Autoroutes : Une voie sans issue

A Montpellier, Pau, Rochefort, Strasbourg, Mâcon, Lyon, Castres, Tours, Toul… la pieuvre autoroutière tisse sa toile. Pourtant, chaque nouvelle autoroute pose systématiquement les mêmes problèmes : une bande de bitume de plusieurs dizaines de mètres de large fragmente les milieux écologiques et limite ainsi le brassage des espèces.

Contre la pieuvre autoroutière

Chaque année, ce sont 60 000 hectares de terre qui disparaissent sous le bitume ! Les autoroutes asphyxient les zones périphériques et rurales qu’elles transpercent sans les desservir et qui se résument à de vagues lieux de passage exposés aux bruits et polluants de toute sorte.

Ces nouvelles artères (ou hub) sont une invitation à de nouveaux flux de circulation motorisés et constituent donc une incitation à émettre des émissions de gaz à effet de serre supplémentaires. De plus, la possibilité offerte aux automobilistes d’accroître leur vitesse a un coût énergétique direct. Le fait, par exemple, de passer d’une vitesse de 120 à 130 km/h engendre une hausse de 14 % de sa consommation, l’équivalent de 1 litre de carburant supplémentaire pour 100 km. Pire, en investissant massivement pour ce type d’infrastructures, l’Etat opte durablement pour le transport de marchandises par voie routière, dont le bilan carbone ne cesse d’être décrié. C’est ainsi que depuis 1990, le secteur « transport » a accru ses émissions de CO2 de 26 % ! L’Etat français doit revoir sa copie en publiant un schéma national des infrastructures excluant tout financement en faveur de la construction de nouvelles autoroutes.

• Route Centre Europe Atlantique : Capen (71)
• A65 Pau-Langon
• A45 Lyon-Saint Etienne
Rocade autoroutière nord de Grenoble
• A32 Toul-Luxembourg : Association du Toulois pour la préservation du cadre de vie
• A831 entre Rochefort et Fontenay le Comte
• Autoroute Castres-Toulouse
• Contournement ouest de Strasbourg
• A10bis Contournement de Tours
• Mise en 2×2 voies de la RN88 : Non à la deuxième autoroute – Brugers – 48100 Palhers
• Mise en concession autoroutière de la RN154 entre Orléans et Rouen

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Source: www.agirpourlenvironnement.org

3 commentaires sur “Autoroutes : Une voie sans issue

  1. Philippe Schwoerer

    En Lorraine, une expérimentation doit toujours être en cours qui a pour objectif de réduire les rejets de Co2 et la pollution sur les autoroutes en baissant la vitesse maxi à 110 km/h. Hélas, les usagers, plutôt que de se réjouir de moins abîmer la planète, critique cette mesure. On n’est pas près de voir les choses s’améliorer.

    Par ailleurs, il y a assez d’autoroutes comme cela : pas la peine de dégrader encore le paysage pour en construire de nouvelles et inciter à prendre davantage la voiture.

    Qu’on transfère au rail les sommes collossales concernées, pour améliorer le maillage et les dessertes régionales !

  2. LécoLomobiLe

    Dans mon département, le 06, ESCOTA a déroulé un grillage de 2×30 km de long pour empêcher les sangliers de divaguer sur l’autoroute. Les sangliers deviennent de plus en plus familiers des humains…

    On devrait exiger la construction d’une « passerelle-corridor biologique » dans le prolongement de la coulée verte du « Dôme de Biot » qui le relierait au Parc de Vaugrenier… (quartier du musée Fernand Léger de Biot)

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