Territoires Occupés : une autre vision de la France

jeremielenoir

Jérémie Lenoir est un jeune photographe de 26 ans récemment diplômé de l’école des Beaux-Arts d’Orléans et fervent lecteur de Carfree France. Il vient de publier une première monographie « Territoires Occupés » chez LME, il s’agit d’une étude de 3 ans sur les mutations de nos paysages, sur les processus économiques et politiques qui régissent nos territoires. Un travail avec des préoccupations à la fois sociales et écologiques…

Présentation de l’éditeur de Territoires occupés

« Que voit-on de ce monde où nous vivons, et qu’embrasse notre regard sur notre environnement ? Il faut parfois prendre de la hauteur, au propre comme au figuré, et l’oeil soudain confronté à d’autres perspectives, d’autres angles, à des profondeurs générées par l’altitude, nous donne le spectacle de notre emprise sur les sols, de cette mainmise sur la terre. Se réfugier alors dans la beauté des paradis perdus ou en perdition est trompeur, et le regard sur notre cadre de vie est aussi une vision de notre présent, comme de nos lendemains.

Ce qui marque, attire – et peut-être dérange parfois -, c’est que ces paysages transformés, ravagés souvent par l’occupation humaine, sont beaux. L’architecte a intégré l’esthétique aux contraintes industrielles, le paysan a épousé les courbes, de gré ou de force, et teinté ses champs de nuances inédites. Et l’homme, toujours et en dépit de tout, s’inscrit, se glisse et se love dans chaque espace, chaque instant de vie. Que l’oeil du photographe sache isoler la calligraphie subtile d’un sillon, révéler la composition étonnante d’une nature souveraine, ou trouver dans le commun du quotidien la « beauté du Diable », et c’est alors un voyage prenant et surprenant qui nous est proposé. »

/// Gilles Garidel, éditeur.

Lire aussi :  L'indemnité vélo en roue libre

Le site de Jérémie Lenoir :
http://www.jeremielenoir.com

Le site du livre :
http://www.territoiresoccupes.com

Son portfolio en PDF :
http://www.jeremielenoir.com/jeremielenoir_portfolio2009_HD.pdf

Territoires Occupés : une autre vision de la France
par Jérémie Lenoir
Éditeur : La Maison d’Éditions
Format : 23 x 29,5 cm
144 pages
100 photos environs
Parution : 24 novembre 2009
Prix : 35 €
ISBN 978-2-36026-000-3

8 commentaires sur “Territoires Occupés : une autre vision de la France

  1. Yôm

    « Après des études d’ingénieur à l’Ecole Polytechnique de Tours […] passionné de voyages, d’aviation, et de photographie, je lie ces trois domaines dans une production d’images… »*

    La France d’en bas vue d’en haut par la France d’en haut.
    Enfin vous me direz, plus que de l’argent il en faut du talent pour réussir Polytechnique, piloter un avion, faire des belles photos…
    De l’esthétique et… ?
     » tente, à travers une vision sensible, distante et objective, de témoigner de notre irrationalité croissante face aux mutations de notre monde »*
    Quel engagement, je suis soufflé!

    Je serre les dents et siffle: YAB a fait un petit! Hourra, tous contre « l’irrationalité croissante » !*
    Je serre les poings…

    Je sors juste de mon « travail avec des préoccupations à la fois sociales et écologiques…  »
    Il m’avait bien semblé apercevoir ma collègue planant au dessus des brancards, contemplant « les mutations de notre monde ».

    * http://www.jeremielenoir.com/index.php?page=news#

  2. Pim

    Petite précision : « L’école polytechnique de Tours », couramment appelée Polytech’Tours, n’a rien à voir avec la prestigieuse Ecole Polytechnique (l’X si vous préférez). Depuis 5 à 10 ans, quelques écoles d’ingénieurs, se sont regroupées en un » réseau Polytech » de 12 écoles, dont Lille Tours Orléans et bien d’autres… (http://www.polytech-reseau.org/). L’admission est moins élitiste qu’à l’X. Peut etre que cette précision amènera Yom à modérer son point de vue un peu caricatural « France d’en haut contre France d’en bas ».

  3. Antec

    Apparemment c’est à la mode de prendre un avion pour faire des photos avec un message écologiques… y’a pas comme un hic là ?
    ah non, c’est bon, c’est un avion à pédale 😀

  4. Yôm

    Si ma critique est caricaturale, je t’en prie, dessines-moi les nuances qui opposent les approches de YAB et de M,Lenoir.

  5. Pim

    Yom, je n’ai pas dit que j’approuvais le travail de J.Lenoir. J’avais juste l’impression que comme tu croyais qu’il était polytechnicien, son sort était réglé, tu tournais cette qualification en critique, alors que ca aurait été tout à son honneur…

  6. JMS

    “Territoires Occupés”
    Le titre du livre est intéressant à souligner “Territoires Occupés” c’est un vocabulaire politico- militaire pour exprimer que l’on a bien à faire avec guerre de conquête sur les terres et sur l’écosystème.
    Il faut connaître l’ampleur du phénomène. Sous des surfaces artificialisées, il disparaît en France l’équivalent d’un département tous les 10 ans.
    Développement durable oblige, l’administration soigne son image et adapte son vocabulaire. Dans cette démarche, le vieux POS se métamorphose en PADD
    Le Plan d’Occupation de Sol devient Projet d’Aménagement et de Développement Durable.
    La connotation militaire exprimée de manière explicite par le terme « Plan d’Occupation des Sol » est supprimée avec le PADD. Cependant dans la réalité quelque soit les termes employés, c’est bien d’une guerre industrielle d’occupation menée contre des terres agricoles et des écosystèmes.
    Il faut savoir cependant que la notion apparemment « neutre » « d’aménagement du territoire » est historiquement intimement liée à la guerre. Elle émerge en France de manière brutale et nouvelle immédiatement après la « Grande Guerre ». C’est justement cette « boucherie » préalable, frappant les paysans et de la population rurale en général, qui fait du Léviathan technocratique l’heureux et unique vainqueur de la guerre. Il peut nationaliser, centraliser et « aménager » selon ses plans les territoires définitivement débarrassés de leurs populations rurales d’origine.
    La Seconde Guerre mondiale relance de manière encore plus brutale le processus d’occupation du territoire en l’intégrant dans un cadre européen par la « politique énergétique » et la « politique agricole commune » le développement de l’automobile et l’industrie du transport…

  7. CarFree

    à Yom, j’ai contacté l’auteur pour qu’il réagisse aux commentaires, mais apparemment, pas de réponse! je n’en sais donc pas beaucoup plus…
    sinon, je partage assez largement l’avis de JMS, la notion de « territoires occupés » est dans ce cas-là intéressante car elle résume bien l’état de guerre territoriale avec ses tanks (voitures), ses conquêtes spatiales (étalement urbain), ses percées meurtrières (autoroutes), ses gaz mortels (pots d’échappement), etc.

  8. Cleripage

    Tout a fait en ligne avec l’analyse de JMS.
    Quand au sujet de la photo aérienne, que ce soit messieurs YAB et Lenoir se font avant tout plaisir.
    Je suis depuis mon plus jeune âge assez passionné et admiratif devant l’aviation. Quand j’ai été obligé de prendre l’avion pour mon boulot, j’ai toujours essayé de me mettre prés du hublot. C’est vrai que, quand il n’y a pas trop de nuage ou de brume, voire de smog, notre terre (en dehors des quartiers urbanisés récemment) est magnifique. Regardons les photos prises par les satellites … c’est souvent superbe. En plus cette vue d’en haut nous fait voir les choses sous un autre angle comme le constante nos chers écolos volants.
    Mais est-ce bien raisonnable aujourd’hui que chacun prenne un avion à pétrole ou un hélicoptère pour faire des photos, souvent pour le plaisir ?
    Il y a d’autres moyens de constater l’occupation de la surface terrestre, Google Map par exemple. Et si on veut faire de la photo aérienne, quoi de mieux que la montgolfière, c’est mois énergivore et ça laisse le temps de prendre la pause. Il y a aussi les modèles réduits, qui peuvent même fonctionner à l’électricité…
    Pour dire que les prétextes de YAB et Lenoir, ne sont que des prétextes. Je pense que leur premier soucis est de se faire du pognon en se faisant plaisir … Mais dévorer l’énergie en se réclamant de la défense de l’environnement c’est un peu gros … ou hypocrite.
    Sur le même tème, par deux fois, j’ai vu des reportages récents, sur TF1 au Groënland et sur France 2 en Afrique (Kenya je crois). Pour illustrer le sommet de copenhague en nous trouvant des sujets bien bouldhum (boulversant d’humanité) comme ils et à chaque fois de conclure « Oui oui, on a déplacé une grosse équipe en avion avec 4×4 et compagnie ça a couté des tonnes de CO2 (ils prècisent même la quantité à la tonne prés), mais, on va payer une taxe carbone, on va refiler des fours écolos en Afrique (pour Fr2) et je ne sais quoi (pour TF1), donc on a la conscience tranquille !! »
    Eh bien non je ne suis pas d’accord. « Je chie partout, mais je paierai des semelles neuves à ceux qui marcheront dedans », c’est ça la taxe carbone !!
    Arrêtons d’être cons et de marcher à de tels arguments, les reportages peuvent être faits par des locaux, ils seront déjà plus authentiques et avec une ligne téléphonique, on peut les balancer partout dans le monde (voir YouTube). Alors pourquoi émettre inutilement des tonnes de carbone, encore pour se faire plaisir, pour se faire mousser en montrant sa tronche au 13h ou au 20h !! « Ouais moi je suis allé la-bas, c’est dramatique coco tu devrais y aller. Moi, je m’engage, j’ai décidé de donner deux boutons de culotte à la quête dominicale. »
    Désolé pour le langage un peu « vert », mais n’est-ce pas la bonne couleur et je suis énervé par tous ces donneurs de leçons de salon.

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