De l’air à Lyon!

Alors que Lyon vient de vivre un épisode de pollution d’une ampleur exceptionnelle, nous ne pouvons que dénoncer le silence coupable de nos élus. Alors que la voiture est l’une des principales sources de pollution en ville, aucune mesure restrictive n’a été prise durant cette période (interdiction de circulation à certaines heures ou dans certaines zones). Pire, rien n’a été fait pour inciter les automobilistes à changer de comportement (gratuité des transports en commun).

L’absence de discours de nos élus, montre clairement où se situent leurs priorités. La santé publique dès lors qu’elle rentre en opposition avec la voiture n’est pas une question à aborder. Enfermés dans des schémas de pensées rétrogrades de l’époque du « tout bagnole », ces vieux messieurs qui siègent à la ville préfèrent dilapider l’argent public pour accompagner le projet de grand stade plutôt que de lancer une politique ambitieuse de transports collectifs ou de modes doux. Faire subir aux Lyonnais des indices de 10/10 de pollution est un choix politique. C’est le résultat de mandats marqués par la construction de parkings et d’autoroutes urbaines. Seule une politique de partage de l’espace public peut permettre la réduction de la pollution en ville.

Plus que jamais, faisons la vélorution samedi 24 janvier 2009, comme chaque 4e samedi du mois. Départ 15h devant l’Opéra de Lyon.

Source: http://velorutionlyon.free.fr/

6 commentaires sur “De l’air à Lyon!

  1. Colibri

    Une fois n’est pas coutume, je serais plus prudent avant de jeter l’opprobre uniquement sur le trafic motorisé.
    En tout cas, je me base sur les chiffres du dossier de presse d’ATMO Rhône-Alpes [1], dont les chiffres sont « surprenants » à plus d’un titre.
    Ainsi, page 9, on peut voir la répartition des sources d’émission de particules. Et le transport routier y est à 16%!
    Et on peut lire également :

    « Les émissions de particules liées au chauffage sont de 27% en moyenne sur l’année après l’industrie (38%), mais deviennent majoritaires à 42% en moyenne sur l’hiver pour atteindre 60% les jours de grand froid (-10°C en température minimale), soit une multiplication par 4 des tonnages émis. Les émissions de particules liées au chauffage sont issues à 86% du chauffage individuel au bois. »

    En clair, c’est surtout en chauffant moins — et pas au bois (!) — qu’on trouverait le plus grand impact durant ces pics de grand froid. Hop, tout le monde enfile un pull de plus à la maison !

    Lire en passant la page 13 sur le brûlage des végétaux à l’air libre : une vraie usine à dioxines/furanes/particules, répétées x milliers de fois, à x milliers d’endroits en France… Mais que fait la police ? 🙂
    Je suis à 100% pour l’utilisation « raisonnée » de la biomasse mais attention à le faire dans de bonnes conditions. Notamment les cheminées que je considère « moyenâgeuses », au rendement exécrable, qui doivent laisser la place à des technologies modernes de combustion.

    [1] http://www.atmo-rhonealpes.org/site/documentation/publications/ATMO_RHONE-ALPES_%28Toute_la_region_Rhone-Alpes%29/Presse/DOSSIER_PRESSE_PARTICULES.pdf

  2. Antec

    Attendez, se chauffer au bois n’est pas bien ?
    La biomasse c’est pas bien ?
    Le bois c’est une énergie renouvelable que je sache ?

    Ce qu’il faut dans ce cas c’est améliorer l’isolation et le rendement de tout les systèmes de chauffages !

  3. Colibri

    Euh, je crois qu’on n’en est plus à « bien / pas bien », « blanc / noir », « gentil / méchant », etc. La réalité me semble un peu plus complexe…
    En l’occurrence, la biomasse telle qu’on l’utilise actuellement génère massivement de la pollution en ce qui concerne les particules — bien plus que le trafic motorisé d’après ces chiffres qui m’ont tout l’air d’être fiables. C’est tout ce que je dis.
    Ca ne veut bien sûr pas dire que le bois-énergie est « mauvais » pour l’environnement mais qu’il a ses contreparties.
    Quand on expose un point de vue (« le trafic motorisé doit être réduit durant les pics de pollution, alors que rien a été fait »), il faut des arguments pour être convaincant. Dans cet exemple précis, je maintiens qu’il faut se méfier des apparences (cf. tous les journalistes qui, comme vous, évoquent uniquement le trafic motorisé en ces périodes de grand froid comme cause de pollution de l’air).

  4. antec

    De toute façon on est d’accord… Y’a un problème de qualité de l’air et rien à été fait.
    Pas d’encouragement à améliorer son isolation, son chauffage, réduire la consommation d’énergie.

    Mais pour le bois, tu brule un arbre, tu en refait pousser un, le bilan est neutre normalement ?! en tout cas plus neutre que de cramer du pétrole ou du gaz.

    Moi je dis, faudrait que tout le monde ai une faille géothermique à coté de chez sois :p

  5. Colibri

    Oui, en terme de CO2, le bois est (quasiment) neutre. Et je serais le premier à passer au chauffage au bois si j’en avais la possibilité !
    En attendant, il est clair que la réponse des autorités (« ne faites pas d’exercice pendant ces pics de pollution », etc) est navrante. Un peu de plus et ils demandent de préférer la voiture au lieu du vélo « pour notre santé »…

  6. antec

    Haha, en effet Colibri, c’est nimp !!!
    Mais bon, ce ne sont que des élus, ils n’ont pas tous étés choisi pour leur capacité intellectuel. En même temps ils sont le reflet de leur électeurs !
    Navrant.

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