Train + Vélo le couple (presque) parfait

Pour aller pédaler loin de chez soi, il suffit d’embarquer son vélo dans un train. En quelques heures, vous arrivez dans une région ou un pays où vous n’avez encore jamais mis les roues. Pour des balades écologiques et économiques, la formule train+vélo est idéale. Reste à déterminer quel train prendre. Mode d’emploi pour ne pas rester à quai.

Partir en week-end ou en vacances à vélo directement de chez soi est un vrai plaisir. Le voyage commence dès le premier coup de pédale. Pour gagner du temps ou aller plus loin, vous pouvez aussi opter pour l’option train + vélo. Depuis Lyon, une heure de TER vous emmène dans le sud de la Bourgogne, au pied du Vercors où aux portes de l’Ardèche et de la Drôme. Autant dire, en territoire quasi inconnu… Autre intérêt, le train permet de ne pas réaliser un circuit en boucle. Seul problème, il faut en trouver un qui accepte votre monture. Et ce n’est pas toujours évident.

La solution la plus simple reste le TER. Les trains régionaux s’arrêtent partout et le transport du vélo est gratuit. Tous acceptent les bicyclettes en Rhône-Alpes, Alsace, Auvergne, Centre, Languedoc-Roussillon et Limousin. Dans les autres régions, lisez attentivement les horaires pour connaître les trains autorisés. Règle d’or, évitez les heures de pointe et les week-ends de départs en vacances chargés. Le contrôleur peut vous obliger à descendre s’il estime que votre vélo gêne les autres passagers. Il est le seul maître à bord. Dans les cars SNCF, les conducteurs peuvent également refuser le vélo en soute.

La majorité des trains grandes lignes n’acceptent pas les vélos, sauf certains sur réservation (10 €) comme les Corail rénovés Téoz et les trains de nuit Lunéa. Dans les Corail interrégionaux non rénovés, le transport des vélos est parfois gratuit, mais le plus souvent interdit. Enfi n, dans les TGV, la réservation est obligatoire (10 euros) mais tous ne les acceptent pas, notamment les TGV duplex. « Nous essayons de faire des efforts pour satisfaire la clientèle cycliste. Mais la vocation de la SNCF est d’abord de transporter des voyageurs, pas des bicyclettes, explique Gilles Durantet, responsable de la mission vélo à la SNCF. Si vous voulez vraiment monter dans n’importe quel train, vous pouvez toujours démonter votre vélo et le placer dans une housse. Il devient un bagage accompagné. »

Vélo-boulot : loin du train-train quotidien

Plutôt que d’utiliser une voiture, pourquoi ne pas effectuer à vélo le trajet domicile-gare, embarquer ensuite sa bicyclette dans un train et une fois à destination, terminer sur deux roues jusqu’au bureau ? Plus facile à dire qu’à faire. Les TER du matin sont souvent chargés. On n’y trouve pas toujours de place pour un vélo. En Alsace et en Ile de France, certaines lignes sont désormais interdites aux cyclistes aux heures de pointe. Les usagers craignent que Rhône- Alpes ne suive l’exemple. « Nous n’encourageons pas les voyageurs du quotidien à mettre des vélos dans les trains. Nous transportons d’abord des passagers, pas du matériel, explique Lionel Catrain, chargé de communication transports à la Région. Nous cherchons plutôt à améliorer l’offre de stationnement vélo dans les gares. Nous voulons par exemple développer des vélos stations dans les grandes gares, avec des possibilités de location. Et installer dans les petites gares des abris vélos couverts, éclairés et éventuellement fermés avec un contrôle d’accès par clé ou par carte. On s’inspire du modèle hollandais en incitant les cyclistes à posséder deux vélos. Un au départ, un à l’arrivée… » Ambitieux. Pas sûr que les Français soient aussi vertueux, même si à Lyon, la présence de Velo’v peut aider. Si l’on peut comprendre qu’un vélo n’a pas sa place dans un wagon bondé, on ne peut que déplorer en revanche la disparition des fourgons vélos qui accompagnaient autrefois toutes les michelines. Dans les nouveaux TER, les crochets vélos sont au milieu des voyageurs. Dissuasif. Regrettons enfin en gare l’absence de pente dans les escaliers pour changer de quai, ce qui oblige les cyclistes à porter leur monture. On ne va pas refaire le monde pour les cyclistes, diront certains ! Mais pour la foule de voyageurs avec des valises à roulettes, les poussettes et les personnes en fauteuil, la SNCF accepterait-elle de réaliser ces modestes dépenses d’infrastructure ? Quand on est capable de claquer des fortunes pour changer de logo, on devrait pouvoir satisfaire sa clientèle, de surcroît quand on est une entreprise bénéficiaire. On ne saurait imaginer que la SNCF s’éloigne de sa mission de service public au nom de la rentabilité…

Lire aussi :  Intervenir et punir les automobilistes qui se garent sur les trottoirs

Source: www.pignonsurrue.org

Quelques sites utiles

www.velo.sncf.com
www.fubicy.org : dossier train + vélo.
http://reiseauskunft.bahn.de : La compagnie allemande Die Bahn propose un site traduit en français. Précieux pour voyager en Europe. Cette compagnie dispose d’un bureau à Paris pour effectuer des réservations.
SNCF: l’explosion du trafic TER se fait-elle au détriment du vélo?, Carfree France.

2 commentaires sur “Train + Vélo le couple (presque) parfait

  1. Reveric

    ouais.
    sauf quand il y a trois rampes d’escaliers de plus de 50 marches entre deux station de train.
    Genre Sathonay camp Part dieu…
    les nouveaux TER ne sont paus fait pour accueillir les vélos.
    de la bouche d’un chef de gare il y a quelques mois il était question de ne plus laisser monter les vélo en cas d’affluence.
    du coup je ne prend plus le train avec mon vélo.
    soit 30 km par jour.
    Mais j’arrive à l’heure…j’avais oublié effectivement les retard intempestifs…..

  2. j944

    Le vélo pliable reste une solution pour contourner l’interdiction. Une fois plié le vélo devient bagage. Plus pratique que de démonter son vélo à chaque gare, même si c’est moins pratique qu’un vrai vélo ça reste une solution pour ceux qui utilisent régulierement le train avec un vélo.

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