Quand voiture électrique signifie encore plus de CO2…

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Les véhicules électriques peuvent participer à réduire les émissions de CO2 européennes. Mais, selon un rapport publié hier par la fédération européenne Transport | Environment (T&E), intitulé « Comment éviter un choc électrique – Voitures électriques du mythe à la réalité« , la législation européenne actuelle présente des failles qui risquent fort de rendre le développement du transport électrique synonyme d’augmentation des émissions et de la consommation de pétrole!

Voitures électriques: du mythe à la réalité

Un règlement européen fixant des objectifs contraignants d’émissions de CO2 pour les voitures neuves a été adopté en décembre 2008. Ce règlement prévoit des « bonifications » (« supercredits » en anglais) grâce auxquelles les constructeurs peuvent vendre jusqu’à trois véhicules très polluants (4×4, grosses berlines) pour chaque véhicule électrique tout en respectant les objectifs de réduction qui leur sont fixés. Autre aberration : les véhicules électriques sont comptabilisés comme « zéro émissions » alors que l’électricité consommée est bel et bien une source de pollution [1]. Les effets combinés de ces échappatoires permettraient donc aux constructeurs faisant le choix de commercialiser des véhicules électriques de faire moins d’efforts en matière de réduction des émissions des véhicules « classiques » (moteurs thermiques). Le résultat final : plus d’émissions de CO2 au total – et plus de consommation de pétrole…

Ce système de bonifications se retrouve également dans le projet de législation relative aux camionnettes présenté il y a un mois.

T&E et Inter-Environnement Wallonie, qui en est membre, appelle les responsables politiques à tout mettre en œuvre pour qu’il soit mis fin aux échappatoires actuelles et pour que les objectifs en matière de consommation et d’émissions de CO2 soient renforcés. C’est d’autant plus important que le rapport de T&E démontre que l’industrie et le monde politique ont, dans le passé, misé sur d’improbables « rêves » technologiques pour apporter une réponse aux problèmes environnementaux alors qu’il aurait convenu de fixer des objectifs contraignants ambitieux. L’hydrogène, les agrocarburants, la voiture électrique sont inefficients pour différentes raisons, mais toutes ces technologies ont en commun d’avoir inhibé les décideurs politiques dans leurs tentatives de fixer des normes de consommation et d’émissions de CO2 ambitieuses, qui auraient eu pour conséquence de forcer l’industrie à appliquer des solutions qui ont, de longue date, prouvé leur efficacité (réduction du poids, de la puissance, de la vitesse maximale, des frottements…).

Lire aussi :  2 euros le litre de carburant, ce n'est qu'une étape

Le rapport s’attache par ailleurs aux impacts des voitures électriques sur le secteur de l’énergie. Il serait en effet hautement regrettable que la demande additionnelle en électricité soit satisfaite par des modes de production polluants : les énergies renouvelables devraient être promues et chaque véhicule équipé d’un « compteur intelligent » pour mesurer non seulement la consommation électrique mais aussi l’origine de celle-ci. En outre, quand on connaît à la fois le potentiel des énergies renouvelables et la multitude des besoins auxquels elles devront répondre, il apparaît très vite évident que l’utilisation des véhicules électriques atteindra rapidement ses limites.

Source: « How to Avoid an Electric Shock – Electric Cars from Myth to Reality »

37 commentaires sur “Quand voiture électrique signifie encore plus de CO2…

  1. Philippe Schwoerer

    Voilà un rapport qui résume bien mon combat : le développement éventuel du véhicule électrique doit « doper » impérativement celui des énergies renouvelables pour prendre en compte le surplus qu’il nécessite, mais bien plus encore, remplacer rapidement les autres moyens de produire de l’électricité.

    Ce rapport est donc plus que précieux : merci Iewonline.

    Il me semble raisonnable d’imaginer un système de quota de consommation de l’énergie par famille. On peut imaginer par exemple un système de tarif par tranche, l’électricité consommée devenant de plus en plus chère au fur et à mesure.

    A partir de là, sûr que les alternatives à l’automobile vont obtenir un succès croissant.

  2. CarFree

    Tu es donc aussi d’accord avec la conclusion de l’article?

    « En outre, quand on connaît à la fois le potentiel des énergies renouvelables et la multitude des besoins auxquels elles devront répondre, il apparaît très vite évident que l’utilisation des véhicules électriques atteindra rapidement ses limites. »

  3. Alain

    On se rend vite compte quand on analyse la situation que les énergies renouvelables ne peuvent remplacer l’énergie actuelle. Elles ne sont viables pour nous éclairer ou nous chauffer que si elles sont accompagnées d’une démarche vers la décroissance.
    Comment croire alors que l’avenir est la voiture électrique?

    Travaillant chez un sous-traitant de l’industrie automobile, je peux vous dire que les dirigeants ne croient pas aux nouvelles énergies. Ils savent que le pétrole n’a pas d’alternative de masse, mais ils communiquent le contraire car dans ce monde, la comm’ remplace la réalité. Suffit de voir nos politiques pour s’en convaincre.

  4. Philippe Schwoerer

    Le virage des énergies renouvelables et de la voiture électrique a été bien trop tard, avec au moins 20 ans de retard. On pourrait assurer dans un temps raisonnable par du renouvelable, si on s’en donnait la peine, la consommation électrique actuelle française. La semaine dernière, l’Espagne a su fournir sur une journée en 100% renouvelable, 50% de ses besoins en électricité.

    Que constate-t-on :
    – Peu de volonté de l’Etat de véritablement remplacer le nucléaire ou les autres moyens (charbon et pétrole) de produire de l’électricité par du 100% renouvelable,
    – Peu de volonté auprès du grand public de choisir un fournisseur d’énergie propre ou d’installer un équipement performant dans sa maison,
    – Peu de conscience individuelle de réduire sa consommation d’énergie (le gaspillage est omniprésent : éclairage, automobile, consommation anarchique au détriment du local…),
    – Rejet de l’idée de faire des choix entre équipements énergivores,
    – etc.

    En causes : un manque de volonté et de mobilisation, et une prise de conscience trop tardive et trop timide, un manque de citoyenneté et de la conscience de groupe.

    Pour toutes ces raisons et d’autres dans une moindre mesure, je ne peux qu’adhérer à cette conclusion que je reformulerais toutefois de la manière suivante : “Quand on connaît l’actuel part (et non ‘potentiel’ qui peut être interprété de différentes façons) des énergies renouvelables et la multitude des besoins auxquels elles devraient répondre, à moins d’une très hypothétique mobilisation générale, il apparaît très vite évident que l’utilisation des véhicules électriques atteindra rapidement ses limites vertueuses.”

  5. Pim

    Et dire que tout à l’heure Borloo vantait les mérites de la voiture électrique sur télévieux (alias vivement dimanche) ….. pathétique

  6. Roudou

    Il me semble que la vraie question n’est pas de se demander comment se déplacer autrement, mais comment se déplacer moins. Le véritable enjeu, c’est de concevoir un tissus économique et social qui s’accommode de ressources de proximité synonyme de moyens de déplacement « doux ».

    Mais évidemment ça ne fait pas trop l’affaire du privé qui préfères nous voir sillonner la planète au volant de machines de haute technologie pour l’achat desquelles nous consacrerons grosso modo le tiers du fruit de notre labeur.

  7. Gari

    Tout le buzz actuel autour de la voiture électrique m’en touche une sans faire frémir l’autre ; je dois admettre ne pas croire un instant que la voiture électrique va remplacer la voiture thermique.

    Oh, peut-être y aura-t-il ça et là quelques voiture électriques, en plus grand nombre qu’aujourd’hui, mais le remplacement du parc actuel de thermiques pose beaucoup trop de problèmes (énormes batteries nécessaires, constituées bien entendu de matériaux rares, adaptation de l’industrie, sources d’énergie pour générer l’électricité, etc.).

    Conséquences : ça bouge, ça parle, ça chahute, mais au final on devra apprendre à se passer de voiture.

    Au final, les constructeurs continuent de s’en mettre dans les poches pendant qu’on continue à consommer de la bagnole thermique sans retenue, pensant que la voiture électrique prendra le relais « à temps », quelle coïncidence.

  8. Mimar

    Si je peux me permettre (c’est un peu tardive mais bon:) c’est complètement faux de dire qu’il y aura plus de CO2 quand on passera au régime électrique.

    Peut être vous ne le savez pas (on ne va pas vous le citer très souvent bien sûr, par l’industrie-auto-petrole-$) : le plus gros consommateur de l’électricité dans le monde est l’industrie pétrolier qui transforme le brut en essence (ou diesel). Si je vous dis: « donnez moi l’électricité utilisé par ce processus, je fait autant de km avec, qu’en utilisant l’essence issue de ce raffinement ».

    Alors, laissez le pétrole la ou il est donnez-moi les électrons (même qu’ils sont de source charbon ou de nucléaire) de toute façon ils ont produit.

    But wait, there is more !

    Et si je produisais cette énergie par des éoliennes (Denmark) et/ou par des PV (Allemagne) ça s’appelle ZE (émission zéro), non seulement j’élimine le CO2 de mon pot d’échappement mais aussi je réduis ceux des centrales.

    Que vous voulais ou pas ça sera une réalité d’ici peu (fort heureusement d’ailleurs, quand je pense à ces millions de chinois, indiens, et autres qui vont sortir sur les routes) Malheureusement pour nous, les marques de leur voitures ne seront pas européen, mais bon, nous on a nos vélos et puis on achètera des chinois. A moins qu’il y a un sursaut (Renault ZE peut être !?)

  9. CarFree

    encore un fake… c’est triste ! amusons-nous un peu en demandant à mimar de citer des sources sur le fait que « l’industrie pétrolière est le plus gros consommateur de l’électricité dans le monde »…

  10. Mimar

    Un fake ? Pendant que vous (sceptiques) vous occupez de qui est fake qui ne l’est pas, les chinois eux en train de rouler déjà en électrique (et ZE de sur croit, fort heureusement d’ailleurs, ils sont déjà le leader dans technologie des batteries, des photovoltaïques, des moteurs électrique etc.)

    Pour c’est qui est des chiffres: 1 baril (160 L) de pétrole brut a besoin de 140 kWh d’énergie pour se transformer en essence, avec le quel je fais 1360 km (160 L * 8.5 km/L) si je mets 140 kWh dans le batterie d’un EV je fais 1000 et 1300 !

    So, leave the god damn oil in the ground, and you, you take your bicycle (thinking that you saved the planet) and give us the electricity, the Renault ZE, windmills, Photovoltaic panels so that we can also save your banks, the employment, the planet, your soldiers (because they don’t have to fight for oil) and yes your ass:) too.

  11. olympic

    La voiture électrique n’est peut être pas morte, en revanche la bête noir des écologistes vient de mourir. Ben oui, la marque américaine la plus méprisée par les écologistes, à savoir Hummer, vient d’assemblée son tout dernier véhicule…

    Plus d’infos ici : http://www.leblogauto.com/2010/05/hummer-this-is-the-end.html

    Hummer est mort, mais les 4×4 restent furieusement des succès, et ce malgré le réchauffement climatique et leur consommation plus importante qu’une berline classique. Preuve en est le succès du Dacia Duster, qui fait un véritable « carton »… :-/

  12. CarFree

    C’est bien ce que je dis, vous ne citez pas vos sources et vous parlez maintenant d’autres choses… Je répète donc la question:
    Quelles sources sur le fait que « l’industrie pétrolière est le plus gros consommateur de l’électricité dans le monde »…?

  13. Mimar

    Sorry,

    Voici l’article original (Open Access Article )by Doug Korthof publié juin 19, 2009 dans EV world site web

    http://www.evworld.com/article.cfm?storyid=1715

    Feel free to study and challenge it, but please choose your side.

    All I’m saying, we are here to kill all Hummers, all 4x4s, all tail pipes but we will not touch you the cyclists 🙂 OK ?

  14. CarFree

    C’est bien ce que je disais, c’est un fake! La seule chose dans cette source qui s’approche (de loin) de votre affirmation initiale est la suivante:
    « Oil extraction and refining is the largest industrial user of electric and natural gas in California (about 12% of the national market for cars, gas and the car culture, more than our share by population). »
    Vous connaissez l’anglais, non? On est loin de l’affirmation péremptoire selon laquelle « l’industrie pétrolière est le plus gros consommateur de l’électricité dans le monde »…
    Dans l’article en question, on parle seulement de la Californie, on parle d’énergie électrique ET de gaz naturel, et surtout, on parle « d’usage industriel » de l’énergie électrique… et pas de l’ensemble de la consommation électrique…

  15. Mimar

    Désole, mais je ne suis pas d’accord.

    Ce mythe qu’on essai de nous faire croire que EV est plus polluant que ICE est tout simplement faux. C’est qui me choque de plus c’est propagé par Greenpeace et autre écologistes (!) soit disant.

    C’est pour ça que je dis à vous, choisissez votre camp [ou peut être même que ce n’est pas grave, parce que à mon avis la guerre contre le pétrole-$-industrie pollueur de toute sorte seront de toute façon gagné, mais nous on fera pas parties des acteurs mais des figurants:]

    Californie ou en Chine pollution c’est est la pollution! Il faut qu’on gagne contre, on est dans le même bateau qui est en train de couler, n’apportez pas votre soutiens aux « bad guys » au moins restez neutre; j’adore moi me promener dans une ville sans voiture, sur tout en France, mais ce n’est pas une raison pour que je donne des coups à l’initiative EV qui est le seul crédible parmi tous ce qu’on a essayé (biodiesel, fuelcell, l’eau et des autres.. chaque fois oncle petro$ a emporté, je me demande meme si il ne les ai pas payé de sa poche 🙂

    Donc je reste derrière mon initiale affirmation: industrie petro$-auto(non EV) est le plus gros consommateur d’énergie (électrique ou autres) est le responsable de consommation de l’avenir de nos enfants (quand vous avez commencé le rubrique on savait rien encore de l’accident du Golfe du Mexique, qui va nous calculer combien ça nous coute en kWh tout ça)

    Bref, j’adore moi mon vélo, je vais même aller en vacance en TGV, apportent mes vélos (4 pour la famille) je vous dis pas le parcours de combattant, mais conviction c’est la conviction je refuse de partir en voiture jusqu’à ZE. Attention, je ne dit pas que je suis en train de sauver la planète par cette acte, mais c’est mieux que le militant Greenpeace (lui par contre, il pense qu’il est train de sauver le monde) apportant indirectement son soutien à l’ennemis. Je pense sérieusement qu’il doivent étudier un peu avant de sortir des bêtises.

    Voila avec ça, j’espère que c’est un peu plus claire ma postion; fake ou pas fake je veux en finir avec tous les « tail pipes » meme les « long » !

  16. Philippe Schwoerer

    @MIMAR

    Greenpeace n’est pas contre le VE. Dans une étude que l’organisation a commandité avec le WWF sur le sujet, sa conclusion est de dire que le seul VE qui mérite l’étiquette d’écolo est le VE rechargé avec de l’énergie verte.

    En revanche, France Nature Environnement est farouchement contre le VE aujourd’hui.

  17. Mimar

    @PHILIPPE SCHWOERER

    « Greenpeace n’est pas contre le VE »

    Alors, je vous renvois à l’article suivant qui est publié par Autoweek; qui saute sur l’occasion de pouvoir dire « MEME LE GREENPEACE.. »:
    « Even Greenpeace doubts electric cars »
    http://www.autoweek.com/article/20100517/FREE/100519881

    Je ne sais pas, mais je suis un peu perdu (et je crois c’est le cas de beaucoup) comment peut-on être pour l’environnement et donner des coups à celui qui est le seul capable d’en finir avec les fossiles?

    On aurait du finir avec ça depuis très très long temps, mais on n’a pas pu, parce qu’ils sont très puissant et dangereux ces gens-là. Par contre aujourd’hui crise aidant, enfin ils sont vulnérables les dinosaures des l’industrie automobile et le petro$, on a enfin une chance de s’en sortir.

    Mais c’est compliqué et très délicat; par ce qu’on a quand même besoin de ces $$, et ces banquiers pour qu’ils se délaisse de BP qui est en train de couleur et emmener ses paquets de $$ pour des usines photovoltaïque et éolienne ou de VE.

    Et l’état dans tout ça, au lieu de déclarer milliards par-ci, milliards par là, qui fassent leur comptes et encouragent les gens à leur tour de faire des plans (p.e. »installe tes panneaux PV en vue de changer ton véhicule polluant, je te rembourse une partie » ou « si tu dois acheter un VE, je te rembourse une grosse partie mais tu dois installer des PV pour le charger » etc.) Ca sera LA mesure qu’il faut contre la crise pour l’emploi et l’argent bien dépensé pour stimuler l’économie. Mais là aussi on peut chercher long temps..

  18. CarFree

    Je comprends que tu sois perdu Mimar… 🙂
    et je ne vais pas t’aider à simplifier ton problème: aujourd’hui la planète supporte environ un milliard de voitures et les projections « sérieuses » tablent sur trois milliards en 2050 (il va bien falloir que les chinois et les indiens se motorisent…)
    Vivement 2050 et les panneaux solaires pour faire rouler toutes ces voitures!
    MDR

  19. Philippe Schwoerer

    Voici le lien vers le rapport Green power for electric cars sur le site de Greenpeace :http://www.greenpeace.org/raw/content/belgium/fr/press/reports/greenpower.pdf.

    Cependant, comme l’indique Carfree, l’explosion des ventes dans les pays émergents qui calquent nos habitudes est source d’inquiétude.

    Si le véhicule électrique peut dans certaines conditions (origine de l’électricité, utilisation, comportement de l’utilisateur, fabrication/conversion…) être considéré comme ‘propre’ (et je mets les guillements), on ne peut faire tout et n’importe quoi en son nom. Et dans certains cas, comme cet article le met au jour, le bilan global peut jouer en défaveur du VE (voir alors si le gain de pollution locale par exemple en vaut la chandelle).

  20. Mimar

    @PHILIPPE SCHWOERER

    Merci pour le lien, Philippe.
    J’ai jeté un coup de oeil et ça me semble beaucoup plus crédible.
    De toute façon le contraire sera aberrant de la part de Greenpeace.

    Pour c’est qui est de calquer nos habitudes, moi je ne m’inquiétera pas trop pour eux, chez eux ils n’ont pas des dinausours à sauver et eux ils roulent déjà en électrique. C’est qui m’inquiète c’est nous qui vont devoir rouler dans des EV made in China ou India d’ici quelques années. En plus d’avoir rater l’occasion d’être fournisseur. Mais, soit..

    @CARFREE

    Ce ton moqueur, ça m’irrite un peu, on va en finir là.

    Je comprends même pas si tu dis ça en rigolant; mais bien sûr qu’en 2050 les voitures vont rouler ZE (zéro émission) avec de l’électricité solaire, éolienne ou autre RE.
    Mais pour y arriver il va falloir d’abord gagner la guerre contre ces monstres, alors si tu n’es pas allié ou solidaire au moins ne fais pas de l’ombre.

    Bien à toi.

  21. CarFree

    Pour info, ZE (« zéro émission ») est un concept marketing inventé par Renault (Renault ZE), pour nous faire prendre (vendre) des vessies pour des lanternes… Il n’y a pas de voiture « zéro émission ». Imaginons que toutes les voitures de la planète roulent avec de l’électricité solaire, éolienne ou autre RE (il faut beaucoup d’imagination!), il n’en demeure pas moins que la seule production de ces voitures nécessitera des émissions de CO2 d’une manière ou d’une autre, sans même parler de la production des panneaux solaires, des éoliennes, etc. Le problème des énergies renouvelables (qui sont par ailleurs bien évidemment souhaitables), c’est que même en investissant des centaines de milliards d’euros, on arrivera jamais à satisfaire l’ensemble de la demande électrique, d’autant plus si toutes les voitures doivent rouler à l’électricité, et d’autant plus si 3 milliards de voitures sur la planète doivent rouler à l’électricité. Tous les spécialistes le reconnaissent: les énergies renouvelables sont viables si dans le même temps nous agissons sur deux autres facteurs: économies d’énergie (isolation par exemple) et sobriété énergétique… Contradictoire avec le fait de faire rouler l’ensemble du parc automobile à l’électrique tout en satisfaisant la demande électrique actuelle qui elle-même aura tendance à augmenter…

  22. Philippe Schwoerer

    Actuellement sur le site dédié et en rediffusion demain vendredi 28 mai 2010, l’émission C’est pas sorcier est consacré à la voiture électrique et donne la parole à un responsable de l’association Agir pour l’environnement.

    L’expression ‘Zéro émission’ existe depuis plusieurs années. Elle est visible sur quelques VE et concept cars aux Etats-Unis.

    Selon le trio de C’est pas sorcier, un VE chargé aux heures de pointe c’est 120g de Co2 par km (équivalent à une thermique actuelle parmi les ‘sobres’), mais plus que 10 ou 20 g de Co2 si chargé la nuit.

  23. Raghnarok

    Que ça soit 200g ou 2g de CO2 par km, ça ne change pas le problème que le tout VE ne réglera aucun problèmes… Au mieux il décentralise et déresponsabilise monsieur X…

  24. Philippe Schwoerer

    ‘Et 10 ou 20 g de Co2 par km, c’est Zéro émission ?’

    Qui a dit ça ? Pas moi en tout cas ! Je ne le sous-entendais même pas d’ailleurs.

    Mais 10 g de Co2 par rapport à 120 g, c’est 12 fois moins… et je n’aurais pas pensé à le dire, mais c’est même moins que les transports en commun thermiques par personne, et peut-être même que le rail aux heures de pointe.

    Selon les données en annexe d’une étude de Terra Eco (http://www.terra-economica.info/Avions-cloues-au-sol-l-impossible,9779.html, voir les données concernant le train), le TGV nécessite 2 g de Co2 par km et par voyageur en moyenne (même problème que pour le VE, de jour, c’est bien plus). Avec 5 personnes dans un VE, on arrive aux mêmes 2 g de Co2 par voyageur et par km.

  25. CarFree

    Le problème Philippe; c’est que tu ne prends pas en compte les émissions grises de l’automobile:
    http://carfree.fr/index.php/2009/06/19/emissions-grises-de-co2-et-bilan-carbone-de-lautomobile/
    Le « tant de grammes de co2 par km » est un indicateur partiel et partial, en prenant en compte les émissions lors de la production des voitures, on est à mon avis à beaucoup plus que 10 ou 20…
    Autre remarque, ce taux de 10 ou 20 s’entend bien évidemment pour un pays comme la France très nucléarisé… Pour la majorité des pays, l’électricité provient du fioul ou du charbon, et là on est très loin de ce taux… Et pour les énergies renouvelables, j’en ai déjà parlé dans un commentaire précédent…

  26. Philippe Schwoerer

    Je suis d’accord Carfree avec tes 2 remarques concernant le bilan carbone et le fait que mon exemple n’est que franco-français.

    A priori, en tenant compte de la fabrication, pour un VE, on doit plutôt être dans les 35 g de Co2 (avec bien des disparités). Le TGV également doit être à plus que 2, mais avec un rapport sans doute plutôt négligeable si on tient compte de l’utilisation, du nombre de passager et de la durée de vie des rames.

  27. Pim

    @Philippe Schwoerer : J’aime bien la pédagogie du trio ‘c’est pas sorcier » et suis ravi d’apprendre qu’ils expliquent le concept fumeux du ZE…

  28. Philippe Schwoerer

    @Pim : tu peux développer STP ta première phrase ?

    Pour le bilan carbone des VE, tout n’est pas compté, à l’image de ce qui se pratique lorsqu’on parle des véhicules thermiques ou de tout autre moyen de transport…

  29. BIOT

    Il est évident qu’on n’a pas le choix : plus de pétrole, etc et la planète qui se déglingue lentement. Des millions d’ingénieurs cherchent et trouveront comment produire de l’électricité sans polluer. C’est très français que de critiquer ceux qui avancent et les dépassent…Il est évident qu’on en est loin, mais les progrès sont importants et l’hydrogène (ou mieux ?) sera produit par des énergies de moins en moins non polluantes.
    Et puis, on roulera en train à 500 km/h entre villes, sans polluer.
    Et dans les villes, ce ne seront que de petites voitures légères et électriques. Regardez les projets de villes nouvelles. Vous comprendrez qu’on ne peut pas refuser sans cesse le progrès. Le reste, fumisterie.

  30. Jean-Marc

    Bien dit, Biot !
    Appliquons tes conseils : regardons ce qu’en pensent ceux qui travaillent sur ces dossiers :

    1- Sur l avenir de la voiture en ville, voyons ce qu’on peut déduire d’un graphe tiré d’un site travaillant sur des projets de villes nouvelles (transit-city-city.blogspot.com, sur l’étude d’une possible retour du vélo à Beijing (Pékin)) :

    http://4.bp.blogspot.com/-BAHELoLUbbo/TvhSfAn9AgI/AAAAAAAAOKM/YKTmP0A-2T8/s1600/project_for_bicycle_commuting_in_beijing_02.jpg
    Etudie le graphe, en comparant entre elles les années 88, 95, 2004 et 2010 :

    La voiture crée de l’étalement urbain (dé-densification), de la pollution, des embouteillages et de la non-mobilité (4 voitures + 4 vélos pour 20 (8/20 !), contre 11 vélos et 1 voiture pour 15 (12/15) : avec l’augmentation de la voiture, (et l’élargissement de certaines voies pour la voiture) de moins en moins de personnes -en nombre ET %age- ont de possibilités de transport indiv.

    2- Sur la voiture électrique, voyons ce qu’en dit un ingénieur français, spécialisé dans le domaine de l’énergie :
    http://www.manicore.com/documentation/voit_elect.html

    « En conclusion, le véhicule électrique est une idée aussi bonne que le contexte dans lequel il prend place : électrifier le parc de véhicules si celui-ci doit être divisé par 2, utilisé 4 fois moins, avec des véhicules 3 fois moins lourds, et alimentés avec de l’électricité produite de manière relativement propre et pas trop chère [..] est assurément une solution à étudier. [..]

    Mais penser que nous pouvons procéder à l’électrification rapide de véhicules qui conserveraient les mêmes caractéristiques de nombre, de masse et de puissance, en conservant une mobilité en voiture équivalente à celle que nous avons maintenant (13.000 km par an et par voiture pour les véhicules particuliers), est par contre une « solution » qui au mieux ne fait que déplacer le problème initial, sans le résoudre, et au pire le renforce […] »

    (tu peux aussi chercher « hydrogène », sur le site de manicore… mais, si tu veux pas ouvrir les yeux sur la réalité, et garder tes illusions, ne le fait pas).

  31. Jean-Marc

    Oups, en 96, ce n est pas contre 11 vélos et 1 voiture pour 15 (12/15), mais 11 vélos et 1 voiture pour 14 (12/14), ce qui est encore mieux ^^

  32. Tassin

    Est-ce qu’on peut mettre une bonne nouvelle pour cette nouvelle année?
    Et bien en 2011 l’Allemagne a produit 18,6TWh d’électricité photovoltaïque!
    De quoi parcourir 9300 milliards de km en vélo électrique!

  33. Jean-Marc

    Pour rire (ou pleurer), voici un prototype de voitures électriques qui n’a pas besoin de centrale électrique :

    http://www.welt.de/motor/article13711370/Reichweite-8000-km-Das-Auto-mit-Atomantrieb.html
    photo : http://www.welt.de/multimedia/archive/01505/visionen01_jpg_DW__1505755p.jpg

    Ford avec la Nucleon avait eu la bonne idée d’imaginer une voiture avec son propre réacteur nucléaire.
    Pratique : celà devait permettre d’avoir 8000 km d’autonômie.

    Bien évidement, ford n a jamais entendu parler d accident de voitures…
    Mais, il faut reconnaitre que c’était en 58, donc avant 3 miles island (et tchernobyl, et fukushima, et les autres moins connut).


    @ Tassin :
    bonne nouvelle efffectivement… sauf en france, où le retard dû au moratoire PV et éolien décidé par sarkozy, fait qu’on va avoir un retard cumulatif…
    (pareil pour le bio, comme sarko a fait une diminution de 50% de l’aide spécifique à la reconversion en bio)

    Un pb de la contagion, c est qu’elle n est pas valable que pour le PV ou les bonnes choses, c.f. mon lien plus haut:

    Regarde 88-96-2004 et 2010 :
    le vélo aussi est contagieux (jusqu’en 96), mais la voiture aussi… et elle mange le vélo… et de plus en plus.
    (la chute du vélo est contagieuse : moins il y a de vélos, moins il a sa place)

    En fait, jusqu’à ce qu’on se rapproche de ses limites (qui peuvent être très basse), toute pratique est potentiellement contagieuse…
    D’où l’intérêt de cette phrase de Ghandi : « sois le changement que tu veux voir dans le monde », car un des meilleur argument de l’usage de quelque chose, c est la pratique, pour initier ou accélérer le mouvement.

  34. Tassin

    @ Jean-Marc :

    Effectivement en France on fait tout le contraire. Moratoire PV + durcissement de la législation éolienne (on en est à environ 7 ou 8 ans pour monter un projet!) , baisse des subventions au bio, lobbying anti-tarif d’achat petit éolien, relance des projets d’autoroute, LGV, j’en passe et des meilleures…
    N’oubliez pas de virer ce clown radioactif en mai!

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