Quel futur voulons nous?

Dans les années 70, le dessinateur américain Robert Crumb avait réalisé une bande-dessinée intitulée « A short history of America » (une histoire courte de l’Amérique). Cette bande-dessinée retrace l’histoire du peuplement des Etats-Unis, depuis les origines jusqu’à aujourd’hui. A la fin de l’histoire, Robert Crumb avait ajouté trois cases correspondant aux trois futurs possibles auxquels nous pouvons nous attendre.

Dans la première case, il décrit le pire scénario envisageable, à savoir le désastre écologique, fondé sur le changement climatique, la pollution et l’épuisement des ressources naturelles. Dans ce scénario-là, l’Amérique est la proie des vautours sous un soleil de feu.

Dans la seconde case, Crumb décrit ce qu’il appelle le « fun future », c’est-à-dire un futur basé sur la prééminence de la technologie, un futur qui n’est rien d’autre que le prolongement de notre présent. Dans ce futur-là, on continue à aller au supermarché, mais en volant! Le problème de ce futur fun, c’est l’énergie et les matières premières qu’il nécessite : une seule solution, la colonisation d’une autre planète !

Dans la dernière case, Crumb présente « the ecotopian solution » (« la solution écotopique »). Ce futur est basé sur la mise en place d’une écotopie, c’est-à-dire d’une utopie environnementaliste prônant la lenteur, la communauté, la chaleur, le respect de la nature, la disparition des automobiles, la bonne nourriture, l’air pur, etc. Cette écotopie est aussi le titre d’un livre écrit par Ernest Callenbach il y a trente ans.

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Dans ce futur-là, il n’y a plus de villes et de voitures, mais des communautés villageoises qui vivent en harmonie avec la nature. Douce utopie, non? Sauf qu’avec la disparition du pétrole, l’épuisement progressif des matières premières et la pollution généralisée, cette utopie devient peut-être bien plus qu’une utopie… Tout simplement, une ardente nécessité?

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L’utopie, c’est rendre possible l’impossible.