Provo

1965, Amsterdam. Un petit groupe sans leader et sans structure secoue le royaume. Composé de jeunes révoltés, il s’attaque aux têtes couronnées, interpelle les bourgeois vautrés dans leur vie confortable, agite la rue, tague, diffuse des tracts, des textes et des dessins rentre-dedans, des revues interdites, défie l’autorité, se bastonne avec les flics, affronte procès et prison, repeint des statues, manifeste contre la guerre du Vietnam, s’oppose au décervelage médiatique, à la pub, à la consoumission de masse, au travail, à la patrie, obtient un siège au conseil municipal de la capitale, revendique le droit au logement en ouvrant des squats…

Anti-capitalistes, anti-communistes, anti-fascistes, anti-militaristes, anti-impérialistes, les Provos utilisent la provocation pour déconstruire un monde d’aliénation. Mais ils ne se contentent pas de détruire : ils veulent faire vivre l’anarchie. Mettre en place un autre futur, où s’épanouiront la création, l’autonomie et l’entraide.L’appropriation collective de la production, l’éducation populaire, la démocratie directe et l’agitation continue. Tout raser pour repartir à zéro, c’est la base de toute révolte (*).

provo

Ancrés dans une vague de fond contestaire, une insurrection internationale de la jeunesse, les Provos sont précurseurs. En seulement deux années de tourbillon créatif, ils inspirent le soulèvement de 68, dans les thèmes de la lutte, les formes d’actions ludiques, l’énergie libertaire. Les futurs verts prendront appui sur l’expérience hollandaise, « premier mouvement politique écologiste de l’Histoire », poursuivront sa remise en cause de la croissance, sa lutte contre la pollution et le nucléaire, pour une meilleure qualité de vie, pour une nouvelle solidarité avec le Tiers-Monde… Et son opposition frontale à la bagnole.

Lire aussi :  Croissant et pignons

Car le désir d’émancipation totale des Provos les pousse inexorablement au rejet de l’automobile, cet « engin de mort ». Les militants veulent fermer le centre d’Amsterdam à la circulation motorisée. Pour en finir avec la pollution, la congestion, les accidents, le bruit, la destruction d’espace, etc., ils veulent développer les transports en commun, redéfinir l’urbanisme et… diffuser gratuitement des vélos blancs, dans toute la ville. Dès 1965, bien avant Decaux et ses Vélib… Parce que « la terreur exercée sur l’asphalte par la bourgeoisie motorisée a duré trop longtemps ».

Yves Frémion, Provo, Amsterdam 1965-1967, Nautilus, 2009. Diffusion: court-circuit.

(*) Albert Camus, L’homme révolté, Gallimard, 2010.

Source: http://pedaleurop.over-blog.com/

16 commentaires sur “Provo

  1. joshuadu34

    Le mouvement vert ne découle pas des provos, qui étaient opposés à toute forme de gouvernance, toute forme de pouvoir, fut-ce t’elle partisane… Que les verts se réclament des provos, pourquoi pas, mais le mouvement provo n’avait rien à voir avec les formes prises par les partis écolo. Pour en revenir aux provos (et à tous ces mouvement non pas écoloGISTES mais totalement anar), ils prouvent que la barrière mise entre écoloGIE et anarchie n’existe, en fait, pas, contrairement à ce que pas mal de monde voudrait faire croire ! Le seul desaccord, avec un peu de réflexion, qu’on pourrait trouver entre un vrai écolo (et pas ces écolos carton-pâte nombrilistes et médiatisés à outrance) et un anar, tiens dans les forme d’organisation de la société ! Pas dans la nécessité de lutte ni dans son but…

    C’est sans doute ce qui fait que pas mal d’écolos pratiquant la réflexion se retrouvent dans le mouvement anar, et pas mal d’anars dans l’écologie qui réflechit ! Je met, d’ailleurs, tout le monde au défit de rejetter le bouquin de Paccalet, « l’humanité disparaitra » dans son ensemble… et pourtant, nous nous y retrouvons tous (enfin, je ne parle pas des libéralistes qui tentent encore de railler sans en avoir l’argument qui vomissent régulièrement sur les pages contestataires) !

    Cette écologie là, et pas vraiment celle qu’on nous présente officiellement, malheureusement, reconnait l’horreur du système économique et la nécessité d’intégrer la lutte sociale dans son combat, comme l’anarchie reconnait la nécessité d’intégrer l’écologie dans le sien ! Parce que, et tu le définit bien dans ton texte, Pierre, l’anarchie, ce n’est pas la destruction d’un monde comme but, mais la destruction d’un monde comme condition à la reconstruction d’une société autonome, créative et solidaire, solidaire de l’autre mais aussi de la nature dont nous faisons parti !

    « Tout raser pour repartir à zéro, c’est la base de toute révolte », en voilà une définition qu’elle est bonne !

  2. goupilette

    Vous iriez jusqu’à arracher leur bien aimé drapeau aux Français pour le remplacer par des drapeaux noirs ? Je cite :

    « Comme l’anarchie reconnait la nécessité d’intégrer l’écologie dans son système ! »

    ???

  3. goupilette

    On appelle tyran le souverain qui ne connaît de lois que son caprice, qui prend le bien de ses sujets, et qui ensuite les enrôle pour aller prendre celui de ses voisins. Il n’y a point de ces tyrans-là en Europe.

    On distingue la tyrannie d’un seul et celle de plusieurs. Cette tyrannie de plusieurs serait celle d’un corps qui envahirait les droits des autres corps, et qui exercerait le despotisme à la faveur des lois corrompues par lui. Il n’y a pas non plus de cette espèce de tyrans en Europe.

    Sous quelle tyrannie aimeriez-vous mieux vivre? Sous aucune; mais s’il fallait choisir, je détesterais moins la tyrannie d’un seul que celle de plusieurs. Un despote a toujours quelques bous moments; une assemblée de despotes n’en a jamais. Si un tyran me fait une injustice, je peux le désarmer par sa maîtresse, par son confesseur, ou par son page; mais une compagnie de graves tyrans est inaccessible à toutes les séductions. Quand elle n’est pas injuste, elle est au moins dure, et jamais elle ne répand de grâces.

    Si je n’ai qu’un despote, j’en suis quitte pour me ranger contre un mur lorsque je le vois passer, ou pour me prosterner, ou pour frapper la terre de mon front, selon la coutume du pays; mais s’il y a une compagnie de cent despotes, je suis exposé à répéter cette cérémonie cent fois par jour, ce qui est très ennuyeux à la longue quand on n’a pas les jarrets souples. Si j ai une métairie dans le voisinage de l’un de nos seigneurs, je suis écrasé; si je plaide contre un parent des parents d’un de nos seigneurs, je suis ruiné. Comment faire? J’ai peur que dans ce monde on ne soit réduit à être enclume ou marteau; heureux qui échappe à cette alternative!

  4. joshuadu34

    vos maitres ont, semble-t’il, oublié depuis longtemps votre bien aimé drapeau, goupilette, que ce soit les « stars » officielles, installées dans des paradis fiscaux pour ne pas voir les millions qu’ils touchent grévés par la solidarité nécessaire envers les plus miséreux, où vos sportifs partis à l’étranger amasser des fortunes ! Les meilleurs étant, sans aucun doute, vos dirigeants d’entreprise, délocalisant à tour de bras, plombant la solidarité au nom du profit, installant leurs sièges sociaux aux barbades où dans d’autres iles féériques pour échapper à l’impôt… et c’est même sans parler des conditions de travail qu’ils imposent, là où ils délocalisent déjà, n’hésitant pas à faire travailler les enfants, ni à se servir de l’esclavage mis en place par des dirigeants qu’ils ont choisit !

    Maintenant, votre idée de drapeau cloisonnant, je vous la laisse ! Je ne reconnais, personnelement, aucun drapeau, préférant, et de loin, me dire Humain et appartenant à la seule étiquette impossible à dépasser : habitant de la terre ! Vos murs, je vous les laisse ! Si vous pensez qu’ils empêcherons la misère de rejaillir sur vous, si vous pensez que votre statu de chien de garde d’un système qui vous limite l’esprit et vous fait rejeter vos semblables et qui n’hésitera pas une seconde à préférer, dès l’instant qu’un profit est plus important ailleurs, vous laisser tomber parce que français, empêchera cette misère, bien plus nombreuse que ce que représente votre confort bourgeois, stoppera les milliards de crève la faim que vous tolérez, vous êtes bien aveugle !!!

  5. joshuadu34

    @ goupilette

    Un système dans lequel le peuple est souverain et detient le pouvoir collectivement, n’est ce pas là la définition de la démocratie ??? Il me semble bien…

    Quand à la tyranie, que vous semblez apprécier, quand le bénéfice d’une ultra minorité pourrait suffir non seulement au bien être plus que couvert de cette minorité, mais aussi de celui de la majorité de la population mondiale mais que cette tyranie choisit, pour augmenter son bénéfice égoïste, égocentrique, d’amasser toujours plus et plus, tellement, en fait, que plusieurs vies ne suffiraient pas à épuiser ce bénéfice, au meppris de celui qui, à côté de lui crève du fait de ses actions, au meppris même de ses semblables tyrans puisque ses actions ont un effet direct sur la survie de l’espèce humaine, nous touchons là, quand même, au summum de l’inhumanité ! A moins que vous ne consideriez qu’il est humain de détruire et de massacrer ?

    La violence de cette tyranie, que vous encensez, quel que soit son nom, prouve quotidiennement la volonté de détruire qu’elle porte en elle ! Sa violence est sans commune mesure avec celle que vous nous prétez ! Vous pleurez sur les trois banquiers Grecs, affirmant, dans un souci de tromper, que c’est là ce qu’est l’anarchie, sans même vous rendre compte que ces trois morts ne correspondent à rien comparé à ceux dont est responsable le système que vous défendez ! Quid des milliards de morts lors des conflits provoqués dans le seul but de maintenir un système en place, d’empêcher la population de continents entiers d’acceder simplement à la survie ? Vous en semblez bien peu soucieux ! Et votre compassion dame-patronesse, tendant la pièce au pauvre que vous avez poussé à la misère, ne convainc que vous !

    Ah, bien entendu, il est bien plus facile, et plus pratique pour la conscience, d’oublier que JFK a ordonné les bombardements Indochinois, il est plus pratique d’oublier que les Suharto, Pinochet et autres colonels argentino/grecs ont été mis en place par le FBI, il est plus pratique de se dire que les pauvres sont responsables de leur misère quand c’est nos entreprises, les Total, Areva, Suez et autres qui pillent les richesses de ces pays sans laisser aux populations la possibilité de sortir la tête de l’eau pour ne pas voir leurs bénéfices astronomiques baisser ! Tout comme, d’ailleurs, il est plus facile de faire croire en la responsabilité de chacun dans un système imposant la pollution constante de toutes les ressources à tous !

    Comme je l’ai déjà dis, ce n’est pas en taxant les mouettes qui suivent les thonniers qu’on favorisera la croissance de la population de thons…

    Mais le faire croire permet à ceux comme vous de se donner bonne conscience, de se déculpabiliser, de rejetter sur leurs victimes leur responsabilité !

    Maintenant, le terme que vous choisissez est, je l’avoue, assez marquant ! La tyranie… et oui, la tyranie que vous acceptez de voir mise en place, quel qu’en soit le coup… Belle préparation faite, belle possibilitées offertes à un retour d’une autre forme de tyranie, pas si lointaine, puisque c’était il y a tout juste 70 ans, pour sauvegarder vos privilèges ! C’est d’ailleurs cette même acceptation qui avait amené les dictatures officiellement reconnues en place, mais ça, nul doute que vous le nierez, même si les arguments pour le prouver sont légion !

  6. goupilette

    Si un tyran me fait une injustice je dois le dénoncer, et je dénonces les sadiques qui se servent de l’exemple d’enfants malades à des fins d’idéologie politique, et vous parler d’esclavage ? Vous faites pire !

    Vous accusez les voitures, mais en réalité qu’est-ce que la bronchiolite?

    La bronchiolite est une inflammation des petites bronches (bronchioles) causée par le virus respiratoire syncytial (VRS) et, parfois, par des virus du rhume.
    La bronchiolite est l’une des maladies les plus répandues chez les enfants de moins de 2 ans. Elle frappe en particulier les bébés âgés de 3 à 6 mois.
    Durée de la maladie : la maladie apparaît 3 ou 4 jours après les premiers symptômes d’un rhume ou d’une grippe. Elle dure de 7 à 12 jours, parfois 3 semaines.
    Mode de transmission : le virus respiratoire syncytial, qui est souvent à l’origine de la bronchiolite, est très contagieux. Il se transmet par contact direct (toux et sécrétions) ou indirect (objets contaminés : suces et biberons, verres et ustensiles, etc.).

    La bronchiolite peut entraîner des complications dans le cas des enfants prématurés, de ceux qui souffrent de troubles cardiaques ou pulmonaires, ou encore de ceux qui ont un système immunitaire affaibli par la maladie ou par la prise de médicaments.

    Les enfants sont contaminés par leur simple présence dans les crêches et les écoles et non par un circuit de F1.

    Il s’agit d’un virus et vouloir à tout prix nous faire croire l’inverse est une forme de tyranie.

  7. joshuadu34

    ben voyons ! C’est mondialement reconnu, l’augmentation de GES et la présence de rejets de particules due aux énergies fossiles, tout comme le réchauffement climatique, n’a aucune influence… ni sur les maladies respiratoires où autres (allergies, asthme, maladies cardio/respiratoires diverses, sensibilité accrue aux maladies microbiennes et virales,…) ni sur le développement de bactéries et microbes (présence sur le territoire européen d’insecte responsables, car porteurs, de maladies dites tropicales telle la typhoïde, le chijungunya, le palu, la maladie de lyme, etc…)… C’est d’ailleurs pour ça qu’en milieu hospitalier, nous ne rencontrons JAMAIS ces maladies et que les services dits de maladies tropicales sont vides (ah, tiens, en fait, non !) ! À ce point, c’est plus du refus, c’est du négationisme !!!

    Juste pour info, Goupilette, évitez le sujet de la santé, parce que là, je signale que c’est sur mon terrain que vous jouez et que quelques années de pratique me permettent d’avoir un peu de répondant…

  8. joshuadu34

    ps : et c’est, bien entendu, sans parler du VRS dont le terrain receptif est, je le signale pour les néophytes, fortement favorisé par toute gène respiratoire (dont, comme c’est étonnant, LA POLLUTION ATMOSPHERIQUE…)

  9. Rémy

    Ce mouvement était ( et est encore ) sympa….
    mais je ne peux m’empêcher de poser la question : c’était il y a 45 ans, et donc ??????????????
    ça a débouché sur quoi ???

  10. goupilette

    Oui mais le site de la qualité de l’air à Paris indique justement le contraire, voyez-vous même :

    http://www.cityvox.fr/qualite-air_paris/AirParif

    Les voitures sont désormais très bien catalysées ce qui leur permet de recycler 95 % de leurs gaz d’échappement, vous ne le saviez pas ?

    Les constructeurs automobiles ont aussi une conscience ! Il n’y a pas que vous qui aimez votre femme et vos enfants !

    Quand aux virus eux, ils n’en ont aucune ! Ils existent depuis la nuit des temps, et ce bien avant l’avènement des temps modernes ! et çà vous le savez très bien !

  11. joshuadu34

    heureusement pour nous, dieu est là pour faire disparaitre par magie les dits pots d’échapement… un recyclage divin, pour aider l’humanité… Tiens, c’est comme la prime écolo gouvernementale à la voiture propre ! En voilà un truc qu’il est bien et qui permet de réduire la pollution du véhicule… une fois qu’il roule, parce que, si on ajoute le coût polluant de la production du dit véhicule, encore une fois, la nature est la grande perdante de ce jeu de dupe ! Mais vous avez raison, Goupilette, mieux vaut encore se cacher la tête dans le sable, d’autant que, les deserts avançant, on aura bientôt tous la possibilité de le faire ! Je vois déjà vos envolées sur la non existance de ce fait, je vous conseillerai juste, alors, de sortir de votre jardin pour aller faire un tour en Beauce, ce magnifique grenier de la france, pour discuter un peu « rendement » de la terre avec les agriculteurs… et pour observer par vous même l’état de la dite terre !

    Sinon, concernant les virus, va falloir revoir un peu votre théorie de l’évolution, et nous présenter aussi vos chiffres qui montrent que l’évolution de ces organismes, ainsi que des bactéries et autres joyeusetés que notre monde pousse à évoluer (et dans le mauvais sens, bien entendu… mais bon, vous trouverez bien le moyen de nous annoncer que les bactéries multi-resistantes n’existent pas, non ?) ne pose aucun problème… Bon courage à vous, quand même…

  12. joshuadu34

    Dites, quand même, vous connaissez la théorie (scientifique) du papillon ?

  13. goupilette

    Biensur que les bactéries et les virus sont en augmentation, le plus redoutable étant celui du Sida, c’est bien malheureux, mais quel rapport avec les voitures ? Pensez-vous réussir à éradiquer des bactéries et des virus juste en soulevant les populations ? Vous ne doutez de rien.

    Vous me faites penser à une blague un peu crue sur Sarkozy, allez tanpis je la donne :

    Quand Sarkozy pisse au vent, le vent change de sens !

    Rire !

  14. goupilette

    Bien avant l’avènement de l’automobile, l’histoire des maladies comme par exemple celle du choléra est parsemée de tristesse, de peur et de mort. Sa première apparition reportée date de 1503 et a été faite par un officier portugais qui revenait des Indes. Selon lui, la maladie avait causé la mort d’environ 20000 personnes en moins de 8 heures (nous savons aujourd’hui que la mort frappe généralement entre quelques heures et 3 jours), dans une ville nommée Calicut. Il la décrit comme étant une épidémie mortelle de diarrhée se propagent très rapidement dans la population. Pendant des siècles, la maladie resta pratiquement inconnue des européens car elle s’attaquait généralement à l’Asie et l’Afrique.

    C’est entre 1823 et 1841 que le choléra frappa durement l’Europe. Les épidémies se développaient généralement en Afrique pour ensuite envahir les pays européens. À cette époque, les médecins sont en désaccord sur l’origine de la maladie, la plupart sont convaincus qu’elle est du à la malpropreté car elle frappe généralement les quartiers pauvres et surpeuplés. Certains pensent aussi qu’elle pourrait être une maladie pulmonaire, qui attaquerait les villages qui sont beaucoup plus haut que le niveau de la mer.

    C’est en 1854 que Soho, un quartier défavorisé de Londres, fut mortellement frappé par le choléra. En quelques jours seulement, les rues étaient complètement désertes et des petits drapeaux jaunes (annonçant une épidémie) flottent à chaque coin de rue. Il n’y à plus assez de place pour tous les mourants qui tentent de se faire soigné à l’hôpital.

  15. joshuadu34

    Milwaukee, 1993, une infection au cryptosporidium provoque la mort d’une centaine de personne et la maladie chez plusieurs milliers d’autres, cette infection est due au déversement « accidentel » d’un centre de retraitement des eaux usées dans la rivière voisine (accidentel porte des guillemets puisque l’enquête à montré de forts manquements aux règles de sécurité)

    France, Calvados, mars 2006, une grave épidémie de gastro-enterite frappe les participants d’une compétition de char à voile sur la plage de Hermanville. Après enquête, l’épidémie est due au déversement sauvage d’une entreprise d’assainissement de l’eau dans la rivière voisine qui se deverse… sur la plage d’Hermanville !

    En France, toujours, une circulaire ministérielle du 28 septembre 2006, jamais reprise par aucun média, fixe le taux d’indemnisation que devrons verser les poseurs de clims et d’appareils de ventilation s’ils sont reconnus responsables de développement de Légionélose. Cette maladie tue, chaque année, 2000 personnes et était totalement absente de notre territoire il y a seulement quelques années…

    Paris, 18 avril 2007, une pollution de l’eau de consommation (votre robinet) est responsable de la mort de 15 personnes, intoxiqués, comme 117 autres, par une bactérie, la mycobactérie atypique

    France, encore, une circulaire de 2006 lance, elle, un « cri d’alerte » concernant les rejets de médicaments dans l’eau destinée à la consommation humaine (l’eau de votre robinet) ce qui favoriserait le developpement de bactéries et virus multi-resistants (donc, pour les bactéries, insensibles aux antibiotiques)

    D’ailleurs, pour rester sur le terrain des BMR (bactéries multi-resistantes), elles sont la principale cause d’infections nausocomiales en milieu hospitalier et leur présence est dûe à l’emploi massif d’antibiotiques dans ces milieux.

    Toutes les études scientifiques ont démontré que le meilleurs « véhicule » pour les spores, virus, bactéries et autres joyeusetés n’était autre que… la poussière. Or, il est aussi reconnu que les modes énergétiques fossiles étaient de formidables producteurs de poussières, présentes dans l’atmosphère. De plus, le « petit » réchauffement déjà survenu a vu la remontée de maladies autrefois désignées comme « tropicales » et qu’elles s’installent maintenant dans notre société occidentale. Comme la promiscuité humaine n’a jamais été aussi importante qu’elle ne l’est, que pensez vous qu’il adviendra (puisque la question scientifique est non pas « si » ça arrivera mais « quand ») ?

    On continue ?

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