Automobile : la chute de l’empire américain

L’envolée des prix du pétrole a eu raison de la passion des Américains pour les grosses voitures énergivores. Et fait plonger General Motors, Ford et Chrysler dans le rouge.

Le 4 août dernier, Barack Obama tenait meeting à Lansing dans le Michigan. Détaillant son plan sur l’énergie, le candidat démocrate a prôné une réduction de la consommation d’électricité aux Etats-Unis de 15 % d’ici à 2020. L’envolée des prix de l’énergie bouscule en effet l’american way of life. Le choix de Lansing pour délivrer ce discours a lui-même valeur de symbole: la ville est un bastion historique de l’industrie automobile américaine. General Motors, qui y possède des bureaux et des usines, est ici le troisième employeur, après le gouvernement et l’université. Jadis, fleuron de l’économie américaine, cette industrie est pourtant aujourd’hui menacée de disparition. En juillet 2008, les ventes d’automobiles aux Etats-Unis ont atteint leur plus bas niveau depuis seize ans.

Mauvaise stratégie

C’est la déroute pour les Big Three, les trois grands constructeurs américains. General Motors (GM), qui a perdu sa place de numéro un mondial au début de l’année au profit du japonais Toyota, enregistre un recul de 27 % de ses ventes…

Source: Alternatives Economiques –  n°272 – Septembre 2008

Le marché automobile américain s’est effondré en septembre 2008 aux Etats-Unis, avec un recul de 26,6% sur un an. L’intensification de la crise financière pousse les consommateurs à repousser leurs gros achats et les banques à refuser des crédits.

Source: La Tribune