Prendre le pédibus pour aller à l’école

Le pédibus correspond à un autobus pédestre, c’est un mode de ramassage scolaire. La dénomination au Canada est autobus pédestre, en Belgique Ramassage scolaire à pied. Mais cette formule n’est pas exclusive au monde francophone, on parle en anglais de walking bus et en allemand de Schulwegbegleitung, l’objectif principal est de limiter le recours inutile à l’automobile.

Actuellement près de 350 lignes quotidiennes de Pédibus fonctionnent en France. Depuis 2001, de nombreuses autres dénominations ont vu le jour telles que Pas Di Bus, Pedobus, Piedibus, Piedbus, Pergobus,Trottibus, Pti’bus, Carapatt’,Carapatte, Car-a-pattes, Brégi-bus, Mil’pied, Mille pattes, 1000 pattes, Franchenille, Pédichartres, Pédidier, Jomexpress, Goss’Trotter, Gambettobus, Pédi-Rousseau, PAS A PAS, Kangoubus, Sablobus, Jeanbibus, Galopince, Pastacaisse, EcoloBus, Ecol’o’Bus, L’écol’o pas, pediplus, REST’APATTES…

Le pédibus est actuellement en fonctionnement dans de nombreux pays comme au Royaume-Uni, en Autriche, au Canada, en Suisse (surtout dans les cantons romands), en France (dans de nombreuses villes : Angers, Roubaix, Chambéry,Suresnes, Lyon, le Grand Lyon, Caen, Cheptainville, Rennes, Tremblay-en-France, Taverny, Bessancourt, Saint-Étienne et son agglomération, Evry, Marcoussis, Bourg-lès-Valence, Versailles… C’est sur le territoire du Grand Lyon que les Pédibus se sont le plus développés : on comptait 152 lignes de Pédibus quotidiennes en octobre 2007.

Ainsi dans ce village à dix kilomètres de Lyon. Tous les matins, le convoi s’élance avec les premiers enfants depuis le village voisin. Puis il s’arrête régulièrement au niveau de petits panneaux pour récupérer d’autres écoliers. Et cette petite troupe va à pied jusqu’à l’école de Fontaines-Saint-Martin (Rhône). Les plus éloignés font une vingtaine de minutes de marche. Cela s’appelle un «pédibus». Il en existe 63 lignes régulières dans l’agglomération lyonnaise. Elles fonctionnent à horaires fixes, toujours sur le même trajet. Les parents se relaient pour accompagner la dizaine d’enfants de primaire et de maternelle. Chacun est vêtu d’un gilet jaune fluorescent. «On a commencé il y a deux ans, raconte Anne, une maman. Avant, on ne faisait même pas de covoiturage. On s’est lancé parce que ça marchait bien dans une école à côté, et pour des raisons écologiques.»

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L’association Pignon sur rue, qui accompagne une partie des projets pour le compte du Grand Lyon, dénombrait près de 1 500 enfants concernés en 2007. La collectivité fournit les gilets, ainsi que des plans ou des photos aériennes pour établir les trajets. «Les gens qui viennent nous voir ne nous disent pas forcément qu’ils veulent lancer une ligne de pédibus parce que le pétrole augmente, sourit la documentaliste de l’association. Mais nous constatons une sensibilité croissante.» Quelques écoles commencent également à mettre en place des lignes de vélobus.

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En savoir plus sur le pédibus sur le site internet du Grand Lyon (pdf)

En savoir plus sur le pédibus sur le site internet de Brest

L’association Pignons sur rue

Les pédibus sur Wikipédia