C’est une révolte ? Non, une Vélorution!

Un énorme merci à tou-te-s les participant-e-s de la Vélorution Universelle de Paris 2010 ; c’est vous tou-te-s qui avez contribué à faire de ces 4 jours LA fête du vélo, la vraie. Petit retour sur ces quatre jours.

Dès jeudi soir, environ 300 cyclistes, dont une majorité de provinciaux et d’étrangers, se retrouvent au jardin Tino Rossi pour un apéro-pic-nic convivial. Des ovations accueillent chaque nouveau cortège ou vélo « bizarre » qui rejoint le groupe. À 22h30, une masse déjà conséquente pour ce premier rendez-vous du week-end s’élance en direction de la rotonde de Stalingrad, en faisant de nombreux détours, dans le plus pur esprit masse critique. Des lampions, flashes, leds clignotantes et autres illuminations brillent dans la nuit parisienne….

Vendredi, c’est le jour des choix… Farniente et (quelques) improvisations de jeux ou projections de films sur le vélo ? Puis course d’orientation ou masse critique avant la soirée à Issy-les-Moulineaux ? Quoi qu’il en soit, ambiance tranquille, repas à prix libre et boissons pas chères attendent tout le monde à l’Interférence Culturelle, où se retrouvent de nouveau quelques 300 cyclistes. Décollage général et repos « forcé » pour tout le monde à 01h00 du matin, avant la grosse masse critique du lendemain.

Samedi, c’est le jour V (comme vélo). En attendant l’heure du départ fixée aux alentours de 16 heures, des jeux d’adresse / casse-tête fabriqués en pièces de récupération sont en libre accès à qui veux s’y frotter. Puis, quand le célèbre thème musical de John Williams lance le départ officiel, ce sont entre sept cents et mille cyclistes qui font entendre leur sonnette et divers slogans. C’est parti pour une manifestive de 25 kilomètres, qui passera par Bastille, Barbès, Champs-Élysées, Saint-Michel, les quais et un final musical autogéré et non amplifié sur le Champ de Mars, la tour-Eiffel en ligne de Mire. Ce sont alors deux fanfares qui se donnent le relai pour assurer l’ambiance jusqu’à plus soif.

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Dimanche, on sent que la masse critique de la veille a été intense (comprenez longue) pour certain-e-s. Celles et ceux qui participent au brunch collectif au jardin Serge Gainsbourg se font attendre et arrivent par petits groupes. On se sustente, on reparle de la veille, puis on hésite. Action spéciale ou pas ? La motivation ne semble pas être partagée par tout le monde, alors histoire de finir sur une bonne note, on repart tous et toutes en masse critique direction le bois de Vincennes. L’ombre des arbres et la fraicheur des bords de lacs finissent de plonger certain-e-s dans un sommeil réparateur, tandis que d’autres se réunissent en assemblée pour parler ateliers, revendications, vélo ou mécanique. Enfin, vers 18h00, la dernière masse critique nous conduit naturellement au ministère (autoproclamé) de la régularisation de tous les sans-papiers, dans le quel se tient depuis 8 mois l’atelier vélorutionnaire de Paris. Il est 20h00, encore le temps pour quelques-un-e-s de mettre un dernier coup de clé de 10 avant de repartir….

Rendez-vous en 2011 aux alentours du 1er juillet pour remettre le couvert. Vous pouvez compter sur vous.

Encore merci !

A vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes. [John Fitzgerald Kennedy]

Photos: elpit et Pierre Thiesset

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