Le Roller, un mode de déplacement doux

Les grèves des transports parisiens de 1995 ne sont pas loin…. Un nouveau mode de déplacement utilitaire et de loisirs, le roller, émerge tout doucement dans le sillage de la très médiatique randonnée parisienne du vendredi, qui fait des petits un peu partout en France. Mais les municipalités se posent légitimement des questions ; des interdictions tombent parfois. Il faut dire qu’à la différence du cycliste, le roller n’a pas vraiment de statut – on l’assimile généralement à un piéton.

Face à ce manque de reconnaissance, un groupe de travail associatif et interministériel s’est livré à des réflexions dont cet ouvrage se fait l’écho. Son objectif :

  • d’abord, mieux vous faire connaître le roller ;
  • ensuite, montrer aux collectivités qu’il constitue un mode de déplacement doux à part entière ; il ne faudra donc pas l’oublier au moment d’élaborer les plans de déplacements urbains (PDU) tels que les définit la loi sur l’air ;
  • enfin, proposer des pistes de réflexions afin que le roller trouve, en toute logique, sa place dans un espace public véritablement partagé par l’ensemble des usagers – chacun étant souvent tour à tour piéton, cycliste, passager des transports en commun, automobiliste, « à mobilité réduite », etc.

Mais, de l’établissement d’un code de bonne conduite à la modification du code de la route, il n’y a qu’un pas (de patineur) qu’aucun des acteurs concernés ne pourra faire seul. En attendant, un jugement du tribunal de police de Paris, confirmé par la Cour de Cassation, a reconnu explicitement le roller comme véritable moyen de déplacement…

ROLLER, UN MODE DE DÉPLACEMENT DOUX (LE)
État des lieux et perspectives de développement
Certu – 157 pages – Août 2001