Vive la décroissance!

Tout fout le camp! On achète depuis des années une bagnole neuve tous les deux ou trois ans afin de correspondre à l’idéal bagnolo-publicitaire, on achète même deux ou trois bagnoles par foyer depuis qu’on a été obligé d’acheter un pavillon paumé aux fins fonds d’une banlieue, on accélère encore le mouvement quand le gouvernement en remet des louches à coup de bonus automobile ou autre prime à la casse, on place ses petites actions de boursicoteur chez les héros de l’industrie nationale que sont Renault ou Peugeot PSA, et patatras!

Tout s’écroule, les actions ne valent presque plus rien avant faillite complète? On a désormais un pouvoir d’achat de cabillaud en moyenne montagne, deux ou trois bagnoles sur les bras qui coûtent un max, plus assez de fric pour en acheter des neuves, et l’obligation de se taper deux heures de bagnole par jour pour aller bosser chez un sous-traitant auto bientôt en faillite qui licencie déjà à tours de bras…

On va se retouver au chomdu fissa, on vendra au moins une bagnole d’occas pour pas un rond et on se retrouvera bloqué dans notre lotissement perdu, loin de tout et même loin du boulot qu’y a plus de toute manière. Comme on y connaît rien en bourse, on vend nos pauvres actions qui valent plus un rond, car faut bien manger quand même!

Et puis comme le prix de l’essence recommence à monter et que c’est que le début et qu’on a de toute manière plus les moyens de payer l’assurance de la bagnole qui reste, et bien on vire son gazon 3 millimètres qu’on a mis des années à entretenir pour installer un bon gros jardin des familles. On se met à faire du bio chez soi pour pas cher, on crée une AMAP avec les voisins fauchés, un centre de troc et d’échange des dernières conneries qui nous restent, on organise des foires à tout, on commence à fabriquer nous-mêmes nos fringues, etc. etc.

Lire aussi :  Le communisme ? Non merci

Vive la décroissance!

14 commentaires sur “Vive la décroissance!

  1. Gari

    Le ton de l’article est acerbe, mais il décrit en quatre cours paragraphes un scénario qui a – à mon avis – toutes les chances de se produire. Quand à savoir si c’est « malheureux » ou « heureux » que ça se produise, il me semble que c’est surtout une histoire de préparation : ceux qui se seront accrochés à leurs bagnoles jusqu’au bout risquent fort de faire partie des malheureux. Ceux qui auront décidé de changer de cap avant, à leur rythme (hé oui, c’est le grand intérêt de ne pas subir les événements : on peut modifier sa vision des choses au rythme qu’on veut !), ne seront certainement pas aussi touché que les premiers.

  2. Bouda

    Réjouissons nous de voir des milliers de chômeurs en plus!
    Mon cousin travaille chez Valeo (déjà il est mal) et en plus il tiens un garage à côté ( il est vraiment très mal), je vois pas comment on peut se réjouir de la fermeture en série d’usines qui vont avoir pour cause d’augmenter sensiblement la masse de chômeurs….sachant que ces gens ne pourront pas retrouver de travail par la suite!

  3. antec

    Si l’industrie Automobile ne sait pas évoluer c’est surement pas de la faute des consommateurs. Ils ont fait quoi pendant ces belles années de croissance ? Elle est où la R&D ? a part présenter des concepts car et continuer à vendre des moteurs à pistons de + de 100 ans, ajouter des Kg…

    Chômage ou Reconversion… faut choisir, mais la voiture rend accroc certains et ne voient pas le monde sans, ceux là risque fort d’être déçu et on commence déjà à les entendre pleurer !

    Tiens, j’ai entendu aux infos qu’un site Ford de Bordeaux je crois va être transformer pour fabriquer une des éoliennes… C’est pas magnifique ça ?!

  4. feenix

    plus de chomage ? non on va pas s’en réjouir. m’enfin, utiliser cet argument pour continuer à produire, à produire, à produire… y a un os.
    L’automobile n’a plus d’avenir, cela est entrain de se faire dans la douleur, mais franchement, y en a marre de ces gens qui vivent,ou vivaient, pensant que cela allait durer éternellement, sans s’apercevoir que le monde change, s’accrochant à leur mode de vie, comme s’accroche la sangsue sur un corps à moitié agonisant…ne voulant rien voir, rien savoir, tout préoccupés par leur petit pouvoir d’achat.
    l’auto n’a plus d’avenir?
    je le souhaite. ras le bol de ces gens qui exhibent leur bagnole comme ils vous sortiraient une liasse de fric de leur poche-révolver… ras le bol de ces gens qui effectivement comme le dit si bien autominus habitent loin de tout si bien que le moindre déplacement nécessite une bagnole. ras le bol des ces centres commerciaux aux parkings immenses et remplis, gavés, étouffant de voitures. ras-le bol des ces routes et autoroutes qui recouvrent le territoire, jonchées de cadavres… ras le bol. le monde n’en peut plus.

  5. Marius

    J’adore le ton moralisateur de cet article.

    Donc il faut être con pour habiter en banlieue? Que c’est écolo comme idéologie! Tous en ville, quittons la campagne et son air pur et entassons nous dans des villes sur-polluées. Et bien sûr il faut travailler en ville, à moins de cinq minutes à pied de son lieu de travail.

    Et j’ai du mal à saisir un point dans ton argumentation :

    Tu critiques ceux qui habitent en banlieue. Donc il faut habiter en centre ville. Mais les personnes qui se font virer (ce dont tu te réjouis, là encore je saisis mal) sont surtout de la main d’œuvre d’usine situées en dehors des villes, en banlieue ou plus loin. Pas si loin des pavillons que tu dénigres justement…

    Comment un site se disant écolo peut il proner d’habiter en ville, de quitter les campagnes?

  6. feenix

    plus chomage ? non, on va pas s’en rejouir, mais pour autant ça ne peut être un argument pour continuer à produire, produire, produire….
    La voiture n’a plus d’avenir, et y en a marre des ces gens qui vivent,ou vivaient, en nous voulant pas voir que le monde change, en croyant que tout va continuer éternellement ainsi, en refusant de changer de mode de vie, en s’occupant que de leur pauvre petit pouvoir d’achat, en ne voulant ni voir, ni savoir, ni se remettre en cause…
    la voiture n’a plus d’avenir, et c’est tant mieux, même si ça doit se faire dans la douleur.
    le monde n’en peut plus du tout automobile….

  7. feenix

    j’ai fait un doublon, désolée…
    réponse à marius qui s’indigne monsieur, fait semblant de ne pas comprendre… toujours la même mauvaise foi (voire pire : malhonnêteté intellectuelle ?)
    juste une chose : les villes surpolluées, justement le sont à cause des bagnoles… alors, vive les transports en commun, le vélo, la marche à pied…
    et puis que les gens se tiennent un peu immobiles, ça fait bouger les neurones, ils pourront peût-être évoluer…

  8. Marius

    Le ton du message est clair : L’auteur se réjouit de voir que le gars qui a bossé toute sa vie pour se payer un pavillon loin de la ville où ses gosses peuvent grandir tranquille, loin de la pollution, se retrouve au chômage et perd tout.

    Je ne fais pas celui qui ne comprend pas, c’est le message tel qu’il est mis dans le post.

    J’ai parcouru le site et notamment les conseils pour ne plus prendre sa voiture en ville. Il y a beaucoup de conseil, d’idées. Certes, tout le monde n’a pas besoin de sa voiture pour aller au boulot. Quand on travaille en centre ville, et qu’on y habite, on peut se passer de voiture. Mais tout le monde ne peut habiter en centre ville. Mon cas, par exemple. J’aime la nature, j’ai habité en centre ville et je ne le souhaite plus. De plus, j’ai des animaux, et je ne me vois pas les avoir en appartement. Donc j’habite à une quinzaine de km de la ville où je travaille. Les dénivelés font que je ne peux prendre le vélo, les transports en communs sont inexistants. Hormis un moyen de transport personnel, comment pourrai je me rendre à mon travail?

    « un pavillon paumé aux fins fonds d’une banlieue »

    L’auteur prône donc la vie en ville. Mais comment tous habiter en ville? Et à quel prix?

    « La voiture n’a plus d’avenir »

    C’est un avis. Pour moi la voiture a un avenir. Un avenir sans essence ni gazoil. Mais un avenir quand même. Rouler propre est une réalité, peut être pas avec les technologies actuelles, bien qu’on y travaille. Les voitures hybrides, les carburants autres, tout celà fait avancer le schmilblik.

    Tu me targue de mauvaise foie et malhonnêteté. Mais qui est le plus de mauvaise foie dans l’histoire? Prôner une vie sans voiture, mais en restant en ville et en attendant que des camions livrent tout ce dont il a besoin. Soit au moins honnête avec toi même et va vivre dans une ferme en produisant tes propres légumes et en te déplaçant à cheval. Coupe ton bois pour le chauffage et fabrique tes meubles.

    L’impact écologique n’est pas lié qu’à la voiture. A la campagne, où j’habite, je consomme des fruits et légumes de producteurs locaux. Les tiens sont acheminés en ville par camion, trains, etc. Et le surplus va à la poubelle, avec un camion qui les ramassent, quand à la campagne, tout va au compost.

    Donc certe, je me déplace sur un engin motorisé. Un deux roues qui consomment peu. je passe 15 litres de 95 par mois pour aller au travail. Ou moins quand je fais du covoiturage… Qui de nous deux à le plus d’impact? Qui de nous deux consomme le plus de ressources et rejette le plus de gaz à effet de serre?

    Malhonnêteté intellectuelle, tu disais?

  9. Philippe Schwoerer

    15 litres de SP95 par mois, c’est effectivement fort peu. Si on consommait tous aussi peu (je parle pour ceux qui roulent motorisé), ça ferait une sacré différence en termes de pollution, dette extérieure…

    Mon épouse est fille de paysan (celui qui entretient le pays comme dit mon beau-père), il lui serait très difficile de vivre dans une grande ville. En outre, en ville la concentration de délinquance est un autre problème auquel on réfléchie aussi quand on a des enfants.

  10. Gari

    @Marius,

    Auto Minus est un provocateur, ça c’est sûr. Cela dit, sa phrase “un pavillon paumé aux fins fonds d’une banlieue” ne signifie pas forcément (je ne peux me prononcer à la place de l’auteur) qu’il souhaite que tout le monde habite en ville.

    C’est le terme « paumé » que je retiens dans cette phrase, pas « banlieue ». Il critique les pavillons « paumés » et non ceux de « banlieue ». Sinon il aurait dit « les pavillons de banlieue ».

    La solution ? Les transports en commun, encore et toujours… Les gens se sont tellement désintéressés de la vie politique et se sont tellement empressés de se jeter sur les jolies voitures qu’on leur vendait qu’ils n’ont pas réalisé que les transports en commun n’ont pas suivi (voire ont été carrément réduit !).

    En outre, tu trouves l’article « moralisateur », et Bouda, plus haut, disait ironiquement « Réjouissons nous de voir des milliers de chômeurs en plus! ». Comme si Auto Minus était content que les gens se retrouvent dans la merde. C’est marrant, ce n’est pas comme ça que je l’ai vu. « Acerbe » est le mot que j’ai utilisé pour qualifier l’article (cf le premier commentaire). Acerbe, l’article l’est, car Auto Minus ne fait qu’une prévision sans chichi d’un futur pas rose qui aurait pu être évité par tout le monde. Comment ne pas être acerbe lorsqu’on essaie de faire comprendre aux gens certaines réalités et qu’ils refusent de voir les choses en face, et s’ancrent dans leurs petites habitudes en pensant que rien ne changera ?

    Le fait que les voitures disparaitront n’est pas un choix, c’est une évidence physique (raréfaction des matières premières). Par contre, favoriser le tout-bagnole ou les transports en commun est un choix politique. Les gens ont fait le choix de favoriser le tout-bagnole, Auto Minus ne fait que constater que c’était le mauvais choix. Et qu’il faut changer tout de suite de cap…

    Auto Minus, pardon si j’ai mal interprété 🙂

  11. AutoMinus

    Je félicite Gari pour sa clairvoyance dans l’art divinatoire de l’interprétation autominusienne… 🙂 Car depuis que je suis une célébrité (on parle désormais de moi dans le magazine Moto-Journal, c’est tout dire!), mes écrits sont analysés et décortiqués au même titre que les écrits de BHL ! (euh, là ce n’est pas vraiment un compliment!). Attention à la grosse tête!

  12. Gari

    >>Je félicite Gari pour sa clairvoyance dans l’art divinatoire de l’interprétation autominusienne…
    Merde, j’arrive pas à savoir si c’est de l’ironie ou pas ^^

  13. feenix

    Mon petit grain de sel…. la voiture ce n’est pas qu’un problèm de pollution. même des voitures non polluantes ne seraient pas la solution car la voiture c’est aussi une pollution visuelle, auditive, c’est toujours plus de routes et d’autoroutes, parking ect. La voiture encombre l’espace. et tue, ne l’oublions pas.
    toutefois un monde sans voiture parait il est vrai difficile à imaginer… mais déjà,ce qui devrait disparaitre c’est la bagnole individuelle. les transports en commun pourraient s’accompagner d’un système de partage. ce serait déjà une sacrée avancée.
    de toutes manière je ne pourrais jamais comprendre le mode de vie qui consiste à prendre sa voiture pour le moindre déplacement… comment est-ce possibl de perdre ainsi le plaisir et le gout de la marche ?
    Et ne sombrons nous pas dans le non sens lorsqu’on prend sa bagnole pour aller courir sur un tapis dans une salle de sport ??? comportement si souvent observé…
    vive la hausse du baril du pétrol !

  14. Philippe Schwoerer

    Mon père m’a raconté que lorsqu’il travaillait chez Citroën, dans les années 50, pour qu’un membre du personnel puisse acheter une voiture, on exigeait qu’il dispose d’un garage.

    C’est peut-être bête comme solution, mais ca limiterait sans doute sacrément la possession de véhicule personnel dans les villes.

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