J’ai essayé le « train plus vélo »

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Oui, j’ai essayé le train plus vélo. Vous faites un parcours touristique à vélo et le soir venu, vous rentrez en train. Pourquoi pas?

Dans une gare de province, des cyclos arnachés et casqués qui investissent le hall de gare, ce n’est pas banal!…

La SNCF fait des efforts pour accueillir les cyclos. Il faut le reconnaître.

Dans mon train « Intercités », je dois préciser que la prise en charge de mon vélo a été gratuite.

J’ai pu voyager dans le compartiment voisin à celui des vélos en queue de train.

Attention, bien repérer sur le plan de train où se trouve votre compartiment vélo; cela vous évitera de perdre du temps sur le quai le vélo à la main.

Car le chargement du vélo est sportif!

Une fois arrivé devant votre voiture, il faudra lever votre vélo à la verticale pour rejoindre votre garage à vélo… et bien s’entendre avec les premiers occupants pour savoir quel sera le premier vélo à descendre à la prochaine gare…

N’oubliez-pas votre casque et votre sac à dos sur le quai pendant cette manœuvre!

Ouf!

Après, vous pouvez vous reposer de votre journée confortablement installé, regarder vos photos et même piquer un somme.

Exercice inverse pour la descente: votre vélo debout…

Attention, l’atterrissage sur le quai peut s’avérer brutal!…

Penser à prendre une lampe avec vous pour rejoindre votre domicile, une fois le train arrivé à destination.

Pour préparer votre voyage, Droit au Vélo vous dit tout.

Vélomaxou

Image: Copenhagenize

10 commentaires sur “J’ai essayé le « train plus vélo »

  1. Vélops

    La combinaison train + vélo est extrêmement puissante, en particulier dans les banlieues plus ou moins bien desservies, pour peu qu’un vélo non démonté soit admis dans le train. Ce qui est assuré dans presque tous les trains à réservation non obligatoire en-dehors des périodes d’affluence.

    Du point de vue de l’accueil des vélos, la SNCF est à la traîne, en particulier VFE. Le démontage et l’emballage sont obligatoire dans les TGV les plus récents, qui n’ont plus de local vélo ; pour les TGV anciens et les Corail une réservation doit être faite avec le billet et les places sont limitées. Sur Transilien et RER le vélo est interdit aux heures de pointe et dans le TER c’est au bon vouloir du contrôleur en cas d’affluence…

    Un autre gros problème est posé par l’accessibilité : on trouve beaucoup trop de quais bas ou accessibles seulement par escaliers. Ce qui est une plaie pour les voyageurs hadicapés ou très chargés l’est autant pour les voyageurs cyclistes.

    Pour l’instant, exception faite des trains à réservation obligatoire, le transport de vélos est gratuit en France. Cependant, si de plus en plus de gens prennent leur vélo avec eux dans le train, ça pourrait changer…

    On pourrait aussi, à l’instar de ce qui se fait en Amérique latine, faire circulier des bus interurbains avec un râtelier à l’arrière pour accrocher les vélos. Ce serait un complément intéressant à l’intermodalité train+vélo dans les endroits où un service ferroviaire n’est pas approprié.

  2. Robin

    Pour le we de Pâuqes, nous venons, une fois de la même chose en famille. Arras-Boulogne sur mer , deux heures de train.

    Avec deux vélos.. et deux enfants (6 ans et 2 ans).

    1er gros avantage : pas besoin de taxi, pas besoin de venir nous chercher à la gare (avec les siège bébé et tout le tralala)

    2ème gros avantage : on peut jouer et faire plein de chose dans le train

    3ème gros avantage : on peut faire pipi, manger, vomir, nettoyer le vomi, allaiter, dormir, tout ça sans jamais s’arrêter

    4ème gros avantage : on a une excuse en or pour ne pas avoir à revenir avec les restes de la fête de famille ou les cadeaux complétement déplacés…

    Et puis si comme nous, vous apprenez en arrivant à la gare que le train est remplacé par un autocar, on râle un peu mais tant pis : le vélos trouvent leur place dans la soute et c’est parti !

    Et puis au lieu de râler contre le papa quand il y a un problème technique de ce genre (« quoi, tu aurais dû vérifier la pression des pneus ! »), on râle contre la SNCF, c’est défoulatoire et moins stressant.

  3. antec

    De ce que j’ai vu en hollande le vélo ne voyage pas dans le train, ils ont 2 velos (de vieux taco pour la plupart) qui sont bien parqué au niveau des gares.

    C’est vrai que c’est bien pratique, mais si ça se généralise il y aura un problème.
    Paris est trop dense et le reste autour l’est trop peu… bravo la centralisation…

  4. cycliste alcoolique

    J’ai utlise le systeme TER + velo lorsque je vivais en banlieu lointaine.
    Le cocktail: Sport -> lecture -> Sport -> Travail -> sport -> Lecture -> sport est vraiment genial.
    Bien plus efficace, interesssant et reposant que le traditonnel Bouchon -> Travail -> Bouchon.

  5. Vélorutionniste Caennais

    Nous avons la chance à Caen d’avoir une ligne « Cherbourg-Caen-Paris St Lazare » disponible aux vélos. Je le prend de temps en temps. Et il y a énormément de monde qui prennent le train avec vélo au départ ou à l’arrivée en garde de Caen. Je dirais entre 2 et 10 en moyenne par train. Les 3/4 des wagons disposent de deux places à vélo.

  6. Yôm

    Salut.
    Depuis 2005 et au moins 2 fois par an, je pars ainsi en vacances:
    10-12 jours de pédalage quotidien sur un parcours dépaysant, 2 à 4 jours en milieu exotique puis retour en train.
    Dans 10 jours, nous partons vers l’ouest (la première fois/habituellement vers le sud), direction Nantes depuis l’Alsace.
    Je ne peux m’empêcher de le dire, tellement je me réjouis de voir défiler le paysage et de dormir chaque soir sur un nouveau coin d’herbe, on ne sait où?
    A défaut de faire une boucle, le retour en train permet d’aller un peu plus loin et surtout n’importe où, au gré des envies.

    Au niveau du transport régional, je ne peux que souhaiter la fin d’interdiction d’accès au vélos en période de pointe.
    Parce que bien souvent, celle-ci écoulée, on se retrouve avec les derniers corails en circulation.
    Et ce ne sont plus les 10Km à parcourir de la gare la plus proche à sa petite ville (12000 hab) mais au moins 25Km.
    Ce n’est pas bien grave si l’on a un éclairage efficace et aucun impératif horaire.

    Fin de week-end dernier, gare de Strasbourg, 18h15.
    Prochain train 18h51, probablement interdit aux vélos vu l’heure, puis les derniers trains ne s’arrêteront pas à moins de 30 Km du domicile.
    Dans mon élan de spontanéité (quant à l’absence d’anticipation du départ de cette grande ville pour rejoindre ma petite) je décide de m’affranchir de ces contraintes, ne supportant pas d’attendre d’être transporté alors que je le peux par moi-même.
    Et je me lance le long du canal du Rhône au Rhin sur ma gauche et le soleil se couchant sur mon épaule droite.
    Entre chiens et loups je décide d’échanger mon slip contre la peau de chamois sous mon pantalon. Il me reste quelques carrés de chocolats et les humeurs d’une soirée alcoolisée et enfumée à filtrer.
    Km 55: enivré par l’absence de sucre dans les veines, je souris aux étoiles.
    Je marque une pause cependant dans la seule friterie ouverte du parcours. Sandwitch, café, c’est repartit.
    20 Km plus loin, j’en ressens les bénéfices. Mes jambes sont moins lourdes que la langue, pateuse et sèche. Un cimetière. Je me désaltère et remplis ma bouteille à sa fontaine.
    La nuit est claire mais toutefois moins fraîche que celles de l’hiver à peine achevé de parfums de fleurs.
    Moulinant encore et toujours et ne me souciant plus guère de ma progression, j’imagine ceux qui _il y a un siècle_ tombaient exaltés de nouvelles frontières, par delà leur région, à la découverte de la France, de nouveaux horizons.
    La « petite reine » a fait de chacun le roi d’une route, d’un instant.
    Un roi, une reine, sans sujets.
    Un règne discret qui ne soumet que cet homme à sa propre représentation du monde.
    Dernière pause, j’avale un soda et me blesse le doigt à vouloir resserrer un pédalier qui l’est assez.
    Je me sens à l’étroit sur ce banc au milieu d’une place ou d’un parking, difficile à dire.
    Une femme sort d’une maison, me regarde mais ne me salue pas, pénètre une grosse berline noire, passe sous un porche et la range 20 mètres plus loin sous un préau, à l’abris.
    Le mien est ce ciel de printemps.
    De fatigue et de joie, je louvoie.

    Strasbourg et 6 heures plus loin, je suis « chez moi ».
    Je n’ai pas eu le train auquel j’aurais pu m’attendre.
    J’ai pris la route.

  7. Marcel Robert

    A mon tour de faire mon commentaire. Je vais habituellement au travail à vélo, en passant d’abord chez la nounou pour accompagner mon enfant, puis je laisse mon vélo à la gare, je prends un train (environ 10-15 minutes), puis je termine soit à pied (15 à 20 minutes), soit en bus (10 minutes). Exception aujourd’hui, je devais me rendre dans un centre de recherche à une dizaine de km de mon lieu de travail habituel, en pleine cambrousse périurbaine. J’ai donc pris mon vélo dans le train, sans trop de problème (sauf qu’aujourd’hui c’est la grève des cheminots dans ma région et il y a moins de trains, j’espère qu’il n’y aura pas trop de monde ce soir pour que je puisse mettre mon vélo dans le train!). Après, j’ai fait une demi-heure de vélo pour rejoindre mon centre de recherche et là, j’ai rencontré l’horreur périurbaine dans toute sa splendeur, une suite sans fin de cubes commerciaux, des 3 ou 4 voies en veux-tu en voilà, des panneaux de pub partout, passage sur une autoroute, des voitures qui roulent bien au-delà des 50 km/h autorisés, des sens uniques à gogo, des giratoires à n’en plus finir, etc. puis une suite d’entreprises immenses avec des parkings gigantesques remplis de voitures… jusqu’à mon centre de recherche, sans parking vélo et entouré de voitures… Pour la petite histoire, j’ai attaché mon vélo au pied d’un drapeau français! Voyant cela, je me suis renseigné sur les transports en commun: il y a bien un bus qui passe sur cette longue voie cernée d’entreprises, mais avec un bus par heure! Donc, de la bagnole et encore de la bagnole!

  8. cycliste alcoolique

    @Marcel Robert,
    C’est bien grace au velo qu’on peut redecouvrir sa ville, ses belles rues calmes, ses petits endroits qu’on ne voit jamais a voiture. Mais c’est aussi a velo qu’on realise au combien le tout voiture a modifier le paysage, long couloir de publicite, zones commerciales interminables ou le petit velo ou pieton n’a que tres peu de droit.

  9. Much

    Je me souviens d’un week-end ForfaiTER (merci les Pays de la Loire). Nous partons à deux, chacun son vélo, de Saumur pour rejoindre le Croisic. Un petit tour à vélo, une crêpe, hop on reprend le train pour allez… disons Nantes. Changeons à l’improviste, et descendons à La Rochelle. Hop. Puis autant pousser jusqu’à l’Île de Ré et ses pistes cyclables adorables… Tout ça sans heurts ni accrocs, tout improvisé, avec les vélos. Une belle réussite de la SNCF et de la région que l’on aimerait voir un peu partout.

  10. roudou

    Le France n’est pas la plus mal lotie en matière de train+velo. En Gelbique, rares sont les trains prévus pour. Ils doivent souvent voyager en soute avec l’autorisation du contrôleur qui, à l’heure de pointe à généralement d’autres soucis. De plus leur transport est payant.

    Du coup, c’est le vélo pliant qui a la cote puisqu’ils peuvent être embarqués comme bagages sans frais. Et ceci dans le train, bus, tram métro. Voir circuler des Bromptons et autre Dahons commence d’ailleurs à devenir banal.

    Bien conçus, ces vélos roulent comme des grands. Pas besoin de de laisser un vélo dans chaque gare ou l’on risque de descendre. C’est une arme de déplacement multi-modale bigrement efficace.

    Mon Brompton vert pomme aura bientôt 3 ans, et de mes 4 vélos c’est celui qui circule le plus.

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