Le transport : première source d’émissions de gaz à effet de serre

Les transports sont responsables d’un quart des émissions nationales de gaz à effet de serre en 2004. Les émissions dues aux transports ont augmenté de 23% entre 1990 et 2004. Cet accroissement s’explique par l’augmentation des trafics et le transfert vers les moyens de transport les plus consommateurs de carburant (avions, poids lourds, voitures particulières). Les premières estimations d’émissions pour 2005 montrent un léger repli des émissions de gaz à effet de serre des transports, confirmant une tendance à la stabilisation depuis 2001. Les transports rejettent surtout du dioxyde de carbone (CO2), mais les émissions des autres gaz à effet de serre ne sont pas négligeables (CH4, N2O, HFC).

Croissance des émissions agrégées des six gaz à effet de serre :

croissance-GES-transports
Indice base 100 en 1990 (en tonnes équiv. CO2).

Note :
(1) route, fer, aérien et maritime domestique (trafic aérien et maritime : transport national uniquement).
(2) résidentiel, tertiaire, production d’énergie, agriculture, traitement des déchets.

Source : Citepa / inventaire CCNUCC décembre 2005, bilan PNLCC.

Les émissions de CO2 dues aux transports ont progressé de 19% entre 1990 et 2004. Le trafic routier est responsable de 94% des émissions de CO2 du transport intérieur, dont 55% pour les voitures particulières, 27% pour les poids lourds, 17% pour les véhicules utilitaires et 1% pour les deux-roues.

Les émissions de méthane (CH4) par les transports routiers ont diminué d’un tiers entre 1990 et 2004. Cette baisse s’explique par la généralisation progressive des pots catalytiques sur les véhicules depuis 1993. En revanche, les émissions de protoxyde d’azote (N2O) par les transports routiers ont presque triplé (+170%) sur la même période. Elles se produisent essentiellement lors des démarrages des moteurs à froid. Les émissions d’hydrofluorocarbures (HFC) ont connu une forte croissance depuis 1990. Ces gaz sont utilisés comme réfrigérants dans les circuits de climatisation des voitures et sont émis lors de fuites ou d’opérations de maintenance.

Lire aussi :  "Français : qui sont les plus polluants?" Et quid de l'avenir?

Le transport aérien international n’est pas pris en compte dans les engagements de Kyoto mais sa contribution est loin d’être négligeable. Les émissions du transport aérien international correspondant à la prise de kérosène sur le territoire français sont estimées à 15 millions de tonnes de CO2 (+84% entre 1990 et 2004), soit l’équivalent de 12% des émissions de l’ensemble de la circulation routière. De plus, l’émission de vapeur d’eau dans l’air en altitude et la formation de cirrus amplifient le pouvoir de réchauffement dû aux seules émissions de CO2.

Dans le cadre du protocole de Kyoto, la France a pris des engagements pour lutter contre le changement climatique. Ainsi, le plan Climat, adopté en 2004, prévoit de diminuer les émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports de 16,3 millions de tonnes équivalent CO2 à l’horizon 2010, soit une baisse de 11% par rapport au niveau de 2002.

Voir aussi…

  • www.citepa.org (Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique)
  • Données officielles des inventaires d’émissions en France.
  • www.ecologie.gouv.fr (ministère chargé de l’environnement)
  • Rubrique « Changement climatique » : détails du plan Climat.