Voiture contre nature

Louis Djalaï et l’équipe des Espaces Verts de Boulogne-sur-Mer commence à installer devant la mairie de la ville un jardin éphémère sur le thème « Voiture contre nature ». Cette œuvre imposante de 1.100 m² propose jusqu’à la mi-novembre un questionnement sur notre rapport à la voiture et à la société de consommation.

Le jardin éphémère en haute-ville va faire débat ! En plantant des carcasses de voitures devant la mairie, Louis Djalaï et Frédéric Cuvillier invitent les passants à s’interroger sur leurs rapports à la sacro-sainte bagnole.

Le potager inspiré d’un tableau impressionniste de Caillebotte l’an dernier avait déjà fait couler beaucoup d’encre… sur le livre d’or de la mairie. Entre admiration et agacement. Mais cette année, Louis Djalaï et son équipe des Espaces Verts ont poussé le bouchon (d’essence) encore plus loin. Le jardin éphémère qui va progressivement s’installer jusqu’à la mi-novembre n’est pas qu’un simple jardin, c’est une œuvre imposante sur 1.100 m², un questionnement sur notre rapport à la voiture, à la société de consommation.

Dans un quartier de Boulogne où la place de stationnement est devenue une denrée hyper-rare, c’est même carrément gonflé ! Hier, Frédéric Cuvillier s’en amusait : «Certains Boulonnais rêvent de voir des voitures en haute-ville, moi je préfère les jardins. Et bien, on a fait la synthèse !»

Plus sérieusement, ce jardin éphémère différent chaque année est devenu un rendez-vous avec la population et les touristes. «Le jardin oblige les Boulonnais à remonter en haute-ville pour voir ce qu’on y fait, les touristes prennent des photos, ça questionne, tant mieux, c’est le but recherché». Dans son univers végétal qui vient en droite ligne de l’univers du land-art, Louis Djalaï s’éclate avec ses «pots de pot (d’échappement)», ses portes de voiture qui ouvrent et ferment le jardin, sa 4 L de gendarmerie dans laquelle pousse un bouleau (cherchez la métaphore !), sa serre en parebrises parsemée d’éclats… «Il y aura un massif de pervenches et d’aubergines avec des arbres à prunes et à papillons…» Bref, un univers où chaque objet, chaque plante pionnière pose question.

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C’est un jardin uniquement composé de matériaux de récupération. Des allées en billes de caoutchouc jusqu’aux massifs entre les pneus de tracteurs ! «On ne pourra pas en tout cas nous reprocher le coût !»

BERTRAND SPIERS pour la Voix du Nord

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2 commentaires sur “Voiture contre nature

  1. prado

    je trouve que c’est une trés,trés bonne idée,j’irai à boulogne le mois prochain(en train),pour visité ce jardin,es-ce que vous pensez déja à d’autre villes?

  2. CarFree

    Je ne sais pas car il s’agit d’un projet réalisé par le service espaces verts de boulogne, apparemment en interne…. par contre, on veut bien un compte-rendu de votre visite pour publication sur le site si vous passez par boulogne…

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