L’économie du vélo

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Les images d’habitants de grandes villes circulant à vélo pour leurs trajets quotidiens ont fait la une des médias et confirmé le retour à la pratique du vélo, peu consommateur d’espace, peu coûteux, bon pour la santé, efficace sur les déplacements courts.

Côté vélo des champs, les investissements des collectivités ont permis de réaliser plus de 8 000 kilomètres. Les tours opérateurs étrangers apprécient leur qualité puisqu’ils proposent des séjours haut de gamme à leurs clients, plaçant la France comme première destination mondiale de l’itinérance à vélo. Le vélo a un impact majeur sur l’économie du tourisme puisque les dépenses totales des touristes à vélo se chiffrent à 5,6 Md€; le touriste à vélo qui dort souvent à l’hôtel dépense en moyenne 75€ par jour.

Mais quel est le poids économique du vélo aujourd’hui en France ? Ce numéro hors série de Grand Angle présente la synthèse d’une étude exhaustive confiée par ATOUT FRANCE* à Inddigo/ Altermodal et menée en partenariat avec le MEEDDAT, le Ministère de la Santé et des Sports, le Conseil national des professions du cycle, l’Association des Départements cyclables et le Club des villes cyclables. Le vélo tient une grande place dans la vie des Français puisque 23 à 25 millions d’entre eux déclarent avoir une pratique régulière tandis que 10 millions en font occasionnellement. D’ici 2020, on peut prévoir une augmentation de ces pratiquants de 10%.

Le premier bénéfice de la pratique du vélo, c’est la santé. Le bénéfice santé annuel d’un cycliste utilitaire pratiquant régulièrement et parcourant ainsi près de 1 200 km par an est de 1 450€. La réduction du risque de nombreuses pathologies parmi lesquelles on peut citer certains types de cancers ou de diabète, voire la santé mentale peut être obtenue par un volume relativement modeste d’activité physique, 30 minutes par jour soit deux déplacements de 15 minutes ou 3 heures par semaine. L’évolution de l’industrie française dans le marché mondial, leader il y a vingt ans, et sa comparaison avec l’industrie automobile y est dressée.

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L’étude présente aussi les principales orientations opérationnelles d’une politique cyclable nationale, avec le portrait d’une France des années 2020 qui, grâce à un scénario de rattrapage, se mettrait au niveau de ses voisins allemands, suisses ou belges. Un plan qui, programmé sur dix ans, engendrerait des retombées économiques considérables pour un investissement raisonnable et s’intègrerait parfaitement dans le cadre du Plan de Relance et du Grenelle de l’Environnement.

3,4 millions de vélos vendus en France en 2008

Ce chiffre correspond à une consommation annuelle de 5,4 vélos pour 100 habitants, ce qui place la France parmi les quatre premiers consommateurs mondiaux, après le Japon, les Pays-Bas et les États- Unis.

Posséder n’est pas utiliser… Ce classement serait bien différent si l’on regardait l’usage des vélos. Les français parcourent en vélo en moyenne 87 km par an et par habitant, contre 300 km dans la plupart des pays du nord de l’Europe, voire 800 à 1 000 km aux Pays-Bas ou au Danemark. Ces chiffres sont issus de la récente étude «L’Économie du vélo», qui fait le point sur les différentes pratiques urbaines, sportives et touristiques du vélo ainsi que sur les enjeux industriels et économiques.

Pour en savoir plus : Spécial Économie du vélo
Grand angle Atout France, HS n°6, juillet 2009 disponible ici
http://www.oditfrance.fr/publication/grand-angle-hors-serie-n%C2%B06-special-economie-velo

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Congrès annuel de la FUBicy: « Le vélo, un moteur économique »

Rendez-vous à Strasbourg vendredi 23 avril 2010 pour la 12e Journée d’Etude : « Le vélo, un moteur économique ». L’occasion d’explorer de nouvelles solutions pour développer le vélo au quotidien.

Source: FUBICY

4 commentaires sur “L’économie du vélo

  1. Gari

    87km par an ?????

    Je comprends mieux pourquoi les gens achètent des vélos de supermarché qui cassent au bout de 200km.

    Ca leur aura fait 2 ans et demi de bons et loyaux services !

  2. Raghnarok

    Effectivement, 87km par an c’est ridicule…
    Rien qu’en vélotaf je fais plus que ça par semaine. Mais les gens préfèrent prendre un abonnement fitness pour aller pédaler en salle, alors qu’un simple allé-retour en vélo jusqu’à la salle de fitness leur ferait le même entraînement… Chacun son truc. (Même si c’est stupide)

  3. Michelle

    Nous ici en Belgique francophone on ne fait grand chose pour le tourisme à vélos…

  4. Vélops

    Le bénéfice économique du vélo, c’est la limitation du nombre d’automobiles. Chaque automobile en circulation ou en stationnement est consommatrice d’une grande quantité d’espace, de matière et de travail humain, qui est la seule chose qu’on peut acheter en ce monde.

    Si la voiture a pris tant de place dans notre société au point qu’on lui consacre maintenant tant de ressources matérielles et humaines, c’est parce que nous – ou plutôt nos parents et nos grands-parents – l’avons voulu.

    Augmenter la part modale du vélo au dépens de celle de l’automobile, c’est gagner en efficience, car bien des coûts peuvent être réduits : infrastructures et santé ne sont que les postes subissant la réduction la plus forte.

    On ne peut remplacer les emplois de l’automobile par autant d’emplois dans le vélo. Par contre une forte réduction de la voiture individuelle verra fleurir et prospérer de nombreux services de messagerie qui seront très riches en emploi, ce qui a été démontré par des économistes.

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