Sans Voiture et Sans Regret

Henri Bié, 55 ans, n’a pas cherché midi à quatorze heures. Il a donné à son site internet le nom de l’art de vivre qu’il pratique depuis deux ans : sans voiture et sans regret. L’ancien chef d’entreprise, retiré depuis le début du nouveau millénaire sur les hauteurs de la vallée de la Bruche, rêve d’une Alsace qui donnerait au monde l’exemple d’un mode de vie écologique.

Pourquoi Sans Voiture & Sans Regret ?

J’ai aimé la voiture. A présent le désamour est total. Pourquoi ? Je pourrais parler de pollution, de gaz à effet de serre, des routes qui empêchent l’infiltration des eaux ou s’approprient beaucoup de terre arable. En cherchant un peu et donc pas beaucoup, la science, la psychologie, la sociologie me fourniraient des arguments complémentaires.

En fait, cela est très simple. Début février 2006, au réveil d’un jour ordinaire, j’ai réalisé que ma bagnole était source de bien des nuisances pour beaucoup de terriens.

Rouler en voiture, pour le moins, fait beaucoup de bruit, produit un tas de mauvaises odeurs, provoque la mort de milliers d’animaux (insectes, oiseaux, batraciens, mammifères, …) et celle de nombreux humains.

J’aime l’harmonie des sons. J’aime l’air pur. J’aime le vivant.

Alors, en ce jour ordinaire de février 2006, la voiture m’est apparue pleine d’incohérences.

Je l’ai donc abandonnée.

Sans regret.