40% des Français envisageraient de se séparer de leur véhicule

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La tendance se confirme et s’accélère : les Français sont les européens qui ont le plus modifié leurs habitudes d’automobilistes face à la crise. A l’heure où les villes travaillent sur la création de nouveaux quartiers et sur la place des voitures dans ces quartiers ou… en périphérie, voilà une étude qui doit interpeller les collectivités et les décideurs et les amener à raisonner non pas avec nos référentiels de 2009 mais avec imagination : comment la société va-t-elle évoluer dans les années à venir ? Comment la crise et la nouvelle hausse inévitable et permanente des prix du carburant va faire évoluer l’homo véhiculus !

La crise bouleverse les habitudes des automobilistes français

L’institut Ipsos pour le compte de l’observatoire Europcar du transport a réalisé une enquête d’opinion sur le thème : « les automobilistes français et la crise », dont les conclusions ont été rendues publiques récemment.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la crise a considérablement affecté le comportement des automobilistes de l’Hexagone. Ainsi, 95 % d’entre eux avouent avoir révisé leurs habitudes au volant, contre 89 % des Européens. Parmi les principaux changements, les automobilistes hexagonaux roulent plus lentement à 82 %. Ils sont aussi plus nombreux à laisser leur voiture au garage pour les courts trajets, et préfèrent prendre les transports en commun (72 % des personnes interrogées). Car les Français trouvent que leur véhicules pèse lourd dans le porte-monnaie.

92 % des automobilistes pensent en effet que posséder une voiture coûte cher, contre seulement 84 % des Européens. Et 25 % d’entre eux déclarent même que le coût de leur voiture n’est « pas raisonnable » au vu de la situation de leur budget. 40 % vont plus loin : ils envisagent de se séparer carrément de leur véhicule dans les mois qui viennent pour limiter les frais.

Lire aussi :  5140 euros : c'est la dépense annuelle moyenne des ménages français pour l'automobile*

Les Français sont selon cette étude les Européens qui ont le plus modifié leurs habitudes d’automobilistes face à la crise.

10 commentaires sur “40% des Français envisageraient de se séparer de leur véhicule

  1. boddah

    Comme quoi c’est le peuple qui dicte les actes des politiques et non l’inverse ! nous devons nous en souvenir et continuer nos actions…

  2. wombie

    Euh, c’est surotut le fait qu’en Europe, on roule au pétrole tandis qu’en France on roule aux taxes : alors fatalement, à 80 % ? de taxes (TVA /TIPP/Taxe Carbone), il faut choisir entre les contributions indirectes et la bouffe… et en France la bouffe résiste bien 😉

  3. Laurent

    les transports en commun pourront-ils absorber un tel afflux de clients / usagers ?

    ça nous prépare une belle pagaille dans les transports !

    en septembre, le RER a fait – 3 % de passagers ???

    une belle action passe aussi par les urnes,
    alors qui souhaite monter une liste d’inspiration CARFREE pour les élections régionales en Ile de France et ailleurs ?
    Cette liste obligerait Valérie et jean Paul à aller plus loin dans leurs propositions.
    Et surtout c’est le moyen de voir si les citoyens suivent ou non les propositions CARFREE

    maintenant, la pignolle sur internet c’est très bien aussi …

  4. Pim

    @Wombie : tu râles sur les80% de taxes et pourtant le carburant francais n’est pas 80% plus cher que les autres carburants.
    Ca me fait rire les interviews des gens qui vont chercher leur essence moins chere à la frontiere! C’est clair que ca vaut ‘achement le coup de faire 50km, et de passer 1H, pour économiser 3.50eur sur un plein!

    Sur ce lien au moment du baril à 140 dollars, on avait ce classement, qui doit toujours être à peu près valable : http://www.linternaute.com/auto/magazine/classement/le-prix-de-l-essence-en-europe/le-prix-de-l-essence-en-europe-sans-plomb-diesel-taxes.shtml

    Le carburant semble plus cher en Belgique, en Allemagne et en Italie…
    Alors à moins d’habiter tout près du Luxembourg et de l’Espagne!

    C’est peut etre moins cher en Roumanie, mais il faut relativiser avec le pouvoir d’achat d’un Roumain, qui lui est loin de gagner un Smic à 1000eur net! Meme à 1eur au lieu de 1.40 (chiffres 2008), ca reste hors de prix!

    A mon avis, le carburant Européen n’est pas assez cher à voir tous les « Jackies de la bagnole » qui roulents comme des tarés et qui font gronder leur moteur au feu rouge en signe de virilité! Peut etre que lorsque le diesel atteindra 2eur le litre, les Français réfléchiront (un peu) et rouleront moins!

  5. leolienne

    en fait cela ne concerne pas les provinciaux qui seront toujours
    obligé de ce déplacer avec leur vehicule
    * quel que soit le prix du carburant.
    * et à cause de la carence des transports en commun .

  6. apanivore

    @Leolienne : Toujours, pourquoi ce catégorisme, cette certitude ? Mais dans quelle « province » habites-tu donc pour affirmer ça ? Je connais un tas de gens, un peu partout en France qui n’ont pas de voiture ou qui l’utilisent de façon exceptionnelle.

    @Laurent : Il y a des endroits ou les transports en communs sont saturés et des endroits ou ils ne survivent qu’à coup de subventions tellement ils sont sous-utilisés. Et le report modal ne se fera pas obligatoirement de la voiture vers les transports en commun.

    Pour citer le vélo, beaucoup de mes connaissances, cyclistes quotidiens, ont eux abandonné les transports en communs (de là à expliquer -3% de baisse sur le RER … pourquoi pas !). Et il y a des modes de vies à repenser, le télétravail, des horaires plus souples …

  7. lechatz

    je ne sais pas si 40%des Français envisageraient de se séparer de leurs
    véhicules,dans certaines régions défavorisées aux niveaux des transports
    en commun,des emploies et des commerces,cela parait difficile,j’estime que Leolienne a raison.

  8. joan

    J’habite en province (Bordeaux), j’ai bien une voiture mais je ne m’en sert presque plus… je n’ai pas été sondé mais je crois que je fais parti des 40% qui envisage de se séparer de leur véhicule à moteur. J’ai 10 bornes à faire pour aller bosser, ça se fait très bien en vélo.

    @Laurent: pourquoi pas s’intégrer dans les listes Décroissance ?
    Si on commence à faire une liste pour chaque mouvement on arrivera jamais à peser sur quoi que ce soit.

  9. URB

    @JOAN
    « Pourquoi pas s’intégrer dans les listes Décroissance ?
    Si on commence à faire une liste pour chaque mouvement on arrivera jamais à peser sur quoi que ce soit. »

    pourquoi pas mais bon, vu que chacun recherche le reconnaissance/notoriété de ces idées et en plus de ne pas être 100% d’accord avec les idées des autres, cela risque d’être dur d’avoir une liste qui regroupe un peu tout le monde.

  10. Wombie

    Concernant l’article, il s’agit bien de se séparer de sa voiture, pas de renoncer à tout véhicule : je pensais bien sur aux TEC mais aussi aux solutions d’autopartage ou de location ponctuelle
    N’ayant besoin de mon enclume que pour les grandes vacances et quelques fois dans l’année, on s’achemine doucement vers une solution autopartage (Modulauto ici, à Montpellier) et location d’un véhicule pour les vacances (parce que le VAE de ma femme et mon gros porteur dans le TGV + bagages et vélo du môme, je le sens pas….)

    Sinon, à mon sens, Carfree milite pour notamment limiter la présence de la voiture en ville : les habitants des petites communes en auront toujours besoin mais le développement urbain basé sur des lotissements neufs à 40 km des bassins d’emploi serait peut-être une idée à abandonner…

    Pour le reste, « l’oil peak » sera suffisamment efficace : ma petite idée perso reste qu’un Airbus ne vole pas sur batteries, ni un Rafale et que des restrictions d’usage s’imposeront à tous avant la vraie pénurie…

    W.

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