Mobilité du futur à Vegetal City

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Luc Schuiten à bord de son Twike

Le 3 avril, s’ouvriront les portes de Vegetal City, une exposition qui s’annonce comme un “projet pilote et futuriste d’écologie urbaine”. Luc Schuiten, architecte, nous emmène à la rencontre de ce que pourrait être la ville de demain : une cité urbaine calquée sur la nature, en adéquation parfaite avec son environnement. Et qui dit “ville durable”, dit également “mobilité nouvelle”. En optant pour le Twike, Luc Schuiten met dès aujourd’hui ses convictions en pratique.

Il n’a pas attendu le futur pour faire du développement durable un choix de vie. Depuis six mois, Luc Schuiten se déplace en Twike, un véhicule électrique à pédales dont l’aspect bizarroïde ne manque pas de susciter la curiosité. “Mon choix s’est porté sur le Twike car il est non polluant”, explique Luc Schuiten. “Un véhicule de 200 kg pour transporter deux personnes, c’est énergétiquement plus juste qu’un véhicule de plusieurs tonnes. Un autre avantage, c’est que le Twike peut fonctionner sans que l’on soit obligé de pédaler, au contraire d’un vélo électrique. Le pédalage ne détermine pas la vitesse ; le principe est simplement “plus je pédale, moins je consomme”. Le Twike me permet de parcourir entre 100 et 150 km et un “plein” me coûte 0,50 €. Le Twike est donc une réponse bien plus adéquate à la mobilité en ville que la voiture”. Luc Schuiten ne manque cependant pas de souligner le principal inconvénient du Twike : son prix prohibitif (20 000 € HTVA). “Mais mécaniquement”, précise-t-il, “c’est de l’horlogerie suisse, une véritable technologie d’aviation. Un de mes amis a fait l’acquisition d’un Twike il y a 10 ans, eh bien il paraît neuf !”.

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En parcourant les 2000 m² de Vegetal City, vous comprendrez aisément que le Twike ait séduit notre architecte. Les différents types de ville qu’il nous présente au fil de l’exposition (la cité creuse, l’urbacanyon, la cité des habitarbres…) sont associées à une mobilité écologique, créative et amusante : les ornithoplanes, chenillards ou tractainers fonctionnent à l’électricité, parfois à l’énergie solaires. Ces modes de transports individuels ou collectifs sont légers, éventuellement modulables, et complètement adaptés à la structure de la ville. “J’ai désiré communiquer sur ce que pourrait être un monde futur autre que ce qu’on nous donne à voir. Et le mettre en image est beaucoup plus parlant pour le grand public ; je ne suis pas ingénieur mais ce que je propose est envisageable et fait partie des recherches actuelles”. Et ne le taxez pas de rêveur ! “Ce n’est pas de la rêverie mais de l’utopie, dans la mesure où elle se définit comme un possible qui n’a pas encore été expérimenté. Dans les années ’60, aller sur la Lune était aussi une utopie, et nous voilà aujourd’hui ! Vegetal City est une réflexion sur des possibilités… car nous avançons actuellement sans vision de l’avenir, sans aucun projet”.

Si vous aussi vous désirez partager la vision futuriste de Luc Schuiten – ou jeter un coup d’œil curieux au Twike, rendez-vous au Cinquantenaire où Vegetal City tiendra ses quartiers du 3 avril au 30 août à Bruxelles (Belgique).

Lire aussi :  Bogota : un modèle de révolution urbaine

Florine Cuignet

Cette nouvelle est tirée de la Newsletter33 du Gracq. Document issu du site internet du GRACQ – Les Cyclistes Quotidiens ASBL – www.gracq.org – Les droits de reproduction sont réservés et limités.

Un commentaire sur “Mobilité du futur à Vegetal City

  1. Alain

    Rêvons, rêvons bonnes gens…
    « L’espoir fait vivre », mais, « plus dure sera la chute »…

    Soyez donc un peu réalistes, faites donc aussi un peu travailler vos méninges, et essayez donc d’imaginer ce que sera plus probablement notre monde de demain.
    La ville « idyllique de demain sera bien plus probalement un mélange de ville en ruine ( comme Détroit ), de pénurie (comme La Havane), avec une petite couche de dictature ( Phyongyang à la sauce Shark… )

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