On est en train de changer d’époque

pepy-sncf

A l’heure où tout se ligue contre l’industrie automobile, le Directeur de la SNCF, Monsieur Guillaume Pépy en rajoute une louche lors de l’émission grand public « Le Grand Journal » sur Canal+ hier soir.

C’est très agréable d’entendre de tels propos de la part d’une grande autorité comme le Directeur de la SNCF. Aussi, je ne résiste pas au plaisir de reproduire sa phrase assassine à l’encontre d’une industrie dépassée et en proie aux affres de la reconversion et des réductions de personnels.

« …j’ai une passion pour l’entreprise [SNCF] et j’ai une passion pour les gens qui y travaillent, je me dis aussi qu’on a une chance formidable, c’est qu’on est en train de changer d’époque, c’est-à-dire que l’époque des 4×4, de la fascination pour les voitures, des grandes autoroutes, tout ça c’est en train de fiche le camp dare-dare, et, en revanche, les gens se posent vraiment des questions sur la façon dont ils doivent se déplacer pour respecter la planète… »

C’est bien de contribuer ainsi au déclin de la civilisation barbarie automobile.


Gilles Chomel,
Les voies vertes en 06-ouest:
www.LecoLomobiLe.fr
Labo d’idées sur l’auto du futur:
www.LACPA.fr

5 commentaires sur “On est en train de changer d’époque

  1. maya

    C’est une jolie communication qui va complètement à contre sens des actes de la SNCF qui passe son temps à fermer des lignes, à inciter les gens à prendre leur voiture ou l’avion, à voir ses services se dégrader en continu, à oublier d’entretenir ses matériels et voies, bref à se saborder tout en éclairant le TGV.
    Il suffit de regarder en Allemagne, au Japon ou en Suisse pour comprendre à quoi sert et comment marche le train, en inter-urbain comme en urbain. La SNCF fait tout simplement le contraire, quoi qu’en dise Pepy.
    Attention à ne pas céder aux sirènes… 😉

  2. Pimousse3000

    Il est clair qu’à travers ce message, le directeur de la SNCF est en contradiction avec la fermeture progressive des services locaux. Je pense qu’il faut réduire ses propos aux services grandes lignes, genre Paris-Marseille TGV Paris-Machin TGV Paris-Bidule TGV. Mais le Gouvigny s/ Longin Chincheux les deux Mourtasses, là il faut prendre la voiture, car la ligne ferme. Au mieux, on dispose parfois d’1 bus le matin, 1 le soir.
    La seule « démocratisation » du train aujourd’hui se fait à travers les longues distances, les prem’s sur TGV etc… La suppression des services locaux incite/oblige les gens à encore et toujours disposer d’une voiture. Or, si on veut vraiment vivre sans voiture et sans handicap, les lignes de proximité et les grandes lignes sont utiles!

  3. maya

    Je suis d’accord avec vous pour les trajets quotidiens. D’ailleurs aucune ville française n’est capable de penser remettre des trains en ville ou banlieue (excepté Paris), après avoir tout supprimé dans les années 50, alors que c’est la normalité dans les villes où les parts de transport sont énormes (Zürich et banlieue, 70% de parts pour les transports en commun).
    Souvent ils préfèrent choisir des moyens de transport peu compatibles entre eux (le pire étant le métro sur pneu de Toulouse ou Rennes, techno sans rail et propriétaire de surcroit donc non évolutive : dans 30 ans ça mourra tout bêtement, et ils sont déjà saturés).

    Concernant les TGV, ce sont en effet des produits, en Espagne les offres de train sont aussi des ‘productos’ (c’est écrit tel quel) : ils ne répondent pas aux besoins des usagers.
    Obligation de réservation, difficulté à acheter son billet dans le train, pas de cadence ou de fréquence, impossibilité de cumuler les correspondances (tant avec des trains que d’autres types de transports urbains) tant les horaires ne sont pas fiables : il est impossible de décider de prendre un train à la dernière minute.
    Ce n’est donc pas une démocratisation d’un moyen de transport mais une vente forcée d’un certain type de produit qui correspond aux besoins (et au non professionnalisme) de la SNCF et non aux usages des clients.

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