Sarkozy a finalement menti sur l’automobile

Il fallait prendre le temps de l’écouter. Nicolas Sarkozy parlait d’automobile et de soutien à l’industrie, jeudi dernier. Beaucoup d’applaudissements devant un public trié sur le volet. « Moi, mon rôle, ce n’est pas de critiquer, (…) c’est de trouver des solutions. » Ainsi s’expliquait Nicolas Sarkozy lors d’une ‘allocution informelle » comme l’indique le site de l’Elysée. « J’ai été élu pour répondre aux interrogations. »

Le président français était mécontent des accusations européennes de protectionnisme: « j’espère que la Commission va réagir et comprendre qu’il y aura autre chose à faire pour l’automobile que d’examiner simplement la compatibilité des aides d’État avec les règles du marché ». Mais la Commission l’a rassuré le lendemain. Elle s’est déclarée satisfaite samedi des garanties données par la France : « Les conventions de prêt avec les constructeurs automobiles ne contiendront notamment aucune condition relevant de la localisation de leurs activités ou de l’approvisionnement en priorité auprès de fournisseurs installés en France« , dit un communiqué de la Commission. Pourtant, on avait compris, le 9 février dernier, que les prêts bancaires de l’Etat aux constructeurs automobiles mal en point étaient assortis de conditions précises en matière d’emploi: pas de licenciement de postes, maintien des usines en France et renonciation aux bonus des dirigeants… Alors, Sarkozy ment-il ou la Commission n’a pas eu tous les éléments du plan français ? En fait, selon la Commission, la France s’est engagée à ce que « les conventions de prêt avec les constructeurs automobiles ne (contiennent) notamment aucune condition relevant de la localisation de leurs activités ou de l’approvisionnement en priorité auprès de fournisseurs installés en France. » (…)« les mesures d’aides envisagées n’affectent pas la liberté des constructeurs de développer leurs activités économiques dans le marché intérieur et notamment n’empêchent pas les constructeurs d’adapter leur production à l’évolution du marché, en révisant si besoin leurs plans stratégiques » (merci Jean Quatremer).

La messe est dite. Nicolas Sarkozy a renoncé aux contre-parties initialement exigées des constructeurs automobiles pour l’octroi des prêts de 7,8 milliards d’euros.

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Source: http://sarkofrance.blogspot.com

Un commentaire sur “Sarkozy a finalement menti sur l’automobile

  1. Axel

    S’il avait eu un peu de c%%%% (*) il aurait imposé de faire rentrer des responsables dans les Conseils d’administrations afin de guider la politique de ces entreprises (que ce soit les groupes automobiles ou bancaires), et il n’aurait pas à imposer des conditions avant, puisqu’il aurait pu imposer ce qu’il veut après.
    Au lieu de ça, il a fait un gros chèque en blanc sans contrepartie…

    Axel

    (*) remplacez les %%%% par « ouille » ou « ervelle », j’ai jamais su ce qu’il fallait pour gouverner…

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