Sortir de la civilisation de l’automobile

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La voiture individuelle et son expansion phénoménale dans la deuxième moitié du XXè siècle aura été le le moteur d’une croissance folle, et le symbole d’un rêve de liberté… qui a tourné au cauchemar.

Encombrement, enlaidissement urbain, réchauffement climatique, pic pétrolier, pollution atmosphérique, bétonnage des paysages, endettement des ménages, bouchons, bruit, stress, accidents… les raisons ne manquent pas pour en finir avec ce modèle prédateur qui nous a mené dans une impasse suicidaire.

Qu’on les estampille « propres », qu’on en change le mode de propulsion ou qu’on réduise leur consommation – comme l’exige Obama – n’y changera rien: circuler seul dans des véhicules prévus pour 4, pesant plus d’une tonne et restant immobiles 98% du temps reste fondamentalement aberrant.

Le parc automobile mondial atteint presque le milliard de véhicules. La Suisse compte 500 voitures pour 1000 habitants. Si nos 6.7 milliards de semblables faisaient de même, il faudrait donc 3 milliards de voitures. Physiquement impossible.

C’est donc aussi dans un souci de solidarité avec ces peuples du sud dont nous nous accaparons les ressources qu’il faut mettre à terre l’industrie automobile, tout en exigeant la reconversion de ses travailleurs.

Plus localement, les innombrables initiatives et référendums qui concernent la mobilité sont autant de luttes qui devraient nous permettre de converger vers un avenir débarrassé de l’addiction automobile.

Vite, devenons des objecteurs de bagnole!

Thibault Schneeberger