Blue Car, la voiture électrique pas si verte que ça…

C’est le déferlement médiatique. Alors même que les partisans de la voiture électrique défendent depuis des lustres l’idée que la voiture électrique est la victime d’un complot mondial orchestré par les compagnies pétrolières, l’Etat, la CIA, mon beau-frère (rayez les mentions inutiles). En ce moment, le complot mondial contre la voiture électrique a du prendre un sérieux coup de jus, car on a jamais autant parlé dans les médias de LA solution du véhicule électrique. Et devinez quoi, la quasi-totalité des articles publiés vantent les mérites de la voiture électrique en général et de la Blue Car de Vincent Bolloré en particulier.

Face aux multiples crises (financière, économique, automobile, écologique, climatique, etc.) , la voiture électrique deviendrait en effet la solution à tous les problèmes de la planète et de l’humanité (climat, épuisement du pétrole, pollution, emploi, etc.). De quoi rêver…

Sauf que la voiture électrique et en particulier la Blue Car, telle qu’elle est présentée actuellement par son concepteur, le copain milliardaire de Sarkozy (lapalissade), celui-là même qui l’invitait sur son yacht en 2007, n’apparaît absolument pas du tout comme un bien pour la planète et pour l’humanité. En sortant des poncifs idéologiquement orientés des médias officiels, et en creusant ne serait-ce qu’un petit peu la question, on s’aperçoit vite que la Blue Car de Bolloré n’est pas à la hauteur des enjeux actuels et pourrait même aggraver de manière notable la situation pourtant déjà peu enviable de notre planète.

On savait déjà qu’un rapport récent dézingue la voiture électrique et que les réserves mondiales de lithium, indispensable aux batteries électriques actuelles, ne sont pas assez suffisantes pour garantir un avenir à la voiture électrique. Sans revenir sur l’ensemble des problèmes posés par le concept même de voiture électrique, intéressons-nous seulement à la Blue Car puisqu’elle a les faveurs actuelles de la presse. En 2007, elle devait être commercialisée en 2008. En 2008, elle devait être commercialisée en … 2009 ! En 2009, elle devrait être commercialisée… un de ces jours! En fait, c’est un peu comme le pot de yaourt à air comprimé de l’inénarrable Guy Nègre… toujours annoncé et jamais très clair dans les détails…

Le prix de la Blue Car devrait être de l’ordre de 15.000 euros, chiffre avancé par de nombreux médias, qui omettent de préciser qu’il faudra ajouter à ce prix déjà conséquent, le prix de la batterie d’environ 10.000 euros, ce qui porte en fait le prix final de la Blue Car à environ 25000 euros (quand même !). Ce qui n’est pas rien pour un véhicule destiné a priori uniquement au milieu urbain, l’autonomie ne permettant pas d’envisager des trajets trop importants de ville à ville…

Egalement, la batterie de la Blue Car a une durée de vie de l’ordre de 200 000 km, soit près de 3 ans pour un trajet quotidien de près de 200 km ou 6 ans pour un trajet quotidien de près de 100 km… Avec un coût de 10.000 euros la batterie, on envisage difficilement comment va s’opérer la cotation à l’argus des Blue Car d’occasion: si vous achetez une Blue Car d’occasion qui a déjà un grand nombre de kilomètres au compteur, il faudra prendre en compte le renouvellement de la batterie et donc sortir de sa poche 10.000 euros (en plus du coût du véhicule), pour rouler avec une voiture qui aura déjà plusieurs années d’existence…

C’est pourquoi sans doute que Bolloré annonce également un système de leasing “novateur” dont le montant devait être au départ de 500 euros/mois. Aux dernières nouvelles, le prix de la location a baissé et serait maintenant de 330 euros/mois. Mais en échange des services de transport rendu, Bolloré attend certainement de son ami Sarko de grosses subventions, et bien sûr les indispensables réacteurs nucléaires !

Côté subventions, il a déjà été bien servi puisqu’au dernier mondial de l’automobile, Sarkozy annonçait que le gouvernement français allait donner 400 millions d’euros pour le développement de la voiture électrique (j’ai bien dit « donner » et non pas « prêter »). Comme quoi, même les milliardaires comme Bolloré ont besoin de quelques centaines de millions d’euros pour arrondir leurs fins de mois difficiles…

Côté réacteurs nucléaires, Bolloré doit être aux anges, car Sarkozy a, là aussi, fait ce qu’il fallait pour lancer en grande pompe la « bagnole atomique« , à coups d’EPR et de déchets nucléaires qu’on verra bien un de ces jours ce qu’on en fera… Parce que des réacteurs nucléaires, il va falloir en construire pour faire rouler un parc automobile de voitures électriques sensé se développer à grande vitesse, et pas qu’un peu: « Pour faire rouler, à l’horizon 2020, 1,5 million de voitures électriques en France, un objectif jugé aujourd’hui réaliste par les constructeurs, il faudrait construire une, voire deux centrales nucléaires supplémentaires » (”Les Echos”, 26/12/08). Sachant que le parc automobile en France est composé de 36 millions de voitures, devinez le nombre de centrales atomiques qu’il va falloir construire…

Côté autonomie, la Blue Car permettrait de parcourir 250 km, avec une vitesse maximale de 130 km/h. Il faut déguster les « détails » techniques donnés par le constructeur: « vous pourrez recharger la Blue Car en quelques minutes sur une prise électrique pour faire 20 ou 25 km, mais il faudra environ 5 ou 6 heures pour recharcher complètement la batterie ». En gros, sur un trajet supérieur à 200 km, il faudra prévoir des arrêts aux stands tous les 20 km… Bon courage pour trouver une prise électrique!

Mais bon, le concept de la Blue Car ne consiste pas à faire de longs trajets hors-agglomération, il s’agit selon le constructeur d’un véhicule urbain destiné à la ville. Si on comprend bien, il s’agit donc de louer une Blue Car à l’année pour la ville à 330 euros/mois et de louer en sus une grosse berline qui pollue pour emmener sa petite famille en vacances deux ou trois fois par an? C’est l’ère que de ce que certains appellent la « voiture servicielle » destinée à remplacer la voiture que l’on possède en tant qu’objet de consommation: passer de « l’objet voiture » au « service voiture »…

En voilà une idée qu’elle est bonne! Sauf que dans les faits, voiture-objet ou voiture-service, c’est toujours autant de voitures sur les routes et dans les rues… Et c’est même en toute logique plus de voitures qu’avant: en effet, le concept marketing qui consiste à transformer l’utilisation de la voiture propose en fait la location de voitures adaptée à chaque besoin. Une voiture pour aller en vacances, une voiture pour aller en ville, et bientôt une voiture pour aller acheter son pain et une voiture pour aller faire du vélo?

Lire aussi :  Le naufrage écologique, les naufrageurs et les sauveteurs

Le développement de la voiture servicielle, qui n’est rien d’autre qu’une voiture de location au passage, est présenté par ses partisans comme un nouveau concept de mobilité adapté aux enjeux du 21ème siècle (rien que ça!). C’est en fait une vieille ficelle du capitalisme finissant, à savoir créer des besoins pour refourguer ses produits, ou orienter la demande pour pouvoir gonfler indéfiniment l’offre et les profits qui vont avec!

On nous dit que le développement de la voiture électrique sera bon pour la ville car il y aura moins de pollution; c’est une vue de l’esprit, si les principaux polluants de l’automobile pourraient en effet baisser en milieu urbain, le problème du CO2 et du réchauffement climatique reste toujours autant d’actualité. Car la production d’électricité émet du CO2 et ce, même si le parc de centrales est essentiellement composé de centrales nucléaires. Il y a toujours, pour des raisons de flexibilité énergétique, une part non négligeable de l’électricité qui est produite à partir de centrales au charbon ou au fioul… Alors, que le CO2 soit émis en ville ou à la campagne, cela ne change rien pour le réchauffement climatique. Bien évidemment, on ne parlera même pas du « nécessaire » développement de l’industrie nucléaire, de ses déchets et de ses accidents potentiels à défaut d’être probables.

Risque de catastrophe écologique

Selon France Info, la dimension écologique de la Blue Car est remise en doute par son mode de propulsion. La Bluecar fonctionne en effet grâce à une batterie au lithium-polymère. Il faudra 40 kg de lithium pour réaliser une batterie. Or il existe peu de gisements commercialement exploitables de ce métal. Les principaux se trouvent à cheval sur la Bolivie, l’Argentine et le Chili (c’est en Bolivie que Bolloré compte trouver le sien) et au Tibet.

Anne Valette, chargée de campagne climat à Greenpeace France, estime même que le développement des voitures à batterie au lithium risque d’entraîner des catastrophes écologiques. Car à ce stade, rien ne dit que l’extraction, le transport et l’exploitation de ce lithium se feront dans des conditions respectueuses de l’environnement et des populations.

En outre, les ressources exploitables en lithium sont évaluées à 11 millions de tonnes. A ceci près qu’il semble que seule une partie de ce lithium, estimée à 4 millions de tonnes, soit utilisable pour fabriquer ces batteries. Si on est suffisamment curieux pour faire la division, cela donne 100 millions de véhicules de type Blue Car. Pour info, il y a actuellement environ 1 milliard de voitures qui roulent sur Terre et le FMI estime qu’il y aura près de trois milliards de voitures sur terre en 2050…

Et le problème de taille, c’est que pour l’instant toutes les batteries électriques construites ou envisagées par les constructeurs sont à base de lithium: lithium-polymère pour la Blue Car, lithium-ion pour la plupart des autres projets dans les cartons… Et le lithium, on ne s’en sert pas seulement pour les batteries de voitures, mais aussi pour les batteries de téléphone, d’ordinateur portable, etc. Il va y avoir une sévère concurrence pour l’accès au lithium quand on sait qu’il y a déjà 4 milliards de téléphones portables en circulation dans le monde et qu’on en prévoit 6 milliards en 2013! (Source: Vnunet).

Enfin, et c’est là le problème majeur posé par la Blue Car, on prétend substituer à plus ou moins brève échéance un parc de voitures électriques au parc automobile actuel composé à 97% de voitures qui roulent au pétrole, au nom de l’écologie (moins de pollution et d’émissions de CO2), sans prendre en compte un nombre considérables de facteurs aggravants de la crise environnementale actuelle…

Les partisans de la voiture électrique en général et de la Blue Car en particulier oublient en effet un phénomène de taille, produire une voiture à pétrole ou une voiture électrique nécessite à peu près le même poids de matières premières et donc de déchets, à savoir environ 20 fois le poids d’une voiture, sans compter l’utilisation de 300.000 litres d’eau pour la construction d’une seule voiture… (Source: Les déchets automobiles) Dans ces conditions, la voiture électrique constitue bien l‘illusion du véhicule propre.

On voit par-là que l’objectif n’est pas d’améliorer l’environnement ou le sort de notre planète, mais de vendre toujours plus de voitures afin de dégager toujours plus de profits. Et tant pis si on doit pour cela piller toujours plus les ressources naturelles, produire toujours plus de déchets et développer à grande échelle le nucléaire au détriment des générations futures.

Et comme le dit très justement SuperNo, « puisque le domaine de la voiture électrique est manifestement la ville et les alentours, pourquoi ne pas consacrer cet argent et cette énergie à réétudier, transformer et améliorer les transports en commun et les solutions qui évitent le déplacement ? Moins de gros machins commerciaux mais plus de petits, partout ? »

La réponse est simple: le « modèle économique » de la voiture, qu’elle soit à pétrole ou à électricité, vendue en tant qu’objet ou en tant que service, a un brillant avenir, du moins dans la tête des industriels qui pensent avant tout profits avant de penser environnement ou rationnalité d’un mode de développement et de consommation. Et le problème de taille, c’est que les médias sont à la botte des hommes politiques qui sont eux-mêmes à la botte du pouvoir économique et industriel… Autrement dit, pour la démocratie, l’environnement et le respect des hommes et de la planète, on peut toujours attendre. Le mythe technologique et l’arnaque écologique ont encore de beaux jours devant eux

Photo: Vincent Bolloré et le président du Niger, Mahamadou Issoufou, au volant d’une Bluesummer, la déclinaison cabriolet de la Bluecar, en 2015. (Eric Dessons/JDD)

42 commentaires sur “Blue Car, la voiture électrique pas si verte que ça…

  1. linz

    La Bolloré est effectivement sur un mauvais créneau : trop grande, lourde, puissante, rapide (120 km/h, absurde) et chère pour la ville.Pas assez d’autonomie pour la route : 800 km autoroute en 4-5 étapes de 200 km séparées par des recharges de 5 heures : 24 heures de trajet …
    Quant au prix indiqué, 10 000 Euros pour plus de 30 kWh cela représente un progrès considérable : actuellement ce serait plutôt le triple.
    La seule chose intéressante ce sont donc ses batteries. A 300 Euros le kWh on pourrait avoir des flottes de petits véhicules urbains électriques (du vélo à la micro-camionnette en passant par la biplace) en location genre Velib. Pour un cout global d’usage et d’investissement très inférieur aux transports en commun.
    Une seule condition : interdire les voitures « classiques ». L’usage des vélos (la plupart de ces engins étant assimilés à des vélos) étant incompatible avec les monstres de 1-2 tonnes, plus de 100 kW et capables de rouler à plus de 150 km/h.

  2. UNTEREINER

    C’est bien beau de critiquer, mais que proposez-vous pour remplacer le pétrole dans peu de temps? Je permet de rappeller que l’électricité est la seule énergie que l’on peut avoir naturellement (énergie renouvelable) et la blue car est équipée de capteurs photovoltaïques. Effectivement la production d’électricité produit du CO2, mais je rappelle tout de même à ces messieurs pro-pétrole que le raffinage du pétrole en carburant produit aussi du CO2. Il suffit de se renseigner sur l’extraction du pétrole du sable bitumineux pour voir ô combien ce procéder est écologique.
    De plus, aujourd’hui la plupart des ménages sont obligés d’avoir deux voitures (sauf peut-être les parisiens mais ils ne sont pas les seuls en France), donc une deuxième voiture qui sert pour aller travailler pouvant être électrique est une bonne chose.
    Mes propos peuvent paraître agressif mais cela m’énerve de voir les gens qui démontent tout systématiquement, c’est comme ça qu’en France on arrive jamais à rien…
    A bon entendeur

  3. Lomoberet

    On peut avoir l’électricité naturellement avec des panneaux photovoltaïques (mais la fabrication de ces panneaux est coûteuse en énergie et en matières premières).
    On peut avoir l’électricité naturellement avec des éoliennes (mais les éoliennes sont très coûteuses à construire en matériaux).
    On peut avoir l’électricité naturellement avec des installations hydroélectriques (mais en France tous les sites très favorables sont déjà équipés, et continuer à exploiter cette filière sera très coûteux en énergie, en matières premières et en aménagement du territoire).
    Le reste (environ 80 % est produit à partir du charbon, du lignite, du bois, du gaz ou même du pétrole) et produit du CO2 (et plein d’autres saloperies pas bonnes pour nos poumons)
    La production d’électricité par le processus de fission (exception française) nécessite des matériaux fissiles (qui ne sont pas inépuisables) et fait peser une énorme menace sur les populations.
    La production d’électricité par le processus de fusion est en phase de recherche, mais seul les plus jeunes d’entre vous, s’ils ont la malchance de vivre longtemps, pourront peut-être en voir l’utilisation effective.
    De plus, au rythme actuel de construction d’idioties roulantes et d’infrastructures pour ces conneries, les matières premières ne tarderont pas à manquer.

    La solution évidente :

    il faut arrêter de se comporter comme des cons !
    n’est’elle venue à l’idée de personne ?

  4. Colibri

    « aujourd’hui la plupart des ménages sont obligés d’avoir deux voitures »

    La plupart ? D’où ce chiffre sort-il ? Du chapeau à priori.
    En France, il y a environ 25 millions de ménages.
    Et environ 30 millions d’automobiles.
    Il y a comme un problème dans votre équation…

    Cherchez « taux motorisation » dans un moteur de recherche et vous verrez les chiffres par vous même.

    Je dirais plutôt qu’heureusement il n’y a PAS 2 voitures par ménage !

  5. WYCHWETYL

    Messieurs les parisiens je vous suggère de sortir de votre ville et de voir ce qu’il se passe ailleurs en France. Quand les deux personnes du couple travaillent, ont des enfants et n’habitent pas en ville deux voitures sont presques obligées, au diable les statistiues!!! Evidemment que la production de panneaux pollue, évidemment que les batteries utilisent des matérieux rares, mais toutes activités de l’homme pollue. Les premiers agriculteurs rejetaient des gaz à effet de serre avec les pets de leurs animaux de trait. Juste qu’à toujours tout bloquer car ce n’est pas la solution miracle (il n’y en a pas) on restera au même point.
    LOMOBERET, effectivement on pourrait aussi remettre des pagnes, s’armer de lances et aller chasser.

  6. Lomoberet

    Bonne idée
    Les pagnes, on arrivera à trouver des restes de textile dans les poubelles pour en fabriquer
    Les lances, on pourra en faire avec des déchets trouvés sur les tas d’ordure
    MAIS CHASSER QUOI ?
    Il reste si peu de faune sauvage qu’elle ne pourrait pas nourrir un demi pourcent de l’humanité !
    IL FAUT TROUVER AUTRE CHOSE !

  7. Axel

    J’adore les raccourcis : vous êtes contre les voitures, alors vous êtes contre le progrès alors vous voulez qu’on retourne à l’age de pierre !

    C’est justement parce qu’on a envie d’avoir un avenir qui ressemble à autre chose que le film « Mad Max » que l’on souhaite voir moins de voiture.

    A entendre les pro-voitures, on vit dans un monde où il n’y a que des gens qui habitent à la campagne, qui ont des enfants en bas âge (avec les poussettes et tout ça), et qui travaillent dans des directions opposés l’un de l’autre (sinon ils pourraient utiliser une voiture pour les deux)

    Si j’en crois le site suivant :
    http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays?langue=fr&codePays=FRA&codeStat=SP.URB.TOTL.IN.ZS&codeStat2=x

    La population urbaine est de plus de 77%, la population rurale est donc de moins de 23%

    Si vous voulez garder un peu de pétrole pour les ruraux, il est urgent que ceux qui peuvent se passer de voiture le fasse !

    Axel

  8. URB

    Et tu as remarqué qu’à entendre les anti-voiture (j’ai pas dit écolo) tout le monde habite dans des grandes villes comme Paris, que ce qui se fait à Paris est copié à l’identique dans les autres villes de France.

    Que tout le monde travaille à côté de son logement, que tout le monde est soit à la retraite, soit célibataire etc…

    En gros chacun donne son cas personnel et à tendance à croire que c’est celui de tout le monde.

    ça me rappelle un administrateur de forum qui, vu qu’il était célibataire, vu qu’il n’avait pas d’attache (ou peu) familiale, vu qu’il n’avait que lui à faire vivre, vu qu’il était dans un patelin par cher niveau loyer, c’était le cas de tout le monde et donc que son cas était applicable à tous.

    Tout le monde n’a pas la même vie, le même schéma.
    Il y a des célibataires, des retraités, des gens avec des enfants (en bas âge ou non, mais dès qu’il y a enfant il y a forcément un moment ou il y a poussette, si si je t’assure), des couples qui ne travaillent pas ensemble, des gens qui habitent un peu loin de leur travail (cause loyer) etc etc…

    Mais il faut faire avec tout ça, comme je l’ai déjà dit la solution n’est pas unique, elle est multiple.

    Tiens au fait, je change de sujet, vous savez combien ça fait en émission de CO2 la rédaction d’un article, sa lecture, l’envoi d’un commentaire, la lecture des autres commentaires, etc… sur un site comme celui là ?

  9. WYCHWETYL

    Très bien dit URB, 100 % d’accord avec toi.
    Pour en revenir au sujet principal de l’article, je trouve le concept de la blue car excellent et c’est déjà un premier pas vers un autre mode de propulsion.
    Mais celà n’engage que moi…

  10. Philippe Schwoerer

    Ce n’est pas moi qui roule en voiture électrique au quotidien qui te contredira Wychwetyl. Nous sommes des rurbains. Mon épouse et moi avions chacun une voiture à essence que nous utilisions au quotidien. Aujourd’hui, nous n’utilisons quasiment plus que la voiture électrique qui est chargé au d’électricité verte via Enercoop. Nous avons trouvé la possibilité de réduire suffisamment notre consommation électrique dans les autres domaines pour charger ce VE sans surconsommation par rapport à notre situation d’il y a 10 ans, avant même que nous ayons des enfants.

    Il est décevant que certains habitants (pas tous) des grands villes en viennent à critiquer ceux qui habitent les campagnes pour des raisons de pollutions. Ont-ils seulement penser que si les ruraux ou rurbains étaient aussi radicaux qu’eux, ils pourraient tout simplement leur répondre qu’ils se débrouillent, dans les grandes villes, à créer leur propre électricité sur place, à gérer sur place leurs déchets, à produire eux-mêmes sur place leur nourriture…

    On peut aller loin comme ça ! Messieurs des villes : respectez les ruraux et rurbains. Ils sont votre énergie, votre nourriture et votre poubelle bien souvent. Et que tout le monde sache faire preuve d’empathie.

  11. Pimousse3000

    @URB : je t’ai déjà dit dans d’autres commentaires que plus de 33 millions de français vivent dans les 51 plus grandes villes/communautés urbaines de France.
    La critique porte avant tout sur les déplacements urbains, etc.. etc… (même refrain que d’habitude quoi).
    Enfin, sur l’opposition urbain vs. rural, les éco-quartiers en construction un peu partout essaient de casser cette opposition, en créant des quartiers de petites tailles avec des petites fermes incluses pour la nourriture, des petits services et commerces à proximité pour limiter les déplacements dans les ZAC ( la grand’messe de la voiture du samedi après midi chez O’chiant par exemple) etc…

  12. noisette1325

    Bonjour,

    je crois que le débat se situe au-delà du clivage ruraux/urbains. Face à la menace environnementale, nous sommes obligés de changer nos comportements. Alors quand on me dit « nous sommes deux, nous vivons à la campagne et nous sommes obligés d’avoir deux voitures », je trouve cette réaction triste et déplorable. Entre ces deux obligations, c’est à la première qu’il faut obéir. Je crois que le véhicule individuel (à essence ou électrique) est le véhicule du passé. Sans vouloir généraliser à tout le monde, je crois que beaucoup de ménages qui sont obligés d’avoir deux voitures, peuvent faire des efforts. Il suffit qu’ils ouvrent les yeux et qu’ils fassent un minimum de concession. Bien sûr, la transition ne peut se faire du jour au lendemain, mais plus vite nous la ferons, mieux ce sera.

    Bien à vous.

  13. Philippe Schwoerer

    Oui Noisette1325, la situation est assez bien résumée : obligation de changer de comportements, des efforts à faire dès maintenant et au quotidien, et une phase de transition qui doit prendre en compte les réalités du terrain.

    Il faudrait sans doute ajouter qu’il faudrait une moindre pression du monde professionnel qui impose souvent un rythme d’enfer et le choix hélas bien souvent de véhicules indivuduels pour répondre aux exigences des horaires de travail. Ainsi, difficile d’établir un planning de covoiturage sur du long terme, difficile de faire coïncider les horaires de travail des 2 dans le couple et de l’école des enfants avec le peu de transports en commun disponibles en milieu rural.

  14. Watson

    Il semble que developper le teletravail pourrait déjà contribuer à limiter de manière significative les déplacements professionnels. Pourquoi des solutions comme celles ci ne sont pas évoquées? Dans le cadre de solutions multiples, il y a surement des choses à imaginer.

  15. DUPONT

    La plupart des foyers possèdent aujourd’hui 2 véhicules. je fais parti de ceux qui attendent avec impatience la voiture électrique pour les déplacements locaux, que je couplerai dans mon cas avec une voiture hybride (Prius) avec kit E85 (donc possibilité E85 ou essence). Oui, j’ai la prétention d’utiliser alors ce qui est aujourd’hui le plus économe et le moins néfaste pour la planète, j’ai bien dit aujourd’hui, on en reparlera dans 50 ans car les progrès seront ce qu’ils seront. Au fait, pour parler consommation néfaste, alors il faut jeter les téléphones portables, les ordinateurs, les TV actuelles (plus consommatrice que nos vieux tubes), et bien sur interdire très rapidement les véhicules actuels dont la pollution est…..

  16. pimousse3000

    Ce n’est surement pas en achetant une nouvelle voiture, une de plus (meme en remplacement d’une autre) que l’on peut changer son comportement!

  17. Philippe Schwoerer

    Si, justement Pimousse3000 ! Une voiture électrique aide à changer de comportement. Parce qu’elle est limitée en autonomie, on est obligé d’optimiser ses déplacements, même et peut-être surtout en campagne. La notion de vitesse est oubliée, car c’est en roulant très souplement avec qu’on finit par atteindre une autonomie acceptable. On s’interroge ensuite rapidement sur l’origine de l’électricité et on cherche alors des solutions plus « propres ». Quand on en arrive là, on finit indubitablement par se poser des questions sur ce qu’on mange (bio, local, moins de viande…).

    A ce jour, c’est l’attitude générale que je constate chez ceux qui font le pas de délaisser une voiture thermique pour un véhicule électrique.

  18. pimousse3000

    Mouais, peut etre, mais est ce suffisant? Je veux dire par là que si tout le monde doit passer par ce stade avant de commencer à réfléchir, on est mal! Ca va en faire des voitures neuves et des centrales nucléaires à construire…et des ressources. Ceci dit, c’est vrai que les gens pressés de franchir le pas de l’électrique sont souvent de bonne foi quant ils parlent écologie. Mais la vraie écologie commence avec la sobriété (au sens large du terme), et j’espère qu’on le comprendra très vite!

  19. Philippe Schwoerer

    @Pimousse3000
    C’est sûr que ce n’est pas suffisant : on sait qu’il est illusoire de penser qu’on peut remplacer tous les véhicules thermiques par des électriques, et pour diverses raisons. D’autant plus qu’il y a urgence. Dommage qu’en France on n’encourage pas à transformer d’anciens véhicules thermiques en électriques : on gagnerait sur la matière déjà et une moindre pollution à la production.
    100% d’accord avec toi : « La vraie écologie commence avec la sobriété ».
    Hier soir mon épouse bouillait en constatant que deux familles de voisins en face de chez nous prenaient chacun leur diesel pour aller chercher 1 enfant au centre aéré à 400 mètres à peine. Il faisait beau, ça pouvait se faire à pieds. Au pire, une seule voiture pour les 2 familles, c’était tout de même mieux ! On a beau essayer de les sensibiliser, ça n’accroche pas ! Sauf quand le prix du pétrole monte rapidement.
    Ca me paraît bien mal parti tout ça !

  20. chapps Nantes

    et bien que cela vous plaise ou non, moi j’en aurai une rien que pour faire avancer les industriels et continuer à développer les voiture electriques. Quant aux bien pensant qui critiquent et critiquent et critiquent, SVP fermez la cela devient penible d’entendre des non-sens, champion du monde de donneurs de leçon. Ah etant Suisse, bravo à Mr Bolloré pour bluecar. vivement quelle arrrive en suisse.

  21. panpan

    bonjour a tous je suis un pure breton et suis l’affaire depuis un bout de temps je suis papa de deux enfants et bien sur pense a leur avenir et toutes les conneries de l’état me font doucement sourire surtout depuis deux ans tous de connivence moi je vais opter pour la solution qui me parait pour le moment la plus intelligente « la prius » car je n »ai pas envi de donner de l’argent a des charlatans qui se disent « vert »
    si vous avez un peu de temps devant vous recherchez minutieusement les composants qui sont utilisés et ou ils sont exploités et vous allez surement voir les choses d’un autre oeil « triste avenir pour nos enfants » n’est-ce pas mr « hulot » « vive la fumisterie et l’arnaque » et a coté de tous cela ce sont encore ceux qui polluent le plus qui vont ètre dispensés du paiement de la taxe « et oui »
    « croyez a l »avenir dieu vous le rendra »

  22. Pim

    @panpan : que tu fasses ton choix de voitures selon ta propre conscience, c’est bien, ca te regarde…
    Mais je te suggère aussi de réfléchir aux autres solutions pour tes enfants. Je ne connais pas ta vie et ca ne m’intéresse pas, mais réfléchis aux possibilités du vélo pour tes enfants (école loisir etc..) s’ils ont (ou dès qu’ils auront) l’âge. Emmène les promener par ce moyen, prends le train pour les vacances etc… Bref, éduque les afin qu’ils ne soient pas bagnolos dépendant comme l’est ta-ma-notre génération !
    Si tu penses que la solution « la moins pire » pour la voiture est une prius à 25keur, je pense que tu peux aussi prendre le train plus souvent, éviter l’avion etc…

  23. panpan

    oui tu as raison et c’est déja ce qu’ont fait pour l’école mais malheureusement pas de train en campagne et je n’ai pas d’autres choix que la voiture pour aller au taf (120 kms aller retour) et croit moi la voiture pour moi c’est le moins possible en dehors du taf

  24. apanivore

    @panpan
    Le constructeur de la prius fait-il partie des « charlatans qui se disent verts » ?

    http://eco.rue89.com/2009/10/01/la-voiture-verte-polluera-encore-mais-pas-pareil
    Article intéressant sur la « voiture propre » d’un journal qui n’est à priori pas plus anti-voiture qu’un autre. On y apprends, par hasard, que la C4 par exemple rejetterait moins de CO2 et consommerait moins de pétrole qu’une prius. Je n’ai pas été vérifié les chiffres mais si c’est vrai, et ben on peut conclure que les pub prius ça marche.

    Et pour les fans de la fée électricité l’article en déterre un autre de 1998 du monde diplomatique sur les déchets nucléaires.
    http://www.monde-diplomatique.fr/1998/01/BOILLEY/9759
    Miam !

  25. Philippe Schwoerer

    Le risque de l’émergence de la voiture électrique, c’est d’avoir à recourir davantage au nucléaire. C’est bien pour cela qu’il faut accompagner son éventuel essor par un développement plus massif des énergies dites vertes.

    Qui ici, parmi ceux qui se soucient de ce problème, a quitté EDF pour un fournisseur d’électricité 100% hydraulique/solaire/éolien ?

    Ce serait intéressant de le savoir parce que beaucoup se prononcent contre le nucléaire, mais il y a finalement fort peu de témoignages de personnes qui ont fait le pas d’afficher dans la pratique cette opposition. Selon l’adage « On peut mettre en doute la parole, mais plus difficilement les actes ».

  26. Sébastien Commard

    J’habite à 35km de mon lieu de travail. La voiture électrique est une option très intéressante pour moi. Elle n’est donc pas utilisée pour un trajet uniquement urbain. Dans mon cas, que proposez-vous de mieux que la blue car?
    Pour les long trajet, il y a quelques chose de très rapide et très confortable : le tgv.
    Pour finir, les batteries : elles évoluent !
    L’accumulation électrique grâce au lithium est une technologie très récente qui ne cesse d’évoluer, le recyclage est déjà bien élaboré et il n’est pas impossible que d’autres types de batteries soient inventés.

    Je dis donc oui à la voiture électrique et ma pré réservation est faite !
    Cordialement.

  27. apanivore

    Le jour où j’habiterais à 35km de mon lieu de travail j’envisagerais très sérieusement de déménager. Ce serait ça le mieux que j’ai à proposer.

    Les technologies récentes qui évoluent vite c’est bien ça fait rêver mais c’est aussi un prétexte pour changer souvent. Donc à renouveler sans cesse on gaspille. Déjà que le système actuel (argus, prime à la casse, bonus/malus …) incite à changer plus souvent de voiture que nécessaire. Que faire alors des déchets obsolètes jetés. Une voiture c’est pas un petit déchet qu’on jette négligemment dans la poubelle de sa cuisine.

    @philippe : j’ai changé de fournisseur d’électricité (comme 4% des français parait-il) mais je ne pense pas que ce soit le lieu pour en parler.

  28. Sébastien Commard

    @ Apanivore : Malheureusement, dans beaucoup de régions, pour les petites bourses, devenir propriétaire nécessite de s’éloigner des villes et donc de son lieu de travail. Si c’est cela votre alternative à la blue car, je crois que pour moi, le débat est clos !

  29. Philippe Schwoerer

    @apanivore : je pense au contraire que c’est bien le lieu. Un seul fournisseur d’électricité en France peut annoncer qu’il fournit de l’électrcité 100%. Il n’a que quelques milliers de clients, loin des 4%, et pour cause, son électricité est d’environ 30% plus cher.

    Lorsqu’on brandit l’argument des déchets nucléaires comme point négatif au véhicule électrique, on se doit d’avoir quitté EDF pour Enercoop ou au moins avoir sérieusement envisagé la question et pas refermé le dossier. C’est important pour la cohérence du message de fond.

    En outre, qui mieux que les anti-voitures peuvent assumer un contrat électrique de 30% plus cher, grâce aux économies réalisées en n’ayant pas de voiture personnelle.

    Tout ça me semble bien lié, car penser à l’avenir des générations futures, et plus particulièrement nos enfants, exige transparence et cohérence. S’inquiéter du développement du nucléaire à cause de l’éventuelle expansion du véhicule électrique, impose de remettre en question son choix de fournisseur d’électricité pour faire fonctionner ses propres appareils électro-ménagers ou son éclairage.

  30. apanivore

    @Sébastien : Souvent on sous-estime les économies que permet de réaliser la proximité. Pouvoir se passer totalement de voiture n’étant pas la moindre. Et tout ce temps gagné chaque jour à ne pas faire de trajets quelque-part c’est aussi une sacré économie. Mais je ne veux convertir personne à mon mode de vie surtout pas quelqu’un qui ouvre déjà les yeux, « eco-conscious » disent les anglo-saxons. Si tu fais ce que tu estimes le mieux, en connaissance de cause, on ne peux que t’encourager dans cette voie. (Tiens je cause comme une secte moi maintenant ! Mangez-en tous !)

    @philippe : je peux me permettre également de payer mon éléctricité plus cher (je vérifierai la différence de prix), d’autant plus que j’en consomme peu, heureusement je ne suis pas chauffé à l’électricité (ça fait partie des « engagements » quand on passe chez enercoop : pas gaspiller). Mais ce choix d’enercoop n’est pas qu’un choix vert ou anti-nucléaire, c’est un choix social : enercoop est une coopérative, pas une société qui a des actionnaires à satisfaire et soumise aux pressions du capitalisme.

  31. Philippe Schwoerer

    Sur la question de trouver une maison en ville plutôt qu’à 7 kilomètres comme nous y sommes, nous avons plusieurs fois tenté le coup.

    Mais voilà :
    – prix de vente possible de notre maison 100.000, et 200.000 pour une maison en ville pas forcément aussi grande mais qui pourrait convenir,
    – impôts locaux + fonciers à 800 euros chez nous, plus de 2.500 en ville.

    J’ose espérer que ce n’est pas partout ainsi. Chez nous, c’est hélas une réalité.

    En outre, ça ne résolvait que la question de la distance pour l’école des enfants et le travail de mon épouse. Me resterait encore 18 km pour aller à mon travail. Autre épineux problème, j’aime mon travail que j’occupe sans avoir le moindre diplôme en la matière, uniquement pour avoir fait mes preuves. Pas question de me remettre sur le marché du travail, pas de bagages suffisants. Seul le télétravail pourrait être une solution. Pas encore dans la culture d’entreprise.

    Nous n’avons cependant pas refermé le dossier et sommes plutôt du style persévérant.

    Pour Enercoop, je ne parlerais pas de choix social, mais plutôt de choix éthique, de choix militant. Avant de les rejoindre, j’avais bien pris soin de leur indiquer que j’utilisais au quotidien une voiture électrique. Comme par ailleurs, notre consommation d’électricité est plutôt faible aussi (pas de chauffage électrique, pas de sèche linge, toutes ampoules basse consommation, pas d’appareils en veille, pas de télévision, pas de chauffe eau électrique…) j’avais été bien accueilli. Le réseau Sortir du nucléaire a par ailleurs massivement invité ses adhérents à quitter EDF pour Enercoop.

  32. CarFree

    C’est bizarre, mais ces jours-ci de plus en plus d’internautes arrivent sur le site carfree en ayant tapé les mots-clés enercoop+arnaque dans les moteurs de recherche… Y-aurait-il un problème avec Enercoop? 😉

  33. Philippe Schwoerer

    Je n’ai rien trouvé sur la toile qui explique l’association des 2 mots.

    Il y a bien des arnaques en cours dans le monde des distributeurs d’électricité : j’ai une connaissance qui vient de subir une inscription involontaire. Enercoop n’est pas dans le coup.

    Un PPS qui circule ?

    En tout cas, ça m’intéresse de savoir ce qu’il en est.

  34. Philippe Schwoerer

    Je pense savoir d’où ça vient : d’un article publié dans « Que choisir » d’octobre, qui dénonce les arnaques et cite Enercoop comme exemple à suivre.

    Je cite Energie2007 à l’adresse http://www.energie2007.fr/actualites/fiche/1988/que_choisir_electricite_gaz_consommation.html

    « Pour les offres vertes, l’article ironise sur le recours aux certificats verts qui ferait croire aux consommateurs « que la France produit son électricité avec de l’éolien, du photovoltaïque et de l’hydraulique ». Des certificats verts qualifiés de « bel attrape-nigaud ». Le journal observe que Planète Oui s’engage à consacrer 20% de ses bénéfices aux énergies renouvelables et mentionne Enercoop comme seul fournisseur recourant réellement aux EnR. »

  35. tchen

    On vient de découvrir un immense gisement de lithium en Afghanistan..le deuxième du monde….le lithium est en fait très répandu…
    Si on mettait dans la Recherche et développement de l’éléctrique autant d’argent que dans les voitures à essence….que se passerait-il….

  36. joshuadu34

    le réel problème n’est même pas dans le type d’énergie (quoi que…) puisque l’emprunte écologique de TOUT type d’énergie est catastrophique ! Même une autonomie individualiste ne peut se faire sans pollution (la construction de panneaux solaires, par exemple, demande non seulement du pétrole -et oui, vous trouverez dans tous panneau solaire des produits à base de pétrole-, mais aussi des éléments tel le silice qui demande une extraction polluante ET destructrice ! Dans le cas des voitures « vertes » (arf ! ça en serait risible si les conséquences n’en étaient si terribles), « on » prétend que ce type de transport est LA solution parce qu’ils savent parfaitement que la seule solution serait, pour leur type de société, un arrêt de mort !

    Vous pourrez tourner le problème dans tous les sens, la croissance, qu’on la peigne en vert, en kaki où de toute autre couleur et la survie de l’humanité sont antinomiques !

    L’homme a prospéré dans une économie capitaliste (enfin, une très petite partie de l’humanité), persuadé, devant le « vaste monde », que celui ci était infini. Cette croissance s’est continuellement accompagnée de surexploitation ! Surexploitation des ressources, mais surexploitation humaine aussi ! L’emprunte écologique de chaque humain rend notre société totalement inviable ! Et pourtant, dans une démarche humaniste ET écologique, il est tout à fait possible de survivre, à condition, bien entendu, de ne pas continuer en parasite écervelé. Ça, ils le savent, mais ils savent aussi que ce changement de comportement signifie la fin de la croissance, la fin de l’appropriation « biblique » d’un monde (dans le sens d’un monde créé pour l’homme) qui, n’en déplaise à beaucoup, signifie aussi la fin de la propriété (et oui, comment mieux continuer à profiter des réels progrès si ce n’est en les mettant en commun ? Est-ce si dur d’imaginer que chacun n’a pas besoin, continuellement, d’une auto ?) et, donc, la fin du capitalisme !

    J’entends déjà les cris poussés au son de l’utopie…

    Sauf que ce mode de vie a déjà été mis en place… Et que la seule raison pour laquelle il n’a pas tenu ne tiens pas en un échec, mais dans ce maintien de l’égoïsme et de la cupidité qui portèrent, comme nom, communisme (ce maintien d’un chef… plus interessé par le pouvoir que par un réel élan communiste, dans le sens marxiste du terme) où guerre.

    Pour le deuxième, j’ai un exemple famillial puisque mon aïeul a connu les villages autogéré mis en place, dans une démarche anarchiste, en Espagne. Mise en commun des matériels agricoles, des biens, des moyens de transport, etc… Tout fonctionnait et, malgré « l’horreur anarchique » qu’on présente pour laisser croire que l’anarchie, c’est le bordel, ces villages fonctionnaient parfaitement, et la famine qui sévissait avant leur mise en place et l’expulsion des profiteurs avait disparu ! Dans le cas de ce qu’à connu mon grand-père, l’échec est dû à l’arrivée des troupes franquistes, bien entendu, mais aussi à la volonté d’un parti qui se disait communiste qui leur a fourni des armes pour se défendre, mais a « oublié » les balles…

    Notre monde, si nous voulons un avenir, n’est pas un monde égoïste et cupide, mais un monde dans lequel il faudra intégrer la décroissance, bien entendu, mais aussi la fin du capitalisme, puisque nous ne pouvons pas, franchement, imaginer une seule seconde qu’il soit possible de maintenir notre vie au niveau de confort qui est le notre en excluant de ce confort une majorité de la population humaine ! Et la seule alternative possible, pour la survie de l’humanité, est le partage et pas l’appropriation ! Mais un partage réflechit, excluant, par contre, le superflu d’une consommation « gadget » axée sur la mode et le renouvellement constant de ce que nous avons déjà, ainsi que sur la répétition à l’infini et la multiplication ridicule de biens dont nous ne nous servons que rarement, au nom de la propriété, et dont un exemplaire unique, partagé entre ceux qui en ont le besoin, suffirait amplement à satisfaire nos besoins !

    Ainsi, et même si la satisfaction de nos besoins signifie un poid sur l’environnement, nous pourrons réduire notre emprunte écologique à un niveau plus qu’acceptable pour notre monde, et surtout le faire TOUS, en réduisant, voire en anihilant la misère !

    Et à ceux qui nous taxent encore « d’utopistes », je dirai que l’utopie, c’est de croire qu’il sera encore possible de vivre comme nous le faisons longtemps ! Pire même, ceux qui prétendent que le « progrès » nous sortira de ce mauvais pas sont, au mieux, des utopistes, au pire des laches, des menteurs et n’ont, surtout, aucune mémoire ni aucune idée sociologique !

  37. CarFree

    Pas de nouvelles de la Blue Car, pas un seul article sur google news, le néant absolu pour une voiture qui devait pourtant être commercialisée en 2008! On est en 2010 et on risque de devoir attendre encore un bon bout de temps. RDV l’année prochaine!

  38. Sébastien Commard

    Mail tout frais du service client de la Blue car:

    Bonjour,

    Nous faisons suite à votre mail.

    Les premiers exemplaires de la BlueCar qui seront commercialisés ont été construits et sont en cours d’essais.

    Ils vont subir, avant la fin de l’année tous les tests permettant leur homologation.

    La production en série sera lancée dès que cette homologation aura été obtenue.

    Cordialement,

    Service Clientèle Bluecar

  39. Noel Erard

    Voilà un article qu’il est bien fait. Bravo Mr Marcel Robert, domage toutefois que vous n’ayez pas insisté sur le nombre de centrales nucléaires qu’il serait indispensable de construire (certainement une vingtaine) pour faire rouler le parc automobile en son entier à l’electricité, plus les poids lourds, transports en commun etc… les français sont-ils prêts à voir couvrir leur pays de centrales nucléaires? pas sûr ;et d’ailleurs, est-ce possible?…
    Il faut se préparer à revenir au temps de nos ancêtres, à la marche à pieds, au vélo (c’est très bon pour la santé), à la cariole à cheval, au transport en commun dans les villes, on aura pas le choix, car il n’y a pas de solution et tant mieux.
    On a assez subi vos gaz d’ échappement dans les villes, et maintenant les particules des voitures diesel si nocives pour la santé et le bien être. Vive la fin du pétrole et vive la marche à pieds.

  40. Lefrançois

    Dégustation des détails d’un parti pris
    100km*360j=36000 km/an
    36000*3=108.0000km et pas 200.000 km
    il faut donc 6 ans avant de changer de la batterie
    Si on ramène à cinq ans, ça coute 10.000 €/5= 2.000 euros par an soit l’équivalent de la maintenance d’un véhicule à essence.
    qui fait 100 km de trajets quotidiens? personne (en fait si un collègue du service informatique à Toulouse que tout le monde regarde avec les yeux ronds – allers retours 2×70 km chaque jour en covoiturage maintenant à cause de la crise)
    Donc la batterie pour 50 km quotidiens (les centres commerciaux ici sont loin et ceci constitue donc un maximum hebdomadaire, les transports publics permettant d’atteindre école et travail, pourquoi ne pas les utiliser) a 10 ans de longévité réduits à 7 pour cause de diminution de taux de charge en deçà de 80%
    soit 10.000 euros/7 soit 1400 euros par an ce qui est économique par rapport à un véhicule essence dont les coûts de maintenance ne font que s’accroître.

    Deuxième détail du parti pris
    Bolloré est richissime
    Bolloré est l’ami de Sarkozy
    donc la blue car pue le fric et les connivences
    j’espère que l’auteur est sous linux et pas sous microsoft et qu’il ne regarde jamais TF1 etc…
    A quand la voiture électrique idéale produite par un pauvre sans relation sociale?

    troisième détail du parti pris
    la blue car et la voiture électrique c’est pas bien parce que c’est une voiture et comme telle il faut de l’énergie et des matières premières pour la produire, je suis inquiet l’auteur habite-t-il notre planète?

    Quatrième détail du parti pris: les bornes de recharge
    6000 sont prévues dans un premier temps
    il ne faut donc pas cinq à six heures pour recharger mais deux heures.
    Sur un trajet toulouse royan je mettrai donc 5heures30 au lieu de trois heures trente soit le même temps que le train avec la liberté d’aller où je veux ensuite dans cette région mal desservie par les transports publics ( exemple aller voir l’hermione à Rochefort sur Mer)

    Hors parti pris, la blue car de bolloré revient aussi cher qu’une voiture à essence au niveau du coût global…à sa sortie.
    PS: sur la question énergétique si l’on prend l’hypothèse 35 millions de voitures ayant besoin d’une recharge tous les quatre jours et dotées d’une batterie de 30kw/h il faut une centrale de 262 mégawatts soit très exactement l’usine marémotrice de la rance.

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