Fin des autoroutes et développement des transports publics

A quelques jours d’intervalle, deux très bonnes nouvelles ont été rendues publiques par le gouvernement français: l’abandon des contournements autoroutiers de Bordeaux et Toulouse et un plan de développement des transports en commun en Ile-de-France et en province.

Ces mesures sont bien entendu largement insuffisantes pour faire face à la montée des périls liés au développement de la société du tout-voiture mais, ne boudons pas notre plaisir, ces mesures constituent un premier pas intéressant dans la prise de conscience générale de l’échec de la société automobile dans un contexte de pétrole de plus en plus cher, d’émissions de plus en plus importantes de CO2 et de pollutions massives.

Une grande victoire contre la pieuvre autoroutière: l’Etat abandonne les projets de contournement autoroutier de Toulouse et de Bordeaux.

Au regard des conclusions du Grenelle de l’environnement et des nouvelles exigences environnementales, face à un pétrole cher et non renouvelable et pour éviter la poursuite de l’étalement urbain, le ministre de l’écologie et du développement durable Jean-Louis Borloo a donc proclamé le 4 juin dernier que les contournements autoroutiers de Bordeaux et de Toulouse étaient abandonnés.

A noter que le projet autoroutier Pau-Oloron est également abandonné au profit d’une sécurisation des aménagements déjà existants. Seule ombre au tableau, le ministre réaffirme la réalisation de l’A65 Langon-Pau, en l’accompagnant de mesures « compensatrices ».

Du côté de Bordeaux, les associations de lutte contre le grand Contournement Autoroutier de Bordeaux (CAB) s’apprêtent à célébrer l’abandon du projet vendredi 4 juillet à l’athénée municipal de Parempuyre dès 19H dans le cadre d’un grand apéro collaboratif! (plus d’infos ici: http://bordeaux-incontournable.blogspot.com)

Une grande victoire pour les transports publics: le ministre de l’Ecologie a annoncé le 20 juin, dans le cadre de la mise en œuvre du plan Espoir Banlieue, trois projets spécifiques de transports en Ile-de-France pour désenclaver la banlieue dans le cadre d’un protocole d’accord Etat-région.

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Le tramway T4 vers Clichy-sous-Bois et Montfermeil (Seine-Saint-Denis), la tangentielle Nord (partie nord d’une rocade ferrée de la moyenne couronne), le tram-train Massy-Evry (Essonne) bénéficieront d’un effort de l’Etat de 220 millions d’euros dans le cadre d’un protocole d’accord entre Etat et région, a annoncé Jean-Louis Borloo à l’issue du comité interministériel des villes (CIV).

Selon le service de presse du Premier ministre et l’entourage de la secrétaire d’Etat à la Ville Fadela Amara, un quatrième projet a également été validé dans cette enveloppe, celui de la liaison RER D/RER A.

Le CIV a également validé un projet de protocole d’accord entre l’Etat, la région Ile-de-France et le STIF (syndicat des transports d’Ile-de-France) qui mobilise 40 millions d’euros pour améliorer immédiatement la desserte des quartiers par des transports publics déjà existants.

Il a aussi été décidé de lancer un appel à projet doté de 260 millions pour désenclaver les 152 quartiers prioritaires hors Ile-de-France, c’est-à-dire pour le reste de la France.

Le plan Espoir Banlieue prévoit ainsi de réserver 520 millions d’euros sur les crédits prévus pour le développement des transports en commun dans le cadre du Grenelle de l’environnement. Sur cette somme, 260 millions seront consacrés à des projets en Ile-de-France, et 260 millions en province.

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