La fin des supermarchés?

Un article de Newsweek de décembre dernier mérite une lecture attentive… Il est intitulé “Is the Mall dead ?” (Est-ce la mort des supermarchés ?)

L’article évoque d’abord la naissance de Xanadu, un des projets de supermarché les plus faramineux de ces dernières années aux Etats-Unis. Ce centre commercial dans le New Jersey devrait à terme à couter au moins 2,3 milliards de dollars, et rassembler dans son immense bâtiment un mélange de consommation (200 magasins !!) et de loisirs aux allures de Las Vegas et de Disneyland, comme le modèle américain sait le pousser à outrance.

Le détail est que ce projet qui a déjà pris bien du retard risque aussi d’arriver au pire moment. Un moment peut être crucial: celui de la fin du modèle des supermarchés. Un site, Deadmalls.com (supermarchés morts.com)  rassemble d’ailleurs les photos de centaines de sites de supermarchés abandonnés.

“L’année dernière, pour la première fois depuis un demi-siècle, il n’y a pas eu une seule ouverture de supermarché de par le pays. Alors qu’au milieu des années 90 il s’en ouvrait 140 par an, d’après le professeur Ellen Dunham-Jones, professeur au Georgia Tech, co-auteur d’un livre d’avenir (Retrofitting Suburbia) qui analyse le déclin des supermarchés et autres lieux commerciaux. Aujourd’hui, près d’un cinquième des 2000 plus grands centre commerciaux du pays sont en difficulté selon elle et, selon le International Council of Shopping Centers, ce sont près de 150 000 échoppes, dont des enseignes telles que Gap ou Foot Locker, qui vont fermer cette année.”

Si les raisons de ce déclin de l’empire commercial américain sont multiples, selon Bill Talen, activiste de la cause anti-consummériste, c’est d’abord la fin des supermarchés excentrés des centres urbains. C’est aussi une évolution profonde des modes de consommation qui est en jeu, comme en témoigne l’explosion des achats de produits de seconde-main. Le réseau Freecycle qui propose cela est passé en 5 ans de 40 personnes… à 6 millions. Le réseau The Compact dont les membres s’engagent à n’acheter rien de neuf durant un an (à quelques exceptions près), a grandi de 10 amis à 10 000 membres depuis 2004. Par ailleurs le souci environnemental et équitable est désormais présent chez près de 40 % des acheteurs ordinaires de 18 à 30 ans. Cette apparition de consommateurs “socialement frugaux” devient un sujet d’étude nouveau. John Zogby, un expert de cette question estime que nous sommes à un grand point de transition dans les besoins et les attentes de l’Américain moyen, particulièrement celui de moins de 30 ans.

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Ce retournement anti-consumériste devient si courant qu’il en devient un sujet politique courant. Les grands magasins l’ont bien compris, eux qui tentent désormais d’intégrer ces nouvelles attentes, voire de jouer encore plus sur l’idée “d’authenticité”, pour attirer le client.

Mais un film comme “Wall-E” produit récemment par Disney est comme le révélateur paradoxal de cette prise de conscience en cours, lui qui évoque une planète détruite par la sur-consommation. Un film qui n’a pourtant pas évité son lot de produits dérivés…

Les responsables marketing, fins sociologues (?) parlent désormais de ces nouveaux consommateurs frugaux et critiques comme des  “dark greens” (des “verts sombres”) voire des “very dark greens.”

(trad. et synthèse DL)

Source: http://saintlambert.wordpress.com/

2 commentaires sur “La fin des supermarchés?

  1. MOA

    Et ca continue… excellent ! Après le blocage de novembre/decembre 2010 du fait de l’arrivée du papa noel, voici le blocage de janvier 2011 du fait des soldes !

    Mais c’est sûr que le pb vient du fait que les rond-points sont mal fichus là bas… c’est tout ! il faudrait en mettre plusieurs empilés par strate… sans doute.. ou remettre des feux rouge?… ah non, c’est pas mieux les feux rouge… bon quoi alors? je donne ma langue au chat…

    éhéhé

    Publié le 31/01/2011 08:08 | S.R.

    Blagnac. Des centaines de clients piégés dans le parking
    Centre commercial Blagnac

    C’est la seconde fois en deux mois que le parking de l’hypermarché Leclerc-Blagnac est asphyxié par la circulation./Photo DDM, Michel Viala

    Temps pourri, dernières soldes, versement de la paye… Les conditions étaient réunies samedi pour attirer des milliers de consommateurs dans les centres commerciaux. [NdMOA : l’appel du veau….meuuuuhhh].
    Mais à l’hyper Leclerc-Blagnac la sortie shopping a tourné court pour des centaines de clients qui ont été coincés dans le parking de l’hypermarché, un monumental garage à étages, tout en circonvolutions et doté d’une seule rampe d’accès.

    La situation a fini par se débloquer lorsque les forces de l’ordre sont intervenues pour réguler la circulation au rond-point du centre commercial [NdMOA: c’est qu’ils doivent avoir que ça a glander. En plus de péter les manifs et de chasser des Roms] et sur la rocade qui étaient paralysés par une circulation monstre.

    Prise dans la nasse, après plus de deux heures de galère, Caroline, jeune médecin, a fini par trouver une place dans le parking, mais il était trop tard pour les courses et impossible de sortir la voiture. Elle est rentrée à pied… à Beauzelle, 5 kilomètres, pour donner la tétée à son bébé de 3 mois ! « Après coup je me dis qu’ils auraient dû fermer l’accès du parking », dit cette maman effarée [NdMOA : ben oui ma chérie, y sont cons les zotres, hein?]

    Le parc de stationnement de l’hypermarché avait déjà été bloqué au mois de novembre.
    La direction de Leclerc a pris des mesures [NdMOA : oh p’ain ! voyons voir ces mesures]et mis en place une navette électrique gratuite entre le tram et le centre commercial [NdMOA : ah oui, en effet, là, ça déchire! rien à dire]mais la solution n’a pas encore été trouvée pour décongestionner ce garage, sans doute victime d’un défaut de conception.[NdMOA : oui, sans doute…. par strates il le faut, lui aussi] « C’était apocalyptique, témoigne Bastien, un étudiant qui a passé plus de trois heures dans sa voiture, samedi : « Des gens klaxonnaient, d’autres s’énervaient[NdMOA : faut pas garder pour soi, c’est pas bon. Dans ce cas là, une seule solution taper sur la gueule du voisin éhéhé ], l’air était chargé de gaz carbonique et de fumée. [NdMOA : no comment, j’ai pas envie de me marrer là!]. J’étais avec ma copine dans la voiture. On pensait faire un tour dans la galerie marchande[NdMOA : … sensuel ! aie aie aie ! calliente! ], mais là on s’est senti complètement piégés. C’est frustrant et ça fait un peu flipper ».[NdMOA : faut pas avoir peur comme ça, mon biquet…BOUH! ]

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