Pour une resocialisation des automobilistes

Où l’on voit qu’une mesure simple comme la suppression des portières de voitures pourrait provoquer une révolution sociétale en milieu urbain en pacifiant les rapports humains.

« Chaque cycliste, même débutant, sait qu’à un moment ou un autre de sa vie il aura rendez-vous avec une portière de voiture ». J’ai toujours trouvé que commencer un texte par une citation avait de la gueule, celle-ci est extraite de « Besoin de vélo », un ouvrage de Paul Fournel, et reprise dans le « Dictionnaire critique de l’automobile ».

La portière de voiture… l’ennemie intime du cycliste offerte en offrande aux deux alternatives cornéliennes de la circulation urbaine: serrer à droite et longer les voitures au risque de s’en prendre une en plein poire ou braver le trafic automobile en roulant au centre de la chaussée tout en essuyant les klaxons courroucés et les pare-chocs agressifs de l’automobiliste forcément pressé…

Car les lois de la physique ont la dent dure et comme le dit Hugues Serraf, blogueur cyclophile émérite, à ses temps perdus chroniqueur automobile, « si les descendants des Gaulois, même les plus courageux, qui se déplacent à vélo dans les rues de Lutèce ont, de leur côté, l’angoisse de se prendre une portière de Ford Focus dans le museau, c’est au contraire qu’ils ont tout compris de la Troisième Loi de Newton dite du « principe des actions réciproques », qui postule que « tout corps A exerçant une force sur un corps B subit une force d’intensité égale, de même direction mais de sens opposé, exercée par le corps B ». »

Et le même de proposer deux solutions au problème urbain majeur qu’est la portière de voiture: expédier quarante millions d’automobilistes français en camp de rééducation pour leur apprendre une bonne fois pour toutes à regarder avant d’ouvrir leur portière de bagnole ou refermer les portières récalcitrantes d’un grand coup de galoche en beuglant.

Face à ces propositions pour le moins expéditives, il est une solution complétement pacifique et peu abordée dans la littérature relative aux portières de voitures: la suppression pure et simple des portières!

Lire aussi :  Fermer un bureau de poste crée de la pollution

Comme les solutions les plus simples sont souvent les meilleures, étudions tous les avantages d’une telle mesure de santé publique.

En premier lieu, la disparition des portières de voitures résout le problème fondamental du cycliste urbain, plus de portières, plus d’accidents de portière: une petite portière en moins et un grand coup de pédale pour l’humanité!

Mais, et c’est là que notre proposition est sans doute géniale, la suppression des portières de voitures apporte également une panoplie complète d’avantages économiques, sociaux et environnementaux. Du véritable développement durable en barre!

Tout d’abord, la construction de voitures sans portières permet d’économiser une partie non négligeable du coût global d’une voiture. On ne pourra pas dire qu’on ne se soucie pas du pouvoir d’achat de l’automobiliste moyen…

Ensuite, l’absence de portières permet d’économiser des matières premières, ce qui n’est pas rien à notre époque d’épuisement généralisé des ressources naturelles.

Également, sans portière, il n’est plus nécessaire de chauffer la voiture l’hiver ou de la refroidir l’été avec des systèmes de chauffage et climatisation coûteux en carburant et fortement émetteurs de gaz à effet de serre. Vous me direz qu’il fait froid l’hiver et je vous répondrai qu’à vélo aussi et qu’en plus on a même pas de pare-brise pour se protéger du vent…

En cela, la suppression des portières permettra dans une certaine mesure aux automobilistes de renouer avec l’incertitude climatique, de se rapprocher des conditions naturelles, de rompre avec une certaine forme d’isolement autocentré.

Et c’est là un des derniers avantages décisifs d’une telle mesure, la possibilité de resocialiser l’automobiliste urbain: l’absence de portière permet en effet aux automobilistes d’engager plus facilement la conversation entre eux durant les embouteillages, ou même, chose ô combien incongrue, de parler aux piétons et aux cyclistes tout en conduisant…

Photo: Voiture à louer avec air conditionné
Photographe: 17-sparks

34 commentaires sur “Pour une resocialisation des automobilistes

  1. romrom

    L’idée est très bonne quoique pas forcément évidente à mettre en pratique. Et je perçois déjà d’ici une levée de bouclier énorme des lobbies automobiles, industriels et pétroliers, des politiques frileux et des biens-pensants de notre société. Une telle forme de «régression» serait inadmissible dans une société «développée» comme la notre.

    Mais du coup cette histoire de portière m’a fait revenir en tête qu’autrefois certaines voitures avaient la leur (à l’avant) montées à l’envers. Pourquoi a t’on abandonné ce schéma? Ca devait fonctionner car c’était commercialisé….
    Si le problème était sur le plan aérodynamique, j’ose imaginer qu’avec les centaines de millions d’euros investis chaque année dans ces machines à pétrole, on aurait été capable de les résoudre aujourd’hui…
    Si c’est d’un point de vue technique ou économique, il me semble qu’il est même plus simple à construire des portières avec une charnière située au centre de la carrosserie qu’à l’avant puisque l’espace vertical disponible est plus important, en raison de la forme esthétique habituelle de la carrosserie.

    Bref même si ca empêche pas de se prendre une portière ouverte trop rapidement sans regarder, ca évite que la troisième loi de Newton fasse trop de dégats sur le cycliste, quitte à provoquer un retour de tôle dans l’automobiliste imprudent.

  2. URB

    C’est bien beau, mais la voiture n’est pas un objet public mais privé.
    Les portières servent aussi à préserver l’intégrité de ce qui est dans la voiture (siège enfant, système audio, etc…).
    La voiture est souvent une extension de chez soi et le fait qu’il n’y ai plus de portière laisserais libre accès à tout le monde.
    Enlèveriez vous la porte d’entrée de votre habitation ?

    Sans oublier tout simplement le fais que les portières sont le premier antivol d’une voiture.

    Les cyclistes mettent bien des antivols sur leur vélo, les portières sont aussi une sorte d’antivol pour le véhicule, ce n’est pas pour rien qu’il y a des serrures, c’est complété par le Neimann (contact).

    Sinon il y a une autre solution que d’enlever les portières, c’est de simplement les rendre coulissante, beaucoup moins de place nécessaire pour l’ouverture des portières.
    Mais bon, on peux être sur qu’il y aura toujours un cycliste qui prétextera on ne sait quelle raison pour rouler au ras des véhicules et trouveras le moyen de percuter la tranche de la portière.

    Quand on est … on est … !!!

    🙂

  3. CarFree

    « la voiture n’est pas un objet public mais privé. »

    C’est bien à mon avis un des problèmes majeurs de l’automobile, qui est un objet privé se déplaçant sur un espace public… votre maison ne se déplace pas sur la voie publique?

    Or cet espace public appartient par définition à tout le monde, et pas seulement aux automobiles… ce que les automobilistes ont souvent tendance à oublier…

  4. URB

    « Or cet espace public appartient par définition à tout le monde, et pas seulement aux automobiles…  »
    Oui comme tu le dis « à tout le monde » et tout le monde peux l’utiliser.
    Les piétons empreinte les routes quand ils les traverses.
    Les cyclistes empreinte aussi les routes pour circuler.
    Les motos etc…

    On peut dire la même chose pour les piétons, leur espace (les trottoirs) et un espace public et il leur est réservé, les voitures, camions, moto, scooteurs ne roulent pas sur les trottoirs que je sache (sauf cas « grave » mais ce n’est pas une généralité)

    Pour les vélos c’est pareil, les pistes cyclables sont pour eux, pas pour les piétons vu qu’il y a les trottoirs à côté.
    En plus le cycliste utilise pour se déplacer un objet privé pour se déplacer sur un espace public, certes ça prends beaucoup moins de place, mais dans le principe c’est la même chose.

    L’espace public que la voiture prends c’est surtout les parking, mais étant donné qu’une très large partie sont payant, on peux prendre ça pour une location très temporaire tout comme un appartement, on le loue et ça devient un espace privé.

    🙂

  5. CarFree

    Sur la question de la répartition de l’espace public au profit des différents modes de déplacement, le problème est bien dans l’accaparement de cet espace au bénéfice de l’automobile, pour un rapport espace utilisé/nombre de personnes déplacées très mauvais, le tout en reléguant les piétons et les vélos dans des « espaces réservés » faibles en surface et très souvent peu fonctionnels… et tout cela pour permettre à la « reine automobile » de circuler à ses aises dans l’espace public.
    Enfin, l’espace utilisé par la voiture n’est pas résumable à sa surface propre (environ 10 m²), des spécialistes ont pu montrer que les voitures en mouvement occupent dans les faits un espace beaucoup plus important… pour transporter en moyenne 1,2 personne par voiture…

  6. Yôm

    « la voiture n’est pas un objet public mais privé »
    « La voiture est souvent une extension de chez soi »

    On est au coeur du problème:
    des milliers de personnes sont sans logement car les propriétaires préfèrent en maintenir vides afin d’en réduire l’offre et appliquer de lourds loyers à la charge des locataires.
    La propriété (l’occupation de l’espace) est un instrument de domination.
    La voiture remplit cette fonction.
    Inoccupée 90% de son temps et bien souvent par une seule personne les 10% du temps consacrés à son autre fonction (mouvoir un pseudo-handicapé physique), l’automobile est l’instrument de privation de l’espace public.
    Alors oui, commençons par cela, abattons les portières.
    Cela ferait de confortables bancs publics où la jeunesse y ferait peut-être plus que de se bécoter.
    De sympathiques bivouacs que l’on fermerait d’un simple carton en cas de courant d’air. Les personnes sans domicile y trouveraient quelque réconfort en attendant de déverrouiller l’un de ces fameux logements vides.
    Enfin l’hiver au moins, ces chers automobilistes, de peur d’attraper un rhume, ne dépasseraient pas les 30km/h, ni en ville ni ailleurs.
    Peut-être même qu’ils s’y réchaufferaient à l’intérieur, à plusieurs!
    Ne doutons pas non plus qu’ils donneraient une pièce le matin au gentil clochard qui durant toute la nuit maintint la banquète chaude…

    Durant l’été et résolument décomplexés, les automobilistes décapiteraient leurs autos, ne laissant même plus de pare-brise.
    Eux aussi souriraient alors aux passants et autres libres usagers de l’espace public, cheveux au vent.
    Rassurons nous, si ce n’est le froid, les mouches et autres insectes se collant aux sourires radieux dégriseront les accros au champignon.
    Et c’est enfin en cette saison où ils se ramassent aux pieds des arbres, sous les feuilles mortes (les champignons!) que serait scellé le destin de l’automobile.
    Dès l’automne et à travers l’hiver, l’homme-mobile se réchaufferait à la chaleur de ses muscles éveillés, les selles des tandems se rapprocheraient, hommes et femmes appuyant sur les même pédales rallongées et se frottant les cuisses dans un même large pantalon.
    Bienveillant, le propriétaire offrirait « son » logement vide à ses amis qui pour un euro réchauffaient l’an passé les sièges de « son » auto…
    Une année suffirait pour éradiquer la misère et l’injustice.
    Une année à redécouvrir le sens de ces mots: fraternité, égalité, liberté!

  7. Gari

    Urb a dit : « La voiture est souvent une extension de chez soi »

    C’est l’un des principaux reproches que je fais à la voiture. Les gens se sentent trop dans leur salon lorsqu’ils sont dans leur bagnole. Résultat : ce qui se passe au delà des vitres de la voiture n’est pas dans « leur » monde…

  8. cycliste alcoolique

    “La voiture est souvent une extension de chez soi”

    URB tu donnes vraiment le baton pour te faire battre la!

  9. URB

    Oui c’est vrai que certains ont l’audace de se croire chez eux et de se curer le nez quand ils sont dans leur voiture.
    A part ça, les automobilistes conduisent rarement en train de regarder la télé.
    C’est vrai qu’ils peuvent écouter de la musique, mais bon à pied ou en vélo si on en a envie (et les capacités) on peux le faire aussi.

    Mais il faut aussi voir le fait que la voiture permet aussi de mettre dedans les affaires que l’on transporte régulièrement.

    Par exemple pour les personnes qui ont des enfants, surtout en bas âge, tu peux laisser dans la voiture la poussette, le sac qui contient les changes, les sièges etc…
    Si la voiture reste ouverte on ne peux plus rien mettre et être obligé de faire chaque fois un vrai petit déménagement et au bout d’un moment c’est bien gavant.

    Et cela peux s’appliquer sur d’autre choses.

    Mais bon, quand on lit les commentaires ce qui vous ennuie le plus c’est le côté « biens personnel ».
    Pour ceux qui font du vélo, est-ce que vous laisseriez votre vélo en libre service ? Est-ce que a vous dérange si les passants s’assiéraient tranquillement sur votre selle pour discuter ?
    Si non, pourquoi ?

  10. URB

    @CYCLISTE ALCOOLIQUE
    “La voiture est souvent une extension de chez soi”

    URB tu donnes vraiment le baton pour te faire battre la! »

    Pourquoi ?
    Il faut vivre dans le « collectivisme », doit on tout partager et rien avoir de personnel.

    Tu sais avec ton vélo (normalement tu en as un vu le pseudo) tu utise plus d’espace public qu’un piéton et pourquoi ?
    Pour que tu puisse te déplacer plus vite (et peut être plus loin) qu’un piéton.
    Est-ce normal ?
    Ton vélo est un bien privé, tu laisse n’importe quel passant s’assoir dessus pour discuter quand tu le laisse dans la rue ?
    Si tu as des sacoches ou un top-case et que tu laisserais dedans quelques affaires perso, tu trouverais normal que n’importe qui fouille dedans ?

    Je sais qu’une voiture prend plus de place et que vous n’aimez pas ça (pour diverses raisons) mais quand on fait le rapprochement c’est un peu la même chose, certes dans une autre mesure mais c’est le même principe.

    Et je pourrais parler des logements qui sont eux aussi sur des espaces à la base public, qui prennent des fois un espace faible ou important par occupants.
    Faudrait il limiter la superficie et le nombre de pièces par habitant ?

    Un célibataire devrait-il se résigner à n’avoir qu’un studio ?

    Etc…
    Etc…

    🙂

  11. Pim

    Juste pour poster un ptit commentaire à cet article assez drôle 🙂
    Pour ce qui est des affaires persos, il y a le coffre … Avec 2-3 modifs, on peut le rendre aussi « inviolable » de l’intérieur que de l’extérieur…

  12. cycliste alcoolique

    @URB:Non non je ne disais pas ca pour ces raisons.Dire que la voiture est l’extension du canape du salon est une remarque que justement nous autres (pedaleur, marcheur, etc..) utilisons souvent pour decrire l’homo-IMmobil. Alors je suis surpris qu’un bagnoleux l’admette aussi rapidement. On imagine tres bien cette voiture, un peu comme une nouvelle piece mais qui permet de se deplacer de quelques KM, en toute intimite, en etant le moins possible en contact avec l’exterieur forcement hostile (tellement hostile qu’on achete des voituires de plus en plus grosse), on a sa radio (et si des fois sa TV), ses odeurs.L »homme sort de la douche, prend son cafe, va au garage, s’installe dans sa voiture, fait 5 km. Rale car il n’a pas pu se garer juste en face de la porte d’entre de son travail, s’installe dans son bureau, chauffe a 21 (grace a l’alternation clim/chauffage), reprend sa voiture, rentre au garage et se re’installe dans son salon devant la TV.
    La TV lui permet de se divertir, d’oublier qu’il s’est fait doubler par quelques cyclistes alcooliques, et surtout de mettre son cerveau a disposition. Mais elle ne lui apprendra jamais que:
    1- Que des guerres sont financees par et pour le petrole. Des hommes, des femmes des enfants sont purement assassines pour que le petrole present sous leur pied soit exploite par nos grandes compagnies petrolieres occidentales.
    2. Que des cours d’eau sont saccages, polluees pour extraire les sables bitumeux. Que des hommes/femmes/enfants meurent prematurement de cancers et d’empoisonnement a cause de cette pollution.
    3 Que des famines sont organisees pour produire le bio-ethanol.
    Tout cela pour qu’il puisse faire ses 5 petits km en moyenne en ville (certaines vies de valent pas tres chere dans le monde de l’homo-immobil).

    Voila la vie de l’homo-immobil, il est fier de sa voiture et ne constete pas son utilite (comment ferait-il pour faire ses 5 km sinon). Les guerres, les famines, les maladies, c’est la fatalite. Dieu nous a mis du petrole sous les pieds, c’est pour nous en servir.

    Nous autres, nous sommes tres inquiet pour la survie de l’homo-IMmobil dans un monde sans petrole bon marche. Comment fera-t’il?

  13. Legeographe

    Très très bon dernier message de Cycliste Alcoolique.
    Sinon, je suis assez d’accord avec toi, URB (oui, je l’avoue), quand tu dis que le principe d’occupation supérieure de l’espace concerne le vélo par rapport au piéton, tout comme il concerne la voiture par rapport au vélo et au piéton.
    Cela étant reconnu, il est bien du devoir des cyclistes d’aimer leurs amis les piétons… Et de continuer à reprocher aux automobilistes leur manque de bonne foi, et leur manque d’altruisme (Cycliste Alcoolique vient d’en faire une longue argumentation, montrant que l’automobiliste est à peine conscient des investissements martiaux nécessaires à la survie de la bagnole).
    Donc, oui, pour revenir à ma position de cycliste par rapport aux piétons, il faut bien reconnaître la fragilité et la petitesse de ces derniers, qui sont à respecter. Le vélo a quand même l’avantage, sur la voiture, de causer moins de guerres et de moins casser les rapports sociaux de proximité (casser les rapports sociaux de proximité = sorte de guerre urbaine ?).

  14. veloce

    @URB
    «  » »Pour ceux qui font du vélo, est-ce que vous laisseriez votre vélo en libre service ? «  » »
    euh ça existe déja je crois, c’est le vélo en libre service justement…

    «  » » »Je sais qu’une voiture prend plus de place et que vous n’aimez pas ça (pour diverses raisons) mais quand on fait le rapprochement c’est un peu la même chose, certes dans une autre mesure mais c’est le même principe. » » » »
    C’est justement ce qui fait la différence entre une voiture et un vélo, la mesure. Boire de l’eau c’est vitale, pourtant si tu change fortement la mesure, en la multipliant par 100 (au hasard…), tu dois pouvoir tuer quelqu’un assez rapidement. Même principe mais mesure différente.
    Un vélo pèse dans les 10 kilos, une voiture dans les 1000 kg.
    C’est « un peu la même chose », mais y a juste un des 2 moyens qui est adapté à son monde.

  15. Pim

    «  » » » » »Boire de l’eau c’est vitale, pourtant si tu change fortement la mesure, en la multipliant par 100 (au hasard…), tu dois pouvoir tuer quelqu’un assez rapidement. » » » » » »
    Euh, cette citation elle est de Jean Claude Vandamme ou Chuck Norris?

  16. Legeographe

    Non, PIM, cela existe bel et bien, même si cette cause de mortalité est bien moins courante que des milliers d’autres. En effet, en tapant « surhydratation » sur internet, j’ai lu ceci (mon père, travaillant dans le milieu hospitalier, m’avait déjà parlé de ce danger, qui toutefois est bien peu dangereux par rapport à l’automobile dans notre société).

    C’est à la page suivante que vous pourrez lire les 2 extraits à suivre, tirés d’un même article :
    http://marathons.fr/spip.php?article491

    C’était au printemps 2002 lors du marathon de Boston. Une femme de 28 ans s’est écroulée à la ligne d’arrivée, dans un état presque comateux. Elle est morte avant son arrivée à l’hôpital. Morte d’avoir trop bu d’eau !
    […]
    « Bien sûr, la question vous brûle la langue : comment peut-on mourir d’avoir trop bu d’eau ? Voici comment les choses se passent dans l’organisme. Dans des conditions normales, on peut boire jusqu’à 9,5 litres d’eau par jour sans surcharger le travail des reins et sans trop affecter la concentration en sel (sodium) dans l’organisme.
    Si on boit au-delà de cette quantité d’eau (remarquez que cela arrive rarement), il se produit une diminution de la concentration en sodium, l’hyponatrémie en question. Cette diminution favorise, par un simple phénomène de diffusion (osmose), un transfert d’eau vers les cellules qui se mettent alors à gonfler dangereusement.
    A ce stade, la surhydratation peut causer des troubles graves du métabolisme, un oedème cérébral, voire le coma et la mort.
    ——————-
    [fin de citation]

  17. URB

    @VELOCE
    « euh ça existe déja je crois, c’est le vélo en libre service justement… »
    Oui mais ce ne sont pas des vélo personnel, ce sont des vélos que l’on loue.
    Si tu ne fais pas la différence, tu as un sacré problème.
    Ou peut être que tu crois que c’est le cas de tout les vélos que tu vois dans la rue.
    Et ben non si ils sont attaché ce n’est pas pour éviter qu’ils tombent et quand tu coupe la chaine on appelle ça du vol.
    🙂

    « Un vélo pèse dans les 10 kilos, une voiture dans les 1000 kg.
    C’est “un peu la même chose”, mais y a juste un des 2 moyens qui est adapté à son monde. »
    Oui c’est vrai, mais il faut rajouter les besoins et on est loin de tous avoir les mêmes besoins.
    Quelqu’un qui doit faire 50km n’a pas les même besoins que celui qui en fait 2.
    Celui qui doit transporter des enfants n’a pas les même besoins que celui qui doit juste aller au boulot.
    Celui qui habite en ville n’a pas les même besoins que celui qui habite en périphérie.
    Le célibataire n’a pas les même besoins de transport qu’une famille.
    Etc…

    Le soucis c’est que souvent vous ne voyez qu’un cas de figure, comme si on n’avait qu’une seule destination à faire, que tout le monde avait la même vie.
    Mais ce n’est pas le cas, mais c’est peut être ce que vous voudriez avoir.

    Quand tu vois une voiture dans la rue avec juste le conducteur, comment tu sais l’utilisation qu’il a de sa voiture ?
    Peut être fait-il du covoiturage et qu’il a déjà déposé les personnes à leur travail.
    Peut être qu’il a déposé les enfants à l’école avant d’aller bosser, donc il se retrouve seul dans son véhicule, ben oui tout le monde n’habite pas à côté de l’école de ces enfants.
    Peut être aura t’il besoin que sa voiture après le boulot.
    Peut être est-il le seul à être monté dans sa voiture et qu’il l’a prends pour faire 2 km.

    Comment tu sais faire cette différence ?
    Vas-y explique.

    @PIM
    « Euh, cette citation elle est de Jean Claude Vandamme ou Chuck Norris? »
    Non de Veloce, mais bon c’est du même niveau. 🙂

  18. CarFree

    Génial URB! Si je suis ton raisonnement, une fois qu’on a exclu tous ceux qui ont une « raison » d’utiliser la voiture (déposer les enfants, faire une course, covoiturage, etc.), on peut donc légitimement interdire la voiture pour tous les autres? Et ça fait du monde! Grâce à URB, on aura bientôt un monde avec beaucoup moins de voitures…
    🙂

  19. URB

    Halala comme d’hab une déformation de ce qui est dit.

    Je demande juste que l’on m’explique comment vous faites pour savoir qu’elle est l’utilisation de chacun de sa voiture.

    Et ensuite je n’ai jamais dis qu’il fallait interdire la voiture aux autres utilisateurs, ça c’est juste votre délire.
    Mais bon, l’imagination ici est relativement fertile vu que vous lisez des choses qui n’existe pas.
    On appelle ça comment ? Schizophrénie ?

    🙂

  20. Legeographe

    URB, si vous voulez bien parler de besoins, maintenant qu’on sait depuis un moment que la taxe carbone est prévue (cette idée n’est pas née en 2009, même en France, pays qui accuse beaucoup de retards écologiques), il ne faudra pas s’étonner du changement de la donne. Avec une tonne du carbone à 32 euros, on reconsidérerait peut-être ses besoins différemment, non ? Parce que, si le besoin, c’est d’aller au bowling le dimanche soir parce qu’on aime bien sortir le dimanche soir (je caricature, hein), eh bien, il y a des besoins dont on peut se passer. Comme celui d’habiter à 50km de son lieu de travail : ce ne devrait pas être un besoin ! Alors, on arrête de créer un urbanisme d’étalement, et on change la société pour la rendre sans voitures : et ça s’appelle Carfree (ou consorts) ! Démonstration faite (rapide, mais qui me convient 😉 ).

  21. CarFree

    Comme d’hab urb, tu te contredis… C’est toi qui commence à parler des « exceptions » pour justifier l’usage de la voiture: quel est alors ton propos si ce n’est dire que dans certains cas la voiture est nécessaire et que dans la majorité des autres cas, elle ne se justifie pas?

    Sinon, ton dernier commentaire est quasi-incompréhensible, je cite: »Je demande juste que l’on m’explique comment vous faites pour savoir qu’elle est l’utilisation de chacun de sa voiture. »
    Qui comprend une telle phrase?

    Quand on est acculé, on finit par dire n’importe quoi… 😉

  22. Legeographe

    Moi, ça va, je comprends encore les phrases d’URB, mais par contre je répondrai à sa question sur l’imagination de choses qui n’existent pas.
    Quand on imagine des choses qui n’existent pas, afin de les soumettre au débat dans le but de les voir appliquées dans le futur (peut-être tout proche), ça s’appelle le politique (la question du politique). Tu y participes, à ta manière. J’y participe, à ma manière.
    Quand les choses (absence de voitures, en l’occurence) seront appliquées par la force des choses et non par la force des volontés humaines, ça s’appelle un « drame » pour beaucoup (en tout cas, ça s’éloigne forcément un peu du politique puisque c’en devient désordonné, chaotique).

    Mon Dieu, que peut-il nous arriver de plus grave encore ? Dieu nous a-t-il abandonnés, pour ne pas continuer à nous offrir du pétrole ? C’est au moins une magnitude 7 ou 8 qu’on se prend en pleine gueule ! Pourquoi Dieu est-il si méchant ???
    – PARCE QUE !!!!!!! 😉

  23. veloce

    @URB
    «  » » »Je demande juste que l’on m’explique comment vous faites pour savoir qu’elle est l’utilisation de chacun de sa voiture. » » » »

    Ca sous-entendrait que quelqu’un à dit qu’il connaissait l’utilisation de chacune des voitures. Comme c’est pas le cas, personne ne peut te répondre.

    «  » » »Mais bon, l’imagination ici est relativement fertile vu que vous lisez des choses qui n’existe pas.
    On appelle ça comment ? Schizophrénie ? » » » »

    Voila, c’est ça.

  24. Yôm

    « Quelqu’un qui doit faire 50km n’a pas les même besoins que celui qui en fait 2.
    Celui qui doit transporter des enfants n’a pas les même besoins que celui qui doit juste aller au boulot.
    Celui qui habite en ville n’a pas les même besoins que celui qui habite en périphérie.
    Le célibataire n’a pas les même besoins de transport qu’une famille.
    Etc… »

    Comme le souligne Legeographe, nos besoins sont à revoir afin de partager les richesses ainsi qu’éviter aux types du genre URB de pleurer le jour où il n’ aura plus une goutte de pétrole à s’enfiler dans le réservoir.
    Selon URB il semble impossible de travailler, d’avoir des enfants, de se mouvoir,… bref de vivre (libre) sans posséder une voiture.
    Sûr que la voiture est apparue sur terre avant l’homme, c’est dit dans la bible.
    « Ou plutôt, admettons enfin sérieusement que le bonheur est indissociable de la voiture à laquelle il est intrinsèquement lié.
    Et vive le Paris-Dakar, que tout ces pauvres qui n’auront jamais le bonheur de posséder une voiture auront au moins le privilège de la voir, de l’entendre, de la sentir et parfois même dans le creux des reins. »
    URB, jouis de ton chômage, cesse de d’AUTO-flageller, oublie cette cage au garage qui ne t’éloignera plus de 50Km de la où est ta famille, ton bonheur, ton temps libéré de la hiérarchie et de la culpabilité de ceux qui te qualifie d’improductif.
    Laisse tes enfants pédaler et se perdre un peu dans les champs ou les quartiers, loin de l’école de la soumission.

    NON le monde n’a ni besoin de voiture, ni de patron qui te mène la vie dure.

    Sinon, fornique avec ton char si ça te chante, écarte les fesses quand se pointe ton « chef », c’est ton affaire, à chacun ses préférences sexuelles.
    Mais encenser l’automobile comme tu le fais dépasse la simple bêtise, c’est profondément raciste.
    Tu n’ignores pas et comme les a rappelés cycliste alcoolique, certains points de son argumentation: « des guerres sont financées par et pour le petrole », « des famines sont organisees pour produire le bio-ethanol. »

    S’il te manque des références en la matière je te recommande par exemple la lecture de « la haine de l’occident » de Jean Ziegler ».

    Et au lieu de troller dans le coin toute ta journée chômée, ouvre un livre, regarde la définition de « schizophrénie »:
    c’est une maladie et non une injure; il y a derrière ce mot la souffrance d’1% de la population.

  25. cycliste alcoolique

    @URB.
    Je rajouterai:
    « L’Empire de la honte » du meme auteur.
    « Comment les riches detruisent la planete », Herve Kempf
    Et puis si tu y prends gout:
    « The Shocking Doctrine » de Naomi Klein.
    @YOM: Es tu de la belle province? C’est ta parlure qui fait penser a ca: ex: char.

    @URB encore
    C’est nous qui trouvons toujours des raisons pour ne pas sortir de ce cercle bien huile: Voiture-Bureau-Salon-TV:
    En France je vivais en campagne, a plus de 30 km de mon lieu de travail (en ville). Le velo allait tres bien. Ca me prenait deux heures par jour, ce qui incluait mon sport (pas besoin de prendre son 4×4 pour aller soulever de la fonte dans une salle climatisee). Si forte pluie, ou si presse, je me rendais en velo jusqu’a la gare TER, debarquais en ville avec mon velo et terminais mon trajet a velo (je gagnais 20-25 minutes). Ha oui, je faisais un petit detour pour poser ma fille a l’ecole qui se regalait d’aller a velo a l’ecole.
    Course: un petite cariole.

    Maintenant je suis a Montreal.
    Je fais a peine 30 bornes par jour (meme a -30 sous la neige) et ca me permet d’aller plus vite qu’en voiture (un collegue de travail habite a cote de chez moi, et on a pu a plusieurs reprises constater que je m’etais moins de temps que lui. Il songe a faire de meme, surtout depuis qu’il prend un peu de bedaine).
    Et puis, je depose toujours ma fille a l’ecole.
    C’est d’ailleurs une education. Elle n’envisage pas la vie sans velo, et attend avec impatience les fins de semaine pour aller se ballader.

    Et la j’attend l’argument…mais quand tu dois ABSOLUMENT prendre une voiture car tu es hyper charge ou tu dois aller tres tres tres tres loin…
    Charge: Je m’offre le luxe de prendre un taxi…mais si si… je considere que le taxi est un outil pour se passer de la voiture. Si en France on pouvait prendre un taxi en levant la main (et sans que ca coute la peau du cul) on se passerait plus facilement de la voiture car on sait que dans le pire des cas on a cette solution (et cela m’arrive max une fois par mois – soit 20$).
    Si je dois aller loin je prend le train + velo. Si c’est impossible (Au quebec on n’a pas un aussi bon reseau ferre qu’en France), je prend une voiture communauto (autopartage au Quebec), et cela m’arrive tres tres rarement (3-4 fois par an).
    un autr epoint: Il faut voir que nos activite changent (et en bien) lorsqu’on a pas de voiture.
    On passe plus de temps en famille a se promener localement dans nos campagnes. On ne prend pas un gros 4×4 pour aller voir un lion dans un zoo perdu a 100 km de chez soit.
    En gros, on realise que quand on n’a pas de voiture qui attend dans le garage, ou dans la rue, on peut s’en passer dans 99% des cas. C’est meme pas s’en passer, c’est plutot qu’on se deplace mieux sans voiture dans 99% des cas. Il suffit de faire le premier pas. Ensuite, aucun retour en arriere est possible. On prend gout a cette liberte!

  26. romrom

    Même si on s’est éloigné assez loin du débat original (je rappelle que le sujet était sur les portières des automobiles), et bien je partage la grosse majorité des arguments des dé-constructeurs automobiles qui sont présents ici.

    Tout comme cycliste alcoolique j’ai abandonné ma voiture il y a de celà 2 ans pour parcourir à vélo les 10km qui me séparaient du boulot (dénivelé positif de 250m tous les matins) dans une région où les transports en commun sont quasi inexistants et où la grosse voiture est plus que partout ailleurs un signe de reconnaissance sociale: la côte d’azur.
    Et cela après des années à contribuer à polluer avec ma caisse et dénigrer tout autre alternative.

    Et du premier jour où j’ai constaté qu’effectivement c’était faisable, malgré l’absence de sport des 10 dernières années, et que ca me prenait le même temps que d’y aller en voiture, je n’ai plus jamais repris la voiture. J’ai progressivement allongé les distances pour aller toujours plus loin et j’ai changé mes habitudes. Y compris pour aller faire mes courses, aller en soirée, où me balader à l’autre bout du département. Ma copine vélo-sceptique s’y est mise aussi, avec bonheur.
    Résultat j’ai une santé qui s’est nettement améliorée, j’ai fait d’énormes économies dans mon portefeuille (j’ai calculé que la voiture me revenait dans mon cas 25 fois plus cher au kilomètre que mon vélo), d’énormes et précieuses économies pour la santé de la planète et en prime ma conscience est plus libre maintenant que je n’engraisse plus les poches de ces va-t’en-guerre et autres industriels pétroliers.
    Mon vélo et moi c’est une histoire d’amour il m’est impossible de songer retourner en arrière.

    Un monde sans voiture est tout à fait possible, le tout c’est d’arrêter de se trouver des excuses, arrêter de croire tout ce qu’on dit à la télé, et essayer. Ne serait-ce qu’une fois.

  27. cycliste alcoolique

    @ROMROM:
    C’est vrai qu’on est surpris la premiere fois qu’on prend le velo pour aller au taf. Pas besoin d’etre sportif pour se deplacer efficacement a velo (par contre on le devient). Et oui quel gain sur la sante physique et mentale! Il faut le vivre pour vraiment le croire.

  28. cycliste alcoolique

    @ROMROM;
    Mes parents sont sur la cote. J’adorais y aller pedaler lorsque je vivais en France. Mais tu as raison, c’est la voiture qui prime. C’est la premiere couche du deguisement social. C’est bien dommage car la region s’y prete vraiment.

  29. Legeographe

    En tout cas, la resocialisation est en cours dans les commentaires (enfin, si on n’est pas « accusé » de schizophrénie, du moins).

  30. Yôm

    @Cycliste alcoolique
    Je suis de province alsacienne.
    Cependant le terme « char » convient parfaitement. Encore faudrait-il que tu m’éclaires quant à l’origine se son usage.
    Au taf je pourrais y aller à pied (10mn) mais préfère le monocycle, c’est plus drôle que tellement plus rapide.
    « Heureusement » que la plupart de mes amis sont distants de 5 à 30Km.
    La motivation est double lorsque je leur rend visite.

  31. cycliste alcolique

    @YOM
    Char = cet une ostie d’voiture icit!
    Oui, quand je déménage, je cherche a conserver une bonne distance avec le taf 😉

  32. Legeographe

    Pour entendre parler même de « char d’assaut privé » (sic), voir cette entrevue d’un de mes anciens professeurs de géographie (à l’UDeM, Université de Montréal) avec le journaliste Pierre Chastenay :
    http://www.youtube.com/watch?v=Q2zuJH-q_Rc
    La vidéo dure 5’12 » et Monsieur Rodolphe de Koninck (peut-être le meilleur prof que j’aie jamais eu) est bien un anti-voitures convaincu ; ce n’est pas un petit monsieur :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Rodolphe_De_Koninck
    Avec lui, notre cours était un séminaire de lecture sur « Le pari de la décroissance » (de Serge Latouche) et « Plan B » (de Lester Brown) : le meilleur cours universitaire que j’aie jamais eu !

  33. Raghnarok

    Je suis moi même totalement dépendant du vélo. Je fais 150km par semaine minimum pour les déplacements boulo+école, rajouter à ça près de 100km de déplacements pour les hobbies.
    En revanche, je suis un grand amoureux de la montagne. J’ai quand même besoin d’un véhicule pour me déplacer à la montagne.

    Je pense que la majorité des problèmes de la voiture sont présents dans les villes. En dehors, les problèmes sont différents.

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