Les règles d’or du cycliste urbain

Au début, je n’y ai pas cru. Le cyclisme a toujours été pour moi une notion innée. Comme un sixième sens qui fait qu’une fois en équilibre, on tient tout seul sur son vélo. Mais non! Il faut se rendre à l’évidence: le vélo demande adresse, savoir-faire, anticipation, et beaucoup d’autres qualités pour se mouvoir dans notre environnement.

Il faut en effet une bonne dose de psychologie pour comprendre le comportement urbain de l’automobiliste lorsqu’on est cycliste en ville.

Les écoles cyclos qui vous apprennent à tendre le bras, à se retourner, avant d’entamer son virage à gauche, la façon d’aborder un rond-point, ces apprentissages là ne vous conduiront tout au plus qu’à un certificat d’étude primaire de la conduite cyclo.

Il faut maintenant avoir un brevet supérieur de conduite pour affronter la rue.

C’est la thèse de Vélotaf:

« …pour faire du vélo, pensez automobiliste! Outre la connaissance des classiques (portières, brusques virages à droite…), c’est un peu comme observer des lions en cage : Ils trahissent toujours leurs sentiments (l’agressif, le distrait, le dominant, le sot, le négationniste, l’inquiet, le respectueux, le roule toujours, le toujours distrait, le fonce dans le tas…). »

Oui, il faut connaître et savoir anticiper les réactions primaires de l’homo-automobilis.

Et Vélotaf de poursuivre: …« Si vous roulez à côté d’un véhicule, par exemple sur une bande cyclable, regarder attentivement ses roues qui vous indiqueront tout de suite – et plus sûrement qu’un clignotant ! -un changement de direction, notamment aux intersections. Cela vous permet d’anticiper sur un écart ou un changement de direction du véhicule »

Je vous renvoie à la lecture de l’article de Vélotaf, le site de référence consacré aux gens qui « bossent » avec leurs vélos.

3 commentaires sur “Les règles d’or du cycliste urbain

  1. Gari

    Petite précision : vélotaf est surtout un site pour les gens qui vont bosser en vélo. Les gens qui bossent avec leur vélo sont même sous-représentés sur le site, si je ne m’abuse…
    Par extension, ce site est prévu pour toutes les personnes utilisant un tant soi peu leur vélo de manière utilitaire : aller faire ses courses, amener le gamin à l’école, etc.

  2. Ch. Jobic

    Merci Vélomaxou pour ton article et les références à vélotaf. Au plaisir de te croiser sur le net ou sur 2 roues. A+

  3. Vélops

    Le post de Vélotaf (qui est avant tout un site de réseau social basé sur des forums de discussion) en lien dans l’article est la contribution d’un des utilisateurs inscrits sur le site qui nous livre une synthèse de son expérience et des échanges qu’il a pu avoir avec d’autres cyclistes réguliers.

    Pour être plus exact, en pratique véhiculaire il faut « penser motard » car tous les usagers de deux-roues ont le même souci d’équilibre précaire en circulation, qui les rend vulnérables à l’état des chaussées et au défaut d’adhérence.

    Le gros problème, c’est que chez la plupart des automobilistes, la circulation automobile doit être entravée le moins possible ; par conséquent pour l’automobiliste moyen les cyclistes sont priés de gentiment le laisser passer, car lui est pressé et eux non. Cette mentalité est inculquée dès l’auto-école, où les candidats au permis sont fortement incités à rouler à la vitesse maximale admissible.

    Cette mentalité se retrouve chez beaucoup de cyclistes occasionnels, qui n’osent pas s’insérer dans la circulation car ils culpabilisent de ralentir le flot de circulation. Alors que c’est en restant en marge de la circulation qu’ils courent les pires dangers. La systématisation de bandes et pistes cyclables plus ou moins obligatoires accentue ce sentiment qui est un des grands freins à l’expansion du cyclisme utilitaire.

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