A partir du 21 août, nous arrêterons de vivre

Aujourd’hui, l’Humanité utilise l’équivalent de 1,5 planètes chaque année. Cela signifie que la Terre a besoin d’un an et six mois pour régénérer ce que nous utilisons en une année. Chaque année, l’ONG Global Footprint Network calcule le jour où la consommation de l’humanité en ressources naturelles dépasse ce que la planète est capable de fournir en un an. En 2010, il s’agira du 21 août selon l’organisation, qui se fonde sur des calculs comparant les fournitures de services et de ressources par la nature – de la filtration de l’eau douce à la fourniture de matières premières, y compris alimentaires – avec la consommation humaine (incluant ses rejets, dont les émissions polluantes comme celles de CO2).

Ce calcul théorique indique en fait le jour à partir duquel nous consommons plus que ce que la Terre peut nous fournir. Des scénarios modérés des Nations Unies suggèrent que si la consommation et les tendances actuelles d’évolution de la population continuent ainsi, nous aurons, en 2050, besoin de deux planètes pour subvenir à nos besoins. Evidemment, notre Planète est unique!

Transformer les ressources en déchets en moins de temps qu’il est nécessaire pour convertir ces déchets en ressources nous met dans une situation de dépassement écologique, épuisant ces mêmes ressources dont dépendent la vie humaine et la biodiversité.

Résultats de tout cela ? Epuisement des pêcheries, diminution de la couverture forestière, dégradation des réserves d’eau douce, émissions de pollutions et de déchets qui génèrent des menaces telles que le changement climatique. Et encore, il ne s’agit là que de quelques exemples visibles!

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Le dépassement écologique contribue également aux conflits et guerres liés aux ressources. Le dépassement écologique induit des migrations massives, des famines, des épidémies et autres tragédies humaines. Il tend à avoir des impacts particulièrement importants pour les plus pauvres qui ne peuvent affronter la crise en achetant des ressources ailleurs.

La Terre peut subvenir à tous nos besoins pour nous permettre de vivre et réussir. Alors, de quoi a besoin l’Humanité pour vivre avec les moyens d’une seule planète?

A travers le monde, individus et institutions doivent commencer à reconnaître les limites écologiques. Nous devons mettre au centre de nos décisions ces limites et l’intelligence humaine devrait être utilisée pour imaginer de nouveaux modes de vie, qui respecteraient les frontières de notre planète.

Source: http://www.footprintnetwork.org/

10 commentaires sur “A partir du 21 août, nous arrêterons de vivre

  1. Raghnarok

    Mais quand les états pousseront la population à changer? Ils en ont les moyens, pourquoi rien ne se passe.
    Forcément que monsieur Toutlemonde ne va pas changer de lui même, il a une vie sans contraintes (ou avec suffisamment, tout dépends du point de vue), pourquoi s’en rajouterai-t-il inutilement?
    Pourquoi les magasins continuent-ils à nous vendre plus, plus, toujours plus, à nous vendre de la nourriture et des fournitures fabriquées de manière immorales, à créer des déchets de manière exponentielle?

    Quand aurons-nous la chance de ne plus se sentir seul à agir?

  2. joshuadu34

    Tu met la réponse à ta question dans la question elle-même… Quand les états pousseront la population à changer ? Jamais, parce que les états tirent leur épingle du jeu consummériste, comme ils tirent leur épingle dans le fait de laisser une majorité de la population mondiale crever de faim (parce que cette surconsommation n’est pas, et de loin, le fait de la « population mondiale » mais de seulement 20 % de cette population), non pas pour que nous tous ayons plus, mais pour que eux et leurs semblables puissent en avoir encore plus, alors qu’ils ont déjà des budgets individuels qui font crever d’envie des pays entiers… Je me répête, mais il convient de savoir que 5 % de prélèvement supplémentaire sur les plus fortunés (les 1 % qui gagnent plusieurs dizaines de milliers d’euros, voire beaucoup plus, par mois) suffirait à faire totalement disparaitre la faim dans le monde… et que le budget militaire américain d’une seule année couvrirait les besoins en alimentation et en eaux des plus nécessiteux pendant… 17 ans…

    L’histoire est importante, mais pas l’histoire de la chaine cablée, non, celle qu’on efface des manuels pour que la population ne se rende pas compte que JAMAIS une loi n’a fait changer quoi que ce soit, que ce soit socialement, économiquement où même écologiquement ! Les seuls changements sont systématiquement venus du peuple, et JAMAIS des états ! On nous apprends de jolie choses, dans les manuels, mais si l’état, quel qu’il soit, et les lois changent les choses, pourquoi, alors, en france, faut-il le mouvement de 36 pour obtenir une réduction des heures travaillées, les congés payés, etc… et c’est partout la même chose ! Dans le pays le plus puissant du monde, la guerre de sécession à, parait-il, abolit l’esclavage… soit, mais alors pourquoi la ségregation durera-t’elle jusqu’au début des années 1970, 2 siècles plus tard ? Et, pour l’écologie, pourquoi, alors que les gouvernements savaient depuis des années les ravages de certains produits, n’ont-ils rien fait ? Pourquoi faudra-t’il 30 ans pour voir l’amiante interdite ? Pourquoi faudra-t’il presque 50 ans pour voir le roundup interdit ?

    Compter sur l’état pour changer les choses est une abherration totale ! Lacheriez-vous un renard dans votre poulailler pour surveiller vos poules ?

    Mauvaise nouvelle, on ne peut compter, pour changer les choses, que sur nous, et sur la capacité que nous avons d’imposer les choses ! Soit nous sommes suffisament forts pour le faire et nous pourrons faire évoluer le truc, soit nous restons attentistes et nous sommes foutus !

    Maintenant, le débat, je pense, n’est pas sur QUI va changer les choses, mais sur COMMENT nous allons imposer ça…

  3. Moa

    Rien ne change car les 3 notions ci-après sont, pour le moment, les plus fortes :

    – recherche du profit (à court terme sans considération pour l’environnement et l’humain).
    – ignorance (de la majorité de nos concitoyens, y compris ET surtout de ceux qui ne s’enrichissent pas)
    – égoisme (et/ou incrédulité des mêmes lorsqu’ils ne sont plus ignorants de la chose).

    « c’est pas vrai que des gens crèvent la dalle à cause de ma consommation »
    ou alors
    « ok, mais les autres, les riches, les politiques… ils n’ ont qu’à changer eux d’abord.. moi je change rien, je vais continuer à prendre l’apéro en 4*4 sur ma colline  »

    Le profit : une miniorté s’enrichit toujours plus (exemple, les familles gérant les chaines d’hypermarchés dont, soit-doit en passant, les méthodes vis à vis de leur fournisseur et consommateur sont à vomir)

    Ignorance/egoisme : on continue à nous faire croire que plus on consomme, plus on sera heureux. Et « on » gobe ça sans réfléchir.

    Au final, à mon avis, NOUS sommes responsable de « ça ».

    Changeons nos habitudes de consommation et les autres acteurs changeront les leur aussi. Ils auront pas le choix.

    Comme les politiques sont main dans la main avec les industriels (profit / intérête perso).
    Ils ne feront rien pour que ça change.

    Et comme « nous » sommes ignorant et égoistes.
    Notre bulletin de vote et nos habitudes de sur-consommation ne changeront pas (bien trop confortable).

    Jusqu’à ce qu’on se prenne une bonne claque dans la gueule.
    Et là il y aura des dommage colatéraux sérieux.

  4. Tiphaine

    L’année dernière, cette journée avait lieu le 23 septembre…à ce rythme là (si on se fie aux calculs) en 2017, on aura tout épuisé en à peine quelques jours! effrayant…

  5. joshuadu34

    Encore une fois, ces courbes montrent qu’il est nécessaire de changer notre vision du monde. Malheureusement, le principal argument qui est tiré de ce genre de courbes et qui fait le fond de commerce de la « techno-bureaucratie politicienne » (dans le sens malsain), c’est que nous pourrions continuer à consommer, à prosperer, mais « bio »… Non seulement ces idéologies détournent d’une urgence écologique, mais, pire, elle laissent penser que la « croissance » est toujours possible et qu’il serait donc juste nécessaire d’y passer une couche de peinture verte pour la maintenir…

    « Le bon sens fini par prévaloir »… Voilà la seule réponse soutenue actuellement par ceux qui ne veulent pas se rendre compte du peu de temps qu’il nous reste pour réagir. Selon cette non-pensée, la croissance du rable et le bon sens populaire finiront par prendre le dessus, soit par la technologie, soit par la conscience collective… Mais de quelle conscience collective est-il question ? De celle qui, en 33, a portée Adolph au gouvernement ? De celle qui faisait rire dans les bistrot, au début des années 80, face au « cancer des pd » ? De quelle technologie ? Celle qui permit, avec l’aide de la conscience collective guerrière chère à notre société, les bombardements d’Hiroshima et Nagasaki ? Celle qui permet l’exploitation du pétrole dans les grands fonds, où dans les reserves canadiennes ?

    Il est d’ailleurs interessant de se pencher sur le discours partiel de ceux qui soutiennent le développement du rable. Partiel, parce que continuellement centré sur un seul aspect du problème écologique, mais, bizarement, jamais sur le seul à pouvoir être pris seul. Ainsi, nous en avons qui nous disent que le réchauffement n’éxiste pas, oubliant juste, au passage, que non seulement les phénomènes climatiques remanient la terre, mais qu’ils ne sont pas les seuls, puisque la déforestation, le bétonnage, le pillage des ressources naturelles, la misère même qui pousse les populations non seulement à piller, elles aussi, même si c’est à moindre rendement que les industries, mais aussi à s’installer de plus en plus nombreux dans des zones dangereuses, viennent renforcer le danger réel qui pèse sur l’humanité. Nous avons ceux, aussi, qui nous portent des energies « renouvellables », qui cherchent à energitiser propre pour pouvoir continuer la surconommation débridée tout aussi destructrice que la production d’energie et qui, par son nombre toujours grandissant, gomme les effets de tout amenuisement de la pollution, etc…

    En fait, le discours ambient n’a qu’un seul but : nous tromper, pire, nous mentir ! Nous faire croire que nous pouvons continuer sur notre lancée et laisser croitre indéfiniment notre consommation !

    Parce que, en fait, l’écologie, pour peu qu’elle soit synonyme d’une tentative de sauvegarde de notre environnement, est un ennemi mortel pour le capitalisme qui n’a, au fond, qu’une exigence : une croissance constante ! Voilà, finallement, le seul angle d’approche de l’écologie !

    Le capitalisme est un facteur d’inégalité sociale importante, bien entendu, mais aussi de destruction et de ravage puisqu’il prône le toujours plus, dans une satisfaction égoïste des besoins d’un petit nombre ! Et encore, il nous prouve que la satisfaction des besoins n’est même pas son but ! Qu’un seul me démontre que posseder un bateau de plus de 100 mètres, plusieurs avions, des dizaines de maisons (et des terres allant jusqu’à prendre la taille d’iles entières, voir de pays), une collection de voiture complète, de quoi faire plusieurs milliers de repas à chaque repas (mais en se gardant cette possibilité pour soi-même), une collection de vêtements et de chaussures couvrant les besoins de populations entières, soit un besoin VITAL !

    Utopie, va-t’on encore me répondre… Parce que, pour eux, il n’est pas utopique de croire que la terre sera capable, éternellement, de supporter notre soif du toujours plus…

    On va aussi me dire que RIEN d’autre que le capitalisme n’existe, que rien d’autre n’a été tenté… et nous pourrons, au passage, remercier ces bonnes oeillères qui nous permettent de ne pas avoir une vue historique plus large que celle qui n’englobe que notre nombril. Et nous pourrons ainsi oublier que les améridiens ont vécu plus de 5000 ans en harmonie avec la nature, ayant des connaissances agraires meilleures que celles des européens d’alors (pour info, au 17ième siècle, les européens crevaient de faim, dans l’état de New-York pendant que les Iroquois, eux, vivaient avec, comme seule crainte, les pillages blancs à qui, pourtant, ils avaient offert l’hospitalitée). Et la chute de la civilisation amérindienne n’est pas due à une infériorité technologique, culturelle où sociale, ce qui, pour peu qu’on laisse de côté l’imagerie d’Epinal de l’indien avec son arc, saute aux yeux, mais uniquement au fait qu’ils avaient une conception non matérialiste du monde (pas de propriété privée, pas de conflits importants) qui ne les a pas poussé à devenir, comme les européens, une civilisation guerriere axée sur le pillage…

    Je lis souvent, ici aussi, de la part de quelques uns, cette pensée limitative basée sur un maintien et le refus de mettre en cause le vrai responsable de la catastrophe humaine (humaine parce que bien plus large que le seul réchauffement climatique). Peut-être ceux là devraient-ils lire un peu plus attentivement Gorz…

  6. Caroline

    Très intéressant !
    Qu’utilise-t-on et que la planète met tant de temps à régénérer ?

  7. joshuadu34

    @caroline

    ça fait mal ?

    Non, parce que se crever les yeux, ça doit déjà pas être très agréable, mais y mettre tellement d’acharnement, au point où tout le lobe frontal est atteint, ça démontre un réel et total asservissement que, pour ma part, j’ai du mal à appréhender…

  8. Gari

    Petite suggestion pour les gens qui font ces savants calculs : déterminer ce que nous « font gagner » les différentes solutions miracles vantées par la télévision.

    Du genre : « si on ferme l’eau du robinet quand on se lave les dents, on sauve la planète… En repoussant d’une demi-seconde la date où on a consommé 1 an de ressources »

    Idem pour les carottes bio du Brésil ou les pommes bio de nouvelle-zélande.

    On pourrait aussi faire ce calcul sur les solution un peu plus sérieuses. Du genre « voitures particulières disparues ; seuls quelques véhicules thermiques restent, principalement pour les services d’urgence ».

    Ca permettrait peut-être d’avoir des chiffres parlants (à mettre le cas échéant sur un graphique pour que ça soit encore plus frappant).

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