Pour un tram-train sur la Petite Ceinture de Paris

Construite au siècle dernier pour assurer le transit marchandises entre les grandes gares parisiennes, la Petite Ceinture (P.C.) de Paris est bientôt devenue un chemin de fer urbain pour les voyageurs, exploité avec un matériel spécifique.

Mais cette exploitation n’a pas survécu à la révolution automobile des années 30 et a dû, comme les tramways, céder la place aux autobus et aux voitures particulières.

En effet, après un silence seulement troublé par le roulement de trains de marchandises et le transit de quelques trains de voyageurs entre les gares du Nord et de Lyon, la Petite Ceinture est presque silencieuse depuis 1934.

Gares rasées ou délabrées, tunnels noircis et rails rouillés sont les seuls restes de cette très importante ligne désaffectée sur la quasi-totalité de son trajet. A peine se sert-on encore d’un troncon pour le passage du RER C. La petite ceinture a pourtant eu une vie bien remplie, et le mérite d’apporter en son temps la preuve qu’un transport urbain par chemin de fer était rentable.

Aujourd’hui encore, son avenir n’est toujours pas décidé.

L’Association pour la Sauvegarde de la Petite Ceinture de Paris et de son Réseau Ferré (ASPCRF) est une association d’intérêt général, à but non lucratif, régie par la Loi de 1901.

Elle a été fondée fin 1992 dans le but de promouvoir la réutilisation ferroviaire de la ligne de Petite Ceinture de Paris, aujourd’hui en grande partie sous-utilisée. L’association milite donc pour la préservation et la remise en service au trafic voyageurs des tronçons Sud, Est et Nord de l’infrastructure ferroviaire de la Petite Ceinture (propriété de Réseau Ferré de France), actuellement faiblement utilisée par la SNCF.

Elle a pour objet :

  • de défendre, promouvoir et participer à la sauvegarde du réseau ferré de la Petite Ceinture de Paris ;
  • de préconiser sa réhabilitation au profit d’un système de transport collectif ferroviaire compatible avec le réseau ferré régional, adapté et respectueux de son environnement ;
  • de défendre l’environnement, le cadre, la qualité de vie, le patrimoine architectural public et privé, les espaces verts, les écosystèmes, la culture de Paris et de ses arrondissements sur le parcours de la voie ferrée de Petite Ceinture ;
  • de développer par tous moyens l’information et la connaissance concernant de la Petite Ceinture de Paris, son histoire, son environnement et son utilisation future ;

  • de mettre en œuvre toutes actions, manifestations, études, propositions et publications susceptibles d’assurer la réalisation de l’objet social.

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Photomontage simulant la présence d’un tram-train dans le 15e arrondissement de Paris, près de la porte de Sèvres.©Document ASPCRF

Dans le cadre de la remise en service de la Petite Ceinture ferroviaire, l’association est favorable à l’implantation d’un matériel tramway, de type tram-train notamment, qui répondrait à la demande voyageurs actuelle, tout en souhaitant le maintien intégral de cette infrastructure ferroviaire au gabarit UIC (Union Internationale des Chemins de Fer), afin de ne pas obérer son avenir ferroviaire, permettant ainsi le passage de tout type de matériel ferroviaire, à plus longue échéance.

www.petiteceinture.org

Petite Ceinture
Carte: infrastructures actuelles de la Petite Ceinture de Paris
Trait rouge plein = infrastructures à ciel ouvert
Trait rouge tireté = infrastructures en tunnel

3 commentaires sur “Pour un tram-train sur la Petite Ceinture de Paris

  1. guillaume

    et pourquoi pas un Tube Grande Vitesse (un vélotrain, voir article )? ça me semble idéal comme compromis entre ceux qui veulent que la petite ceinture serve pour le transport et ceux qui veulent en faire une coulée verte!

  2. Thébault

    Un tram train pourquoi pas, mais un TCSP automatique tel que Météor eut été, et reste plus pertinent en termes de vitesse commerciale, et de débit. Un récent rapport de la Cour des Comptes en fait incidemment état.
    J’ai fait une étude précise indépendante et sincère sur le vrai coût induit par la construction du tramway T3 sur l’arc sud Seine – Seine:
    – Le coût supplémentaire s’élève à peu près la valeur du projet lui même, soit 300 M€, répartis en:
    # pertes de temps (à 10 €/h)
    # surconsommation des autos entrant et sortant de Paris aux heures de pointe (3 l/h à l’arrêt)
    # Indemnisation des commerçants riverains
    # Non indemnisation des vrais préjudices des commerçants riverains.
    A ce montant, il convient d’ajouter un préjudice temps-carburant de l’ordre de 30 M€ /an de perturbations récurrentes, même si on les réduit aux seules entrées – sorties « légitimes » en auto (qu’on évalue à 150 000 autos / jour).
    En contrepartie, la position de la PCf p/r aux Maréchaux et aux intersections avec les radiales du métro – assez mal commode il est vrai – auraient nécessité une centaine de M€ en ascenseurs, escaliers mécaniques, trottoirs roulants de connection avec les stations des portes de Paris et une autre centaine de M€ de réhabilitation de l’ensmble de l’ouvrage.
    Il semble ainsi que le bilan eut été en faveur d’un TCSP dans la PCf.
    Maintenant, compte tenu du caractère restructurant avéré du T3, et puisqu’il est construit, il reste à le compléter par le TCSP sur la PCf.
    Dans tous les cas le gaspillage depuis des dizaines d’années d’un ouvrage d’une telle ampleur est inacceptable.
    Merci de votre attention.

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