Du passé faisons table ra-a-a-a-aseuh !

La religion du progrès a encore de beaux jours devant elle, avant d’être reconnue comme une religion malade et néfaste pour l’humanité. Ainsi ses adeptes croient toujours que, malgré toutes les horreurs modernes dues à la technique, tout, absolument tout est préférable aux époques pré-industrielles.

Que dissimule ce jugement catégorique, cette condamnation totale du passé derrière son masque de l’optimisme ? Cet esprit – que l’on retrouve même chez les plus lucides écologistes, et même chez les partisans de la décroissance économique – ne camoufle-t-il pas une grande lassitude, une grande fatigue, une volonté malade, une incapacité à supporter le tragique de l’existence ?

Les adeptes de la religion du Progrès ne sont toujours pas las de rabâcher leurs éternels arguments-massues destinés à clouer le bec aux mécréants. Les grands classiques font toujours fureur : “vous voulez retourner à la bougie ?”, “vous voulez retourner aux cavernes ?”…etc.

Par ces “arguments”, les progressistes croient définir le passé et quand certains sont capables de nuance, cela ne vole pas plus haut:

“Oui certes il y eut des siècles de grandeur et de civilisation raffinée, mais toujours ils étaient entachés de choses injustifiables et horribles : esclavage, maladies, pauvreté, violence…Heureusement, Nous, Modernes, avons dépassé tout cela ! Certes tout n’est pas rose, le Progrès a ses inconvénients, mais dans l’ensemble, l’humanité progresse, c’est irréfutable. Qui le nie est un barbare !”

Est-ce barbare, pourtant, de dire que n’ont été éradiqués ni l’esclavage, ni les maladies, ni la pauvreté, ni la violence, mais qu’au contraire ces maux se sont accrus, ne cessent de s’accroître et nous mènent au grand chaos.

Le progrès, c’est aussi plus de liberté, disent les apologistes de la modernité. La liberté de conduire partout sa voiture, par exemple.

“Ma liberté individuelle nuit aux autres ? Eh oh ! Les autres doivent s’adapter à ma liberté comme je m’adapte à la leur — qui peut être n’importe quelle liberté, sauf celle d’entraver la mienne.”

Raisonnement à sens unique, évidemment nul, mais puissant, puisque les nuls sont puissants. Et les nuls de se féliciter :

“Grâce au progrès de la liberté, nous Modernes, nous sommes débarrassés des entraves des religions ! Ah, enfin, nous sommes débarrassés de ces idolâtres qui croyaient en la nature sacrée des fleuves ! Ah les naïfs ! Ah les pauvres enfants superstitieux ! Nous, aujourd’hui, réjouissons-nous : nous avons des fleuves maudits ! Nous avons la liberté d’avoir des fleuves maudits ! Quoi, préférez-vous les entraves de la religion, fous passéistes ? Ne voyez-vous pas que la malédiction de cette eau n’est pas fatale ? Croyez au Progrès qui les dépolluera, croyez ! Rendez-vous au fait : vous vivez, n’est-ce pas ? Alors soyez raisonnables : acceptez d’avoir les menues contreparties de ces gigantesques progrès. Vous êtes bien contents de bénéficier des prodiges de la chirurgie, hein, hypocrites ?”

Non, Messieurs les idolâtres de la modernité. Non, parce que, impies que nous sommes, nous considérons que nous ne pouvons pas à la fois profiter des “avantages” de la Technique (la chirurgie) et ne pas en vouloir les “inconvénients” (l’électricité des appareils chirurgicaux provenant d’énergies polluantes, qui – comble de l’absurde – rendent les gens malades).

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Et puisque, comme à votre habitude, vous réclamez des arguments “rationnels”, des “preuves”, en voici : il est prouvé que les Grecs et les Romains vivaient très vieux sans chirurgie (sauf quand ils mourraient à la guerre). Et c’est prouvé par votre sainte religion, la Science. C’est même prouvé par l’Histoire, que votre religion a transformé en science, malgré toute sa fausse humilité. C’est encore prouvé par les écrits et par les arts de ces civilisations ; voyez leurs traités philosophiques, théoriques, scientifiques ; voyez leurs statues, leurs vases, leurs peintures.

Ils s’entretuaient certes, comme s’entretuaient et s’entretuent tragiquement et bêtement tous les peuples, mais ils ne détruisaient pas le principe de toute vie. Leur savoir scientifique – dans son sens le plus noble, démesurément supérieur au nôtre – rendait, l’eurent-ils voulu, la chose impossible. Et puis ils étaient infiniment moins ridicules sur un beau char ouvragé qu’un Moderne, libre dans sa bagnole, le regard tantôt vide, tantôt haineux, klaxonnant dans un embouteillage libre.

Voyez-vous, voitureux, certains hommes bien-portants estiment que l’existence ne se justifie pas en tant que phénomène utilitaire, mais plutôt en tant que phénomène esthétique. Ce n’est pas une simple question de goûts et de couleurs, c’est bien plutôt un jugement sur l’état de santé ou maladie de la civilisation, un jugement de médecin de la civilisation. Si votre croyance en la justification du monde comme phénomène utilitaire amenait le bonheur et la justice universelle sur terre, alors peut-être serait-elle louable, mais ce n’est pas le cas, c’est même le contraire. La maladie est de votre côté, et vous entraînez tous le monde dans votre naufrage. C’est pourquoi votre jugement, que vous croyez relatif, est en fait tyrannique et néfaste. Le relativisme est par conséquent la tyrannie des nabots et des faibles, qui se croient « ouverts d’esprit ».

Il serait bénéfique que dans la famille éparpillée des écologistes, nous ayons aussi des arguments sur les racines du mal, plutôt que d’alimenter le mythe des “acquis indéniables” du Progrès. Cela semble fou, mais comment trouver des solutions si nous-même admettons qu’il y a un “problème d’énergie”, alors qu’il n’y a qu’un problème de volonté ?

Serait-il impensable que des associations d’écologistes se réunissent et, avec beaucoup d’argent — et donc de complices parmi les techniciens, par exemple — touchent le cœur des masses en diffusant, un soir, un documentaire écolo à 20h sur toutes les chaînes ? Comment faire pour que le changement n’arrive pas trop tard ?

49 commentaires sur “Du passé faisons table ra-a-a-a-aseuh !

  1. Gari

    Petite remarque :
    Aujourd’hui, quand on énonce « le progrès » on parle de « progrès technique ». C’est d’ailleurs ce qui est fait dans cet article.
    Et le monde, aujourd’hui, idolâtre ce progrès technique. Ce qui, comme l’article le dit, pose problème.

    Je suis pour le progrès. Mais pas le même. Je suis pour le « progrès social ». Et c’est en cela qu’on continue d’aller de l’avant, qu’on ne « revient pas à la bougie ».

    A mon sens seul le progrès social a une réelle signification, le progrès technique n’apporte rien. Le progrès social peut être fait de progrès technique (le vélo, par exemple ?) mais peut aussi passer par de « l’anti-progrès technique » (au hasard, virer la voiture des rues !).

    Le progrès social s’intéresse aux gens, le progrès technique s’intéresse aux machines. Quel intérêt pour les gens que le progrès technique avance ?

    Vive le progrès social !

  2. goupilette

    Nos ancêtres les Gaulois
    Inventèrent le tabac
    Et c’est grâce à ce truc-là
    Qu’ils s’fendaient la pipe à tour de bras

    Faut Rigoler
    Faut Rigoler
    Avant qu’le ciel nous tomb’ sur la tête
    Faut Rigoler
    Faut Rigoler
    Pour empêcher le ciel de tomber

    Nos ancêtres les Gaulois
    Eurent tort d’être grand-papas
    C’est leur faute si on est là
    Et si on fait le mambo des Gaulois

  3. Minou Auteur

    En effet, vive le progrès social, Gari ! Je suis bien d’accord. Le problème est justement que c’est le progrès social qui était – soi-disant – le but recherché par le moyen du « progrès technique ».

    « Aller de l’avant », ne pas « revenir » à la bougie, dans un sens (littéral ou pas), implique qu’il faille absolument s’éclairer la nuit (par exemple) par une énergie issue d’un progrès technique. Plutôt que l’énergie nucléaire, on préfèrera donc l’énergie éolienne et solaire…etc.
    Je n’ai absolument rien contre les éoliennes ni contre le soleil. Cependant, il me semble – je ne prétends pas détenir la « vérité » – qu’à travers ces alternatives fort louables se camoufle toujours le mythe de l’énergie.
    Peut-être que je me trompe – je serais ravi d’être corrigé – mais il me semble que l’énergie éolienne consiste en une accumulation d’énergie, contrairement à l’énergie du moulin à vent qui, elle, ne met pas « en demeure » le vent. Et alors ? Et alors, il y a pourtant une différence fondamentale, essentielle.

    C’est pourquoi, à mon humble avis, quand une « demande » ou un « besoin » d’énergie fait que les « solutions » apportées amènent à mettre en danger toute vie sur Terre (je ne parle pas des éoliennes mais de l’idéologie de l’énergie), c’est qu’il est temps de se pencher sur la nature exacte de cette demande, de ce « besoin » et sur sa pertinence, plutôt que de chercher à trouver des moyens d’y répondre.

    Et dans la mesure où ces éoliennes sont l’un de ces moyens (insuffisant, par ailleurs, à une demande démesurée) dont l’essence reste la même (produire pour produire, produire pour allumer des lampadaires la nuit, pour faire rouler des bagnoles « électriques », ou encore des avions électriques qui nous achemineraient encore et toujours des légumes et des fruits des quatre coins de la planète), il convient de réfléchir à leur essence.
    Le concept philosophique d’essence de la technique, apparaît malheureusement souvent comme étant fumeux et « abstrait » pour un grand nombre d’écologistes pourtant pleins de bonne volonté, qui demandent des actes, du concret. Le concret, je suis le premier à le rechercher, mais voilà : je n’arrive pas à m’ôter de l’esprit que les masses laborieuses ne veulent pas changer parce qu’elles sont persuadées de ne pas avoir de responsabilité. C’est vrai d’un côté, le travail les empêchent de penser. Pour elles, seuls ont une responsabilité les élites politiques, les industriels, les urbanistes, les commerçants (ces derniers faisant partie de cette masse et accusent leurs « supérieurs »). Il y a une sorte de cercle vicieux qui déresponsabilise l’individu, noyé dans la masse. Ainsi, les choses ne peuvent pas changer. Plutôt que de changer radicalement de mode de vie, on préfère attendre que « les scientifiques trouvent », que « la recherche avance », que « les mentalités évoluent ». On attend et on se moque d’un mois de mai qui n’a jamais été aussi pourri, « preuve » que le réchauffement climatique est une invention de gauchistes qui veulent nous priver de nos joujoux, et on se dit que le pire n’arrivera jamais, que c’est de la science-fiction, sans remarquer qu’il est déjà là : des enfants qui jouent sur du bitume, entre une voie rapide assourdissante et un immense parking.
    C’est un vue infernale et une voie vers la barbarie. Pourtant, on trie ses déchets. Mais pourquoi, puisque tout va bien et que les écolos sont des cons catastrophistes et empêcheurs de rouler en rond ?

    Que quelques uns disent qu’ils n’ont pas le choix d’aller au boulot parce qu’ils habitent loin de la ville, aller, d’accord. Mais qu’ils ne fassent pas croire qu’il y a des millions de campagnards, matin et soir, à aller de la campagne à la ville et vice-versa ; la majorité des automobilistes habite en ville, cette majorité est malade de la volonté, et ivre de travail. Pour aller plus vite au travail, il faut rouler. Pas le choix. Je ne leur jette pas la pierre. Ils ne savent pas ce qu’ils font.
    Il est essentiel pourtant, de comprendre que le pouvoir est à la fois aux mains d’élites politiques incultes, et aux mains des masses qui, elles, n’ont pas conscience de ce pouvoir. Ce sont les Arbeiter qui font tourner la grande machine à dévaster la Terre. Ils font « juste » leur boulot. Les « bûcherons » font « juste » leur boulot : i zon dé zordres ; i zon une famille à nourrir.

    Quand j’étais esclave chez Macdo, je faisais « juste » mon boulot : être une machine, vendre, vendre, produire, jeter dans des conteneurs des tonnes de bouffe par jour, qui, transportées par des camions polluants jusqu’à l’autre bout de la ville, finiraient incinérées, épuiser des tonnes de stocks d’emballages qui partaient directement dans le Vieux-Port. Mais la mer-poubelle, ça aussi, c’est une invention des écolos. Les continents de plastique, ça n’existe pas. Conneries de journalistes…

    Alors Gari, le progrès « social », parlons-en, mais alors il faut aller à l’essentiel. C’est banal, je sais, mais c’est mieux que de dire « les éoliennes qui, au cas-où blablah », ensuite les « scientifiques » ou « ils » trouveront des énergies propres qui, en cherchant bien, avec le progès de la science…etc…

  4. Rémy

    Bonjour.
    La majotité habitent en ville, oui, mais pas dans la même que là ou ils travaillent…
    le plus souvent, les prix de l’immobilier font que les travailleurs  » délocalisent  » leur logement, tout simplement pour pouvoir le payer…
    on en revient à cette question, essentielle à mes yeux, de la désorganisation de l’aménagement du territoire, de la libéralisation à outrance de l’immobilier, qui fait, entre autre , que la distance moyenne parcourue par jour est passée de 6/8 km à 45 km.
    Mais MINOU, quand tu es employé de bureau à la Défense, essaye de te loger à côté, c’est à dire à Neuilly ….!! regardes, , même Sarkozy n’y habite plus !!! ( LOL !!!! ).
    D’autre part, vu que tu remet en cause les actes chirurgicaux, je ne te souhaite pas à toi, ou à un de tes proches, d’avoir , par exemple, une crise aigüe d’appendicite, déviant en quelques heures en septicémie :
    tu feras quoi ? le 15 allo les Romains ??

  5. Minou

    Rémy, ton argument-massue est tellement nul que je ne m’abaisserai pas à y répondre. Je l’ai trop fait. De plus, tu lis trop rapidement. Tu n’as pas lu ce que j’ai écrit à propos des sacrifices qu’impliquent l’existence d’appareils chirurgicaux…un sacrifice de taille, je te le répète : l’énergie qui fait fonctionner ces appareils provient du nucléaire. Je te rappelle qu’on ne sait pas quoi faire des déchets, et que « la centrale qui ne pollue pas » est un mythe. Je te rappelle que les barils radioactifs stockés à ciel ouvert, par contre, ce n’est pas un mythe. Alors à mes proches, je leur souhaiterais plutôt de vivre chez les Romains, oui, dans l’incertitude de savoir s’il mourront aujourd’hui ou demain mais aussi dans un monde où il y a des oiseaux, des arbres, des oeuvres d’art partout, plutôt que dans un monde pourri sur lequel ils clopineront, « sauvés » momentanément par les miracles de la chirurgie.

    Autre petit détail : abolir la mort, c’est abolir la poésie. Or abolir la poésie, c’est abolir la vie. Avoir peur de la mort n’est pas si honteux, Rémy, mais pourrir la vie pour retarder l’échéance de la mort – avec comme résultat, au bout, justement : la mort et la décrépitude – c’est quand même très très très ABSURDE et maladif, et lâche, et égoïste.

    Ton raisonnement, comme toujours, est hâtif et étriqué. Quant à ceci :

    « La majotité habitent en ville, oui, mais pas dans la même que là ou ils travaillent… »

    …c’est faux. Sur un million d’habitants à Lyon, plus de la moitié irait travailler ailleurs ? Peu m’importe le chiffre, de toutes façons. J’ai des yeux pour voir, moi. Je sais que Bidule et Machin prennent leur voiture pour faire 500 mètres, ou 1 km, ou 2, ou plus, ça m’est égal.

    Allez dire à vos enfants : « Oui, désolé, on vous laisse une Terre inhabitable, mais comprenez : Papa-Maman devaient travailler loin pour vous nourrir, afin que vous puissiez vivre jusqu’aux magnifiques temps que voilà. Vous comptez beaucoup pour nous, mais n’allez pas croire qu’on allait retourner à la bougie pour vos beaux yeux, quand même ! C’est-pas-nous-les-responsables ! C’est surtout les urbanistes et les aménageurs de territoire. On était coincés, on avait pô le choix ! C’était le « système », ce cercle vicieux où tout le monde se rejette la responsabilité. »

  6. Rémy

    si, les gens habitent à…X, et travailllent à …Z
    puisque tes yeux voient : en région Parisienne, la majorité de l’activité est dans le sud ouest, et la majorité des logements dans le nord est.
    Résultat : du monde partout qui transite la diagonale infernale, 2 heures le matin, 2 heures le soir.
    ce n’est pas étriqué, c’est une réalité, va à Paris à 8h du mat’ et tu  » verras « . TOUS les trnsports sont bondés, pas que le périphérique.
    à l’époque d’un ministère de la Ville, un ministre ( Michel Delebarre ),
    avait fait voter une loi, obligeant les villes à une péréquation financière
    quand elles ne suivaient pas la règle : X m² de bureaux, égale X m² carrés de logements.
    Exemple, la ville d’Issy les Moulineaux, dont le maire est très fier d’avoir plus de personnes en nombre d’emplois qu’ en habitants !
    et bien sur, il refuse de s’appliquer cette péréquation financière, qui est en quelque sorte une amende.
    et je ne te parle même pas du quartier de la Défense….

  7. Minou Auteur

    Donc tous ces gens choisissent consciemment de condamner le monde présent et futur à la dévastation plutôt que de démissionner ou de se faire virer et, pendant leur chômage, pouvoir ainsi réfléchir à de nouvelles solutions.

    OK, je flaire ta réponse à 10 km : « pas de solution, le marché du travail est monstrueux, se mettre au chômage c’est pratiquement se mettre à la rue, surtout à Paris. » C’est vrai. Pourtant il y a un choix. Un choix entre quelque chose de grave et quelque chose de pire que tout. Que ce choix soit fait sans mesurer les conséquences qu’il implique, c’est une évidence : les gens ordinaires sont sceptiques et inconscients ; toi-même, tu me diras « la dévastation ? où ça ? » ou alors tu m’accuseras de ne pas te trouver de solutions toutes faites. En attendant, moi, je me sers de mes pieds, et je n’ai pas des loisirs motorisés, destructeurs, polluants.

    Mais parce que les gens n’ont pas de solutions immédiates, il peuvent se satisfaire de cette excuse, le fameux « manque de solutions » ? Jusqu’à quand ? Jusqu’à quel point ?

  8. Gari

    Minou : tu parles d’actions individuelles (« choisir » de quitter son boulot, d’habiter ailleurs, etc.) qui vont à contre-courant de la société.
    => prix des logements, zones urbaines (d’un côté les logements, de l’autre les emplois), emplois « mobiles » (tu fais quoi, tu changes de boulot tous les 3 ans ?), petits commerces qui disparaissent au profit des énormes centres commerciaux (vas-y en vélo, tiens, y’a deux rocades à traverser…), etc.

    Les masses, comme tu dis, ce n’est pas en faisant des actions individuelles qu’elles vont changer la société, ne serait-ce que parce que tout le monde ne peut pas s’astreindre à des tas de contraintes (aller à contre-courant de la société, ce n’est quand même pas facile !). Et puis, personne ne peut TOUT faire. Dis moi, Minou, tu vérifies l’intégralité des trucs que tu achètes ? La moindre chaise, tu es allé vérifié que c’est pas un travailleur pauvre du tiers monde qui l’a fabriquée avec du bois même pas certifié ? Et tu n’as pas du tout d’électricité ? Et d’abord, que fais-tu sur un ordinateur ?

    Tout ça pour dire que, individuellement, on peut – on doit – essayer de changer, mais qu’on ne peut pas TOUT faire. C’est pour ça qu’il faut impérativement investir le champ politique (« la décroissance », quoi). Parce que le but de la politique, c’est de proposer un projet de vie commun, des mesures concrètes pour qu’il n’y ait plus besoin d’aller à contre-courant de la société pour vivre sans détruire notre environnement…
    Et donc, les masses, pour changer la société, il faut qu’elles s’impliquent dans le politique (entendons-nous : faire une « masse critique » et soutenir massivement les thèses des objecteurs de croissance peut être suffisant). Je suis persuadé que « gonfler la foule » des gens qui soutiennent les objecteurs de croissance est beaucoup plus efficace (à moyen terme) que se passer de voiture – même si l’un n’empêche pas l’autre, bien entendu, au contraire, mais encore faut-il pouvoir se le permettre…

  9. Rémy

    il va quand même bien falloir que tu admettes que les gens sont coincés,
    enfin !
    tu leur propose la peste tout de suite, ou le choléra demain .
    je ne comprend rien à ton concept de  » mettre en demeure  » le vent, avec les éoliennes. c’est quoi ça encore ??? c’est les batteries qui t’ennuies ??
    et au fait, tu fais quoi dans la vie, j’ai bien compris que tu n’es plus esclave chez Mac Do ( tant mieux, d’ailleurs ), mais maintenant ??

  10. CarFree

    Perso, je pense que la carte « faites des gestes pour la planète », c’est beaucoup de mascarade écolo-capitaliste… c’est d’ailleurs le leitmotiv principal de YAB, Hulot et consorts.
    Évidement que le comportement individuel a un rôle important mais j’abhorre le concept libéral du « consommateur-responsable » qui peut sauver la planète: fumisterie! Quel choix avons-nous vraiment dans le système capitaliste des délocalisations, de la course au profit, du moins-disant social et environnemental, etc.?
    C’est pourquoi, l’essentiel du combat est à mon avis de changer de système politique et économique pour agir là où sont les véritables enjeux (relocalisation, solidarité, réaménagement du territoire, réurbanisation, etc.)
    Attendre un changement de comportements des consommateurs dans un système qui pousse intrinsèquement à la surconsommation, c’est croire au père noël…

  11. Minou

    « Et puis, personne ne peut TOUT faire. Dis moi, Minou, tu vérifies l’intégralité des trucs que tu achètes ? La moindre chaise, tu es allé vérifié que c’est pas un travailleur pauvre du tiers monde qui l’a fabriquée avec du bois même pas certifié ? Et tu n’as pas du tout d’électricité ? Et d’abord, que fais-tu sur un ordinateur ? »

    Personne ne peut tout faire, en effet, mais la bagnole, en tant qu’objet bien plus envahissant et obsédant que les autres, est quand même un des problèmes les plus urgents à « régler ».

    En ce qui concerne ce que j’achète, je suis conscient que, quoi que je fasse, j’alimente la machine à détruire. Je n’en suis pas responsable dans la mesure où je deviendrais dingue si j’essayais (en vain) de faire l’achat le moins « non-éthique » possible. J’ai presque arrêté. La responsabilité est du côté des producteurs, des industriels, des commerçants, des publicitaires, et tout en haut, des États.

    Quant à l’argument-massue « tu n’as pas d’électricité ? », je vais te répondre. Je ferais volontiers ma cuisine au feu de bois, si j’avais du bois. Mais tout est bétonné. TOUT. Je préfèrerais me laver dans la mer, dans une source, si elles n’étaient pas toutes dégueulasses et inaccessibles.

    Ce que je fais sur un ordinateur alors qu’il est alimenté par de l’énergie nucléaire, Gari ? Allez, encore l’éternel argument-massue, qui met fin à toute discussion. Mais pas cette fois, Monsieur Gari. Je vais te répondre.

    Nous sommes submergés par une Technique que nous ne choisissons pas, le plus souvent, de subir ou d’utiliser. Elle nous est imposée. Exemples :

    – Je ne peux pas me baigner dans un fleuve.
    – Je ne peux pas cuisiner au feu de bois
    – Je ne peux pas jeter mes trognons de pommes sur de la terre, afin qu’ils retournent de là où ils viennent. Pourquoi je ne peux pas ? Parce que les dingues qui me verraient seraient capables de me casser la gueule, mais aussi…parce qu’il n’y a plus de terre, mais du béton partout.

    En ce qui concerne le fait que je tapote sur un ordinateur : dans la mesure où je subis tous les désagréments de la domination technique du monde, je considère comme légitime de « profiter » un peu de ses créatures pour lutter contre elle, justement.

    Ce genre d’argument qui met fin à toute discussion, Gari, c’est vraiment petit. Il faut arrêter.

    À Rémy : « tu leur propose la peste tout de suite, ou le choléra demain . »
    Non, Rémy, ta métaphore n’est pas bonne. Tu ne mesures pas l’atrocité du temps crucial que nous vivons. Il n’en a jamais existé de tel.
    À l’époque gréco-romaine, l’histoire était considérée comme étant cyclique. Les Romains étaient conscients que leur empire était voué au déclin, pareil pour la gloire des cités grecques. Mais après le déclin, ils savaient qu’il y a, logiquement, une Renaissance. Or, nous sommes arrivés à un tel degré de folie qu’il risque ne pas y avoir de renaissance possible. Et ça, ça n’a jamais existé dans l’histoire humaine, ok ? Encore une fois, ce que nous faisons avec les déchets nucléaires est un crime conscient et organisé. Un « ingénieur » a été filmé en train de dire, en souriant « (…)quant à ceux qui se demandent comment les générations futures sauront où sont les déchets, comment il faut les marquer…tout ça, c’est de la poésie, c’est de la science-fiction(…) ». Ce type assure que les déchets tiendront sans problème pendant plus de 100 000 ans, sachant qu’ils dégageront au bout d’un moment une chaleur de plus de 90°…
    Faisons-lui confiance, bien sûr ! C’est son boulot !

  12. Gari

    @Minou : je crois qu’il faut que tu me relises, parce que nous sommes justement totalement d’accord 🙂
    Mes « arguments massues » étaient soigneusement choisis : ce sont ceux dont on nous rabâche les oreilles en permanence. Et tu as d’ailleurs répondu correctement : tu ne peux rien faire « individuellement » parce qu’il faut d’abord changer la société, agir « politiquement et collectivement ». Et là dessus, on se rejoint totalement, je crois dur comme fer qu’on devra passer par la politique pour espérer changer quelque chose (j’entends « politique » au sens noble, pas au sens de la mascarade politicienne qu’on vit actuellement).
    Pour la bagnole, c’est du 50/50 : beaucoup de gens pourraient s’en passer, mais la société d’aujourd’hui rend la chose malaisée. Du coup, beaucoup de gens auraient du mal à s’en passer… Le tissu urbain s’étant distendu, la voiture est – de fait – nécessaire dans certains cas, trop nombreux. Confère les nombreux articles de CarFree parlant de ce problème…

    @CarFree : Je crois qu’on se comprends parfaitement. 🙂
    C’est peut-être pour ça que je suis un habitué de ce site… à vocation politique :p

    Pour synthétiser : L’action individuelle est nécessaire mais pas forcément possible, et certainement pas suffisante. Seul un changement politique peut permettre d’atteindre nos objectifs.

  13. Rémy

    bon, pour MINOU, c’est simple, lui il a le droit parcequ’il subit !
    les autres, non, bien sur….
    CARFREE : je suis entièrement d’accord avec toi, je ne peux dire mieux.
    comme tu l’as lu, moi aussi je parle de réurbanisation, d’amménagement du territoire, etc, etc.
    ta façon de globaliser le problème est, à mon sens , la bonne.
    c’est pour ça que sur un de mes post de la semaine dernière je m’énervais un peu quant aux priorités…. ( remember le GP moto…).
    c’est le système économique qu’il faut changer, dans son ensemble.
    le reste suivra automatiquement….mais nos  » politiciens  » y parviendront ‘ils ??
    je pense que tu connais la réponse !!
    bonne soirée

  14. Minou

    « Pour la bagnole, c’est du 50/50 : beaucoup de gens pourraient s’en passer, mais la société d’aujourd’hui rend la chose malaisée. »

    Mais la société, c’est « les gens » ! C’est parce que personne ne se sent responsable que le saccage continue. Quant au « changement politique », il ne faut pas rêver, « les gens » ne voteront pas Décroissance, ils n’arrivent déjà pas à voter socialiste… Les gens votent pour travailler plus et pour gagner plus. Le changement politique n’est pas pour demain, il est pour le dernier moment. Si ce sont les « gens » qui font la politique (10 millions de sarkozystes gavés de TF1), alors il faut chercher d’autres idées qu’un « changement progressif », car le monde progresse chaque jour dans l’horreur. On ne peut pas attendre 20 ans ou 30 ans.

  15. Minou

    Rémy, je n’ai jamais dit que moi j’ai le droit de tapoter sur un ordinateur et pas les autres. Surtout quand c’est pour lutter contre la maladie technocratique.

    De plus, ne pas se servir d’un ordinateur ne règlera pas le problème des centrales nucléaires, de leur pollution et des déchets qu’elles produisent.

    Alors que ne pas avoir de bagnole change tout ! Tout, à commencer par notre représentation du monde, car l’homme a oublié jusqu’à des choses les plus essentielles : marcher.

  16. CarFree

    Eh bien Rémy, on est d’accord! L’exemple des GP de motos, voitures, etc. illustre parfaitement ce que je disais précédemment: on ne pourra pas compter sur le public de ce type d’activités motorisées pour arrêter tout seul. Il faudra donc envisager une interdiction partielle un jour ou l’autre, qui s’imposera à tous. Interdiction partielle car concernant uniquement les activités motorisées polluantes, bruyantes et consommatrices d’énergie…

  17. Rémy

    bonjour CARFREE.
    D’accord, je te suis…
    mais, tu es bien d’accord que le bilan pollution est beaucoup plus dans le déplacement de 95 000 personnes pour cet événement que le fait de 17 motos tournant en gros, essais plus course 5 heures.
    Puisque c’est bientôt d’actualité, que penser de :
    – la coupe du monde de football et ses nombreux vols aériens
    – du tour de France cycliste et des millions de personnes se déplaçant pour aller le voir passer sur le bord des routes
    – etc, etc, tu m’as compris, que penser de tous les événements rassemblant beaucoup de monde, et donc des déplacements ??
    Je ne te pose pas cette question pour te casser les pieds bêtements,
    mais parceque le fond du problème est là, non ??
    Que faire ?
    interdire les rassemblements de masse, et tout diffuser à la télé ??
    n’interdire que les déplacements individuels, c’est à dire n’autoriser que ceux pratiqués en transports en communs ( comme au Stade de France, ou quasi les trois quarts des spectateurs se déplacent en RER ou Bus ).
    Si tu veux que des interdictions soient comprises, respectables et respectées, il faut qu’elles soient justes.
    Si tu ne cible que , disons, 4 à 5 épreuves par an, uniquement à cause du moteur dont elles se servent, ce n’est pas très rationnel, c’est très dogmatique et discriminant, mais les symboles ont la vie dures !!
    et il est plus simple de  » taper  » sur un symbole, que de s’attaquer réellement au fond du problème
    je précise que je tiendrai exactement le même genre de raisonnement
    si tu avais dis, par exemple, interdire que les gros concerts.
    je précise, pour ne pas être accuser, à tort, de vouloir défendre MON PETIT plaisir égoïste !
    merci et bonne journée

  18. Gildas

    Je viens de voir un reportage sur les Amish.
    Pour plus d’info (http://fr.wikipedia.org/wiki/Amish)

    Leur communauté vit principalement aux Etats-Unis, sans voiture et dans un style de vie traditionnel.
    Elle se développe en nombre assez rapidement.

    Vous en pensez quoi?

  19. CarFree

    Rémy, j’en pense que le plus gros de la pollution d’un grand-prix de motos ou de voitures, c’est la pollution des esprits!
    Le but n’est pas d’empêcher les gens de se rassembler en fonction de thèmes fédérateurs (sport, musique, arts, etc.). Le problème des GP motorisés, c’est surtout qu’ils « véhiculent » une fuite en avant vers toujours plus de motorisation.

  20. Minou Auteur

    Carfree,

    Le raisonnement de Rémy est simple : « si les autres font quelque chose d’immoral, alors pourquoi pas moi ? »

    C’est aussi simple que ça. Et le carnage continue.

  21. Rémy

    Ah oui, je vois….
    allo Houston, on a un problème !!
    les sports mécaniques sont AUSSI fédérateurs, que ça vous plaise ou non.
    que des centaines de milliers de personnes y trouvent du plaisir, jamais vous ne voulez l’entendre . au fond, vous voulez décider pour les autres ce qui est bon pour eux, c’est sympa, merci !
    CARFREE, je pense que tu me crois quand je te dis que juis conscient des problèmes globaux.
    Qu’il y ait une fuite en avant, c’est sur et certain. et d’ailleurs, pas que dans le domaine automobile, tu en as d’ailleurs parler plus haut.
    Pour ce qui nous concerne, c’est donc une fuite en avant vers toujours plus de mobilité, et si possible très rapidement….
    mais une course de motos ne véhicule pas cet état d’esprit, il est bien plus profond, et surtout il est remarquablement « managé  » par nos brillants HedgeFund et autres pourris de la finance mondiale.
    Alors, ok, pour le symbole, interdit les loisirs motorisés, et donc des courses, mais à part le symbole, tu aura dégommé quoi ???
    la seule chose de gagnée, c’est que tu te seras mis à dos des centaines de milliers de personnes, qui du coup, ne te suivrons plus quand ce sera sérieux.
    c’est dommage, non ?????
    donner des coups de pieds dans la fourmillière ne veut pas systématiquement dire se faire des ennemis jurés à vie.
    faire de la politique, c’est normalement vouloir se gaire rassembleur, pas l’inverse.
    merci en tout cas de me lire et de me répondre
    bonne soirée

  22. Minou Auteur

    « que des centaines de milliers de personnes y trouvent du plaisir, jamais vous ne voulez l’entendre . au fond, vous voulez décider pour les autres ce qui est bon pour eux, c’est sympa, merci ! »

    Que des milliers de personnes trouvent du plaisir à un tel égoïsme et une telle vulgarité, nous ne l’entendons que trop.

    Petit rappel :

    « La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. »

  23. Rémy

    tu devrais dire : Ma liberté à Moi commence ou J’AI décidé, MOI, ou s’arrêtait celle des autres, ça serait plus simple comme ça !!

    et je te lisais plus haut :
    tu peux pas te baigner dans la rivière
    tu peux jeter ton trognon de pomme par terre
    tu peux pas, tu peux pas
    parceque tout est bétonné.

    Euhhhhhh : arrêtes de vivre en ville !
    trouves toi un coin sympa au bord d’un ruisseau, et tu verras :
    oh, plus de béton, hop, tu peux te baigner, hop, tu peux jeter ton trognon !
    t’y a jamais penser à déménager ??

  24. Minou

    Non, Rémy, car, comme quelqu’un l’a si bien dit : il n’y a plus d’ailleurs. La nature est emmurée, petit.

    S’il existe des îlots de nature, l’homme moderne a fait en sorte qu’on ne puisse y vivre que comme des marginaux.

  25. Minou Auteur

    « je ne comprend rien à ton concept de » mettre en demeure » le vent, avec les éoliennes. c’est quoi ça encore ??? c’est les batteries qui t’ennuies ?? »

    Ce n’est pas « mon concept » mais le constat qu’a fait Heidegger (un philosophe qui s’est efforcé de penser l’essence de la technique — je le précise parce que ton « c’est quoi ça encore ??? » et le soin que tu prends à ton expression suggèrent que tu n’as jamais dû ouvrir un livre de ta vie, mis à part des revues consacrées aux joujoux à roulettes).

    Pour résumer très grossièrement, « mettre en demeure » signifie sommer. Par exemple, si je veux que tu m’avoues quelque chose, je te mets une arme sur la tempe et je te somme de me livrer une vérité. Bon.

    Les éoliennes somment le vent de livrer son énergie afin de l’accumuler, contrairement au moulin, qui n’accumule pas l’énergie du vent mais l’emploie afin de faire tourner ses pales et de faire tourner la meule qui…etc. Différence fondamentale.

    Pourquoi cette différence est-elle si fondamentale, petit ? Parce que, de même qu’un lac n’est plus un lac s’il n’est considéré que comme fournisseur d’énergie, de même qu’un fleuve qui alimente une centrale électrique n’est plus un fleuve puisqu’il n’est qu’un objet, l’homme lui-même court le danger de n’être plus qu’une énergie parmi d’autres, de la matière première, à cause de sa façon de se comporter avec la terre ; la terre, c’est lui-même, c’est lui-même qu’il viole quand il viole la terre.

    C’est ce que Marx, avant Heidegger, a constaté en partant à la recherche de témoignages directs dans les usines de l’enfer. Je ne sais plus dans quel endroit (je n’ai pas Le Capital sous la main) mais lui-même, ou Villermé a vu une mère nourrir son enfant pendant que ce dernier pédalait pour alimenter telle ou telle machine. Et bien, vois-tu : l’enfant alimentait une machine, la mère alimentait une machine qui n’était rien d’autre qu’un être humain. Mais peut-être que ce constat est un peu trop « éthéré » pour toi, qui a soif de « concret » ?

    Conclusion, quand tu te mets dans tous tes états parce que j’ose comparer les pratiques nazies avec d’autres pratiques capitalistes, peut-être devrais-tu songer à cet enfant dans cette usine, qui ne devait même pas faire une pause pour alimenter son corps-machine.

    Aujourd’hui les choses sont plus vicieuses parce qu’elles sont camouflées : en Europe, en France, les esclaves ont des pauses et des emplois du temps « aménagés » qui leur permettent de se sentir cajolés, chouchoutés, dorlotés. Ils n’en sont pas moins utilisés comme des machines. Va voir dans le bâtiment, dans la restauration…

  26. Rémy

    je pense très sincèrement que tu mélange tout !!
    tu nous fais du Zola, mais c’était il y a 150 ans, réveilles toi.
    Quant à ton constat éthéré, ce n’est pas le terme adéquat !!
    les éoliennes somment le vent à faire tourner les pales….mouiiiii,
    t’es gentil !
    à toi tout seul, tu dois pouvoir en faire tourner une paire d’éolinenne,
    avec tout le vent que tu nous fais !!!
    De plus, je ne mets pas dans tous mes états, mais, je te demande vraiment d’arrêter tes comparaisons entre notre époque et la Shoah, déjà que tu employais le mot négationniste à tort et à travers,
    ( je t’ai d’ailleurs envoyé la définition juridique de ce terme ),
    cesse de comparer des gens, des humains , de notre époque, avec la barbarie nazie, tu ne sais âs de quoi tu parles.
    Et pour finir, je suis d’accord ( tu vois, c’est possible ) avec ton dernier paragraphe, et je pense même que tu peux étendre ton raisonnement à énormément de catégories de  » travailleurs ».

  27. Tommilidjeuns

    Bon là je vais m’aligner un peu avec le Minou, parce que l’esclavage moderne je connais bien, (l’ usine- le bâtiment- la bagnole pour y aller) et çà fait trente ans que çà dure, j’en ai MARRE, et si jamais un jour j’arrive à cette putain de retraite, je démolirai en premier le radio-réveil (cette chose immonde), le portable ensuite, et la bagnole je la donnerai à un plus pauvre que moi, ou je l’échangerai contre un canasson, le vélo et les baskets j’ai déjà.

    Après peut-être, je prendrai le temps de lire Heidegger ou Marx, pour voir si çà m’aidera à mieux dormir…

    (Reste cool quand même Minou, arrête de t’énerver comme çà tu vas te faire du mal…)

    Quant au gars Rémy, je voudrais quand même lui dire que en tant que prolo de base, à moi on me la fait pas le coup de la fibre patriotique pour ce qui est des sports, « Ils » peuvent bien en mettre et en rajouter tant qu »ils » veulent du sport à la télé, foot- baballe, Grand Prix de mes fesses, tournois de tennis à la con, et tour de France va fanculo, MOI JE REGARDERAI PAS, na. Si y en a qui trouvent çà bandant et « fédérateur », je leur dirai qu’ils viennent pas râler quand ils devront marcher sur le trottoir avec un masque à oxygène sur la tronche.

    Cependant je me marre bien quand même

  28. Rémy

    il n’y a plus d’ailleurs. La nature est emmurée, petit.
    je ne vois pas ce que le  » petit  » vient faire ?? une petite injure au passage ??
    enfin pas grave ! il n’y a plus d’ailleurs ???
    tu t’emmures toi même, oui !
    tu peux vivre dans des ilots de nature sans être marginal.
    c’est quoi marginal ??
    tu peux vivre tranquille avec ton jardin, au bord d’une rivière, continuer à avoir internet, puisque tu as l’air d’y tenir, et ou est le problème ??

  29. Minou Auteur

    « je pense très sincèrement que tu mélange tout !!
    tu nous fais du Zola, mais c’était il y a 150 ans, réveilles toi.
     »

    Je vous fais « du Zola » ? C’était il y a 150 ans ? Les enfants esclaves en Chine n’existent pas ? Les mineurs qui crèvent au fond de leur trou non plus ?

    Tu te moques de ce que je dis à propos des éoliennes, mais tu n’as aucun argument pour me contredire.
    Mon propos visait simplement à montrer que les « alternatives », les « énergies propres » etc… sont des idéologies peu différentes de l’idéologie du capitalisme parce qu’elles sont une fuite, elles permettent de ne pas questionner l’essentiel.

    Bref, l’idée de vouloir faire des éoliennes alimente le mythe de l’énergie : continuer de produire, mais « proprement », pour mieux ne pas questionner l’essentiel : ce mythe de l’énergie.

    « tu peux vivre dans des ilots de nature sans être marginal.
    c’est quoi marginal ??
    tu peux vivre tranquille avec ton jardin, au bord d’une rivière, continuer à avoir internet, puisque tu as l’air d’y tenir, et ou est le problème ??
     »

    Par « marginalité » j’entendais que l’homme n’est pas une bête, il ne vit pas uniquement d’herbe et d’eau fraîche, il a aussi besoin d’art, de civilisation, mais civilisation n’est pas synonyme de s’éclairer la nuit avec du nucléaire ou de faire Paris-Marseille en trois heures, ni d’avoir Internet partout.
    Or cette osmose entre nature et civilisation n’existe plus. Tout ce qui reste dans les îlots de nature (je te rappelle que moins de 1% des forêts qui restent sont « naturelles ») consiste en des routes qui la découpent et autres saloperies. On doit donc choisir : la ville pourrie et ses établissements voués à la culture, ou bien la nature sans vie culturelle. Ce choix imposé, cette scission sont le fait de l’homme, et ils sont inacceptables. Cela n’a pas toujours été comme ça. L’Athènes classique était un modèle de mariage entre nature et culture. Tu essaies de me faire dire ce que je n’ai pas dit : vivre dans les bois comme des loups. Raté.

    …Et ton ruisseau, je ne boirais pas de son eau pourrie. Quant au mot îlot, il semble que tu n’aies pas compris tout ce qu’il dévoile de catastrophique : la nature devenue un espace « protégé », « préservé »…bref…muséifiée comme un vieux bibelot qu’on regarde ébahi et qu’on photographie.

  30. rémy

    merci GILDAS !
    c’est rigolo, et un peu d’humour est nécessaire !!
    belle voiture, non ??
    et beau mec….enfin, Rémy !
    Merci

  31. joshuadu34

    euh… tu peux m’expliquer ce que je viens foutre là, Minou ? J’ai beau repasser les coms, j’en trouve pas signés par moi…

  32. Rémy

    t’inquiètes pas Joshuadu34, c’est uniquement après moi qu’il en a ,
    j’ai le malheur de ne pas être d’accord avec lui, et surtout de lui demander clairement ce qu’il veut !!
    mais je pense qu’il ne sait pas lui même, alors laissons le s’amuser comme il peut !

  33. URB

    Oui surtout la phrase :
    « nous partons souvent en vacances »

    Mais comment ?
    A pieds, à vélo, à bateau à moteur ?

  34. Rémy

    si vous ne connaissez pas, aller voir  » l’ile aux rêves  » sur youtube.
    là on est plus dans le vif du sujet que de se jeter des joyeusetés
    à la tête pour un GP Moto….
    bonne vision ( mais je pense que beaucoup connaissent ! )

  35. rémy

    non, je me suis trompe , c’est l’ile aux fleurs, excusez moi.
    c’est pas mal, ça résume bien ce que je pense…

  36. Minou

    Toi qui es si à cheval sur la notion de négationnisme, je te signale qu’il y a des extraits d’horreurs nazies dans le documentaire que tu nous recommande…et qui « résume bien » ce que tu penses. Petite contradiction, non ?

    Au fait, « trompe » c’est la trompe de l’éléphant. Nous sommes tous nuls en expression, en orthographe et en grammaire ici, mais nous devons tous faire un petit effort. Majuscules, points, accents… il y a un minimum, ce n’est pas si épuisant.

  37. Minou

    Je te l’accorde. N’empêche que sur un autre sujet, dont le fond est bien plus important, tu continues de te contredire…

  38. Minou

    « ok ».

    Ahahah ! J’en pense que le commentateur a un drôle d’accent ! Et surtout que je suis convaincu depuis belle lurette.
    « ok » signifie-t-il que tu as peur d’expliquer pourquoi tu te contredis ?

  39. Minou Auteur

    « et la vidéo ?????? »

    Je viens de te dire que je l’ai vue et que je suis déjà convaincu !
    À toi maintenant de répondre aux questions que je te pose. Pourquoi est-ce que tu les évites ?

  40. Rémy

    c’est débile et stérile.
    je stoppe mes conversations avec toi ici MINOU
    bye

  41. Minou

    Ah ok, tu conviens que ton raisonnement est débile et stérile. J’en conviens aussi. Tout est bien qui finit bien.

Les commentaires sont clos.