Pare-choc : dans l’enfer de la congestion automobile à Montréal

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Depuis plusieurs années, la circulation automobile augmente à Montréal (Québec), au point où tout le réseau routier souffre de congestion aux heures de pointe, quand ce n’est pas toute la journée! Le documentaire Pare-choc, réalisé par Mark Thoburn, montre à quel point la métropole québécoise « craque sous le poids d’un volume de trafic qui ne fait qu’augmenter« .

On apprend dans les 22 minutes que dure le documentaire qu’au cours des 20 dernières années, alors que la population de la région montréalaise n’a augmenté que de 19%, le nombre d’automobiles a lui augmenté de 86%. La situation se détériore à chaque année.

Dans son documentaire, Pare-choc, le réalisateur Mark Thoburn nous fait vivre la dure réalité des banlieusards, comme Marc Noël, qui ronge son frein pendant 3 heures tous les jours pour se rendre au travail.

Une des causes majeures du phénomène est l’étalement urbain et le lot de trafic de l’extérieur de l’île qu’il amène. On voit dans Pare-choc une banlieusarde qui, n’en pouvant plus de perdre son temps à « jouer dans le trafic », a décidé de s’acheter une maison à Montréal et de vendre son automobile pour combler la différence de prix d’avec sa résidence d’outre-ponts.

Elle se déplace maintenant à vélo pour se rendre au travail. Les paroles du chroniqueur de circulation automobile Yves Désautels de Radio-Canada sonnent désormais comme une douce mélodie à ses oreilles!

Je suis toujours étonné d’entendre des gens dire à quel point la qualité de vie est meilleure à l’extérieur de Montréal quand ils passent deux heures par jour dans leur voiture à être totalement improductifs, loin de leur famille, de leurs amis, dans un état de stress permanent et pour plusieurs dans une chaleur accablante l’été. Ils viennent polluer l’environnement des gens qui vivent sur l’île et qui, dans une plus grande proportion, utilisent les transports actifs pour le travail, les loisirs et les achats.

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La solution réside peut-être pour tout le monde dans les futurs quartiers verts que la Ville veut réaliser au cours des prochaines années. N’oubliez surtout pas, chers urbanistes et ingénieurs qui demeurez peut-être sur la Rive-Sud, d’accorder une place de choix à la densification de la population et à une meilleure harmonie des genres (résidentiel, commercial et bureaux) pour favoriser les déplacements actifs que sont la marche et le vélo.

Source: http://rouleravelo.wordpress.com/

6 commentaires sur “Pare-choc : dans l’enfer de la congestion automobile à Montréal

  1. apanivore

    en 20 ans population +19% automobile +86%
    et en plus la distance domicile travail moyenne a du exploser, c’est ça le pire.

    Selon l’article récent sur l’expo du CAUE dans le Doubs, en 50 ans c’est +1300% (de 3km à 40km)

  2. stoppeur

    Y a-t-il aussi peu de transports en commun à Montréal qu’à Pékin?Il serait bon d’imiter les Japonais à Kyoto:aucun véhicule en stationnement sur la voie publique…Mais aussi de mettre en pratique le péage urbain,pour les véhicules particuliers s’entend…;pas pour les résidants,les transports en commun,les intervenants professionnels…Il faut faire cesser la funeste ha bitude de l’automobile « second domicile »!!!Et encore imposer l’automobile de Mr Tout-le-Monde à un top de consommation de carburant plafonné à moins de 4l/100km ou à l’heure.Depuis la mise en péage du quartier de la City à Londres,on y a jamais aussi bien circuler!!!

  3. Dominic Ratthé

    Il y a une offre de transports en commun correcte – sans plus – à Montréal, mais la ville étant sur une île, les ponts qui permettent aux banlieusards d’aller travailler dans la métropole ne suffisent plus à la demande depuis longtemps. Il y a quatre stations de métro qui sortent de l’île de même que quelques lignes de trains de banlieue, mais le réseau est presque saturé. Ce qui ne fait rien pour encourager les automobilistes à délaisse leur voiture pour de longs trajets. Il faut une plus grande offre de transports en communs!

    Mais comme les distances sont de plus en plus grandes, les coûts de tels réseaux sont très élevés compte tenu de la faible densité de la population. Il faut augmenter cette dernière sur l’île et vivre selon nos moyens. Il faut cesser ce mettre de l’argent dans des routes pour en garder un peu pour les vraies priorités comme l’éducation et la santé.

    Bonne journée!

  4. stoppeur

    @Dominic Ratthé:Le paradoxe,c’est de rouler en France avec des rames TER Bombardier(bi-propulsion);et que les habitants de Montréal soient si mal desservis en transports en commun…Et puis,plutôt qu’à construire de s ponts,pourquoi ne pas creuser des tunnels,ça éviterait les inconvénients climatiques de l’hiver et les problèmes de traversée de contrées difficiles, protégées?Les Japonais connaissent bien des contraintes en la matière, notamment en traversant des baies,des golfes,et,qui plus est,en secteur sismique particulièrement actif…Mais quand la volonté politique fait défaut, rien ne se fait.Que dire de l’attitude de la G-B lorsqu’il a fallu construire le Tunnel sous la Manche;ou réaliser la construction de la 1ère ligne TGV?A ce compte-là,jamais rien n’avance…

  5. cycliste alcoolique

    @Dominic Ratthe:

    Il faut aussi avouer que les Quebecois sont amoureux de leur voiture, et qu’ils ont du mal a s’en passer. Sur l’ile, c’est encore la majorite des gens qui prennent leur voiture alors qu’ils pourrait utiliser le velo ou le transport en commun. J’en connait combien (la majorite de mes cxonnaissances) qui habitent a moins de 5 km de leur lieu de travail et continue a prendre leur voiture alors qu’ils iraient tout simplement plus vite, et sans stress, au travail a velo ou en metro. Mais, non, le velo c’est pour les prolos, le metro on est entasse et on peut y attraper la grippe H1H1. Enfin, ils aiment bien aussi montrer leur puissance atravers l’image vehicule des gros 4×4 ou SUV. Le gouvernement consacre une enorme partie de son budget pour entretenir les reseaux routiers, mais est plutot aux abonnes absent pour ameliorer le service des transports publics. Montreal est la deuxieme ville Francophone, et ne possede toujours pas de tramway, a un reseau de metro/bus sature et desuet, un reseau ferre pour train de banlieux quasi inexistant… Cest une societe qui a pris l’option de l’individualisme, que se soit pour le plaisir personnel (compte separe dans les couple), pour le travail, la sante, l’education, et aussi les modes de transport. Au quebec, nous sommes sur la mauvaise pente, norte societe n’est absolument pas prete pour les defis avenir: crises energetiques, economique et ecologiques, car nous nous sommes coinces nous meme dans un pseudo confort, heritage amer de nos voisins du sud (1 personne = 1 voiture = 1 maison = 1 climatisation etc….). Ce sont les societes ou le bien commun prime avant les biens individuels qui passeront plus facilement ces crises a venir. Les pays Europeens sont bien plus en avance que nous autres.

  6. stoppeur

    La société nord américaine est vraiment un paradoxe en soi,à l’heure où on fait des exploits pour se rendre à Vitesse(grand V)à l’autre bout du mon de,avec des avions de plus de 300 places:les transports en commun rapi des sur de courtes distances font cruellement défaut, et ainsi,contraignent des millions de gens à perdre des heures en voiture sur de courts trajets… Qui plus est,dans des véhicules monstrueux,qui consomment de 10 à 15l/ heure…;exigent un investissement ruineux pour le service effectivement re ndu…Comme quoi,le degré de richesse d’un pays ne l’engage en rien en sagesse et en solidarité sociales.Quoi d’étonnant,en fait?C’est vraiment à désespérer de ces pays où il est de bon ton de croire en Dieu…;mais de ne pas respecter la Création!!!Autre paradoxe,en fait…

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