Le vélo est le meilleur vaccin contre la grippe automobile

Voici quelques faits et de nombreuses statistiques tirés principalement du livre DEUX ROUES, UN AVENIR de l’activiste québécoise Claire Morissette, qui rappellent que le vélo est le meilleur vaccin contre la grippe automobile.

La consommation énergétique du cycliste est immensément inférieure à celle de tout autre moyen de locomotion (en proportion joules/passager/kilomètre):

Bicyclette = 130
Marche = 480
Autobus urbain = 2 400
Motocyclette = 2 800
Automobile = 5 300

(Données de André Delisle, « Ménagez vos transports », Québec Science, vol. 14, no. 9, mai 1976)

Moins de 10% des accidents de la route impliquant un vélo et une automobile sont causés par la faute du cycliste. (Chris Cavacuiti, University of Toronto, 2009)

Les Britanniques qui pratiquent le vélo régulièrement vivent en moyenne deux ans de plus que ceux qui ne le pratiquent pas, et ce, en raison de systèmes circulatoires et cardiaques plus robustes. (Cycling Towards Health and Safety, British Medical Association, Oxford University Press, 1992)

Le vélo est le seul véhicule qui peut transporter jusqu’à dix fois son propre poids. (V.A. Tucker, Université Duke, Caroline du Nord)

À comparaison égale, un support à vélo peut ranger une dizaine de bicyclettes, là où pourrait loger une seule voiture. La comparaison est encore plus avantageuse si on tient compte du fait que les espaces réservés au stationnement automobile à la maison, au travail et en zone commerciale, et les allées pour y entrer et en sortir, représentent pour chaque automobiliste un équivalent de trois fois la surface de sa résidence. Le vélo, au contraire, se contente d’espaces résiduels. Jamais un stationnement cycliste n’a exigé de démolition. (Groupe de recherche MADITUC, Compilation sur distances de déplacement pour étude vélo, École Polytechnique de Montréal, automne 1987)

Surface nécessaire à différents modes de transport pour circuler de façon sécuritaire:

Piéton = 1 mètre carré
Cycliste = 6 mètres carré
Automobiliste = 44 mètres carré

(La bicyclette, un moyen de transport, Gouvernement du Québec, ministère des Transports, Division des Études de l’environnement, 1977, p.41)

Quantité de matériaux entrant dans la fabrication d’une bicyclette: environ 100 fois moins que dans celle d’une automobile compacte.

Le transport en vélo engendre des économies au gouvernement en terme de soins de santé. Investir dans des pistes cyclables permettrait au Royaume-Uni d’économiser l’équivalent de 1,6 milliard de dollars par an uniquement en soins aux accidentés de l’automobile, et ce chiffre ne tient pas compte des bénéfices découlant de l’amélioration générale de la santé. Sans compter que les pistes cyclables coûtent de 67 à 230 moins cher qu’investir dans les infrastructures pour automobiles. (Cycling Towards Health and Safety, British Medical Association, Oxford University Press, 1992)

Les cyclistes occasionnels sont « cinq ans plus jeunes » physiquement que les personnes inactives, et les cyclistes réguliers, « dix ans plus jeunes ». (Cycling Towards Health and Safety, British Medical Association, Oxford University Press, 1992)

Des études menées dans le monde entier mettent en évidence une relation entre la voiture et le voisinage: moins il y a de circulation dans un quartier, plus elle se fait lente, plus le lien social est fort entre les résidents. (…) Une fois, en raison d’un repavage, la rue (devant chez moi) avait été vidée de ses voitures. L’atmosphère s’était transformée: les gens flânaient sur les trottoirs, adressaient la parole à des inconnus. Pour la première fois cette semaine-là, je faisais la connaissance de deux de mes voisins. (Éloge de la lenteur, Carl Honoré, Hachette Livre, 2005, page 102).

Source: http://massecritiqueriki.blogspot.com/

33 commentaires sur “Le vélo est le meilleur vaccin contre la grippe automobile

  1. lecteur étonné

    un élément toujours oublié dans le calcul du vélo
    ‘ sauf pour le VTT

    le vélo roule sur du BITUME ( GOUDRON PETROLE MAZOUT beton etc…)

    ne pas oublier d’intégrer la consommation de matériaux et leur transport par CAMION BETONNIERE BITUMEUSE CENTRALE à bitume , à béton SCRAPPER BULLDOZERS etc…

  2. lecteur étonné

    Ne pas oublier l’ensemble de la consommation matériaux

    fer acier titane CAOUTCHOUC

    camions de transport
    train ( rare )

    bateaux longues distances 20 à 30 000 km ( X 2 retour )

    mines etc plantation hévéas déforestation

    seule non polluante = la marche à pied !!!!

    CARFREE & CYCLEFREE ?????

  3. URB

    Pas totalement tort, car les vélos utilisent bien les routes et il faut bien les construire, ça n’arrive pas tout seul.
    C’est comme les trottoirs en ville, ce ne sont pas des chemins de terre que l’on sache.

    Certes il y a moins d’usure avec les vélos et les piétons, mais au final il faut bien les fabriquer.

    Mais bon, ça ne vas pas dans votre sens, donc…

  4. CarFree

    Allez jusqu’au bout de votre raisonnement… le vélo pollue, nécessite des routes polluantes, etc. comme la voiture quoi, donc arrêtez de faire chier les voitures, c’est du pareil au même… ne changeons rien, la situation actuelle est très bien comme ça… tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles…

    Vous avez conscience que vous vous ridiculisez avec ce genre de raisonnements? (en plus de discréditer ce que vous défendez…)

  5. Pim

    Et puis, il suffit de réfléchir à combien de vélos on fait circuler sur une seule voie bitumée de 6m de large lorsqu’une autoroute nécessite 2×3 voies …

  6. Legeographe

    Non, Carfree, ils n’ont entièrement tort, mais ils raisonnent à peine quand ils disent ça : comme vous (Carfree) le dites, ils insinuent que l’on peut donc continuer comme avant, roulez jeunesse !

    En revanche, le VTT et même le VTC se font aisément sur des chemins de terre battue, sur des chemins tout court. Le VTT se fait même sur tout type de terrain, pourvu qu’il ne soit pas trop bosselé.

    Mais je n’ai jamais dit que la marche était nulle : bien au contraire !

  7. John

    Ah que çà fait plaisir de voir les automobiliste s’intéresser à nos préoccupations. çà prouve que votre site est lu par tous et que les automobile-addicts pointe enfin leurs nez. Bravo donc a Carfree pour le public touché.
    Non,sinon comment peut-on avoir un raisonnement aussi étroit pour comparer les dégâts occasionnés par la voiture sur l’environnement par rapport au vélo! Bien sûr que vivre pollue qu’on soit à vélo ou en voiture mais pas dans les mêmes proportions enfin, ne soyez pas ridicules! N’oubliez pas non plus que les routes sont faites du recyclage de déchets pétroliers (hydrocarbures, vieux pneus,…) et qu’il n’est pas impossible d’imaginer un jour des routes réalisées avec d’autres matériaux. Ne nous trompons pas de procès, ce n’est pas aux routes qu’il faut s’en prendre, toutes les civilisations et quelques soient les époques on eu besoin de routes pour permettre les échanges.

  8. veloce

    Puisque les automobilistes s´ínquietent de la quantité de materiaux transportés pour faire une route, ne fabriquons qu´une unique voie, réduisons de moitié sa largeur et ne mettons qu´un leger revetement au sol, ça devrait largement suffire…

  9. Ltc

    Lecteur Etonnant: »ne pas oublier d’intégrer la consommation de matériaux et leur transport par CAMION BETONNIERE BITUMEUSE CENTRALE à bitume , à béton SCRAPPER BULLDOZERS etc… »

    Le jour où sur les routes il yaura autant de camions bétonnières que de voitures, alors l’argumentaire tiendra la route…

    « seule non polluante = la marche à pied !!!! »
    Vrai sauf si vous avez des chaussures. Caoutchouc, plastique, transports, cuirs(animaux morts)!
    oh! mon! dieux!

    « CARFREE & CYCLEFREE ????? »

    Si on va dans le sens de ce que vous voulez faire comprendre.la voiture pollue mais le vélo aussi donc la voiture se justifie.

    Alors vite un schéma de planification de transport individuel par hélicoptère. Chacun son helico puisque la voiture pollue deja.
    (Si cela se trouve on accepterait aussi bien les nuisances de l’helico de masse que de la bagnole de masse actuellement…)

  10. Legeographe

    Pas mal, LTC et John. Oui, la question de l’ordre de grandeur est toujours capitale. Et c’est bien d’ailleurs ce qui est savamment bien étayé dans cet article.
    Les vélos profitent d’une externalité positive qu’est la route, il est vrai. La bonne pensée imaginée par tous les membres de Carfree, c’est que la route est une infrastructure (investissement) qui pourrait très bien être utilisée uniquement par des modes de transport doux (transports en commun, vélo, tous cycles non motorisés, marche).
    Je le répète, je suis prêt à accepter de rouler en VTT pour rouler sur des chemins (nous, membres de Carfree ne verrions pas le besoin d’acheter un 4X4, ni pour les dizaines de km quotidiens sur chemin, ni pour le petit hectomètre mensuel de chemin qu’emprunte le chasseur… Attention, je n’ai pas catégorisé ainsi tous les chasseurs, certains peuvent ne pas être du tout de ce genre, n’empêche qu’il en existe un paquet !)

  11. Legeographe

    Sinon, comme le dit John, je crois que nous pouvons être assez heureux que des totomobilistes viennent discuter sur ce site. C’est un plaisir d’enrichir sa réflexion plus avant, à chaque fois que l’on nous questionne.

  12. Alain

    Avant que la voiture n’envahisse tout, que je sache, le vélo était là et le bitume n’existait pour ainsi dire pas. Le bitume s’est étendu avec l’usage de la voiture. Le vélo ne demandait pas grand chose. Mais les automobilistes sont trop occupés à se la jouer dans leur caisses en fer, ils n’ont pas le temps de relire les livres d’histoire.

  13. Gari

    Le problème de l’ordre de grandeur est effectivement très mal perçu par la plupart des gens.
    Un objet ou procédé qui pollue 10 n’est pas équivalent à un objet ou procédé qui pollue 1000.

    On retrouve là l’argument spécieux des « anti-écolo », qui rabâchent que les écolo ne veulent qu’une chose : revenir au temps des cavernes.
    Alors que l’objet de l’écologie, c’est de revenir à un impact sur notre environnement (dont nous faisons partie !) amoindri ; qui permette à l’environnement de rester à l’équilibre.
    Ainsi en va-t-il du fameux « CO2 », pour lequel pas mal de gens disent avec mépris « de toute façon, on rejette du CO2 en respirant, donc ça sert à rien de tenter de limiter les rejets des voitures et autres procédés industriels ». Hé ! On parle d’ordre de grandeur ! rejetter 500kg de CO2 par an ou 5000, c’est pas tout à fait la même chose !
    (Je tiens à signaler que j’ai pris l’exemple du CO2 parce qu’il est parlant pour tout le monde, mais que le raisonnement s’applique aussi pour les autres polluants).

    C’est pareil pour les routes et les pistes cyclables, fussent-elles en bitume. D’ailleurs, il suffit de comparer les prix de revient entre une route et une piste cyclable pour comprendre qu’il y a un sacré ordre de grandeur entre les deux…

    Finalement, en ce qui concerne les routes, je conseille à tous ceux qui pensent qu’on ne peut rouler en vélo que sur du bitume d’aller faire un tour sur les pistes cyclables de Vendée (notamment celles du littoral, dans la forêt de Longeville).
    Elles sont en terre, correctement aplanies. On peut rouler sans problème à grande vitesse ; même les vélos de route passent. Ca demande certainement plus de travail pour conserver les pistes en bon état, mais qui va se plaindre de l’extraordinaire gisement d’emplois que cela représente ?

  14. Legeographe

    Et que dire d’une des pistes cyclables les plus grandes de France, j’ai nommé les rives du Canal du Midi. Là, il y a un paquet de km en terre !

    Sinon, Gari, ce que vous avez mis entre parenthèses à un moment est quasiment le plus important : j’écris donc pour insister que L’HOMME FAIT PARTIE DE L’ENVIRONNEMENT (en fait, c’est plutôt que la définition d’environnement est de nommer tout ce qui entoure un groupe d’êtres vivants : dans « tout » ce qui entoure, il y a les êtres vivants comme le non-vivant, naturel ou artificiel). Dans l’environnement, on place (en théorie, la définition l’accepte) les autoroutes existantes aussi.
    Seulement, il faut se demander ce qui dégrade réellement l’environnement NATUREL (et là, on fait des catégories qui donnent déjà une orientation).
    Les orientations, c’est de la politique. Ceux qui sont anti-écolo disent souvent que l’écologie ne devrait pas faire l’objet d’un programme politique. Je n’attends que cela : ça voudrait dire que tous les problèmes environnementaux ont été réglés. Tant qu’il y aura des problèmes environnementaux, en revanche, il y aura besoin d’en discuter dans le domaine politique et (ne déplaise aux anti-écolo) décider de ce qu’on veut préférentiellement voir dans notre environnement. De là, deux solutions :
    – si on accepte de partager l’air pour tous les respirer, tant mieux.
    – si certains disent que l’on pollue déjà en respirant et qu’il ne faut donc pas se priver de polluer en conduisant des bagnoles, s’il faut laisser de la place aux bagnoles du monde entier, je propose aux gens qui ont conscience de polluer dangereusement en respirant (les anti-écolo) de se soustraire de l’humanité, afin de laisser des émissions CO2 aux autres.

    Alors, si tout fait partie de l’environnement, demandons-nous ce qu’on veut y voir.
    Y en a qui continueront à dire : « moi, je veux un monde moche, injuste, grisâtre, et qui pue. » Bizarre, mais réellement dangereux.

  15. veloce

    « Rien n’est poison, tout est poison : seule la dose fait le poison. »
    « L’excès nuit en tout. »
    Certains n’arrivent pas à assimiler une notion qui a 500 ans et peut être plus encore. Mais c’est peut être juste de la mauvaise foi.

  16. Legeographe

    Épicure : quasiment érigé au rang de dieu dans l’Antiquité (donc, bien plus de 500 ans déjà), il est aujourd’hui l’objet des plus gros contresens de l’humanité.

    L’épicurisme était dans sa définition de vivre au jour le jour, sans se faire de souci, mais pour cela, il fallait vivre dans la simple mesure. Pas dans la démesure (l’hybris).
    Aujourd’hui, les sceptiques qui disent « rien à faire, consommons toujours plus : perdu pour perdu, vivons au jour le jour, à fond » sont tout sauf des épicuriens. C’est de l’anti-épicurisme total. Sans mesure, sans vivre nos besoins physiologiques juste comme il les faut vivre, rien n’est épicurien.

    C’est ce que j’expliquais un peu dans le « Don’t Worry, Be Happy » qui est tiré de l’évangéliste Matthieu :
    http://carfree.fr/index.php/2010/01/11/dont-worry-be-happy/
    (autre phrase interprétée avec les 1000 contresens possibles).

  17. goupilette

    Vous nous faites bien rigoler avec votre environnement et votre vaccin contre la grippe automobile pour sauver l’humanité ! Vous semblez oublier que

    Les maladies cardio-vasculaires représentent la première cause de décès dans le monde.

    Les maladies infectieuses sont responsables de 17 millions de décès par an, ce qui représente un tiers de la mortalité. Elles représentent 43 % des décès dans les pays en voie de développement, contre 1 % dans les pays industrialisés ; citons notamment le sida, le paludisme et la rougeole, cette dernière étant responsable de la mort d’environ un million d’enfants par an.

    Selon Jean Ziegler (rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies de 2000 à mars 2008), la mortalité due à la sous-alimentation représentait 58% de la mortalité totale en 2006: « Dans le monde, environ 62 millions de personnes, toutes causes de décès confondues, meurent chaque année. En 2006, plus de 36 millions sont mortes de faim ou de maladies dues aux carences en micro-nutriments »[1].

    Le nombre de morts violentes (homicide, suicide, accidents) varie beaucoup selon les pays et les époques (guerre, démantèlement de l’État…) ; par exemple, en 2000, l’OMS enregistrait 221 morts violentes pour 100 000 habitants en Russie (soit 18 % des décès), 105 morts violentes pour 100 000 habitants en Colombie (24 % des décès), et seulement 33 morts violentes pour 100 000 habitants au Royaume-Uni (soit 3 % des décès)[2].

    L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a défini dix facteurs de risques, qui représentent la majorité des causes de décès[3]. Ces facteurs sont :

    1. la sous-alimentation : plus de 3 millions de décès d’enfants dans les pays en voie de développement (1,8 million en Afrique et 1,2 million en Asie), soit 60 % des décès d’enfants, et 170 millions d’enfants ont un poids insuffisant
    2. les pratiques sexuelles dangereuses (c’est-à-dire sans fidélité ou préservatif) : 2,9 millions de morts ; 40 millions de personnes sont infectées par le VIH (sida), essentiellement en raison de pratiques sexuelles dangereuses (99 % des infections en Afrique, 94 % en Amérique centrale et 13 % en Asie orientale)
    3. l’hypertension artérielle : 7 millions de décès par an
    4. le tabagisme : 5 millions de décès par an
    5. l’alcoolisme : 1,8 million de décès par an
    6. l’utilisation d’eau non potable et le défaut d’assainissement et d’hygiène : 1,7 million de morts, essentiellement par des maladies diarrhétiques
    7. la carence en fer : 2 millions de personnes en souffrent, et cela cause 1 million de décès par an
    8. l’enfumage des habitations par des combustibles solides : ces fumées provoquent 36 % des infections des voies respiratoires inférieures, et 22 % des broncho-pneumopathies chroniques obstructives[4]
    9. l’hypercholestérolémie : 4 millions de décès par an

  18. Gari

    @Goupilette:

    Tout à fait, vous avez bien raison. Après tout, il y a pire que la bagnole. Alors bon, autant ne rien faire, hein ! C’est pas quelques millions de morts de plus ou de moins qui vont changer quoique ce soit…

    (Sans même parler du fait que l’article n’était pas spécialement focalisé sur les décès dus à la bagnole)

  19. Legeographe

    Et nous pouvons revenir surtout à l’affamement que décident les capitalo-promoteurs des agrocarburants (ceux qui nous promettent que nous roulerons autant avec les agrocarburants, sans problème pour la planète… c’est une insulte à tous ces Africains, Asiatiques et Latino-Améicains).
    Nous pouvons aussi revenir aux guerres déclarées dans un but d’accaparement énergétique (Irak ?), et aux expropriations lancées contre des peuplades indigènes en Amérique Latine afin d’exploiter le pétrole sur lequel ils ont l’impertinence de vivre, dans leurs huttes de pouilleux.
    Alors, on veut toujours nous faire croire que le pétrole n’est rien dans ce monde de l’énergie ???

  20. cycliste alcoolique

    @Goupilette,
    C’est tres bien de lire Jean Ziegler… Un peu de Herve Kempf pourrait vous faire entre-voir les liens qui existent entre ces morts dans le Sud et nos 4×4 dans le nord, comme le dit justement LEGEOGRAPHE.

  21. apanivore

    @goupilette : c’est bien de citer ses sources, heureusement que google est un bon détecteur de copier/coller sinon on se demanderait de quel chapeau vous sortez tout ça.
    En l’occurence celui-ci :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Taux_de_mortalité
    Qui se base sur un rapport de l’OMS de 2002 (dont on ne trouve qu’un résumé en ligne)

    En 2004, l’OMS place les accidents de la route en 10ème position des causes de décès dans le monde.
    http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs310/fr/index.html

    Et en 2030 on prévoit 2,4 millions de morts dans les accidents de la route, en faisant la 5ème cause de décès.
    http://www.who.int/features/factfiles/roadsafety/facts/fr/index9.html

    En 2007 la même OMS plaçait les accidents de la route comme première cause de mortalité chez les 10-24 ans.

  22. Yôm

    @Goupilette
    Il me semble que l’article précise de quelle façon l’activité physique et notamment le cyclisme permet de lutter contre les maladies cardio-vasculaires…
    Quitte à citer Jean Ziegler, autant le lire: in « la haine de l’occident », extrait du chapitre sur le Nigeria où est en autre expliqué comment les services secrets français ont dès le début de la 5ème république favorisé l’installation de multinationnales pétrolières « françaises » (Total…) en soutenant financièrement et militairement la dictature:
    « Aujourd’hui, le delta génère 90% des revenus en devises du Nigeria. […] Nuit et jour, des torchères brûlent, immenses flambeaux dressés vers le ciel. Dans une impunité parfaite.
    Des scientifiques américains estiment ainsi que les champs pétrolifères du delta produisent plus de CO2 que tous les autres champs pétrolifèrent du monde réunis.
    Les oil-spills, le déversement de pétrole dans la nature, affligent eux aussi les vingt-sept millions d’habitants du delta […] catastrophique[s] pour la santé des populations et du bétail, pour les plantes, pour l’eau potable. »
    Il aborde aussi la question des agro-carburants, affamant les pays d’Amérique Latine afin que Mme Goupilette et consort puissent jouir « librement » de leur 4X4.
    Alors si tu penses que laisser ton char au garage lorsque tu as moins de 5Km à parcourir n’est pas utile, c’est que tu considère insignifiantes et dépourvues de sens ta propre vie et celle de tes enfants.

    Quant à la nécessité de bitumer les pistes cyclables, rappelons 2 choses:
    -la bicyclette est antérieure au bitumage systématique des voies;
    -pour qui a déjà parcouru des pistes macadamisées (sans bitume, au vrai sens du terme: http://fr.wikipedia.org/wiki/Macadam_%28route%29), aura remarqué que la voie est plus « roulante », moins épuisante. Son seul petit défaut est la poussière générée requérant un entretient plus fréquent de la monture… et encore.
    L’usage strict de la bicyclette reculerait à quelques siècles voir millénaires l’apparition du pique de pétrole et mettrai un terme à la domination de l’occident sur « les restes du monde ».
    Rouler (autant que l’on fixe son « possible ») à bicyclette revient à réaliser (pour certains du moins) et à refuser cette domination.
    C’est une démarche responsable d’inspiration égalitaire en opposition au discours disculpatoire des promoteurs du capitalisme vert.
    Lutter pour plus d’égalité ne se réduit pas à un style de consommation.
    Il s’agit de fournir un effort, d’engager son esprit et son corps, collectivement et individuellement.
    Tous les artifices technologiques ne servent qu’à renforcer cette société de consommation, société du moindre effort.
    La « mauvaise fois » dont font preuve ici Lecteur étonné et toujours URB dessine la caricature du beauf affalé devant le JT, rechignant devant l’effort et s’affublant de discours défaitistes voir réactionnaires.
    Inutile non plus de se retrancher sur une position de travailleur laborieux. En ce qui concerne la classe moyenne qui ne « rêve [que] de pognon, de bagnole et de maison » (dixit Lofofora), l’assiduité au travail n’est qu’une marque de conformisme et de soumission à l’ordre établi.

  23. cycliste alcoolique

    @Yom;
    Effectivement « La haine de l’occident » est un livre qui marque.

    « Alors si tu penses que laisser ton char au garage lorsque tu as moins de 5Km à parcourir n’est pas utile, c’est que tu considère insignifiantes et dépourvues de sens ta propre vie et celle de tes enfants. »
    Je rajouterai et que c’est egalement considerer que les vies perdues (guerres, pollution, empoisonement de l’eau, renversement de regime, famine) ne valent pas grand chose non plus.

  24. cycliste alcoolique

    @URB:
    5 km en velo c’est:
    a) 20 minutes si tu roules a 15km/h
    b) 15 minutes si tu roules a 20 km/h
    c) 10 minutes si tu roules a 30 km/h.

    N’importe qui peut rouler satisfaire (a) – sinon il est grand temps de s’y mettre. En moins de deux ans tu est a (b) – et tu as deja vendu ta voiture. Ensuite (c) – et tu degonfles les pneux des 4×4 la nuit. 🙂

  25. Legeographe

    5 km valent bien une vie par jour, URB ? C’est ça que vous pensez ? C’est bien ce que dit YÔM :
    « Rouler (autant que l’on fixe son “possible”) à bicyclette revient à réaliser (pour certains du moins) et à refuser cette domination.
    C’est une démarche responsable d’inspiration égalitaire en opposition au discours disculpatoire des promoteurs du capitalisme vert. »

    Apparemment, la faute n’est pas une notion si commune que cela (si l’on regarde le peu de considération altruiste de certains), c’est bien ce qui travaille l’Homme depuis quelques siècles. Le judaïsme (et à sa suite, le christianisme qui en a hérité) en a tartiné, des textes, sur la faute ; on le lui reproche parfois, mais tout ceci est bien compliqué ; n »empêche que l’Homme n’est pas encore arrivé à la perfection. Ni vous, URB, ni moi. Alors, pourquoi vous obstinez-vous à dire que vos 5 km sont innocents, que vous n’avez que faire des problèmes du monde qui vous entoure ?

    « Le discours disculpatoire des promoteurs du capitalisme vert », c’est un beau tour de passe-passe et tout le monde fonce dedans (je travaille avec des enfants en école primaire, en étude surveillée, et leur croyance en l’avènement d’une technique toute propre est pure, intacte, tant le Progrès s’est réservé une définition technicienne dans notre société : c’est bien, ce sont des enfants, ils ont donc le droit de croire en un avenir tout rose, mais le pire est que la société continue de leur mentir avec ce discours disculpatoire… « Papa-maman ont bien besoin d’une bagnole pour les emmener à l’école, cela n’a jamais été AUTREMENT ! »).

    Je vous laisse croire, URB, que vos 5 km sont un supplice quotidien que les dieux de l’Olympe auraient même eu honte à infliger à Tantale ou à Sisyphe). Si c’est un réel supplice, je vous souhaite de bien dormir cette nuit, vous devrez avoir besoin de ce sommeil le jour où votre voiture sera tombée en panne ou qu’une énième Guerre du Golfe éclatera (cependant, elle n’éclatera pas si les gens considèrent que même 30 km ne sont pas un supplice à vélo).
    URB, vous venez de réinventer le « supplice de la roue », mais la torture est cette fois-ci de devoir faire tourner les roues du vélo ! 😉

  26. goupilette

    Comment osez-vous dans le même message citer l’évangile selon Saint Mathieu et demander aux gens qui ont conscience de l’émission de CO2 en respirant (les anti-écolo) de se soustraire de l’humanité, afin de laisser des émissions CO2 aux autres tout en nous accusant de vouloir un monde moche, injuste, grisâtre ? N’est-ce pas vous qui le rendez ainsi en tenant de tels discours. Sans parler de vos conseils aux suicides au tuyau d’échappement, et de l’apologie et de l’incitation à la dégradations du bien d’autrui sur la voie publique. Héberger de tels témoignages dans le but de pousser des gens au suicide peut vous coûter cher, le saviez-vous ?
    Désormais vous pouvez toujours courir avec vos leçons de respect de la vie de vos concitoyens.
    Je rajouterai et que c’est bien vous qui considérez que les vies perdues (guerres, pollution, empoisonnement de l’eau, renversement de régime, famine) ne valent pas grand chose non plus, puisqu’une seule chose vous importe votre petite personne sur votre petit vélo et le nombre de personnes qui viennent lire vos anneries, et dont vous vous congratulez entre vous, c’est d’un ridicule !.

  27. cycliste alcoolique

    « puisqu’une seule chose vous importe votre petite personne sur votre petit vélo et le nombre de personnes qui viennent lire vos anneries, et dont vous vous congratulez entre vous, c’est d’un ridicule !. ».
    M’enfin, si on ne peux plus s’amuser entre innocents!

  28. Legeographe

    Goupilette,

    Votre dernière réaction est peut-être en train de vous mener sur la bonne voie. Dans la lecture de vos commentaires, je suis heureux de voir le changement. Si vous considérez que personne n’a à mourir à cause de la bagnole, alors nous sommes bien d’accord : pas besoin de mort violente d’innocents (piétons), pas besoin d’accidents mortels de route (pour les passagers et conducteurs), pas besoin d’affamement dont l’origine serait les agro-carburants, pas besoin de guerre de prédation énergétique. En somme, pas besoin non plus de désespérer : le suicide n’est pas la solution, je suis d’accord avec vous. Ça fait un point commun, un ! Maintenant que le suicide individuel est considéré, par vous comme par moi-même, comme quelque chose qui est désolant, alors peut-être pourrions-nous éviter de vivre un suicide collectif (je rappelle que, dans un suicide collectif, parfois certains sont à l’initiative et d’autres subissent totalement : comme dans une secte, il y a un gourou, des acolytes, puis pas mal de victimes de la secte, qui se croient libres sans l’être).

  29. cycliste alcoolique

    @LEGEOGRAPHE
    Tu fais plus preuve de sang froid que moi.
    « … qui se croient libres sans l’être). »
    J’aime bien cette image de la secte 😉

  30. Yôm

    @Goupilette
    Qui pousse-t-on au suicide?
    -les cyclistes en herbe potentiellement fauchés par un char?
    Dans ce cas il s’agit d’un homicide, volontaire ou non.
    -l’idiot qui injecterait en son habitacle les effluves d’un corbillard à 4 roues? Nous proposons ici moult alternatives: préférence pour le vélo ou la marche, transports en communs, car-sharing…

    Ce qui coûte déjà très cher à la majorité des peuplades asservies de ce monde, c’est la bêtise du peuple occidental:
    Sinon comment peut-on nier les nuisances (et c’est un euphémisme) causées par l’automobile et son modèle de domination économique et géographique?
    Au pire nous qualifier de « doux rêveurs » mais nous retourner le désintéressement à l’égard de nos semblables, c’est faire preuve d’autant de rhétorique qu’un enfant de 5 ans.
    Ici comme ailleurs je sais que le ton est quelque peu provocateur.
    C’est bien la preuve que nous ne nous prenons pas pour des maîtres à penser, des moralisateurs à tout-va.
    Et si l’on vous agace, cela s’explique à la fois par la culpabilité qui domine chez vous le sens de la responsabilité et par « notre » ton parfois sarcastique.
    Cela peut s’expliquer par une certaine fatigue à tenter de développer perpétuellement nos propos et ce depuis plusieurs années, ici ou ailleurs.
    Ici ou ailleurs l’automobile engendre quelques plaisirs futiles et serviles, sans commune mesure en regard des morts et malheurs qui lui incombent directement ou pas.
    En somme la voiture est un fléau.
    En conviendrez-vous?
    Soustrayez la au monde et imaginez.
    Ni voyez vous pas un moyen d’épargner des vies, de relocaliser notre économie et par là de laisser les pays pauvres (financièrement) disposer librement de leurs ressources naturelles…
    Et si vous ajoutez à cela l’éradication de la télévision, Que de temps supplémentaire à consacrer au rire, aux jeux avec nos enfants, aux échanges avec nos amis, avec nos voisins, avec nos familles, avec « les gens »! Que d’intelligence et de curiosité agiteraient nos têtes harassées de « choses ».

    Imaginez ce que vous voulez.
    Imaginez le beau.
    Et comment y parvenir?

    C’est ce que que nous recherchons et partageons ici et ailleurs mais surtout dans la joie: une utopie réaliste.
    Bin ouais, parce que sortir sous le soleil ou dans la neige, à pieds, à mono ou à biclou, c’est sourire au ciel, pour rien. Juste parce que l’on vit.

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