Le rôle croissant des transports dans les émissions de gaz à effet de serre


Emissions de gaz à effet de serre en France (y compris DOM/COM) en 2004, par secteurs (entre parenthèses, l’évolution depuis 1990 ; source : CITEPA / Inventaire SECTEN/Format PNLCC février 2006)

C’est la mission interministérielle de l’Effet de Serre qui nous l’apprend, le secteur des transports est désormais le secteur en France le plus émetteur de gaz à effet de serre, en particulier le CO2. A lui seul, le secteur des transports (regroupant la circulation automobile et le transport routier) représente en 2004 environ 26% des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Et surtout, les émissions de GES liées aux transports connaissent la plus forte hausse entre 1990 et 2004 (+ 26%). Il est notable de constater, qu’à l’exception du secteur du bâtiment qui augmente également ses émissions de GES entre 1990 et 2004, mais dans une moindre mesure, tous les autres secteurs d’activité (production d’énergie, industrie, agriculture-sylviculture et traitement des déchets) ont fait de gros efforts de réduction de leurs émissions.

Le secteur des transports augmente quant à lui régulièrement ses émissions de CO2 et certains spécialistes estiment même qu’il sera bientôt responsable d’environ 50% des émissions de gaz à effet de serre. Cette part des transports dans les émissions de GES en général, et de CO2 en particulier, ne semble pas choquer grand monde.

Ce n’est pas la mesurette du gouvernement concernant la taxe carbone qui changera grand chose. Cette taxe, sous forme de bonus-malus, apparaît essentiellement comme un super-bonus pour les automobilistes et les constructeurs et un super-malus pour l’environnement et le climat.

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Les automobilistes ne semblent pas outre mesure choqués non plus par cette hausse de la part des transports dans les émissions de GES. Tant que la clim fonctionne…

Les constructeurs automobiles font quant à eux ce qu’ils savent le mieux faire depuis des années, c’est-à-dire du lobbying, que ce soit auprès du gouvernement lors du Grenelle de l’environnement ou dans les couloirs feutrés à l’abri des regards, et surtout auprès du parlement européen et de la commission européenne qui roulent pour la voiture…

Quant aux multinationales du pétrole, elles font elles aussi ce qu’elles savent le mieux faire, à savoir des profits!

Bref, tout roule dans le meilleur des mondes pollués, jusqu’au climaticide ?