Semaine du développement durable

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La Semaine du développement durable est désormais un rendez-vous incontournable et très attendu. Chaque année, le ministère du Développement durable invite les entreprises, les associations, les services publics, les collectivités et les établissements scolaires à promouvoir, du 1er au 7 avril, les principes du développement durable. Bernard Charbonneau, penseur et philosophe français décédé en 1996, nous donne son point de vue sur la question.

« Le développement, donc la nécessité de le freiner, devrait être le delenda est carthago à chaque instant rappelé, faute duquel les diverses critiques ou actions du mouvement écologique manquent d’un fondement. S’il veut désigner un adversaire, le nucléaire n’en indique qu’un aspect, tandis que le développement les englobe tous. (…) En choisissant le train contre l’auto sans mettre en cause le développement, on en arrive à soutenir le TGV, donc un pas de plus vers la destruction de la Bourgogne. Tandis que si l’on pose la vraie question : pourquoi Paris-Lyon en deux heures au lieu de quatre ? La réponse devient très claire. (…) Les innombrables menaces qui mobilisent les écologistes et risquent de les disperser ne sont que les multiples effets d’une seule cause : la religion, donc la pratique aveugle du développement (ou croissance) technique et économique. (…) C’est sur ce point que les vrais défenseurs de la nature et de l’homme se distingueront des zélateurs officiels de “l’environnement” et de “la qualité de vie”. »

Bernard Charbonneau, Le Feu vert, ré-édition Parangon 2009.

Semaine du développement durable : consultez l’intarissable bêtisier du développement durable.

6 commentaires sur “Semaine du développement durable

  1. Pim

    D’ailleurs cette fameuse semaine fait suite au salon du DD, où l’on pouvait trouver toutes sortes de chinoiseries en plastique vert ‘achement utiles, des voitures électriques écolos, des sponsors à gogo (dont PSA citroen, gdf suez, le figaro et la poste), et surtout beaucoup de peinture verte.
    Les assoc’ écolos ont eu raison d’y participer et n’ont pas perdu leur temps puisque Greenpeace, WWF et probablement FNE étaient là pour soulager la conscience des riches bobos pollueurs contre une poignée d’euros déductible des impots. C’est toujours ca de gagné!

    Je sais pas vous, mais vu l’état de la planète, voir que des gens trouvent encore l’énergie d’organiser un si bel et noble évènement, ca me redonne espoir dans le futur. Je vais de suite relancer ma consommation moi!

  2. LécoLomobiLe

    Au risque de heurter l’orthodoxie des purs idéologues de CarFree, je vais profiter d’une disposition de la semaine du DevDur de ma commune en allant visiter le tri otique et robotisé des déchets qu’elle organise à l’occasion de cette manifestation.

  3. Pim

    Gilles, je suis sur que dans ce genre d’évènement, il y a plein de choses intéressantes à découvrir… Mais j’ai l’impression que ce genre d’évènement sert avant tout à donner bonne conscience, plutôt que d’être vraiment efficace. Genre, on fait attention à la planète au moins une semaine par an, c’est bien suffisant pour rattraper mon WE au Maroc, et ma semaine aux Maldives.

  4. LécoLomobiLe

    C’est mieux que rien ! même si il y a des arrières pensées. De même, sur carfree on raille beaucoup les arguments de vente verts: je ne suis pas d’accord avec cette critique globale qui semble indiquer que tout le mécanisme économique investissement/publicité/vente est mauvais comme dans cet article où on critiquait que des entreprises proposent du goudron à faible albédo. Ben oui! le bio devient un argument de vente comme les économies d’énergie. Une entreprise vendra plus facilement du goudron phonique et à faible albédo, comme une autre vend plus facilement un isolant bio-dégradable ou je ne sais quoi. Personnellement, je trouve ça très bien.

    Attention aux critiques non-discriminantes et indifférenciées. Dans un environnement économique où l’argumentaire de vente devient de plus en plus écolo -et même écolo jusqu’à la caricature- l’industrie automobile détonnera de plus en plus: elle sera de plus en plus mal-à-l’aise et de plus en plus obligée de proposer des modèles toujours plus silencieux, sans plastique, sobres etc.

    En conclusion, je dis oui aux critiques de la voiture verte, mais non à la critique généralisée de l’argument vert dans l’économie.

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