Utopie: la ville sans voitures

Je prends tous les jours mon vélo pour aller travailler, mon boulot se trouvant à environ 5 km de chez moi. Il m’arrive souvent de m’énerver contre les voitures qui se croient tout permis sur la route, alors qu’elles devraient garder la tête basse, étant donné que ce sont elles qui polluent la ville et menacent l’avenir de la planète. Après le temps de l’énervement, je me mets généralement à essayer d’imaginer une société qui a tenu compte de ses égarements passés et décide de se comporter de façon responsable par rapport à sa planète.

Quand je pense à tout ça, je suis au milieu des gaz d’échappement de la ville, donc ce qui me vient en premier à l’esprit est l’idée d’une ville sans voitures. C’est ainsi que je me l’imagine :

* un réseau de métro couvre tous les grands axes;
* le reste de la ville est couvert par des lignes de tramway. Le but est que tous les habitants de la ville soient au maximum à 400m d’un arrêt de métro ou tram;
* la voiture est, vous l’aurez compris, complètement prohibée dans la ville. Les vélos et rollers ont toute la place qu’ils souhaitent. Un système tel que vélo’v à Lyon permet d’emprunter des vélos dans toute la ville (je reviendrai peut-être sur vélo’v dans un autre billet plus sérieux);
* les véhicules de livraison, exclusivement électriques, peuvent circuler le matin;
* une gare au centre-ville accueille le TGV, pour que les liaisons avec les autres villes soient rapides. L’aéroport est si possible à proscrire, mais si la taille de la ville est si importante qu’il devient obligatoire de la relier aux autres continents par exemple, l’aéroport est très à l’écart de la ville, mais accessible par un tramway express;
* les zones industrielles situées à l’extérieur de la ville sont également accessibles par un tramway express. Les entreprises sont incitées à occuper ces zones. Les autre zones bénéficient d’un réseau de bus, et des grands parkings à voitures sont disponibles tout autour de la ville, sur les arrêts de tram et métro;

Vous allez me répondre « Comment je fais pour ramener mes courses chez moi, amener ma vieille armoire à la déchetterie, charger ma voiture pour partir en vacances ? » Le but est de favoriser le commerce de proximité, plus convivial et créateur d’emplois, mais il possible d’imaginer :

* l’usage de la voiture peut être autorisé une fois par semaine (à discuter). Il faut s’inscrire sur le site Internet de la ville avant le déplacement, et gare aux voitures roulant sans être inscrites;
* des services aux particuliers répondent à tous les autres besoins, cela est par ailleurs créateur d’emplois (les entreprises proposant ces services ont droit à des véhicules électriques);
* il peut être envisagé que dans un premier temps des exemptions de l’interdiction de voiture soient possibles moyennant finance. Evidemment, le coût doit être très dissuasif, et l’argent récolté servir à 100% à financer la ville (je parlerai du coût de la ville plus loin)

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Je vous entends aussi vous écrier « Tous ces transports en communs fonctionnent à l’électricité, mais fabriquer de l’électricité est polluant ! » Certes mais, juché sur mon vélo, je réponds :

* l’obtention d’électricité est polluante, mais cette pollution est maîtrisée par les collectivités. L’électricité pollue à sa production, mais pas à son utilisation. C’est à dire que ceux qui polluent ne sont plus directement les particuliers, mais des organismes plus responsables;
* tous les logements possèdent des panneaux solaires pour fournir le plus d’électricité possible;
* des actions sont menées en parallèle pour économiser l’énergie, ne sont vendues que des ampoules ou appareils électriques économiques (c’est incroyable toute l’énergie gaspillée);
* les énergies renouvelables sont amenées à se développer, et on peut penser qu’en investissant suffisamment dans la recherche, d’ici quelques dizaines d’années, elle permettront de subvenir aux besoin d’une ville.

Le coût d’une telle réalisation peut sembler énorme, mais il faut mettre en avant la quantité d’emplois qu’elle permet de créer. De plus, si on le replace dans le cadre d’une politique tournée vers le développement durable, ce coût n’est plus si exorbitant. Je ne rêve pas d’une ville sponsorisée, mais on peut imaginer que des grands groupes soient intéressés par une participation à l’effort financier, parce qu’ils croient au projet ou tout simplement pour se donner une image écologique.

Bon, ça y est, j’arrive à Part-Dieu où je travaille. Je range mon vélo dans le garage et je monte dans mon bureau, au troisième, où je dois vite oublier toutes ces pensées utopiques et me remettre à bosser, pour des objectifs beaucoup plus terre à terre.

13 commentaires sur “Utopie: la ville sans voitures

  1. CJ

    « Je prends tous les jours mon vélo pour aller travailler, mon boulot se trouvant à environ 5 km de chez moi. »

    Plutôt moins que plus je suppose ? Plutôt plat que vallonné sans doutes ? Plutôt quand il fait beau que lorsqu’il pleut des cordes je présume ?

    « Il m’arrive souvent de m’énerver contre les voitures qui se croient tout permis sur la route. »

    C’est vrai que les usagers de la bicyclette, eux, ne se croient pas tout permis. Ils sont irréprochables.

    « Alors qu’elles devraient garder la tête basse, étant donné que ce sont elles qui polluent la ville et menacent l’avenir de la planète. »

    Pour illustrer le niveau d’hystérie que vous atteignez, vous autres écolos de complaisance, vous personnifiez carrément les voitures comme étant des entités à elles seules. Nonobstant le fait, dans votre égarement haineux, qu’il y a quelqu’un à l’intérieur.

    « Quand je pense à tout ça, je suis au milieu des gaz d’échappement de la ville, donc ce qui me vient en premier à l’esprit est l’idée d’une ville sans voitures. »

    C’est bien là le gros du problème. C’est que vous ne « pensez » aux choses que lorsqu’elles se voient, lorsque vous avez le nez dedans. Pour tout le reste, circulez, ya rien à voir !

    « * l’usage de la voiture peut être autorisé une fois par semaine (à discuter). Il faut s’inscrire sur le site Internet de la ville avant le déplacement, et gare aux voitures roulant sans être inscrites »

    Oui, à discuter. Disons que ça dépend qui, quand, pourquoi et comment. Enfin ça dépend qui surtout. Quelque chose me dit qu’une infime tranche de la population n’aura pas à se ficher sur internet pour jouir impunément et constamment de son autonomie… En tout cas gare aux voitures roulant sans être inscrites ! Sanctions ! Je propose que l’on forme une milice privé pour pister les fraudeurs qui auraient le culot d’aller bosser sans être passé à la préfecture d’abord.

    « * des services aux particuliers répondent à tous les autres besoins, cela est par ailleurs créateur d’emplois (les entreprises proposant ces services ont droit à des véhicules électriques) »

    Je n’arrive pas à modéliser le principe. Je pense que toi non plus d’ailleurs. C’est une idée comme ça ? Une projection mentale ? Une bulle de blabla lancée dans les cieux ? Le principal c’est d’avoir une idée quoi.

    « * il peut être envisagé que dans un premier temps des exemptions de l’interdiction de voiture soient possibles moyennant finance. Evidemment, le coût doit être très dissuasif, et l’argent récolté servir à 100% à financer la ville (je parlerai du coût de la ville plus loin) »

    Aaaaahhh ! Nous y voilà ! (voir réponse au dessus) Le projet se dessine ! Les riches en véhicule autonome motorisé, les prolos en vélo ! Remarque le principe est loin d’être révolutionnaire. Ca c’est déjà vu et ça se voit encore ! Quand aux élus, eux, ils pourraient jouir intégralement de leur capacité de déplacement vu que eux, ils sont là pour notre bien. Normal.

    « Je vous entends aussi vous écrier “Tous ces transports en communs fonctionnent à l’électricité, mais fabriquer de l’électricité est polluant !” Certes… »

    Certes… Mais bisque point de détail que ce détail…
    Remarquez en Ukraine, on leur aurait demandé de choisir entre une usine lada et une centrale, je sais pas bien ce qu’ils en auraient pensé. Enfin bref, c’est pas le sujet. Si ?

    « * l’obtention d’électricité est polluante, mais cette pollution est maîtrisée par les collectivités. L’électricité pollue à sa production, mais pas à son utilisation. C’est à dire que ceux qui polluent ne sont plus directement les particuliers, mais des organismes plus responsables; »

    Là d’accord. Là je m’incline. En effet ça change tout. Et nous nommerons une commission qui aura pour rôle d’aller expliquer aux petites particules de césium qu’il ne faut plus s’échapper de la gentille centrale. Nous rendrons le petit plutonium plus vert, plus responsable, moins fou-fou.
    Dire que la pollution est maîtrisée par la collectivité sur un site écologique, il fallait déjà oser.

    « * tous les logements possèdent des panneaux solaires pour fournir le plus d’électricité possible. »

    Ca fait des années que si nous n’étions pas dirigé par des bandits, ce serait chose faite. Mais sur ce point au moins nous sommes d’accord.

    « * des actions sont menées en parallèle pour économiser l’énergie, ne sont vendues que des ampoules ou appareils électriques économiques (c’est incroyable toute l’énergie gaspillée). »

    Incroyable en effet. Y compris en écrivant des balivernes sur internet.

    « * les énergies renouvelables sont amenées à se développer, et on peut penser qu’en investissant suffisamment dans la recherche, d’ici quelques dizaines d’années, elle permettront de subvenir aux besoin d’une ville. »

    Tu devrais faire de la politique toi ! « Sont amenées à… » « on peut penser que… » « d’ici quelques dizaines d’années… »

    Allez ! Encore un effort, bosse ton conditionnel et en piste !

    « Le coût d’une telle réalisation peut sembler énorme, mais il faut mettre en avant la quantité d’emplois qu’elle permet de créer. »

    Non non. Le coût c’est rien, du pognon il y en a partout. Il suffit juste de le faire redescendre. Quand à la quantité d’emplois qu’elle permet de créer… Tu peux nous éclairer là dessus ?

    « De plus, si on le replace dans le cadre d’une politique tournée vers le développement durable, ce coût n’est plus si exorbitant. »

    Développement durable… Le mot magique est lâché. Fourre tout très pratique dans lequel ont met ce qui nous arrange en fonction des modes et des intérêts.

    « Je ne rêve pas d’une ville sponsorisée, mais on peut imaginer que des grands groupes soient intéressés par une participation à l’effort financier, parce qu’ils croient au projet ou tout simplement pour se donner une image écologique. »

    Et on peut faire confiance à la fibre écologique des grands groupes, c’est bien connu. Mais regarde ! Toi même tu n’y crois pas ! « se donner UNE IMAGE écologique » ! Nous sommes bel et bien au coeur du sujet, les « écologistes » se donnent « UNE IMAGE » écologique. Ce serait tordant si ce n’était aussi navrant.

    « Bon, ça y est, j’arrive à Part-Dieu où je travaille. »

    Oh ben ça va, ça se fait bien ! Tu y es déjà ??

    « Je range mon vélo dans le garage et je monte dans mon bureau. »

    Ah d’accord ! Il fallait le dire au départ ! Remarque je me doutais bien que tu n’était ni maçon ni employé d’usine. Sinon ta journée faite, tu serais bien trop heureux de t’asseoir enfin dans ton auto au lieu de pédaler pour rentrer dans ta banlieue…

    « (je reviendrai peut-être sur vélo’v dans un autre billet plus sérieux) »

    Excuses moi, je n’avais pas compris que c’était une blague ! Quel déconneur tu fais !

    ps. Je prends un ton familier pour rendre plus vivant mon propos. N’y voyez surtout aucun manque de respect envers votre personne. Merci.

  2. Vélove

    CJ, tu sais que t’es drôle? non vraiment, j’adore ton commentaire il est tordant 🙂
    tu devrais carrément publier un article sur le site au lieu de te cantonner dans des commentaires qui ne mettent pas assez en valeur ton humour ravageur…
    Sur le fond, dis-nous en un peu plus sur toi… c’est quoi exactement le problème? Les écolos t’ont fait des méchancetés? Nous ne sommes que des méchants autophobes qui en veulent à ta liberté de circuler, polluer, détruire, tuer, etc.? C’est un complot écolo-bobo-sarkozyste qui veut mettre les pauvres à vélo et tous les autres en 4×4? j’avoue que je me perds en conjectures… si je comprend bien, l’automobile n’est pas un problème, un milliard de voitures en circulation sur terre, la planète et ses habitants le supportent sans problème et donc, on peut envisager de continuer comme ça sans problème vers 2 ou 3 milliards de voitures? Le VRAI problème, c’est les vélos qui font chier car ils font n’importe quoi et les bus qui occupent l’espace public et provoquent par conséquent la congestion des voitures? Et puis tout NOTRE fric des impôts qu’on paye trop qui sert à financer des trucs bobo-soviétiques du genre transports en commun, tramways et autres métros et RER? Et puis tout NOTRE fric servirait mieux à construire des autoroutes pour désengorger les routes? Et puis tous ceux qui habitent en ville sont rien que des bobos et ont donc moins voix au chapitre que les vrais travailleurs qui eux font marcher l’économie et la croissance en achetant deux ou trois bagnoles par ménage et en allant vivre dans des lotissements perdus où il faut faire deux heures de bagnoles par jour pour aller au turbin (qui sait qui va les faire les profits des compagnies pétrolières?)… Merci qui? Moi je dis: Merci aux smicards qui s’endettent pour leur maison et leurs bagnoles et qui acceptent de vivre une vie de merde (auto-boulot-dodo) pour tenir à bout de bras l’économie en crise suite à la crise financière provoquée par qui d’ailleurs? et bien par les bobos-traders du centre-ville qui font du vélo pour aller à la bourse… Le boucle est bouclée. J’ai bon?

  3. CJ

    J’appuie sur le fait que ce lieu d’échanges, contrairement à beaucoup d’autre, n’est apparemment pas censuré. C’est un détail qui aurait tendance à me prouver que malgré nos divergences tenaces, nous sommes vraisemblablement entre gens de bonne compagnie et je vous en remercie.

    Vélove. Oui je me suis pris au jeu. Ce site est tellement riche en vérités toutes faites et en relayage de mensonges que je n’ai pu m’empêcher d’y apporter ma pierre. Je suis réellement heureux si j’ai pu t’amuser quelques minutes. Sauf que derrière un ton volontairement espiègle et provocateur, se cache un problème bien concret et très sérieux en effet.

    Les écolos m’ont fait des méchancetés ? Bien sur que oui !

    Mais je ne suis pas le seul concerné, la planète entière est concerné.

    Les écolos, après avoir formé une sorte de secte d’arriéristes forcenés qui ne voyaient que par le retour à la grotte, se sont aperçu que dans la grotte, ça caille et surtout on reçoit pas la télé.

    Ils ont donc réfléchis et ont remplacé la secte par un mouvement politique. Bien plus confortable, bien plus lucratif, une portée médiatique inespéré, bref, que des avantages.

    Et c’est là que le problème survient. Car « la bagnole », qui n’avait pas besoin de ça, s’est vu affublé de tous les maux de la terre et a servi de support à une propagande comme on en a rarement connu.

    Le fait d’être éclairé au ministère mieux qu’à Versaille 24 heures sur 24,
    le fait d’être chauffé à 22° pour ne pas que ces messieurs dames aient froid,
    le fait d’avoir besoin d’une Safrane avec chauffeur pour relier les 3 rues qui séparent le 300 m2 de fonction de ces excellences, au bureau douillet,
    le fait que l’industrie nucléaire ait pris définitivement la planète en otage puisque contrairement à une bagnole, une centrale, ça peut pas s’éteindre, jamais,
    le fait que les conditions d’élevage du bétail soient quoi qu’on en dise lamentables et que les caroufs et consorts ne soit que des usines à merde exploitant l’appauvrissement et l’abêtissement inéluctable des masses populaires,
    le fait qu’on ne puisse plus boire une tasse dans un ruisseau jolie sans craindre l’intoxication grave voire le cancer de quelque chose,
    le fait qu’on fasse chauffer les biberons des gamins dans les crèches à grands coups de micro-ondes, dont personne ne connaît exactement les conséquences à long terme,
    le fait que nos ados soient pendus à longueur de journée à leur téléphone portable avec les conséquences dramatiques que l’on connaît bien maintenant,
    toutes ces joyeusetés que nous infligent le monde moderne passaient alors au rayon du pas bien grave, du futile, du oui en effet, du n’exagérons rien… par contre la bagnole !

    Alors là oui ! Pardon Madame mais en voilà une cible qu’elle est belle et surtout très pratique ! La bagnole ! Ca c’est du palpable ! Ca ont peut l’imprimer sur un programme ! La bagnole on peut la taxer, la traquer, l’interdire, persécuter ses usagers ils sont tellement con qu’ils ne se rebiffent même pas.

    Pendant ce temps on ne s’occupe pas du reste.

    Et puis au risque de me répéter, il n’y a pas plus chiant à gérer qu’un contribuable intégralement libre de ces mouvements. C’est pas bon ça. C’est contraire aux règles les plus élémentaires de tout état totalitaire qui se respecte ! Tu le crois à Bordeaux, il est à Dunkerque, tu le crois en France, le voici déjà arrivé en Allemagne. Pas de ça lysette, comme disait Mémé. Du transport collectif, du vélo, là au moins c’est cadré.

    Tu parlais des 4×4 LES fameux 4×4 qui agacent tant ! Sais-tu au moins que les pseudos études commandées en France par des écolos fumeux, ont tout simplement été importé de Hollande, qui eux même l’ont importé des USA.

    Américains qui bien sur, de leurs côtés, se sont basé sur des véhicules aux moteurs cubant 4 à 8 litres de cylindrée, sur des bases technologiques de fourgonnette datant des années 60/70, entre 20 et 40 litres de super au cent kilomètres et un taux d’émission de CO2 que leur envieraient pas mal de centrales au charbon !

    C’est très représentatif des tout-terrains que nous trouvons sur le sol français n’est-il pas ?

    Encore un mensonge. On va pouvoir se faire un collier. Mais le fond du problème le vrai, c’est que le propriétaire de 4×4 est souvent un gros con qui aime rien tant qu’à éclabousser son contemporain, surtout si celui-ci roule un mètre plus bas. Mais nous n’avons en aucun cas affaire à un problème écologique, simplement à un problème d’égo mal placé et agaçant.

    Quand à NOS impôts (bien sur que ce sont les nôtres, manquerait plus que ça !) ils servent surtout, en effet, à financer des tramways dont personne ne veut, des pistes-cyclable (que les vélos évitent au maximum pour une raison inconnu) créant par la même occasion des bouchons monstre, qui servent à alimenter la machine anti-bagnole. Et puis le tramway, sur un CV de politique, ça fait classe. Ca fait celui ou celle qui a fait quelque chose, qui a laissé son empreinte, sa patte, c’est moi qui l’a fait !! Alors que fluidifier le trafic pour que les gens aillent mieux, ça c’est pas sexy sur un CV. Tout le monde s’en fout, ça se voit pas et surtout c’est has been, ringard, pas tendance pour un sous.

    Vous verrez d’ailleurs que si la voiture revient à la mode (le délire !) ce sont exactement les mêmes qui nous vanterons ses innombrables mérites !

    D’ailleurs vous avez vu, d’un coup, le français ne roulait plus… Et bien hop ! Le baril a miraculeusement baissé ce qui a permis de diviser par deux le prix du litre juste après avoir vociféré l’exact inverse de cette démarche au fameux Grenelle©. Extraordinaire ce qu’on peut faire avec l’écologie…

    Tu dis que les vrais travailleurs font marcher l’économie en achetant deux ou trois bagnoles, c’est vrai.

    Pour le reste, oui, tu as tout bon. Tu es traders alors ? 🙂

  4. Vélove

    Je comprend mieux… en fait c’est la théorie du complot menée par la secte écologiste qui s’est transformée en parti politique pour s’en mettre plein les poches et profiter au maximum de la société de consommation et des privilèges du pouvoir… C’est vrai que les écolos, qui sont au pouvoir en France depuis au moins une trentaine d’années (si c’est pas depuis De Gaule qui lui-même était un grand gourou de la secte écologiste…) ont mené le pays à la ruine dans laquelle il est aujourd’hui. En suivant le raisonnement, ce sont eux qui sont responsables de la pollution actuelle et du réchauffement climatique… Ah non, c’est vrai j’oubliais, le réchauffement climatique est lui aussi une théorie complètement fumeuse inventée par une poignée de scientifiques qui voulaient se goinfrer de financements publics… Et tous ces écolos au pouvoir depuis des lustres briment sauvagement l’automobiliste qui a la portion congrue pour tout ce qui concerne les financements d’infrastructures de transport, les autoroutes, les routes, les parkings, etc. qui, comme chacun le sait, sont quasiment inexistants sur le territoire français, à la différence des pistes cyclables et des tramways qu’on trouve en grand nombre dans toutes les villes et villages de France…

  5. Yôm

    @CJ

    Que les écolos te rendent parano, c’est un fait.
    Tout ce que je pourrai en dire de bien ne ferai de toute façon qu’alimenter ton délire.
    Par contre, sortir de ta cage en métal toute douce à l’intérieur, ne te ferai pas de mal.
    Cela va te demander beaucoup de volonté d’affronter une autre réalité.
    Cela ne sera pas toujours facile mais pourrai même t’apporter beaucoup de joie.
    Prend toi deux semaines de vacances cet été.
    Choisi de relier ton foyer à un autre point sur la carte, si possible un bel endroit situé à quelques 800 Km de distance.
    Propose à un copain, une copine de t’accompagner.
    Part sur ton vélo, tes bagages sur les roues et parcoure toutes sortes de routes (communales, départementales, nationales, en évitant les 4 voies).
    Et tu nous raconteras ton histoire.
    Car nombreux sont sur ce site les petites gens qui ne se contentent pas de « blabla » mais inventent et réalisent leur propre histoire, loin du « storytelling » qui te conduit à prendre pour un homme préhistorique toute personne désencombrée de sa voiture.

  6. martoni

    Ça n’est pas parce que quelqu’un se déplace toujours à vélo (hé oui même quand il fait -10 et pas du tout sur du plat 😉 ) qu’il est nécessairement un écologiste.

    Pour ma part je considère l’écologisme comme une religion (et non l’écologie qui est une science). Cette religion fondée dans les années soixante a eu à choisir entre la lutte contre la voiture et la lutte contre le nucléaire pour fédérer son Église. Elle a choisie l’énergie nucléaire, elle s’est plantée (je ne vais pas me faire que des amis ici 😉 ).

    Et pourtant je n’ai pas de voiture et je me déplace en train-vélo sans être un écologiste, tout simplement parce que je sais compter ! Et que je sais qu’une exponentielle ne peut-être infinie quand les ressources sont finies. Et une exponentielle ça va vite, très vite …

    La voiture est sur le déclin en france (depuis 2004-2005) pour de simples raisons physiques. Il est absolument nécessaire de se préparer à l’après bagnoles, de restructurer nos villes et nos campagne autour d’une énergie cher.

    Un petit livre vite lu d’un non-écologiste qui devrait vous convaincre : «le plein s’il vous plaît» http://www.manicore.com/documentation/articles/pleinSVP.html enfin … si vous êtes capable de vous remettre en cause.

  7. Marius

    “* tous les logements possèdent des panneaux solaires pour fournir le plus d’électricité possible.”

    Et le recyclage des matériaux très polluants de ces panneaux solaires à la durée de vie très limitée?

  8. bougaloup's

    encore un discours de mégalo parisien.

    sortez un peux de votre agglomération nauséabonde et venez plutot respirer l’ai (a peine) moins pollué de nos campagne.
    prenez les autocars interurbain (on pourra se rencontrer) qui brulent 40 l de gazole au 100 pour déplacer 2 voire 3 personnes.

    nous sommes des millions a réver d’avoir un emploi a moins de 5 km de la maison avec un garage pour ranger le vélo.

  9. MFI

    Moi aussi je vais au boulot à vélo, 12 km tous les jours et par tout temps. Oui, la voiture ça fait du bruit, ça pue et ça rend con. Et c’est pas marrant tous ces psychopathes quand on pédale. Quand je pense que ici à Bordeaux, 70% des déplacements se font en bagnole contre 3% à vélo (chiffres de la CUB), je me dis que le bordelais est particulièrement stupide, vu que c’est tout plat et pas bien grand ce bled (d’ailleurs, Paris avec ses 10 km de large c’est pareil). Bref je suis désespérement seul sur mon trajet pourtant pas si mal avec ses 2/3 de pistes cyclables. Je traverse un campus farci de petites bagnoles d’étudiants garées sur trottoirs et pelouses. Ben oui, comprenez, il y a 80,000 étudiants dans le coin, les pauvres, on a pas prévu assez de parkings quand on a construits les facs dans les années 60. Pas besoin d’être devin ou écolo (ce que je ne suis pas) pour réaliser que l’abus de la voiture nous pourrit la vie!

  10. Antigone

    Bonjour,

    Je trouve que tenter d’imaginer une ville sans voiture est une très bonne chose, tout simplement parce que, même si ces idées ne sont peut-être pas réalisables telles quelles, au moins elles sont productives, elles vont dans le bon sens.

    Mais je comprend également le point de vue de CJ car il est évident que la voiture n’est de loin pas le seul problème du point de vue de l’écologie.

    Je me demande notamment pourquoi les « hypervoitures » ne consommant que 2 litres au cent, pour un coût de production équivalent à celui d’une voiture normale, ne sont pas encore commercialisées alors qu’elle auraient pu l’être depuis plusieurs années. J’avoue ne pas comprendre : elles ne sont pas plus chères, très esthétiques, design, avec des performances similaires à celles d’une voiture normale (160 km/h max, pas si lent, et 4 places)

    Mais en effet, pour en revenir aux arguments de CJ, la fameuse voiture n’est qu’une petite partie du problème et le coeur de celui-ci est que nos dirigeant se *fichent* royalement de l’écologie, pour la simple raison qu’elle n’est pas rentable pour eux… Et que polluer est et reste moins cher que d’être écolo.

    Mais après tout c’est humain, de ne voir que son intérêt égoïste dans toute situation. C’est là tout le drame…

    Amicalement,

    Antigone

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