Les tortues menacées par le constructeur automobile TATA

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Inde — L’entreprise indienne TATA fait la une des médias internationaux suite au lancement de la voiture la moins chère au monde, la Nano. Mais ce lancement cache une histoire beaucoup moins belle : à Dhamra, en Inde, TATA construit un port gigantesque qui menace une plage où des milliers de tortues olivâtres menacées viennent pondre leurs œufs chaque année. Les travaux d’excavation ont déjà commencé : ils sont réalisés par une entreprise belge, Dredging International.

Chaque année, entre 200.000 et 500.000 tortues olivâtres viennent à terre pour pondre leurs œufs sur la plage de Gahirmatha, sur la côte indienne. Douze kilomètres plus loin, TATA a commencé à construire un port, qui sera ainsi responsable de la disparition de l’un des derniers endroits de nidification au monde de ces tortues.

TATA est la plus grande entreprise indienne : elle a encore étendu récemment son empire international en reprenant un producteur anglo-néerlandais d’acier et les constructeurs automobiles Land Rover et Jaguar. En Inde, la réputation de l’entreprise en matière de responsabilité sociale a été considérablement ternie ces dix dernières années et le projet à Dhamra en est l’une des causes.

Le chant du cygne des tortues ?

Les tortues ont un exceptionnel sens de l’orientation. Chaque année, des milliers de tortues nagent des centaines de kilomètres pour revenir sur la plage où elles sont nées. Pour des milliers d’entre elles, cette plage lointaine est à présent menacée par la construction d’un port gigantesque. Pour pouvoir le construire, TATA a fait appel à une entreprise belge, Dredging International, pour effectuer les travaux de dragage, ce qui va totalement détruire la plage. Le port drainera également un trafic intense et attirera les industries. Si cela se fait, le sort des tortues olivâtres et de nombreux autres animaux sera scellé.

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Greenpeace en action pour sauver les tortues

Comme l’étude originale d’impact sur l’environnement présentait d’énormes lacunes, Greenpeace a demandé une nouvelle étude indépendante et l’arrêt de la construction du port en attendant les résultats. Mais nous n’avons toujours pas été entendus. Plus de 100.000 personnes ont envoyé des mails et des fax, et ont appelé Tata pour exprimer leur inquiétude, 200 scientifiques se sont prononcés contre la construction du port, 98 % des clients indiens de TATA ont voté contre le port dans un sondage, Greenpeace a mené différentes actions, alerté les médias indiens,… mais la construction du port se poursuit.

TATA met tout en œuvre pour mettre des bâtons dans les roues de Greenpeace, mais nous n’abandonnerons pas.

Que pouvez-vous faire ?

Il importe que cette histoire soit diffusée au niveau international : TATA y sera peut-être sensible. Aidez-nous à diffuser le message.

Demandez à Dredging International de sauver les tortues

Tandis que vous lisez ceci, l’entreprise belge Dredging International drague nuit et jour au large des côtes de l’état d’Orissa dans le Nord-Est de l’Inde, menaçant ainsi d’extinction la tortue olivâtre.

Aidez-nous à sauver les tortues et à protéger une zone d’une richesse naturelle exceptionnelle en envoyant un courrier à Dredging International pour lui demander de suspendre les travaux:
http://www.greenpeace.org/

2 commentaires sur “Les tortues menacées par le constructeur automobile TATA

  1. boddah

    et s’il n’y a plus de tortues, nous ne pourrons plus boire de délicieuse soupe de tortue !?
    Sans rire, même les amteurs de tortues doivent s’y mettre, ça ne remet pas en cause l’élevage pour la soupe, alors vas-y toi aussi le plus réactionnaire des pollueurs ! oui oui, je m’adresse à toi, fais comme il le dis au dessus…

  2. feenix

    eh bien derechef et sans barguigner, je vais sur le site de greenpeace pour écrire ma lettre et signer toute pétition pour défendre le site des tortues… la voiture pas chère c’est déjà une énorme c……. (on a le droit de mettre des grossièretés ??? de laisser exploser sa saine et juste colère ?) mais à ce prix là, ça devient carrément de la pure folie destructrice…merde alors, y en a ras le bol…

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