confirment un risque accru de cancers pulmonaires pour des populations professionnellement exposées aux émissions des moteurs à combustion. Ces effets semblent se confirmer également expérimentalement mais certains résultats sont parfois contradictoires.

Il apparaît toutefois, que des effets sur d’autres organes que l’appareil respiratoire puissent être imputables aux émanations diesel. Quelques rares études semblent montrer des effets sur la fonction de reproduction ainsi que sur le système cardio-vasculaire. Ces premiers résultats ouvrent de nouvelles pistes de recherche dans le domaine des émissions diesel qui ne sont pas négligeables.

Enfin, un intérêt tout particulier doit être porté sur la recherche de biomarqueurs d’exposition aux émanations des moteurs. Quelques résultats sont actuellement disponibles pour les HAP et les nitro-HAP (marqueurs sanguins et urinaires) mais il serait utile de les approfondir.

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Source : Toxicité des particules émises par la circulation automobile : Suivi et Synthèse bibliographique – Rapport final – Dr Sylvie TISSOT, Institut National de l’Environnement industriel et des Risques (INERIS).
Loi sur l’Air – Convention 13/98 – Décembre 1999