L’Apocalypse est pour demain ou les aventures de Robin Cruso

« L’Apocalypse est pour demain ou les aventures de Robin Cruso », (auteur Jean Yanne livre paru en 1977) nous décrit une civilisation totalement envahie, saturée d’automobiles.

Les temps de transports domicile-travail durent plusieurs jours (voire plusieurs semaines) au point de pouvoir faire pousser des radis de 18 jours dans un bac aux places arrières du véhicule durant le trajet ! Des carrefours équipés d’engins pour détruire les véhicules restés coincés au milieu de la circulation … Heureusement, Robin Cruso est là ! C’est un piéton qui vit sous la terre (comme une taupe) et qui lutte contre la civilisation automobile. Des groupuscules de personnes comme lui, arrivent à survivre et luttent ensemble … Est-ce une vision éclairée ? Allons-nous dans ce sens ? Jean Yanne est-il un écologiste, un collègue de René Dumont, de Nicolas Hulot et de Lester Brown ?

Heureusement, nous ne sommes pas (encore ?) arrivés à ce stade … la hausse du cours du pétrole, du prix des matières premières, et le réchauffement climatique devraient nous aider à éviter cela, mais cela sera-t-il suffisant pour endiguer le développement de la sacro-sainte société toute automobile ?

Pour ma part, mon rêve (I have a dream …) est de réhabiliter la marche à pieds et le vélo pour les déplacements quotidiens (domicile – travail, emmener les enfants à l’école, aller faire ses courses, …) dans le périmètre proche des quelques kilomètres voire jusqu’à 10 km … comme nos parents le faisaient avant les années 60-70 !

En dehors du vase clos de la bagnole, on retrouve ouie et odorat, le plaisir d’un parcours à vélo le matin, l’entraide entre cyclistes, la convivialité de la rencontre des personnes que l’on croise sur son chemin …

Lire aussi :  Ils ont osé : le vélowashing

Avec un plus : le code de la route est remplacé par le code de la rue dans tous les centres villes. Rappel : le code de la rue (déjà en place en Belgique), postule que la sécurité de tous est fondée sur la prudence de chacun avec comme grands principes : « le plus fort doit respecter le plus faible», et « obligation de prudence du plus fort vers le plus faible ». Ainsi la ville est rendue aux piétons, aux cyclistes … la voiture en solo est rejetée !

Et pour ceux qui habitent encore loin, je rêve d’une rocade réservée aux transports en commun ou aux covoitureurs tous avec des véhicules électriques ou fonctionnant aux bio-carburants produits à partir de la bio-masse et des déchets (et pas à partir du maïs ou du blé…).

Ph.MORU
Vice président Organisation Bus Cyclistes et Conducteur de la ligne n°16

Un commentaire sur “L’Apocalypse est pour demain ou les aventures de Robin Cruso

  1. Philippe Schwoerer

    Lorsque j’étais au collège, je ne parlais que bagnole. Il faut dire qu’il y avait de quoi : 3 parents ayant travaillé chez Bugatti dont mon grand-père, mon père qui usiné des pièces chez Citroën pour le prototype de la DS puis toute une vie en garage et station service, je conduisais déjà seul à 9 ans sur l’aire du garage de mon père où dès l’école finie je travallais sur les voitures des clients… Une prof de français m’a passé ce livre, effectivement vers 1977. Ce fut un choc et un malaise à la fois.

    Je n’ai pas fait un métier de la route comme je l’avais souhaité. J’ai mis de côté ma passion pour l’auto ancienne (j’ai eu jusqu’à 7 voitures en même temps et vécu encore des vacances en Bretagne en Traction il y a encore quelques années).

    Mais aujourd’hui, je ne supporte plus l’odeur du Gas-oil et de l’essence, ni les dégâts et nuisances du monde automobile. Avoir des enfants, ça responsabilise et impose de faire des bons choix. Sans doute le livre de Jean Yann a-t-il toujours été quelque part dans un coin de ma mémoire…

    Je vis à 7 km environ d’une ville moyenne et travaille à 25 km de chez moi. Après avoir essayé de me déplacer le plus possible à vélo à assistance électrique, je me suis finalement rabbatu sur une voiture électrique qui transporte finalement tout le monde au quotidien : mes 2 enfants pour aller à l’école, mon épouse pour se rendre à son travail, puis je continue vers le mien.

    Nous en sommes-là aujourd’hui, avec notre maison électrifié par Enercoop pour dire non au nucléaire.

    C’est un chemin parmi d’autres avec des projets plein la tête pour toujours laisser un impact moindre sur la planète.

Les commentaires sont clos.