L’auto-pollution des voitures

L’habitacle des voitures concentre les polluants, c’est la principale conclusion de deux études récentes menées à Paris et Toulouse. L’automobiliste est la première victime de sa propre pollution, loin devant l’usager des transports en commun, le cycliste et le piéton. C’est ce que viennent de confirmer deux études récentes menées à Paris et en Midi-Pyrénées.

L’ORAMIP (Observatoire Régional de l’Air en Midi-Pyrénées) a réalisé une étude au printemps 2008 afin d’évaluer l’exposition des personnes à la pollution de l’air dans différents moyens de transport : voiture, bus, métro, marche à pied et vélo. Pour ce premier volet de l’étude, trente cinq déplacements, parmi les plus empruntés dans l’agglomération toulousaine sur le trajet domicile-travail, ont été étudiés aux heures de pointe et comparés aux concentrations enregistrées sur les sites de mesures fixes de l’ORAMIP.

Les premiers résultats obtenus sont identiques à ceux obtenus au cours d’une étude similaire à Paris : l’automobiliste au volant de son véhicule ainsi que ses passagers sont les plus exposés à la pollution de l’air. Ces résultats mettent à mal des idées reçues selon lesquelles les automobilistes seraient « protégés » de la pollution par l’habitacle de leur voiture, à la différence des piétons et des cyclistes. En fait, il n’en est rien, bien au contraire, l’habitacle des voitures concentre les polluants, à la fois du fait de son exiguïté et de la nature même de la circulation automobile (congestion, attentes aux feux en file, etc.).

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