Formes urbaines du futur et mobilité non-motorisée

La mobilité autogène : marche, bicyclette, roller… a-t-elle encore une place dans les villes du XXIème siècle ?

Actes du séminaire du 17 décembre 1999 organisé à Paris par le comité du programme mobilisateur 17 : “Déplacements non-motorisés” du groupe thématique Recherches stratégiques du Predit avec le soutien du Club des villes cyclables.

La population mondiale est aujourd’hui devenue majoritairement urbaine et la part de cette population qui vit dans des grandes métropoles ne cesse de croître. Cette urbanisation s’accompagne d’un développement des déplacements automobiles et d’une extension-dispersion-dilution) des fonctions urbaines en périphérie, ces deux tendances se confortant mutuellement. Dans ce contexte la promotion des modes non motorisés : marche, bicyclette, roller… (et même celle des transports publics), peut aujourd’hui paraître aller à contre-courant de ces tendances historiques. L’idée que ces formes de mobilité puissent constituer un élément-clé dans la constitution d’une véritable alternative au système de la “mobilité facilitée” – c’est-à-dire automobile – n’a pas encore été véritablement perçue par les spécialistes en transport et par les décideurs publics. En outre, le développement de la périurbanisation et la prépondérance de l’automobile dans les déplacements urbains génèrent de multiples problèmes sociaux ainsi que de graves nuisances, qui conduisent à tenter de réduire par divers moyens le nombre des déplacements automobiles, mais sans succès d’ensemble jusqu’à présent.

Si l’augmentation de la population urbaine semble une tendance historique lourde, on s’est moins interrogé et on possède moins d’informations sur les formes que prend ce processus d’urbanisation continue. Différents modèles de formes urbaines ont été évoqués, souvent sous forme dichotomique : urbanisation diffuse et villes compactes, ville californienne et ville rhénane, métropolisation ou réseau de villes (villes en grappes), etc.

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La question de la forme urbaine et de ses liens avec les systèmes de déplacements est au centre des préoccupations de tous ceux qui s’efforcent de promouvoir ce que Ivan Illich appelle la mobilité autogène : marche, bicyclette, roller… et plus généralement « tout mode de locomotion qui se fonde sur l’énergie métabolique de l’homme ».

L’objectif de ce séminaire, et du débat qu’il veut introduire, est de tenter d’apporter des éléments de réponse aux interrogations sur la place des modes non motorisés (marche, bicyclette, rollers…) dans les formes d’urbanisation qui se dessinent pour le futur. Et de fournir des pistes pour une autre approche de la mobilité urbaine : plus durable, plus équitable et mieux capable de maintenir le lien social et de répondre aux aspirations de sociabilité des citadins.

Actes du séminaire du 17 décembre 1999 organisé à Paris par le comité du programme mobilisateur 17 : “Déplacements non-motorisés” du groupe thématique Recherches stratégiques du Predit avec le soutien du Club des villes cyclables.

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