Piétons et cyclistes, des dangers publics

La France comptait 18.000 automobiles en 1900. Soixante ans plus tard… 14.350.000. Face à cet envahissement soudain et à l’explosion des accidents, il a fallu multiplier les règles, les lois, les sanctions et disposer de plus en plus de képis pour contrôler les veaux. Et pourtant, les automobilistes-moutons osent invoquer leur « liberté » dès qu’on s’attaque un tant soit peu à leur tréteau.

La prolifération des bagnoles n’a pu être réalisée que par une restriction des libertés. Le tout-voiture ne s’est pas installé de manière naturelle. Il a fallu l’imposer. Dresser les réfractaires, et en premier lieu les enfants. Bien faire entrer dans le crâne des petits écoliers qu’ils ne doivent pas perturber les flots de métal rugissant sur les routes.

Pour cela, la fédération nationale des clubs automobiles de France a édité un Code de la route pour piéton et cycliste. Ce document a été envoyé en 1961 à tous les instituteurs. L’école, bien sûr, n’a pas rechigné à reprendre un tissu de propagande destiné à ne pas remettre en question la place de l’automobile. Quoi de plus normal pour une institution dont le rôle est avant tout de façonner de bons petits soldats dociles qui ne remettront pas en cause leur belle société mortifère (1)…

« Soyez disciplinés »

Louis Voetzel, inspecteur de l’enseignement primaire de la Seine, le justifie : « La progression rapide de la circulation routière, dans les villes et à la campagne, s’accompagne malheureusement de trop nombreux accidents. Pour les éviter ou pour en diminuer le nombre, il faut que les enfants, le plus tôt possible, reçoivent une éducation appropriée, efficace et de caractère préventif. A cette tâche se sont déjà intéressés les pouvoirs publics et divers groupements et associations ; mais il faut obtenir le concours et la collaboration de la famille et de l’école. » Pour « éliminer, le plus possible, les causes d’accident provoquées par l’ignorance, par l’imprévoyance, par l’indiscipline et par l’étourderie ».

Mais bien sûr ! Le massacre routier est d’abord dû à l’étourderie de quelques bambins ! Non pas aux millions de tas de métal qui bombent dans les rues. Les effusions de sang ne sont pas causées par l’automobile, mais par les gamins. Allez les élèves, répétez après moi : « Vous devez marcher sur le trottoir » car « un piéton qui circulerait sur la chaussée pourrait gêner […] et devenir une cause involontaire d’accident grave ». Faites attention « aux sorties de garages, aux portes cochères d’où peuvent sortir des voitures ». « Ne jouez pas sur le trottoir, aux billes, à la balle… » « N’encombrez pas le trottoir à l’heure de la sortie des écoles en discutant avec vos camarades. »

A la campagne, veillez à bien « vous ranger pour laisser passer les voitures ». « Marchez tout à fait sur le bord de la route ou sur le bas côté s’il est praticable. » « Ne faites pas de la route une cour de récréation ; vous pouvez, en jouant, être la cause d’un accident ou être blessé par un véhicule. » « Voyez, par exemple, combien le fait de jouer avec un ballon sur le trottoir, bas côté, ou berme, peut être dangereux : ce ballon peut entraîner la chute d’un passant ou bien rouler sur la chaussée où vous vous précipiterez pour le ramasser sans faire attention aux véhicules et risquerez alors un grave accident. »

Lire aussi :  Libérez-vous de votre voiture !

« La chaussée est normalement réservée à la circulation des véhicules ; il convient donc d’être très attentif pour la traverser ». « Traversez toujours sans flâner. » Au milieu de la chaussée, « si un véhicule vient à vive allure, marquez un temps d’arrêt pour le laisser passer ». « En traversant une rue en dehors des passages cloutés, vous courez un gros risque et gênez la circulation. » A la sortie de l’école, « soyez disciplinés et restez alignés », « ne soyez pas étourdi ou distrait », « marchez bien sur les trottoirs, ne jouez pas dans les rues ».

« Obéissez aux ordres »

Cyclistes, « méfiez vous des enfants et des piétons indécis », « prenez garde aux éternels piétons distraits ». L’automobiliste, lui, ne constitue pas une menace aussi oppressante que cette foule de bipèdes. « Les cyclistes doivent […] se montrer extrêmement prudents pour éviter des blessures douloureuses et le paiement de réparations ou dommages fort chers. »

« Serrez le plus possible à droite », « ne vous retournez pas étourdiment pour voir ce qui arrive derrière vous », « ne jouez pas à vous poursuivre et à vous dépasser les uns les autres », interdit « de rouler à plus de deux de front ». Restez « maître de votre vitesse », car, c’est bien connu, ce sont les cyclistes pressés qui tyrannisent la population, et persécutent les foules motorisées. Et surtout, les enfants, « obéissez, en toutes circonstances, aux ordres des gendarmes ou des agents de police ».

Aujourd’hui toujours, des élèves de cours élémentaire passent leur permis piéton. Depuis des décennies, les autorités se contrefoutent du carnage sur l’asphalte. L’essentiel, c’est d’accroître le trafic automobile en disciplinant tous les usagers de la route. Bernard Charbonneau l’avait bien vu : « L’éducation automobile concernera d’abord le vélocipédiste et le piéton, qui risquent de perturber au premier chef la circulation. Le permis de marcher sera obligatoire. » (2)

Source: http://pedaleurop.over-blog.com/

(1) Ivan Illich, Une société sans école, Seuil, 1971.
(2) Bernard Charbonneau, L’hommauto, Denoël, 1967.

Code de la route le piéton et le cycliste, édité par la fédération nationale des clubs automobiles de France, 1961.

24 commentaires sur “Piétons et cyclistes, des dangers publics

  1. CarFree

    Ma fille a passé récemment à l’école un « permis vélo »… Apparemment, il y avait un gendarme qui donnait des conseils aux enfants, comme celui-ci: « Faire un signe pour dire merci aux automobilistes qui s’arrêtent à un passage piétons! » Je ne suis pas sûr que cela soit dans le code de la route… 😉

  2. Baillecyclist

    Jme suis déjà fait engueuler par une automobiliste, qui s’est arrêté à un passage piéton pour me laisser passer, et qui n’a pas appécié que je passe sans la remercier.
    Mais jamais un automobiliste ne m’a remercié lorsque j’attendais sur le bord du trottoir pour les laisser passer.

  3. Yôm

    Alors qu’il suffit de pratiquer l’espace public sans moteur pour réaliser la domination de l’automobile sur tous et chacun, ces extraits du code de la route (officiel ou non, il est bien assimilé par tous et fait loi) enracinent l’origine de la soumission.
    Soumission à la vitesse, à la richesse: « la loi du plus fort est souvent la meilleure »; « parce que toi petit enfant, un jour viendra où tu domineras à ton tour… en attendant, soit bien sage, courbe l’échine. »

  4. jms

    Pour information
    A la liste des références de l’article, on peut rajouter celle-ci qui sur le plan historique est aussi importante.
    Alfred Sauvy dans les « Quatre Roues de la Fortune » Ed. Flammarion 1968
    L’auteur montre de manière humoristique comment « la sécurité routière » débutante externalisait les fautes sur les piétons et cyclistes pour innocenter les automobiliste et en définitive imposé la voiture.

    La « Sécurité Routière » est un négationisme de l’insécurité automobile !

  5. cycliste alcoolique

    A Montréal, c’est la guerre entre automobilistes et cyclistes/piétons.
    Les piétons recoivent une prune si ils traversent en dehors des passage. Et une partie acceptent ces mesures au nom du respect de chacun et de la courtoisie. Une amie en a recu une: la prune est de 15$ + 15$ qui vont a un fond de dedommagement des victimes de la route (c’est degueulasse!)… Le pietons payent donc pour les accidents corporels impliquants une voiture….
    Bcp de mesures pour restreindre la liberte des cyclistes aussi… Dans notre pays, les automobilistes continuent a penser que le cycliste de paye rien pour les routes (a travers les frais d’immatriculation) et donc ne devrait pas rouler dessus.

  6. navello

    C’est là tout le problème, piétons et cyclistes sont considérés comme des gêneurs car ils ne payent pas assez de taxes. Pas de carburant, pas de radars, pas de timbres fiscaux… bref, mauvais citoyens !

  7. cycliste alcoolique

    Des mauvais citoyens, indisciplines et qui en plus militent pour limiter l’acces aux voitures dans les villes! De quoi rendre fou de rage l’honnete banlieusard qui doit se taper 2h de trajet chaque jour pour aller travailler lui (et rembourser ses 2 tonnes de metal) 😉

  8. Yôm

    Dimanche dernier, au cours d’une petite randonnée en montagne avec des potes, à VTT.
    Une petite chute et les dermabrasions conséquentes vinrent me rappeler et marquer dans mon corps les risques inhérents à la vitesse.
    Et pourtant avant chaque descente, une légère angoisse monte en moi.
    Je ne parle pas de peur qu’il serait légitime d’éprouver à la vue des obstacles ou de la déclivité.
    Il s’agit d’une crainte de perte de contrôle, du contrôle de ma conduite.
    Je sais que je suis vite pris au jeu: les virages serrés alternent avec les étroites mais roulantes portions, la vitesse grimpe, le vélo est suspendu et répond bien en terme de freinage… cette illusoire sensation de contrôle à mesure que le risque augmente conduit _je le sais_ inéluctablement à la chute.
    L’appétence du jeu est le corollaire de la conduite.
    20 ans en arrière , je ne connaissais que la peur.
    Les VTT étaient rigides comme des manches à balai, et les freins mordaient la jante comme une tarte aux qwetches.
    La machine transmettait trop fidèlement la rugosité du terrain au pilote qui éprouvait alors rapidement les limites de cette symbiose de métal et de chair.

    Le goût du jeu étant trop fort, il s’agit d’en changer les règles si l’on désire (au sens politique) limiter les dégâts collatéraux.
    Plutôt que d’imposer de nouvelles restrictions , je proposerais de supprimer purement et simplement le code de la route.
    La réglementation s’appliquerait exclusivement à l’industrie automobile:
    -bridage des moteurs à 30km/h
    -moteurs les moins puissants et donc les plus économes
    -châssis en bambou et carrosserie en balza: réduction drastique du poids total roulant et sensibilité des occupants à la casse…
    -enfin, absence total de signalisation, priorité à droite à toute intersection et responsabilité en cas d’accident incombant systématiquement à l’usager à l’origine de la plus forte énergie cinétique au moment de l’impact (soit le plus lourd et +/- rapide)

    Bien sûr, seuls les services publics pourraient user de véhicules à moteur: pompiers, ambulances, police (et encore), transports publics et de marchandises… et oui, tout cela sera nationnalisé!

    Cependant et malgré cette petite chute, c’est avec beaucoup de courtoisie envers les marcheurs entre autres, que l’on reprit le chemin.
    Chemin faisant nous parvînmes à un lac aux bords matérialisés par une chaine d’automobile.

    Quelle (puante) surprise, en pleine nature!
    Je ne pus m’empêcher de m’exclamer: « bordel, jusqu’ici il y a des voitures! »
    Un homme d’une forte corpulence et de quelques décennies de plus que moi eut la réponse qui m’aurait attiré les qualificatifs de « sale extrémiste » mais, avait dans sa bouche la portée d’un sage:
    « la voiture, elle devrait être réservée aux [personnes] handicapé[e]s! Il y a un parking plus bas et pourtant tout le monde emprunte le chemin forestier en voiture jusqu’ici, alors que c’est interdit. »
    « Tu l’as dit Bouffi! » (dans ma tête seulement, et amicalement bien sûr)
    La transpiration ruisselant sous le soleil sur ma peau écorchée, je ne me fis pas prier pour me jeter à l’eau.
    Une fraîcheur apaisante et revigorante traversa les écorces de mon cerveau.
    Tout en nageant en compagnie d’un ami, je contemplais et me réconciliais avec mes frères et sœurs humain(e)s jouissant de ce simple plaisir que procure l’eau fraiche au corps harassé par la chaleur.
    Durant la traversée du lac, nous longions la rive qui me rassurait autant que mon amis car bien qu’à l’aise, je flotte tout juste.
    Là nous esquivons un hameçons ploufant à quelques centimètres de nos naseaux.
    Mon ami, au pêcheur supposé maladroit:
    « bonjour monsieur, attention nous passons par là, merci. »
    Sa réponse moins courtoise:
    « Cassez vous de là, vous n’avez rien à foutre ici, il y est interdit de nager, et MOI j’ai payé pour pêcher! Dégagez! »
    « oui oui , bien sûr » répondit-on,
    « Ouais c’est ça, fouttez vous de ma gueule ».

    En même temps c’est tout ce que l’on pouvait faire en regagnant pacifiquement la rive.
    Là heureusement, nous avions le soutient des sexagénaires conquises à notre idée de baignade.
    Leurs maris n’étaient pas jaloux et tandis qu’elles contemplaient nos bustes évaporant au soleil, ils se délectaient à l’idée de casser la gueule de ce « con de pêcheur écolo soixante huitard » (parce qu’il avait les cheveux longs et grisonnant, je suppose).

    « MOI, j’ai payé! » et aurait-il put déclarer :
    « par le sentiment (légitime) de propriété que me confèrent les quelques euros déboursés, je suis sur mon territoire autorisé de fait, à te menacer de:
    -t’arracher la gueule à coup de hameçon
    -te broyer sous le pare-buffle de mon 4×4
    et consubstantiellement disposé à t’insulter »

    Car c’est de notoriété publique (ostensiblement depuis l’avènement de sieur Sarkozy mais de facto depuis longtemps… ), qui paie a Le Droit et qui ne paie pas n’a pas même le droit au respect.

    Le code de la route est un mauvais jeu de société.
    Ce n’est pas un hasard si les automobilistes gagnent toujours.
    Ils peuvent écraser les piétons et les vélos sans passer par la case « prison ».
    En tout cas, c’est bien un jeu capitaliste.

    Yôm

  9. Septentrional

    Ici au Québec, le code de la route tel qu’il est imposé iniquement envers les usagers non potentiellement létales ne satisfait même pas les automobilistes privilégiés. On gêne encore et toujours chacun d’entre eux armé de sa pédale et couvert de son habitacle qui recherche davantage de « liberté » pour combler sa propre impotence à se déplacer.

    Bien trop souvent leur désaccord face à un conflit de priorité sur la route envers un piéton ou un vélo se transforme en menace à l’intégrité physique. Allez en interpeller un alors que vous avez failli être happé et vous recevez la désapprobation générale de la population comme un assentiment général.

    Bravo pour le lien avec Illich, montrant le parallèle avec la corruption de l’éducation en obéissance dogmatique. Pourrait-on dire que le permis de conduire conduit au même phénomène que la diplomation, excluant en aliénant les libertés élémentaires du genre humain ?

  10. Florence

    Je me rappelle le nombre de fois qu’un automobiliste a accepté de me laisser et qui à peine passer devant lui démarre aussi vite qu’il peut à me frôler…

    C’est du n’importe quoi !

  11. Viggen

    Cyclistes et piétons sont considérés comme des gêneurs tout simplement parce qu’ils traversent en forçant le passage, ou zigzaguent nonchalamment à 10km/h sur les voies en ne faisant aucun effort pour laisser les gens passer.

    Les cyclistes ou piétons qui font attention, passent quand leur(s) feu(x) sont verts, eux, sont respectés.

  12. cycliste alcoolique

    @Viggen,
    « Les cyclistes ou piétons qui font attention, passent quand leur(s) feu(x) sont verts, eux, sont respectés. »
    Les automobilistes qui laissent traverser le piéton, ne rasent pas les mollets du cycliste, sont en général appréciés. Moi je continue à leur pisser au cul, surtout à ceux qui cherchent à faire la morale de comptoir à deux balles comme vous.

  13. Baillecyclist

    Les vilains non motorisés qui font n’importe quoi, forcent le passage et renversent des voitures innocentes!! Et en plus les moutons, euh piétons sortent du rang! Mais si on est bien gentil, les automobilistes nous respecteront.
    On devrait rendre obligatoire le permis piéton, sinon pas le droit de sortir déranger ce si gentil automobiliste qui respecte si bien le code de la route, et les autres usagers.

  14. Moa

    Viggen a dit « Cyclistes et piétons …/… traversent en forçant le passage…/… Les cyclistes ou piétons qui font attention, passent quand leur(s) feu(x) sont verts, eux, sont respectés. »

    Dingue comme c’est pénible de respecter tous ces feux… mais, bon, je fais tout pour me faire apprécier des automobilistes. Je suis repectueux.

    Par contre, je ne comprends pas, malgré tous mes efforts, les automobilistes ne m’aiment pas. Cela m’attriste. Car tous les jours, je répète : tous les jours, en rentrant du boulot, il y a entre 2 et 4 bagnoles en file indienne sur la voie cyclable que j’emprunte qui m’oblige à me déporter sur la double voie à ma gauche (je vous laisse devinez pourquoi il y a une double voie en pleine ville)… je répète encore une fois : tous…. les… jours… sans exception. Comprends vraiment pas avec tous les efforts que je fais à respecter tous ces feux tricolores.

    Viggen, je crois bien que vous avez soit une vision étriquée de la chose, soit que vous êtes totalement subjectif.

  15. Moa

    Le fait que « l’on » a laissé la bagnole s’approprier l’espace publique :
    – route,
    – parking,
    – code de la route -inadapté aux cysclistes, piétons-,
    – jusque dans les mentalités.
    – etc.. j’en oublie sans doute

    …d’où l’objet de cet article.

    Partant de là, le danger public, c’est le cycliste (et/ou le piéton). Ce qui est un non-sens bien évidemment quelquesoit la justification qu’on essaie de trouver.

    Justifier qu’il est normal de le considérer comme dangereux et génant ces pov’ gens en énumérant les incivilités de certains cyclistes… c’est réducteur, c’est utiliser le petit, tout petit bout de la lorgnette.. mais vraiment le tout petit petit hein?!

    Les incivilités des automobilistes sont également légions. Qui de l’oeuf ou de la poule? une fois de plus, on s’en fiche, c’est pas le sujet de cet article…

    Le fait est que cette appropiation de l’automobile devra prendre fin un jour par équité et pour le bien de tous (le bien de tous passe en outre par le bien de la planète…)… à mon humble avis. Mais je pense qu’on est mal barré…

    Au fait, tant pis, pour les bagnoles mal garée qui mettent mon intégrité physique en péril… non, mais….

  16. Moa

    Le « est » est resté dans le clavier. La première phrase est bien sûr :

    « Le fait est que « l’on » a laissé la bagnole s’approprier l’espace publique : »

  17. Septentrional

    Mon commentaire vient de ce que je suis indigné justement lorsque je respecte le « code de la route », c’est-à-dire presque toujours. J’ai rapidement compris qu’en respectant scrupuleusement les règlements de la loi je gagnerais, en tant que piéton, à la fois en vitesse, en aisance et en sécurité de déplacement.

    Il m’est arrivé de me faire frôler plus d’un fois simplement parce que je continuais mon passage alors qu’il n’y avait rien de menaçant (entendre automobiliste) en vue. Pourtant, que peut-on faire d’un véhicule qui apparaît à 80km/h dans une zone de 50 km/h pour s’assurer de pouvoir emprunter une voie adjacente devant laquelle le trottoir passe (parce qu’il se prolonge ). Malheureusement, je me trouvais déjà au milieu de la voie continuant mon bonhomme de chemin quand un de ces arriérés m’a foncé dessus et frôlé.

    J’ai levé les bras au ciel sous le choc. Alors l’automobiliste s’est arrêté en plein milieu de la route pur s’y garer et venir me menacer à pied. À ces injures j’ai répondu aussitôt en citant la loi et que s’il voulait en débattre plus longtemps on avait qu’à attendre de voir les policiers s’arrêter puisque l’on se trouvait sur le bord de la voie principale…

    Mais ça c’est normal. Bravo aux deux dames qui en ont été témoin et m’ont félicité, honte aux tordus moraux cautionnant les dangers publics.

  18. Moa

    Vu ce matin même sur mon parcours vélo pour aller au boulot (9 km de quasi voies/pistes/couloirs cyclables).

    Aux Ponts Jumeaux, le long du canal du midi, Toulouse.

    Un plot en féraille complètement plié. Il était en pleine forme hier.
    Vous savez ces gros plots en dur (pas en plastique) qui fleurissent un peu partout sur le bord des trottoirs… mais au fait, pourquoi placer autant de plots sur le bord des trottoirs?

    A cause des dangereux et génant cyclistes et piétons ?
    Quel pognon va être utilisé pour remplacer ce plot inutile si les bagnoles n’avaient pas tendance à s’approprier tout l’espca en emmerdant les autres? mes impôts, les vôtres !
    Qui paye pour installer TOUS ces plots inutiles si… blabla ? vous, moi.

    Génial, ca fait augmenter le PIB !

    D’ailleurs, pourquoi installer des ralentisseurs sur la route? pour ralentir les dangereux vélos et piétons qui s’aventureraient là?
    Qui paye pour mettre ces ralentisseurs malheureusement très utile quand on voit le comportement de bcp d’automobilistes? vous! moi !

    Donc oui, je suis d’accord avec Goupilette qui, à l’insu de son plein gré, à amener PHC à la conclusion logique suivante :
    « Il faudrait faire payer aux automobilistes qui accaparent l’espace public tous les frais que l’entretien de la voirie, à leur profit, coûte à la collectivité »

  19. Moa

    Véridique, toujours ce matin, toujours le même circuit, toujours pour aller au boulot… un peu plus loin. Après avoir laissé la digue longeant la garonne pour faire 200 mètres sur une route citadine dans blagnac. (Je n’ai que cette partie où je suis sur la route, je suis chanceux)

    Un écureuil encore vivant avec le museau écrasé.

    Ca m’a fait fortement chier de voir ça.

    (non, non, c’est une image Goupilette, rien de scato dans mes propos)

    Je précise que je ne suis pas spécialement proche de nos amis les bêtes.
    Un chat ou un lapin écrasé ne me fait finalement pas trop d’effet… peut être que c’est parceque j’en voit trop souvent. Je sais pas.

    Bien évidemment certains, ici, me diront :
    « L’écureuil n’avait rien à foutre là. »
    ou bien.
    « Nous emmerde pas, t’as qu’à aller à la campagne si tu veux voir des écureuils. »

    Bien évidemment…. qui est génant? qui est dangereux? continuons à nous raconter nous des histoires… restons obtus… faisons preuve de mauvaise foi.

  20. Alain

    Il est vrai que dans notre société, on trouvera plus de gens pour raler parce qu’un vélo a griller un feu rouge en regardant avant à gauche et à droite ou juste parce qu’il est LA, sur la route à ralentir les autos.
    On en trouvera nettement moins pour parler des voitures qui se garent sur les trottoirs, les pistes cyclables, les passages protégés et autres aménagements.
    Des plots défoncés par des autos pour « pouvoir passer quand même », y’en a aussi à Tours.
    Ce qui me fait marrer aussi, c’est quand je suis dans une portion étroite à quelques dizaines de mètres de la gare de St Pierre Des Corps avec mon vélo. Des voitures tentent le passage en force, me serrent et je les voient s’arrêter quelques dizaines de mètres plus loin. Sont même pas sortis de leur monstres en fer, que je suis déjà arrivé.

    Dois-je vous parler de mes collègues de boulot qui sont aller manger à un resto hier pour marquer les vacances… un resto situé à tout juste 400 m, à à peine 5 mns à pied. Leur fallait-il prendre 3 bagnoles pour 8 personnes? Faut croire que oui parce c’est ce qu’ils ont fait.

  21. PINPIN

    VAS Y MON FILS TRAVERSE AU VERT JE LEUR CHIE AU CUL AU VOITURE

    OU MOI JFAIS DU VELO MON JE POLLUE PAS MOI BON J AI PAS LE PERMIS JE SUIS UN MANCHE MONSIEUR

    PS j adore le vélo et je conduis en fait vous vous etes juste cons

  22. PINPIN

    et sans transport routier vous seriez en rupture de stock pour acheter un vélo: pieces détachés d’ asie si c’est pas en entier

    et avant les voitures y avait a paris encore plus d’ accidents mortels de carosse, moyen de transport écolo

    enfin c’est sur y a des automobilistes cons comme des vélos et piétons cons ( ICI)

  23. Legeographe

    Bon, je réagis à la remarque de Pinpin…
    Le fret routier n’est pas celui qui vous apportera les pièces détachées ou les vélos entiers depuis l’Asie. Le fret sera maritime (voire aérien, mais j’en doute pour ce genre de produits).

    Ensuite, on peut toujours demander à Pinpin combien de collisions piéton-piéton donnent lieu à des décès ! On doit arriver à des chiffres faisant frémir tout statisticien…

  24. raymond domenech

    je sais qu’en roulant en grand’bi, le plus grand danger sont les filles! impossible de rester insensible, petit coup d’oeil et boum, la gamelle!!

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