Un Jardin de la France en béton armé (2)

arbres-tours

Résumé : Urbanisme et Totalitarisme

Cette série d’articles est partie d’une question simple : pourquoi, dans un contexte général de crise écologique on continue à abattre des arbres dans la ville de Tours? En janvier 2009 une allée de 65 platanes centenaires est abattue, puis on découvre qu’il ne s’agit pas d’un événement isolé mais d’un programme d’abattages systématisés.

La réflexion menée à partir de ce fait incompréhensible vise à montrer les mobiles cachés et les intérêts économiques soutenus par la politique municipale : création d’un bassin de chalandise, spoliation de la population, confirmation de l’emprise de la circulation automobile sur la ville, privatisation de l’espace public, fonctionnalisation économique des habitants comme « usagers » d’une « ville supermarché »…

Le texte est long, mais se présente sous forme de tableaux pouvant être lus de manière individuelle après l’introduction.

Première partie: http://carfree.fr/index.php/2009/06/26/un-jardin-de-la-france-en-beton-arme/

…Deuxième partie…

Les sirènes de la guerre ont retenti dans la ville

L’année avait bien commencé, avec un véritable hiver généreux. Les premiers jours de janvier, la neige était tombée, abondante. Épaisse et persistante, elle avait réussi à recouvrir et atténuer la laideur ordinaire de la ville usine et à ralentir son absurdité routinière. Dans le silence d’un dimanche encore non travaillé, le marcheur pouvait redécouvrir la douceur, la « crépitation neigeuse » de ses pas, Puis soudain le décor a changé avec l’arrivée des machines. Le boulevard Tonnellé a été bouclé, les engins de chantiers se sont mis en ordre de bataille et le massacre a commencé. Avec un professionnalisme destructeur incontestable, sous les ordres de l’état-major municipal, les services techniques ont affiché, durant tout le mois de janvier, leur puissance de frappe contre le monde vivant… Décapitation des arbres puis abattage des troncs, la procédure technique de mise à mort, par son efficacité, était proprement terrifiante.

Après trois semaines de vacarme insensé, le jeudi 29 janvier 2009 sur le boulevard Tonnellé, il ne restait plus que quatre platanes en sursis. Ce jour-là, un grand Soleil brillait dans un ciel vide, l’air était froid et bleu, pur et sidéral. Sur la terre le vide de vie était déjà intensément visible, comme un silence suspect planant sur le vacarme débile de la circulation automobile dans la ville. Le vide de vie était perceptible comme une froideur glaciale semblant directement venir de l’intérieur. Un siècle de vie paisible anéanti en l’espace de moins d’un mois. La nuit est tombée, le ciel était pur et froid, vide et minéral, devenu parfaitement noir. Vers l’horizon à l’ouest, la Lune était en conjonction avec Vénus, un univers sans arbre et sans vie était visible sur la Terre comme au Ciel…

Le vendredi 30 janvier 2009, les engins de chantiers se sont accordé une trêve. Dans la journée le ciel était bleu, partiellement voilé. A la tombée de la nuit la Lune était venue se positionner exactement au-dessus de Vénus. Le lundi 2 févier 2009, les engins de chantier ont repris le massacre sous la pluie. Le temps était maussade, l’air était froid. Les gouttes d’eau se sont transformées en granules de glace puis en neige…

Le mardi 3 février 2009 le dernier platane centenaire du boulevard Tonnellé est tombé. Le ciel était bleu, limpide et définitivement vide de vie. Au loin en provenance d’un jardin privé, un Accenteur s’est mis à chanter. Son chant s’est fait entendre trois fois au dessus du bruit débile de la ville, comme pour vouloir dire « je suis là, encore vivant », puis un silence de mort est devenu audible au dessus du vacarme de la ville moderne, dans sa fuite débile vers la ville usine.

Le lendemain, après la fin du massacre, le mercredi 4 février 2009 à midi pile, les sirènes de la guerre ont retenti dans la ville. Le dispositif sécuritaire de protection de la population contre la bombe atomique a bien fonctionné. Conformément aux prévisions et aux dispositions des services techniques de la ville, la population peut maintenant s’estimer totalement protégée, contre une attaque nucléaire ou une explosion de la centrale atomique de Chinon. Mais surtout et plus sûrement contre la chute des branches et des feuilles des arbres indésirables…

Nous sommes bien vivants, exactement comme des Orangs-outans

En janvier et février de l’an deux mille neuf, soixante cinq platanes centenaires ont été abattus sur ordre des autorités municipales de la ville de Tours.

Nous autres, nous sommes encore vivants, bien vivants, mais maintenant au beau milieu de nulle part ou de n’importe où, dans un décor vide de vie et un vacarme mécanique urbain, dépossédés de toute trace du passé, exactement comme des Orangs-outans, sans arbre à voir ou à saisir, dépossédés de leur forêt. Le silence du vide de vie était perceptible, couvrant le vacarme mécanique des voitures, comme une vibration étrange « véritablement terrifiante » (1). Comme des Orangs-outans, impuissants, on a vu des engins de chantiers arriver, abattre des arbres, puis repartir…

L’Orang-outang est un singe « anthropoïde » d’une « remarquable intelligence », ce sont les scientifiques qui s’autorisent à le dire. « Il utilise des outils pour se nourrir ». Mais les scientifiques sont définitivement condamnés par leur paradigme de recherche et intrinsèquement aveuglés par leur anthropocentrisme (2)…

Peu importe qu’il utilise ou non des outils pour se nourrir. L’Orang-outang est un singe d’une autre intelligence qui ne ressemble pas à l’Homme des scientifiques, il n’utilise pas d’outil de « destruction massive ». Et depuis la nuit des temps, il sait vivre paisiblement dans un monde vivant d’une inimaginable diversité…

Au beau milieu d’un vide sans arbres, l’Orang-outang, autour de lui, regarde et cherche des arbres, il regarde et ne comprend pas. Pourquoi ? Nous, nous comprenons. Pourquoi ? La forêt a été dévastée ! « Le monde recèle autant de centres qu’il comporte d’êtres vivants » (3). Au beau milieu de nulle part l’Orang-outang ne comprend pas pourquoi. Mais peut-être s’agit-il là d’une autre capacité d’intelligence remarquable, celle de pouvoir ne pas comprendre l’incompréhensible. Une déforestation pour de la pâte à papier et des palmiers à huile pour des biocarburants qui font marcher des machines à détruire le vivant, une rationalité « primaire » enseignée très tôt et pendant longtemps, élémentaire, véritablement scolaire (4,5)…

Il y a certainement encore dans la ville de Tours des pauvres gens qui ont perçu, vu et entendu planer sur le boulevard dévasté, le silence suspect du vide du vivant. Nous somme vivants exactement comme un Orang-outan, au beau milieu de nulle part et de n’importe où. Mais combien sommes-nous encore comme lui, à pouvoir ne pas comprendre l’incompréhensible ?

Quelle signification donner à cet acte ?

C’est maintenant fini ! Le vacarme a enfin cessé, mais l’irréparable a été commis. Soixante cinq platanes centenaires ont disparu dans la ville de Tours, abattus sur le boulevard Tonnellé.

Sous les ordres de l’état-major de la ville, la machinerie des services techniques en charge du dossier « Bien être et sécurité » de la population a rempli consciencieusement sa mission de sécurisation des « usagers » de la ville. En moins d’un mois, plus aucune trace de vie n’est visible sur le boulevard Tonnellé, un travail de professionnel « irréprochable », conforme au « cahier des charges »… L’organe central de la propagande officielle a su rallier et peut-être même convaincre une « base de masse » suffisante «d’usagers » de la ville, pour valider un « dossier » déjà bien ficelé de l’état-major municipal.

Mais, si les procédures formelles de la démocratie sont satisfaites, un acte sacrilège incompréhensible avec une symbolique de mort ostensible a été commis dans la ville de Tours.

Certaines personnes « minoritaires » mais bien réelles sont scandalisées ou révoltées. Des pauvres gens dépossédés de l’histoire de leur quartier se sont exprimés. Ils expriment encore leur indignation et leur écœurement mais, dans le vacarme assourdissant des machines, leur voix est inaudible.

Des associations ont protesté, avec leurs moyens réduits. Elles ont tenté de faire comprendre l’inutilité et l’absurdité de cette décision des autorités administratives de la ville de Tours.

L’élu « Vert » de la ville a été laminé par l’unanimité de l’organe décisionnel du « Parti de la Classe Politique Unifiée ». Ce meurtre sacrilège contre des grands arbres, symboles de vie dans toutes les cultures, a été voté à l’unanimité du conseil municipal. Représente-t-il un tournant historique et politique dans la ville de Tours ? Constitue-t-il l’acte de naissance d’un Ordre Nouveau dans la ville de Tours ? Dans la ville de Tours, les machines sont désormais « au-dessus de tous », leurs mains de fer tuent ostensiblement sur la place publique…

L’horreur inqualifiable, maintenant à l’état pur, est devenue une réalité quotidienne dans la ville de Tours. Le vacarme a cessé sur le boulevard Tonnellé. L’irréparable a été commis, « voté à l’unanimité ! » En janvier 2009, il n’y a pas eu de « Congrès de Tours », mais dans une sorte de fête macabre, célébrée en terme élogieux dans La Presse Officielle, le massacre de 65 platanes centenaires peut être considéré comme l’acte de naissance d’un Parti Unique de la classe politique sur la ville de Tours. Tous les grands arbres sont désormais menacés dans la ville. Quelles seront les prochaines victimes dans la ville, de ce nouveau Parti Unique, quand il n’y aura plus d’arbres à abattre?

Gouverner c’est mentir

Le mensonge est devenu vérité officielle, il ne peut pas en être autrement. En tant que signe extérieur de puissance des autorités sur leurs administrés, il est à la fois indispensable à l’exercice de pouvoir, et manifestation même de la hiérarchie sociale.

Dans l’organe de propagande de l’état-major municipal, la phrase qui déclare les arbres malades est ambiguë : « une partie des arbres sont malades » (6).

Mais dans la presse officielle qui s’attribue le privilège de retransmettre la volonté profonde de l’état-major municipal, il n’y a plus aucune ambiguïté : « ils sont de surcroît malades, attaqués par des champignons » (7) en conséquence de quoi, le journaliste confirme qu’il n’y a plus d’autre possibilité que celle prévue (de longue date) par les autorités administratives de la ville.

Lire aussi :  Les cul-de-sacs, la plus grande menace pour la planète

Des naturalistes et une association de la ville ont évalué de manière indépendante l’état de santé des platanes. Ils ne partagent pas du tout l’avis diagnostique et encore moins la thérapeutique du monsieur ou de la madame appointé des espaces vert de la ville. La majorité des platanes n’étaient pas malades (8)… Mais malades ou non malades ils n’en gardent pas moins toute leur importance en tant qu’écosystème spécifique (9,10)…

Gouverner c’est mentir, et la presse officielle participe activement, comme toujours en temps de crise ou en temps de guerre, à la désinformation massive de la population. Pour parler de « massacre à la tronçonneuse », les métaphores dans les articles de presse sont d’une ostensible débilité. La médiocrité intellectuelle des journalistes est devenue une qualité essentielle à la propagande officielle, et participe à la symbolique du pouvoir par l’humiliation de la population. C’est dans une sorte d’euphorie débile permanente, orchestrée par la presse officielle, que les arbres tombent sans cesse dans la ville de Tours.

Le « risque zéro existe », il est visible sur le boulevard Tonnellé !

Une menace imminente a été créée de toutes pièces par les autorités pour imposer dans l’urgence sa volonté et obtenir la résignation de la population…

« Les arbre sont malades, il faut les abattre ». « Des riverains se sont plaints » ; les arbres ont des branches et des feuilles : « ils menacent la sécurité des personnes », c’est une nuisance insupportable et permanente. Quelle est la signification de cette perception menaçante du monde vivant ? Comment évaluer son importance et l’interpréter ?

Le caractère morbide de la plainte contre les grands arbres est évident, ou peut-être pire encore, il ne l’est déjà plus. La plainte contre la nature est indéniablement l’expression d’une souffrance morale réelle et sociale dans la ville, le symptôme d’un « Malaise dans la Civilisation ». Si elle s’exprime contre la nature, c’est parce qu’elle n’a pas d’autre choix. Elle est la seule et unique plainte recevable par les autorités administratives de la ville. Toute autre plainte est d’emblée considérée comme un acte d’insubordination menaçant envers les autorités administratives de la ville. Il est tout simplement devenu impossible de s’exprimer contre la pollution atmosphérique, contre la pollution phonique et chimique de la circulation automobile dans la ville ; non recevable par les autorités…

La plainte contre les arbres établit, institue et valide une hiérarchie entre les plantes, l’homme et le pouvoir ; entre le monde vivant, l’homme « valorisé » comme « usager de la ville », et les machines ; entre la nature, « l’administré » servile, et la voiture. De la part d’un habitant, elle constitue un acte symbolique d’allégeance, une acceptation de son statut « d’administré » « usager de la ville » et de subordination envers les autorités administratives de la ville…

La gestion des risques dans la ville n’est jamais politiquement neutre. Elle participe toujours à la symbolique du pouvoir, structure la hiérarchie sociale et les relations de domination, de servilité, de vassalité…

Le « risque zéro existe », il est imposé à la Nature par les autorités administratives pour instituer leur pouvoir sur leurs « administrés ». Le « risque zéro n’existe pas », il est imposé aux « administrés » pour renforcer encore plus le rapport de subordination des « administrés ». Le « risque zéro existe » contre les arbres et la nature, parce qu’il valide et pérennise la « peine de mort » comme prérogative du pouvoir. Le « risque zéro n’existe pas » pour l’industrie ou la voiture parce que l’administration sait avouer son impuissance ou plutôt sait se montrer complaisante envers la puissance industrielle qui la fait vivre et la domine.

La « peine de mort » est imposée aux arbres et à la Nature par l’administration pour « sécuriser » ses « administrés » et leur faire accepter leur nouveau statut « d’usagers » de la ville. Elle établit durablement une hiérarchie totalitaire et mortifère entre la nature qui relève si nécessaire de la « mise à mort », l’homme qui accepte ou même souhaite cette « mise à mort », et l’autorité administrative qui décide de manière libre et arbitraire de la mise en œuvre de cette prérogative du pouvoir.

Un If cylindrique dans un pot cubique.

Avez-vous remarqué que, sur les arbres de la ville, aucun oiseau ne fait son nid ? Sur les arbres dont parlent les autorités administratives de la ville quand elles disent « on va replanter des arbres », avez-vous remarqué que sur ces arbres aucun oiseau ne vient chanter, aucun oiseau ne vient se poser ? Allez les voir, ces arbres, place Anatole France ! Regardez comme ils sont tristes, leurs branches vides, et comme ils expriment le martyre du monde vivant dans la ville !

Regardez et écoutez le silence qui les entoure. Regardez intensément leurs branches et, au-dessus du vacarme débile de la circulation automobile, vous entendez le silence suspect du vide du vivant !

Arrêtez-vous et regardez bien les branches de ces arbres en hiver : on dirait qu’ils ont été plantés à l’envers, les racines dirigées vers le ciel, car le sous-sol est valorisé en parking à voiture. Au-dessus et au-dessous de la surface du sol, règne le monde nouveau artificialisé du troisième millénaire. Au-dessus et au-dessous, l’espace est stérilisé, il appartient en totalité aux machines : au-dessous leur rangement ; leur vacarme aérodynamique et mécanique au-dessus.

Sur cette place centrale dans la ville, d’autres arbres sont présents, dans un état encore plus dégradé et lamentable, encore plus insultant et humiliant pour le monde vivant. Une nouvelle sorte d’arbres, d’esthétique cubiste ou futuriste dans leur nouveau statut de mobilier urbain, sont apparus. Des objets décoratifs à usage unique, censés représenter une sorte de richesse horticole de la ville ; des Ifs cylindriques dans des pots cubiques. Dans un Jardin de la France en béton, ils meublent le vide, ils décorent la place Anatole France.

Partout dans la ville de Tours, se diffuse le désastre de l’esthétique futuriste des arbres plantés à l’envers, les racines dirigées vers le ciel. Allez voir Place du 14 juillet le désastre des « nouveaux arbres » dont parlent les autorités quand elles ont arrêté l’abattage des vieux arbres. Allez regarder l’immobilité et écouter le silence suspect de l’espace stérilisé et sécurisé pour les « usagers » de la ville. La prochaine dévastation du monde vivant est prévue, déjà inscrite sur les carnets de commande des engins de chantier. Un journaliste joyeux, avec des métaphores débiles, nous annonce déjà le prochain massacre. Il aura lieu en septembre 2009 sur la place de la Victoire (11)…

Février 2009

JMS

Fin de la deuxième partie

(1) Dans « Printemps silencieux », Rachel Carson rapporte le témoignage d’un homme qui a l’habitude de se lever tôt pour s’occuper de ses chevaux. C’est l’époque des épandages massifs de pesticides par avion, imposés par les autorités administratives aux États-Unis. Un beau matin il perçoit intensément le silence suspect qui l’entoure de la disparition des oiseaux. « C’était étrange, terrifiant même !!! »
(2) L’anthropocentrisme n’a jamais quitté le mode de pensée scientifique, il en est même central. L’étude de l’intelligence des singes « anthropoïdes » se fait par des protocoles expérimentaux « franchement débiles » qui visent à encore plus « anthopoïser » les singes et à les situer dans une hiérarchie de l’intelligence dominée par celle de l’homme « au dessus de tout ». Le seul bénéfice immédiat que les singes dits anthropoïdes retirent de ces démonstrations d’intelligence humanoïde, c’est une amélioration de leur statut juridique en Europe. Il leur permet d’échapper à l’expérimentation animale pure et dure, mais La Science est depuis longtemps mondialisée…
(3) Alexandre Soljenitsyne, L’Archipel du Goulag Ed. Seuil 1974
(4) Ivan Illich dans « Une Société sans École » Ed. Seuil 1971 ; aborde la fonction de l’institution scolaire d’une manière tout à fait inattendue, mais qui peut nous permettre de comprendre pourquoi l’Orang-outan peut ne pas comprendre l’incompréhensible et pourquoi la plupart des hommes y arrivent. Pour ne laisser aucune ambiguïté sur sa compréhension de l’école, il compare le degré de nuisibilité des institutions publiques dans sa métaphore de « l’analyse spectrale des institutions ». Et il montre que l’école est aussi nuisible que l’armée et même pire. Si celle-ci est faite pour optimiser une « comptabilité de cadavres », l’école organise, elle un véritable « suicide intellectuel ».
(5) Tolstoï dans « Résurrection », bien avant Ivan Illich, faisait la même analyse, mais pour l’ensemble des institutions publiques et particulièrement pour l’institution juridique…
(6) Tours info n° 103 décembre 2008
(7) La Nouvelle République du 3 décembre 2008
(8) D’après l’association Aquavit sur les 65 platanes, seulement 16 étaient « malades ou douteux »…
(9) « Gestion des vieux arbres et maintien des Coléoptères saproxyliques en zone urbaine et périurbaine. » Laurent Juillerat, Matthias Vögeli
http://www.unine.ch/cscf/DOWNLOAD/vieux_arbres.pdf
(10) Les chauves-souris et les arbres, connaissance et protection.
http://www.museum-bourges.net/arbres.pdf
(11) La Nouvelle République du 16 janvier 2009. Titre et sous-titre de l’article, pour préparer la population à un nouveau massacre : « Les rues du Vieux-Tours vont s’offrir un beau lifting » ; « La zone piétonne du Vieux-Tours va se refaire une beauté, dès septembre.
Les travaux, étalés sur cinq ans, débuteront place de la Victoire. » Encore des métaphores débiles d’un joyeux journaliste pour une destruction du patrimoine paysager de la ville…

2 commentaires sur “Un Jardin de la France en béton armé (2)

  1. Marcel Robert

    Cette histoire me fait penser à une autre affaire, concernant le tramway…
    Cela se passe dans une grande agglomération qui, après avoir mis en place une ligne de tramway, s’est rendue compte que le report modal de la voiture vers le tramway n’était probablement pas à la hauteur des attentes. La communauté d’agglomération a donc décidé de construire deux parcs-relais aux deux extrémités de la ligne de tram, parcs-relais sensés « rabattre » les voitures afin de pousser les automobilistes à prendre le tramway. Un projet est lancé avec dossier de consultation et tous les services concernés sont consultés. Dans l’esprit des concepteurs de ce projet, il s’agissait réellement de « développement durable », avec l’idée de développer l’usage du tramway… Parmi les services consultés réglementairement, la DIREN (direction régionale de l’environnement) émet un avis… défavorable! Surprise et grand étonnement de tous les services ayant participé à la construction du tram et au projet de parcs-relais! La raison de l’avis défavorable de la DIREN était une « atteinte à la biodiversité » causée par les deux futurs parcs-relais…

  2. COUËSLAN

    http://www.leparisien.fr/trappes-78190/l-abattage-des-arbres-divise-10-09-2010-1061589.php
    Même chose à Trappes, la raison officieuse est peut être simplement que ces arbres peuvent devenir des obstacles sérieux contre l’ordre établi. Si des individus pensaient les couper pour former un barrage. Même l’armée aurait peine à y faire face rapidement. Nous sommes dans un système pervers et de surcroit tout est prévu pour faciliter la surveillance des espaces urbains.

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